Frédéric Dard - Mausolée pour une garce

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Mausolée pour une garce: краткое содержание, описание и аннотация

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Avec ce livre, Frédéric Dard va plus loin dans le chemin tortueux des âmes. Tout en nous captivant par une action aux incessants rebondissements, nous sentons qu’il nous conduit infailliblement là où il veut, c’est-à-dire à une plus large compréhension de l’humanité.
MAUSOLÉE POUR UNE GARCE dresse un personnage de femme extraordinaire, vénéneux, fascinant, superbe.
Un livre que vous lirez rapidement, peut-être ? Mais que vous mettrez beaucoup de temps à oublier !

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Le taulier s’essuya les mains à son tablier bleu.

— Vous avez la pépie ? remarqua-t-il aimablement en décapsulant la bouteille.

— Oui, fit Hervé… J’ai un peu bringué chez des copains cette nuit, et…

Il clapa de la langue. Le bistrot sourit finement comme un homme qui ignore la gueule de bois et aime que ça se sache.

— Ah ! voilà, dit-il en replongeant ses bras maigrichons dans l’eau douteuse du bac.

Hervé sentit qu’il ne fallait pas laisser s’éteindre la conversation.

— On a failli venir prendre un pot avec mes potes, mais vous étiez fermé, dit-il…

— Oh ! repartit le mastroquet, ce n’est pas étonnant, je boucle après l’apéro… Autrement tout ce qu’on peut espérer, c’est quelques poivrots qui vous font tartir une soirée complète en buvant un rouge…

— Sans blague ?

— C’t’ un quartier de fauchés ! À part les gens des puces. Mais quoi, c’est trois jours par semaine…

Il baissa le ton, montrant, d’un hochement de menton qu’il voulait discret, Ficelle et l’Arabe.

— Les autres jours, voilà le style de clients !

Hervé rit nerveusement. Il se pétrissait les doigts.

— C’est vrai, dit-il… Je me rappelle un jour… Vous aviez un type à moitié schlass, un clochard de par ici…

— C’est curieux, dit le taulier…

— Quoi ? fit Hervé, la gorge nouée.

— Je me rappelle pas vous avoir vu ici…

Il y eut un silence que le garçon déplora intensément. Il voulait remettre la conversation sur la bonne voie, mais ne savait trop comment s’y prendre.

Il en fut réduit à pousser un nouveau rire, tellement faux que le cabaretier en sursauta.

— Je revois le clodo dont je vous parlais… Un drôle de type, vous vouliez le foutre dehors, mais il disait qu’il avait le temps parce qu’il habitait juste à côté…

— Vous avez décidément meilleure mémoire que moi, dit le patron en alignant ses verres propres par rang de taille… Remarquez, des mecs bourrés à la clé, il en défile tellement, dans un café !

Il essuya de nouveau ses mains, cueillit la cigarette sur son oreille et l’alluma.

— Mais je vois le bonhomme que vous dites, reprit-il.

Le cœur d’Hervé fit un bond. Il s’efforça de prendre un air souverainement indifférent.

— Ah oui ?

— Figurez-vous que ce cornichon-là s’est flanqué par la fenêtre de son cagibi cette nuit.

— Pas possible !

— Si… Et personne n’a rien entendu. Il est resté des heures à agoniser sur le pavé de l’impasse.

— Il est mort ? demanda Hervé.

— À l’heure qu’il est, sûrement… Quand on l’a emmené à Beaujon, il était déjà dans le coma…

Hervé ressentit simultanément une joie sauvage et une profonde angoisse : joie d’apprendre que le Notaire n’avait pas été tué, angoisse de le savoir dans le coma. Si sa victime mourait maintenant, son crime lui paraîtrait moins grand, du fait qu’il n’était pas mort sur le coup…

Il s’empressa de changer de sujet, émit quelques considérations sur le temps, paya et s’en fut, l’âme légère.

Il gagna le plus proche bureau de poste sans s’apercevoir que le petit homme noir au gros nez le suivait.

Il prit un jeton de taxiphone et chercha sur l’annuaire le numéro de l’hôpital Beaujon. Lorsqu’il eut le service des entrées, il demanda des nouvelles d’un certain Lucien Valmy. Une chance qu’Agnès lui eût donné le nom véritable du Notaire !…

Le ton du préposé manquait d’enthousiasme. On demanda à Hervé qui il était, et il répondit sans se démonter qu’il était un parent du blessé.

L’attente fut assez longue. Hervé étouffait dans sa cabine. Une odeur de Cologne à bon marché et de tabac refroidi flottait dans le réduit. Hervé récitait du plus profond de son être une ardente prière…

« Mon Dieu, faites qu’il vive ! Tant pis pour Agnès ! Tant pis pour nos projets ! Faites qu’il vive ! »

Si on lui apprenait le décès du Notaire, il éprouverait le plus gros chagrin de sa vie. Il ne comprenait pas pourquoi, mais il était certain de la chose. Un chagrin plus considérable que celui causé par la mort de son père.

Il ne songeait même pas à se réjouir qu’on eût conclu à un accident.

Pour l’instant, son impunité ne l’intéressait pas.

— Allô ! grommela la voix rêche de son interlocuteur…

— Oui, fit Hervé.

Il ferma les yeux pour ne plus voir les graffitis couvrant les parois de la cabine.

— Etat stationnaire, dit la voix indifférente… Les médecins ne peuvent encore se prononcer…

Hervé n’eut pas la force de remercier. Il raccrocha brusquement et essuya d’un revers de main son front en sueur.

« Il vivra ! » décida-t-il.

13

Chaque fois qu’il essayait d’ouvrir les yeux, il voyait tourner des cercles concentriques sur l’étendue blanche du plafond. Des cercles pareils à des reptiles réguliers qui se seraient tordus inlassablement sur eux-mêmes en se retrouvant toujours à leur point de départ…

Très vite, il rabattit ses paupières pour échapper à cette cauchemardesque rotation. Il préférait le noir gluant de sa propre nuit et son silence sépulcral… Mais le phénomène des disques trouvait sa réplique dans le noir… Au lieu des cercles au mouvement perpétuel, c’étaient ses pensées qui tourniquaient, lentement, sur un rythme inhumain de rêve avorté. Pas exactement des pensées, mais des bribes de souvenirs sans enchaînement logique.

Il voyait une plage immense, peuplée de gens ivres d’infini qui couraient se précipiter dans l’eau… Et cela tournait comme ces chaînes de cartes postales qui accomplissent une rotation complète sur l’appareil qui les supporte. Après la plage, il y avait l’alcôve au papier jaune à rayures marron. L’alcôve, ornée d’un amour en plâtre, ventru, joufflu, dont les ailes ressemblaient à deux petites flammes de briquet… L’alcôve avec le divan d’acajou… Des draps d’un blanc éblouissant. Une femme, toujours la même, à la peau brunie. Ensuite… Ensuite, il y avait un vide, comme s’il manquait une carte de collection…

Il rouvrit les yeux, croyant entendre une voix… Oui, c’était une voix. Un visage s’interposa entre lui et les cercles écœurants du plafond.

— Vous m’entendez ?

Pourquoi diable, lui posait-on une question aussi saugrenue ? Il essaya de répondre oui, mais il comprit que jamais ses lèvres ne pourraient remuer. Il rêvait ! Il rêvait qu’un visage se penchait au-dessus de lui, comme au-dessus d’un puits très profond… Et il rêvait qu’il ne pouvait pas parler, qu’il ne pouvait penser qu’à travers un dédale de clichés embrouillés…

La voix n’insista pas, le visage se retira… Il se demanda alors si cette figure de femme s’était penchée sur lui, ou bien si c’était lui qui s’était penché sur elle. Les cercles reprirent leur languissante sarabande.

Jeanne Huvet quitta la chambre du Notaire, sans bruit, de cette démarche dépourvue de pesanteur des infirmières. Dans le couloir elle se trouva nez à nez avec un garçon de salle musculeux qui poussait devant lui une civière à roulettes.

— Ça boume, le clodo ? demanda-t-il en souriant.

— Il tient toujours le choc, fit Jeanne… Quelque chose me dit qu’il s’en tirera…

L’autre, un sanguin au front étroit, esquissa une moue hautement réprobatrice.

— Ce serait un père de famille, il serait déjà canné !

— Tout le monde a le droit de vivre, riposta Jeanne avec humeur…

Elle s’éloigna le long du large couloir carrelé de blanc, tandis que l’homme de salle suivait d’un œil avide le tendre balancement de ses hanches. Jeanne s’en fut frapper au bureau du chef de clinique. Le docteur Rabillou ressemblait à un gorille sans poils.

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