Caryl Férey - Utu

Здесь есть возможность читать онлайн «Caryl Férey - Utu» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2008, ISBN: 2008, Издательство: Éditions Gallimard, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Utu: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Utu»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

D'origine maorie, Jack Fitzgerald s'était engagé dans la police suite aux disparitions inexpliquées de son épouse et de sa fille sur une île de Nouvelle-Zélande. L'annonce de son suicide, après la mort d'un chaman indigène aux pratiques occultes effroyables, ne convainc pas son ancien bras droit. Osborne, spécialiste de la question maorie, revient sur les traces de son ami et par la même occasion sur son propre passé. Hana, celle qu'il appelle « ma femme » et qu'il connaît depuis l'enfance, croise de nouveau sa route. Les disparitions continuent. Une réalité glaçante se dessine. Au pays du utu, la vengeance comme les gènes, se transmet dans le sang…
Caryl Férey, né en 1967, écrivain, voyageur et scénariste, s'est imposé comme l'un des chef de file du thriller français avec la publication de
et
en 2012. Grand Prix de littérature policière 2008 et Grand Prix des lectrices de Elle 2009, rocker dans l'âme, Caryl Férey est également le père littéraire de Mc Cash, un flic borgne sans prénom croisé dans
et dans
de Joe Strummer. « L’intrigue, violente, ficelée avec dextérité, et l’écriture, ciselée comme un coutelas, font de ce
un roman explosif : une autopsie radicale de l’enfer humain. »
Martine Laval,

Utu — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Utu», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

C’est toi qui disparais à tout bout de champ, rétorqua-t-il, pas moi.

Hana sourit légèrement. Le capitaine avertissait les passagers de regagner leur véhicule.

Allons-y.

Découpé dans des vallons verdoyants, le petit port de Tryphena baignait ses eaux claires. Les petits Chinois aussi avaient repris des couleurs. Sur le ponton où ils venaient d’accoster, une demi-douzaine d’autochtones attendaient un parent, un ami ou quelques denrées rares. Des gosses au tee-shirt crasseux chahutaient plus loin, leurs pieds sans chaussures en éventail. Paul et Hana montèrent à bord de la vieille Dodge qu’il avait embarquée.

Pourquoi tu as acheté cette guimbarde ? demanda-t-elle.

À cause du volant.

Sans cache, il était effectivement ridicule. Ils suivirent la portion de route bitumée jusqu’au village de Claris, dernier bastion de civilisation avant la forêt escarpée. Puis ils dépassèrent un lodge, quelques fermes le long d’une piste poussiéreuse, et s’enfoncèrent dans le bush.

Paul zigzaguait pour éviter les racines. La végétation gagnait sur la route, compacte, brocolis géants rivés à la terre. Bientôt la nature les enveloppa dans ses tiges. Ils roulèrent encore, soulevant un nuage de fumée et d’insectes que des piwakawakas bleus gobaient au passage, atteignirent un premier sommet où l’on apercevait une baie turquoise et filèrent plein nord, en direction de Rangiwhakaea Bay.

Hana n’était jamais venue à Great Barrier. Elle observait le panorama dantesque qui défilait derrière le pare-brise moucheté d’immondices — des plages désertes et la forêt qui se perdait dans la montagne. Ils ne croisèrent bientôt plus que des oiseaux.

Enfin, la vieille guimbarde ralentit à l’orée d’un bois. Hana se tourna vers l’océan, qu’on distinguait derrière une rangée de pohutuwakas, ces grands arbres aux fleurs rouge sang…

Tu m’as fait venir ici pour prendre un bain de mer ?

Avance plutôt que de dire des conneries, dit-il en ouvrant la portière.

Filant sous la voûte des grands arbres, ils atteignirent la plage de sable blanc où se prélassait une colonie de manchots.

Par ici, dit-il en l’entraînant sur un lit de coquillages.

À peine visible depuis la plage, un chemin abrupt grimpait au flanc d’une petite falaise. Des marches avaient été taillées à même la roche, renforcées par des pierres et des planches mal ajustées. Paul ouvrit le passage, repoussant les fleurs sauvages. Hana le suivit jusqu’au sommet. Le jardin qui dominait la baie était en friche mais les fleurs autour de la maison commençaient à s’ouvrir.

Des orchidées blanches, ça lui plairait, non ?

Qu’est-ce que c’est que ça ? dit-elle.

Une maison.

Paul avait trouvé le terrain deux ans plus tôt. L’argent extorqué aux six crapules avait couvert l’achat de la parcelle et le bois de construction. Paul avait bâti la maison avec le concours d’un charpentier du coin : montée sur pilotis, la bicoque ne payait pas de mine mais le groupe électrogène fonctionnait. Un conteneur à l’arrière constituait la réserve d’eau douce, il y avait aussi une cheminée et du bois de chauffage alentour. On voyait la mer depuis la terrasse et, hormis le tui noir qui nichait au sommet du kowhai, le premier voisin était à des kilomètres…

Hana se tourna vers Paul, qui la regardait avec ses beaux yeux de cinglé.

Qu’est-ce que ça veut dire ?

J’ai retrouvé les types de Red Hill, répondit-il. Dooley et ceux qui à l’époque faisaient partie de sa bande… Ce n’est pas grand-chose mais ils ont payé un peu de leur dette… C’est à toi si tu veux. À nous…

On n’entendait plus que le bruit des vagues en contrebas. L’exil, le temps, tout ça n’avait servi à rien.

Je m’en fous de ta maison, dit-elle en soupirant. Tu n’y es pas, Paul, pas du tout. Je me fous de ces types, je les ai oubliés depuis longtemps. Tu continues à penser en Blanc : de l’argent sale, c’est tout ce que tu as à me proposer ?

Il ravala sa salive, le cœur dans la gorge.

Tu es pathétique, mon pauvre ami… Ce n’est pas ça le utu [35] Principe de vengeance. . Je m’en fous de ta maison : complètement… Ramène-moi à Claris. Je prendrai l’avion.

Paul s’en déchirait l’intérieur de la bouche. Le sang afflua mais Hana s’enfuyait déjà vers le sentier, chemisier violet mordant la brise…

Il avait donné sa démission le lendemain, sans explication.

Qu’est-ce qui te prend, Paul ? Tu as vu trop de cadavres ?

Penché au-dessus de son bureau, Fitzgerald était furieux.

Laisse tomber, Jack. Je ne te demande pas d’accepter ma démission, je te la donne.

Mais le Maori n’était pas du genre à abdiquer si facilement — avec cette tête de pioche, il perdait son meilleur lieutenant et le seul type en qui il avait vraiment confiance.

Je n’en veux pas, de ta démission, répliqua Fitzgerald. J’ai besoin de toi.

Tu es bien le seul, ironisa-t-il. Adieu.

Paul était devenu flic pour retrouver les crapules qui avaient violé Hana et s’acheter une rédemption : l’amitié qu’il portait à Fitzgerald n’avait rien à voir là-dedans.

Écoute, s’adoucit Fitzgerald : je ne sais pas ce qui t’arrive mais fous le camp où ça te chante, le temps de te remettre. J’en prends la responsabilité. On reparlera de tout ça après tes vacances.

Je ne pars pas en vacances, Jack : je pars…

Paul lui avait tendu la main comme on rend la monnaie. Le Maori ne l’avait pas serrée : il avait déchiré sa lettre de démission.

Tu déconnes complètement, dit-il en guise d’épitaphe.

Le sommeil comateux qui s’était emparé de lui ne le lâcha qu’au petit matin, comme un sac qu’on jette.

Osborne avait dormi une poignée d’heures et se réveillait maintenant, la tête comme désarticulée. Balbutiant des pensées sur l’oreiller ensanglanté, il fouilla dans ses yeux et n’y trouva qu’une longue plainte. La drogue l’avait fichu dans un sale état.

Sur la table du bar américain, le réveil affichait huit heures. Il dut se pencher par la fenêtre du salon pour savoir que c’était le matin. La maison d’Amelia lui sembla désertée jusqu’à ce qu’il entende un bruit d’eau dans les conduites : elle devait prendre une douche à l’étage… Osborne se redressa, fit quelques pas sur le parquet peint du salon et croisa son visage livide dans un miroir. La blessure au cuir chevelu était profonde mais elle avait cessé de saigner. Restaient des croûtes collées aux mèches et des points de suture… Il chancela jusqu’à l’évier de la cuisine. L’eau fraîche coula longtemps sur sa tête cassée.

Amelia descendait l’escalier du loft.

— Qu’est-ce que tu fais là ? fit-elle en le voyant penché sur l’évier.

— Je me rafraîchis les idées.

Mais, en se redressant, l’air avait comme des élans de centrifugeuse. Osborne se posa sur le tabouret du bar.

— Tu ferais bien de te reposer, dit-elle.

Amelia avait planté tout un tas de barrettes multicolores dans ses cheveux, ils étaient courts et d’une teinture poil de carotte flambant neuve qu’il n’avait pas remarquée.

— Ça va mieux ?

— Bof.

Il se sentait comme un nénuphar au milieu de la vase. Amelia évaluait son scalp.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Utu»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Utu» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Caryl Férey - Plus jamais seul
Caryl Férey
Caryl Férey - Plutôt crever
Caryl Férey
Caryl Férey - Mapuche
Caryl Férey
Caryl Férey - Haka
Caryl Férey
Caryl Férey - Condor
Caryl Férey
Caryl Férey - Zulú
Caryl Férey
Отзывы о книге «Utu»

Обсуждение, отзывы о книге «Utu» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x