Frédéric Dard - Une seconde de toute beauté

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Une seconde de toute beauté: краткое содержание, описание и аннотация

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Ceci est l'histoire de la mort d'Héléna.
Seulement pour bien comprendre sa mort, il nous faut auparavant parler de sa vie. Laquelle des deux fut la plus mystérieuse, la plus secrète ?
Mais au fait : qui était Héléna ?

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— Quel doute ? Il l’a tuée ! Ses aveux sont consignés de sa main !

Clémentine comprit qu’elle ne convaincrait jamais sa mère. Elle pensait au cimetière, à l’enterrement. Elle en arrivait à regretter ce moment si pénible. Il y avait le cercueil aux poignées étincelantes posé à même la terre rouge. Le prêtre récitait une dernière prière, flanqué de deux enfants de chœur amorphes. A travers son voile, elle cherchait instinctivement Sauvage, s’étonnait de ne pas le découvrir dans la foule. Elle le guettait encore au moment des condoléances, s’attendant à le voir surgir dans la file des assistants : mais il n’était pas venu aux obsèques. Après la dernière poignée de main, la famille était retournée au bord de la tombe. On venait de descendre la bière au fond du trou et des abeilles pillaient le pollen des gerbes.

— Ecoute, maman, tu vas aller leur dire quelque chose de ma part, aux hommes. Il vaut mieux que ce soit toi, car ils risqueraient de ne pas me prendre au sérieux.

— Que faut-il leur dire ?

— S’ils tuent François, je me tuerai ! Ce ne sera peut-être pas tout de suite, mais je le ferai ! Dans une semaine ou dans un mois, parole ! Je le ferai, tu sais ! Je le ferai ! Va leur dire, s’il n’est pas trop tard ! Va !

— Petite garce ! dit Elisabeth.

Elle se dirigea vers la maison, pressant le pas à mesure qu’elle s’en approchait.

*

Lorsque Henrico déboucha de l’escalier, il tenait une brassée de fusils dans ses bras.

Il les déposa sur la table avec fracas.

Angelo avait compris, mais Tonton louchait sur les trois armes, d’un air effaré.

— Un vrai peloton d’exécution ! déclara le veuf. Et c’est pas tout !

Il s’approcha de la loggia ou était ligoté Sauvage, accorda un suprême regard à son rival et tira le rideau qui permettait d’isoler le réduit du reste de la pièce. Le peintre disparut.

— On va tirer tous les trois ! expliqua Henrico.

Il puisa dans ses poches des cartouches qu’il jeta en vrac près des fusils.

— Au juge ! Et chacun brûlera autant de cartouches qu’il voudra, elles sont toutes à chevrotine.

— Pourquoi à travers le rideau ? demanda Tonton.

— Pour ne pas le voir, pardi !

Henrico arma les fusils. Il procédait lentement, avec un soin de chasseur préparant une battue.

— Et pourquoi ne veux-tu pas le voir ? insista l’infirme.

Son neveu lui porta son fusil.

— Je ne sais pas, vous, mais moi, c’est le premier type que je vais abattre, dit-il en plaçant l’arme entre les mains du paralytique. La tête qu’il peut faire en recevant ces décharges ne m’intéresse pas ! Vous pouvez le tenir, ce fusil, Tonton ?

— Je peux ! assura le vieux.

— Et épauler ?

Tonton posa le canon de l’arme sur l’accoudoir de son siège et fit ensuite pivoter ce dernier de façon que le fusil soit braqué contre le rideau.

— Pas besoin d’épauler. Comme ça, ça ira !

Angelo débloqua le cran de sûreté de son fusil sans faire de commentaire. Un léger bruit attira son attention. Il regarda en direction de la porte et aperçut sa femme, à demi engagée dans la pièce.

— Et la petite ? lui demanda-t-il.

Elisabeth acheva d’entrer. La porte lâchée fit entendre son geignement habituel. La femme d’Angelo embrassa la scène d’un regard aigu. Elle vit le rideau tiré, les trois fusils, et déclara :

— C’est curieux, je ne voyais pas les choses ainsi. Enfin, ça vous regarde !

— Et Clémentine ? insista Angelo.

— Elle m’envoie vous dire que si vous abattez Sauvage, elle se tuera.

— J’ai horreur du chantage, fit Tziflakos sans s’émouvoir. Dis-lui de venir me raconter ça en personne, si elle ose.

Elisabeth repartit silencieusement.

— Une fessée ! aboya Henrico. Voilà ce qu’elle mérite. J’aime pas beaucoup le rôle qu’elle a joué dans cette histoire… Son silence, les empreintes essuyées et le reste… Les confidentes, je les crains comme la peste, surtout quand elles se mettent à parler.

— Ne t’occupe pas de ça, mon garçon !

— On opère tout de suite ?

— Je veux auparavant dire deux mots à cette gamine !

— Vous croyez qu’elle mettrait sa menace à exécution ? s’inquiéta Tonton.

Il caressait la crosse de son fusil. Une vieille crosse luisante d’usure dont il reconnaissait avec émotion le volume et le grain.

— Depuis quelques heures, je pense que toutes les femmes sont susceptibles de faire une bêtise, Constantin. Aucune n’est à l’abri du démon.

Henrico frappa du pied.

— Ainsi, vous allez vous laisser intimider par une petite idiote ? Eh bien ! pas moi, vous entendez ? Pas moi !

— Il n’est pas question de céder. Calme-toi !

Il fit signe soudain à Henrico de se taire. On entendait des cris venant du dehors. C’était Elisabeth qui appelait sa fille. Angelo posa son fusil et sortit.

— Clémentine ! Clémentine ! Où es-tu ? criait sa femme au fond de l’esplanade. Reviens ! Ne fais pas la bête !

Elle se tut. La nuit sereine restait sans écho.

— Elle a disparu ! lança Elisabeth à son époux en le voyant descendre le perron.

— Où crois-tu qu’elle soit allée ?

— Peut-être chercher du secours !

— Du secours pour Sauvage ?

— C’est mon avis. Est-ce que sa mobylette est sous la remise ?

Il alla regarder et vit scintiller l’engin dans la pénombre du hangar.

— Clémentine ! appela-t-il à son tour. Voyons ! Clémentine…

Et, machinalement, il ajouta : « C’est moi », comme si sa grosse voix où fleurissait encore l’accent grec pouvait être celle d’un autre.

Personne ne répondit.

Les époux se rejoignirent devant la maison. Henrico se tenait sur le seuil, son fusil pendant au bout de sa main droite.

— Elle a fichu le camp ?

— On le dirait !

— Elle reviendra, soyez tranquilles !

— Seulement, elle risque de ne pas revenir seule ! dit Tziflakos.

Henrico bondit.

— Elle nous ferait ça ?

— Dans l’état ou elle est, c’est très possible…

— Alors, faisons vite !

— Je prends la voiture, avertit Elisabeth.

Les hommes rentrèrent dans le living .

Ils attendirent le départ d’Elisabeth. Le ronflement de la DeSoto se fit entendre et ils virent passer les phares dans la baie vitrée. Puis les larges feux rouges disparurent au tournant du chemin.

— Qu’est-ce qu’on attend ? s’impatienta Henrico. C’est le moment, non ?

CHAPITRE V

— Tous ensemble ? demanda Tonton.

Sa voix semblait plus fêlée que de coutume.

— Evidemment, tous ensemble, dit Henrico. A quoi ça rimerait, sinon ?

Angelo avait une façon très particulière de chasser, une façon qui tenait un peu du numéro de cirque. Pour tirer, il conservait son fusil sous l’aisselle et élevait le canon avec sa main enveloppant la détente. La mire d’un fusil ne lui avait jamais servi. Il tirait d’instinct et faisait mouche presque à tout coup.

Il plaça la crosse sous son bras, son médius se logea dans la boucle métallique protégeant les deux détentes tandis que son index se posait avec légèreté sur la première de celles-ci. Il fixait le rideau fermant la loggia. Tout comme à sa femme, cette mise en scène lui déplaisait. Il soupçonnait son gendre de l’avoir faite non par pudeur, mais par sadisme. Derrière l’étoffe, Sauvage entendait tout. Il attendait cette mort promise sans savoir où la situer. Elle allait crever le rideau pour l’atteindre, le manquer peut-être une première fois et revenir le hacher.

Angelo pensait à la figure meurtrie du peintre… A quoi ressemblerait-elle après la mitraillade ?

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