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Frédéric Dard: Toi qui vivais

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Frédéric Dard Toi qui vivais
  • Название:
    Toi qui vivais
  • Автор:
  • Издательство:
    Éditions Fleuve Noir
  • Жанр:
  • Год:
    1958
  • Город:
    Paris
  • Язык:
    Французский
  • Рейтинг книги:
    4 / 5
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Toi qui vivais: краткое содержание, описание и аннотация

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II y avait des mois et des mois que Bernard avait besoin d'en finir avec sa vie émaillée sans cesse d'erreurs et de renoncements. Pour y parvenir, il savait qu'il devait tuer et commettre le crime parfait. Il avait tout pesé, tout calculé, tout prévu. Non, vraiment, l'idée même qu'il pourrait échouer était absurde… Un suspense diabolique mené, comme toujours chez Frédéric Dard, de main de maître.

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Il a hoché la tête d’un air entendu… Il comprenait. Tout le monde comprend ces choses-là en France… C’est bien pourquoi j’avais choisi le crime passionnel pour me débarrasser de ces deux êtres qui encombraient ma vie ! Je venais de commettre un crime parfait : un vrai ! J’allais passer aux assises, d’accord, mais je serais acquitté ! Au fond, c’était simple… Ensuite, fini, plus d’arrière-pensée, plus la moindre crainte de la police !

J’avais eu une idée de génie.

*

Les policiers ont eu le même regard compatissant que l’ancien colonel. Eux aussi comprenaient. Pour la justice, je n’étais pas un meurtrier courant, mais une sorte de louche héros. On admire toujours l’homme trompé qui fait lui-même sa justice. Ils m’ont arrêté sans me passer les menottes, et lorsqu’on m’a incarcéré, les gardiens du Dépôt, puis ceux de la Santé, ont été très courtois avec moi. J’avais presque l’impression de débarquer dans une espèce de pension dont le personnel s’efforçait de corriger la froideur par la chaleur de son accueil.

Ma première nuit de prison a été merveilleuse. Pour la première fois de mon existence, j’avais la rassurante impression d’être en marge de la vie, de ne plus avoir à décider quoi que ce fût… C’était cela, au fond, qui avait fait de moi un pauvre type : cette constante obligation de s’engager, de choisir… J’étais né pour contempler en silence ; pour méditer… Je détestais l’action… La seule qui m’eût intéressé, c’était précisément celle que je venais d’accomplir pour me débarrasser des pesantes servitudes !

Longtemps, à la lumière bleue de la cellule, j’ai contemplé l’affreux tableau des deux cadavres gisant dans ma chambre à coucher. Il ne m’effrayait pas ; il n’était affreux que pour les autres… Il me procurait au contraire une sensation délectable de délivrance. Soudain, c’était comme si ces deux êtres n’eussent jamais existé. J’avais passé des années aux côtés d’Andrée, et cette longue période d’attelage me laissait intact, désert, sans mémoire… Si j’évoquais Stephan, je me sentais fier de l’avoir supprimé, fier d’avoir anéanti cet être superbe et moqueur. Il me semblait, curieusement, que j’avais rendu service à l’univers en arrachant de lui ce garçon insolent.

Peu importaient les pénibles formalités qui devaient suivre. J’étais prêt. On pouvait me traîner devant un jury, étaler ma photographie en première page des journaux, prendre ce qui me restait de biens : j’étais libre… Libre. Un jour prochain je repartirais de zéro… Ces deux morts m’offraient une nouvelle vie. La vie dont tous les hommes rêvent : celle qu’ils peuvent enfin choisir ! Celle qu’ils peuvent vraiment construire ! À ce titre-là, je pense, j’éprouvais une certaine reconnaissance pour ma femme et Stephan. Ils m’avaient délivré en mourant !

*

Le lendemain, on m’a demandé de choisir un avocat. J’en connaissais plusieurs. J’étais même assez lié avec un maître du barreau, mais je ne voulais pas faire appel à des gens de ma vie passée pour m’aider à préparer ma vie future… J’aurais considéré ce choix comme une trahison vis-à-vis de moi-même !

J’ai dit qu’on désigne un défenseur d’office…

J’ai eu droit à une jeune avocate à mine triste qui ne devait pas plaider tous les jours. Elle était petite, brune, avec une peau jaune peu appétissante et un regard résigné qui vous donnait envie de lui faire du mal. Elle boitait légèrement et ne devait pas espérer grand-chose de l’avenir.

Je représentais une aubaine pour elle, mais une aubaine très banale en somme. Les circonstances qui m’avaient poussé au meurtre plaidaient en ses lieu et place.

Il lui suffirait de les relater pour émouvoir le jury et arracher l’acquittement… Elle s’appelait Sylvie Foucot.

Lorsque nous avons comparu devant le juge d’instruction, elle s’est fait faire une indéfrisable qui lui donnait l’air d’une serveuse de bistrot. Ses cheveux rêches ressemblaient aux deux ailes d’un oiseau noir. Elle était ridicule, avec son nez pointu, jaune et rosâtre du bout, son regard éploré, et sa démarche de canard.

Le juge Lechoir, au contraire, avait beaucoup d’allure. C’était un grand quinquagénaire un peu voûté, aux cheveux blancs, aux lunettes d’or, et dont les vêtements usés étaient de bonne coupe.

Il m’a regardé entrer et a eu un petit salut bref.

— Asseyez-vous…

Depuis mon crime, c’était la première personne qui ne me témoignait aucune sympathie. Il restait neutre, sévère, infiniment dangereusement objectif.

J’ai pris une chaise et j’ai attendu que mon avocate soit assise pour l’imiter. Ce cérémonial me troublait quelque peu. Brusquement je me sentais moins content de moi. Confusément, j’avais la notion d’un danger dont je n’arrivais pas à m’expliquer la nature… Ce magistrat racé m’intimidait. Lui, ne se satisfaisait pas des mobiles qui font pleurer les soubrettes ! Il avait l’œil glacé. Un meurtre restait un meurtre, quelles que fussent les raisons l’ayant motivé…

Dans le fond du bureau se tenait un gros homme sanguin. Le greffier. Il respirait bruyamment…

Le juge s’est tourné vers lui. L’autre a levé son porte-plume. Il avait devant lui une rame de grands feuillets de papier glacé.

— Monsieur Sommet, je vous demande de me faire une relation très succincte des faits…

Il a croisé ses mains hérissées de veines bleues sur son sous-main au buvard neuf.

J’ai fermé les yeux… Je devais choisir mes mots maintenant. Bien peser mes termes… Derrière chacun d’eux se cachait un maléfice à conjurer…

J’ai commencé par mon voyage à Angers… J’avais gardé le courrier officiel y afférent et il figurait au dossier.

De ce côté-là pas de problème : j’étais attendu à la préfecture ! Pas de problèmes non plus sur l’accident d’Étampes… Le rapport de police était éloquent. J’ai expliqué que je m’étais rendu à la gare et que j’avais essayé de prendre un train pour me rendre à ce rendez-vous… Tout cela tenait magnifiquement ; je m’en rendais compte en l’énonçant à haute voix.

Cette narration extériorisait ma machination ; je comprenais mieux à quel point elle était solide, bien agencée !

— J’ai télégraphié alors au chef de bureau de la préfecture d’Angers…

De temps à autre le juge prenait des notes. Ç’a été le cas après cette déclaration. Il allait en faire vérifier l’exactitude…

La plume du greffier grinçait sur le papier glacé. Ce diable d’homme parvenait à écrire d’une écriture régulière, calligraphiée, en suivant le rythme de ma déposition. Il lui arrivait même de s’arrêter à l’instant précis où je cessais de parler…

— Je suis rentré chez moi…

Le juge m’a interrompu pour la première fois :

— Votre concierge qui vous a vu passer prétend que vous aviez l’air préoccupé !

Premier coup d’épingle. Je devais faire très attention.

— Monsieur le juge, il n’est jamais drôle d’emboutir sa voiture et de manquer un rendez-vous important sur le plan professionnel !

Il a hoché la tête.

— En effet. Vous lui auriez parlé d’un coup de fil urgent…

— Je voulais appeler la préfecture d’Angers avant midi, pour m’expliquer en détails. Un télégramme est toujours laconique…

— Continuez…

Je tiens toujours le bon bout. Tout cela était d’une solidité à toute épreuve. C’était du sans bavures ! Pas la moindre lézarde ! J’avais construit un édifice qui pouvait résister à tous les coups de boutoir de l’instruction.

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