Frédéric Dard - Toi qui vivais

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II y avait des mois et des mois que Bernard avait besoin d'en finir avec sa vie émaillée sans cesse d'erreurs et de renoncements. Pour y parvenir, il savait qu'il devait tuer et commettre le crime parfait. Il avait tout pesé, tout calculé, tout prévu. Non, vraiment, l'idée même qu'il pourrait échouer était absurde…
Un suspense diabolique mené, comme toujours chez Frédéric Dard, de main de maître.

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Le moustachu arrivait justement.

— La visite est terminée, a-t-il dit d’un petit ton égrillard.

C’est à ce moment qu’il a aperçu le corps de Sylvie, tout recroquevillé sur le lit.

Son regard est devenu flou, comme s’il avait soudain très sommeil.

CHAPITRE XVI

Cette fois, le greffier du juge Lechoir me trouvait franchement intéressant et ne parvenait pas à détacher les yeux de moi.

Quant au magistrat, son attitude aussi s’était modifiée. Maintenant, j’étais un client tout à fait sérieux pour lui…

— Alors, vous ne voulez pas vous expliquer sur les raisons de votre nouveau crime ?

— Je n’ai rien à dire, monsieur le juge…

— Je vais donc devoir faire appel à mon esprit de déduction !

Pas fâché d’étaler une fois encore ses petits talents de société, ce brave juge. Il n’avait qu’un public très restreint à épater, mais ça lui suffisait. C’était un homme modeste et intègre. Il ne recherchait pas la publicité.

— Sommet, j’ai là (et de tapoter un de ses innombrables dossiers verts) la déposition de Mme Foucot mère…

Qu’avait bien pu dire cette vieille grincheuse ?

— La malheureuse femme, a poursuivi le juge qui aimait assez les expressions conventionnelles, nous a mis au courant de certaines lettres de votre femme… Lettres que sa fille aurait pu se procurer.

Ça m’a flanqué un coup de poing au foie. J’ai eu comme une nausée, une sensation d’éboulement interne. Est-ce que par hasard la mort de Sylvie serait également inutile ?

Lechoir massait ses mains soignées parcourues par des veines saillantes.

— Aux dires de Mme Foucot, il y avait trois lettres. Maître Foucot en a apporté deux à la prison, avant-hier ! D’ailleurs on a retrouvé dans votre cellule un dossier titré : « Lettres de Mme A. S. » Il était vide… Par conséquent vous avez détruit ces lettres. Votre avocate a voulu s’interposer et vous l’avez étranglée, n’est-il pas vrai ?

Je n’ai rien répondu. Il a attendu un moment, la pomme d’Adam saillante, avec l’œil fixe d’un dindon attentif. Le greffier avait cessé d’écrire. Voyant que je restais isolé dans mon mutisme, le juge a repris :

— Soit ! Je tiens à vous informer d’une chose… Mme Foucot nous a remis la troisième lettre que sa fille avait rangée dans son secrétaire…

J’ai regardé vers la croisée. Les petits rideaux blancs comportaient des traînées jaunâtres et ils étaient piquetés de chiures de mouches. Par-delà ces morceaux d’étoffe, il y avait le boulevard du Palais, grouillant, avec ses autobus, ses marchands de journaux, ses brasseries… Tout un monde à jamais perdu pour moi…

— Je me suis procuré des spécimens de l’écriture de votre femme, Sommet. J’ai fait étudier la lettre par un graphologue. L’expert est formel : il s’agit d’un faux. D’un faux très bien imité d’ailleurs, mais d’un faux incontestable ! J’ignore où Maître Foucot s’était procuré ces lettres… Peut-être consentirez-vous à me renseigner ?

Je me suis levé de ma chaise. J’ai lu la peur dans les yeux du juge. Peut-être croyait-il que j’allais commettre un nouveau forfait. Simplement j’avais besoin de me dégourdir les jambes.

Un faux ! Un faux ! Andrée n’était pas la maîtresse de Stephan ! Andrée était restée jusqu’à la mort mon épouse aimante et fidèle… C’était bien ma femme que j’avais tuée, et non pas la maîtresse d’un autre !

Ainsi Li, ce diable jaune, avait eu l’idée de fabriquer ces lettres pour se faire verser du fric ?

Mais non ! Li ! Quelle idée ! Sylvie, oui ! C’était une trouvaille à elle ! Cet argent qu’elle s’était procuré, c’était pour payer un faussaire, non un maître chanteur ! Mon instinct me le disait formellement. Car moi aussi je connaissais Sylvie, aussi bien qu’elle m’avait connu elle-même ! Et mieux encore, peut-être !

Elle m’avait aimé au point de se compromettre pour moi ! Et elle avait inventé ces textes brûlants qui m’avaient coupé le souffle.

Elle avait prétendu les tenir du domestique parce que c’était l’explication la plus plausible…

Mais dans quelle eau trouble était-elle allée les pêcher ?

Ah ! décidément, nous étions tous en route pour une faillite monstre ! Tous les hommes : détenus ou gardiens, juges ou défenseurs, assassins ou bourreaux ! Tous, avec nos passions et nos peurs, avec nos rêves bernés et nos illusions tenaces comme le chiendent ! Tous, tous ! Les bras chargés de mensonges : le cœur empli de crimes inaccomplis !

Je me suis aperçu que le bureau du juge était tout petit et qu’en trois enjambées je le traversais. Je suis revenu m’asseoir. J’ai croisé les jambes et regardé mon interlocuteur comme si je le voyais pour la première fois.

— Qu’avez-vous à dire, Sommet ?

J’ai fixé sa cravate noire élimée qui le faisait ressembler à un vieux veuf…

— Ce que j’ai à dire, monsieur le juge ?

Mon Dieu, que cette question était grave ! Ce que j’avais à dire !

J’ai eu une pensée pour la tombe à jamais inconnue d’Andrée… Une tombe qui contenait les restes d’une honnête femme.

N’était-ce pas cela, le fameux jardin fertilisé par mes crimes ?

Maintenant j’avais le droit de me pelotonner tout mon soûl dans ma faiblesse. D’autres allaient décider pour moi.

— J’ai à dire, monsieur le juge, que je suis enfin heureux…

FIN
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