Frédéric Dard - Toi qui vivais

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II y avait des mois et des mois que Bernard avait besoin d'en finir avec sa vie émaillée sans cesse d'erreurs et de renoncements. Pour y parvenir, il savait qu'il devait tuer et commettre le crime parfait. Il avait tout pesé, tout calculé, tout prévu. Non, vraiment, l'idée même qu'il pourrait échouer était absurde…
Un suspense diabolique mené, comme toujours chez Frédéric Dard, de main de maître.

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— Pourquoi ? a-t-elle sursauté.

— Je veux vérifier quelque chose !

— Quoi ?

— Quelque chose qui pourrait être très utile à… à ma défense, je vous expliquerai.

Malgré cette évasive explication, je l’avais troublée. Elle m’a regardé partir entre les deux gardes, d’un œil songeur et mécontent.

*

Et malgré sa promesse elle n’est pas venue. Avait-elle deviné mes projets ? Je me suis mis à trembler. S’il en était ainsi, elle ne m’apporterait pas les lettres et il me serait impossible de contrôler la suite des événements. Or, j’avais décidé que désormais c’était moi qui prendrais les initiatives. Il ne me restait plus beaucoup de temps pour cesser d’être un faible !

J’ai refusé de sortir pour la promenade. Ces rondes vides, dans la cour, m’exaspéraient. Je ne voulais plus m’intégrer dans un troupeau. J’avais trop subi les autres au cours de ma vie précédente.

— Vous êtes malade ? m’a demandé mon gardien.

Il s’en foutait, pour lui ça n’était qu’une question de rapport à faire.

— Un peu.

— Vous voulez aller à l’infirmerie ?

— Pas la peine…

Tout ce que je voulais, c’était qu’on me fiche la paix, qu’on me laisse croupir dans ma cellule ! J’avais besoin de baigner dans ma délectation morose. Il y avait des voix, en moi, auxquelles je n’avais jamais prêté l’oreille et qui se faisaient de plus en plus insistantes !

L’homme a refermé la porte. Je me suis allongé sur mon lit. Je ne le quittais presque plus. J’y flottais comme dans la nacelle d’un aérostat ; c’était onctueux, loin de la réalité.

Ma cellule puait, à cause de la chaleur, mais je m’étais accoutumé à cette odeur. Je rêvais de la tombe d’Andrée. J’essayais de l’imaginer. Il est faux de croire que tous les sépulcres se ressemblent. Chacun d’eux a son « atmosphère ». Je voyais le caveau de ma femme dans le style sobre. Une pierre, des lettres gravées dedans… Et peut-être quelques fleurs ?

De plus en plus, j’étais taraudé par le besoin d’aller m’asseoir sur cette pierre blanche. C’était à mes yeux un siège où j’aurais pu goûter vraiment le repos.

Mais la pensée de ces lettres me harcelait. Sylvie les avait peut-être mises dans un coffre de banque ? Elles avaient une valeur inestimable car elles représentaient la peau d’un homme.

Enfin, elle est tout de même venue, le surlendemain. Sa cheville la faisait souffrir de nouveau et elle recommençait à boitiller. Elle n’avait plus son tailleur, mais une robe grise, fabriquée par la même couturière — ça se voyait — et qui ressemblait un peu à une soutane. C’était plein de boutons, par-devant. La ceinture était trop large, le col trop petit, et les plis pas assez marqués. Quelque chose m’a dit que si elle n’était pas venue me voir la veille, c’était à cause de cette robe mal fichue qui n’était pas terminée. Sylvie avait des candeurs de gamine. Elle voulait me séduire complètement. Elle s’imaginait que cette guenille l’aiderait à me commotionner. Elle ne savait pas encore que tout ce qu’elle touchait se transformait en cendres. Elle possédait l’affreux don de ridiculiser tout ce qui l’approchait. Parfois elle réussissait à faire illusion. Elle avait ce que les comédiennes appellent « des angles intéressants » ; mais elle n’avait que des angles, justement ; et ceux-ci, en définitive, soulignaient sa laideur, sa gaucherie affligeante.

Je ne me suis pas donné la peine de protester pour son absence de la veille. Je n’ai pas non plus accordé un regard à la robe, et Dieu sait qu’elle l’attendait, ce coup d’œil appréciateur de l’homme !

— Bonjour, vous avez les lettres ?

— Non !

— Pourtant je vous avais dit…

— Écoutez-moi, Bernard, ces lettres constituent des documents d’une importance capitale !

— C’est le mot, ai-je gouaillé.

— Je ne puis me permettre de les véhiculer avec moi… Et puis, à quoi bon vous torturer ?

— Si c’est à cause de ça que vous ne les avez pas apportées, vous avez eu tort : je les sais par cœur !

J’avais lancé cette phrase comme une sorte de défi. Sa figure s’est crispée. Et quand elle se crispait, elle devenait sombre, comme la campagne lorsque des nuages d’orage font faire du rase-mottes au ciel. Toute lumière en était bannie. Ça devenait un visage de nuit, tout en arêtes.

— Vous l’aimiez donc à ce point ?

— Qui vous parle d’amour : question d’orgueil, simplement.

— Non, Bernard… Ces lettres vous ont apporté une révélation. Ou plutôt c’est vous qui avez décidé en votre for intérieur que c’était une révélation… En réalité votre imagination travaille. Vous jouez maintenant les coupables touchés par la grâce !

Elle voyait clair en moi. Depuis le début, d’ailleurs. Nous étions de la même sale race, elle et moi, et elle m’avait reconnu avec certitude dès notre première rencontre.

— Mais non !

— Mais si ! C’est pourquoi je ne vous ai pas apporté ces lettres. Votre femme vous trompait ! Vous devriez vous en réjouir. Vous avez la satisfaction d’orgueil de vous dire que vous vous êtes vengé d’elle !

Là, elle ne comprenait plus. Je n’avais pas tué Andrée par vengeance, puisqu’au moment du meurtre j’ignorais son infidélité !

Le fait que je l’aie assassinée n’avait pas le moindre rapport avec le fait qu’elle était réellement la maîtresse de Stephan !

Mais ceci était d’une nuance si fragile que personne d’autre que moi ne pouvait le comprendre.

D’ailleurs, je n’étais animé d’aucun esprit de vengeance. Tout ce que je voulais…

Qui donc l’aurait admis ? Tout ce que je voulais c’était m’asseoir sur une pierre tombale pour m’expliquer avec le silence d’un cimetière… M’EXPLIQUER !

J’avais envie de crier ma peine et ma fureur à Sylvie ; mais la pensée des lettres et la volonté de les récupérer m’ont donné la force de me contenir.

Je devais encore jouer… Un tout petit peu pour aboutir. Je n’avais pas le droit de rater encore « ça » !

— Chère Sylvie, vous ne pouvez savoir combien la détention ruine le moral d’un homme. Surtout d’un homme faible ! Oh ! comme je voudrais être dans la petite maison dont vous m’avez parlé…

Ça été radical. Elle s’est épanouie instantanément. Je venais de dire ce qu’il fallait. De la lumière a afflué à son visage noiraud.

— Vraiment, Bernard ?

— Je rêve d’elle depuis que vous m’en avez parlé… Il me semble déjà entendre chanter des coqs, le matin…

Elle m’a saisi le bras.

— Ce sera fantastique… Il y a des poutres apparentes, dans votre chambre…

« Ma » chambre ! J’ai fermé les yeux. Je la refusais, cette chambre ! Malgré ses poutres, sa lumière, ses rideaux de cretonne et ses meubles bien cirés, elle me semblait plus sinistre que ma cellule ! Je n’avais pas envie d’une chambre campagnarde, mais d’une tombe anonyme…

— Vous savez, Bernard, de grosses poutres toutes tordues, toutes lézardées ?

J’avais eu une chambre pareille à celle qu’elle décrivait, lors de mon voyage de noces avec Andrée… C’était dans un petit bled de Savoie… Et il y avait aussi des coqs matinaux…

Je m’éveillais avant Andrée, et je m’amusais à compter les poutres, tous les matins. Il y en avait quatorze… Chaque jour je les comptais comme si je l’ignorais, comme si ce nombre pouvait varier… Puis Andrée s’éveillait. Je lui disais :

« — Pense à une de ces poutres. »

Elle regardait le plafond d’un œil brumeux. Je surveillais son regard. Et je devinais celle qu’elle avait choisie, ce qui l’étonnait beaucoup ! Chère Andrée ! Je l’avais tuée, malgré le souvenir des poutres matinales !

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