Caryl Férey - Utu

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D'origine maorie, Jack Fitzgerald s'était engagé dans la police suite aux disparitions inexpliquées de son épouse et de sa fille sur une île de Nouvelle-Zélande. L'annonce de son suicide, après la mort d'un chaman indigène aux pratiques occultes effroyables, ne convainc pas son ancien bras droit. Osborne, spécialiste de la question maorie, revient sur les traces de son ami et par la même occasion sur son propre passé. Hana, celle qu'il appelle « ma femme » et qu'il connaît depuis l'enfance, croise de nouveau sa route. Les disparitions continuent. Une réalité glaçante se dessine. Au pays du utu, la vengeance comme les gènes, se transmet dans le sang…
Caryl Férey, né en 1967, écrivain, voyageur et scénariste, s'est imposé comme l'un des chef de file du thriller français avec la publication de
et
en 2012. Grand Prix de littérature policière 2008 et Grand Prix des lectrices de Elle 2009, rocker dans l'âme, Caryl Férey est également le père littéraire de Mc Cash, un flic borgne sans prénom croisé dans
et dans
de Joe Strummer. « L’intrigue, violente, ficelée avec dextérité, et l’écriture, ciselée comme un coutelas, font de ce
un roman explosif : une autopsie radicale de l’enfer humain. »
Martine Laval,

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— Toujours aucune idée de qui t’a fait ça ?

— Non.

— Les types portaient des cagoules, reprit-elle. C’est à toi qu’ils en voulaient, à toi personnellement…

Osborne tira une cigarette de son paquet.

— J’ai dû mettre le nez où il ne fallait pas, répondit-il en l’allumant.

— Vu ta gueule, ça a l’air d’être une spécialité…

Il haussa les épaules, résigné. Trop mal pour réfléchir. Plongé sur son visage fiévreux, Amelia avait des sentiments partagés.

— Ces types ont failli te tuer, insista-t-elle. Tu vas quand même porter plainte.

— Ne dis pas de bêtises, rétorqua-t-il depuis son perchoir.

L’assistante du coroner hocha la tête comme si tous les hommes du monde étaient à mettre dans le même sac.

— Je ne sais pas ce que tu as dans la tête, dit-elle, mais je n’aimerais pas être à ta place… En tout cas, tu peux rester ici aussi longtemps qu’il te plaira.

Osborne ne réagit pas. Elle empoigna son sac à main.

— Bon, je file au boulot. J’ai pris du retard avec tes analyses…

Il la regarda comme un amnésique la photo d’un autre.

— Celles des cheveux que tu m’as rapportés l’autre jour, précisa la biologiste. Je passais te les déposer à l’hôtel hier soir quand je t’ai aperçu dans la ruelle avec ces types qui te tapaient dessus…

Amelia tira une enveloppe et un sachet plastifié où trois cheveux noirs s’enchevêtraient.

— Ce sont ceux d’Ann Brook, n’est-ce pas ? dit-elle.

Une lueur de félicitation passa dans ses yeux troubles. Amelia garda son sang-froid — ainsi c’était donc ça…

— On peut savoir de quoi il retourne ?

— Ça ne t’attirerait que des ennuis, répondit-il.

— Pas à toi ?

— J’en ai déjà.

— Arrête de jouer à cache-cache avec moi, tu veux ? Des ennuis, j’en ai aussi des tas, grâce à toi. Maintenant je veux bien risquer ma place pour tes beaux yeux à la con, mais il va falloir m’en dire plus : comment tu t’es procuré ces cheveux ?

Osborne se réfugia derrière un nuage de fumée bleue :

— Par hasard.

— La noyée, c’était aussi un hasard ?

— Je t’expliquerai tout quand j’aurai recollé les morceaux…

— C’est pas demain la veille.

— Je t’en prie, continue à être gentille…

Osborne tendait la main vers l’enveloppe, un sourire blême sur son visage. Capitulant, Amelia lui jeta le rapport d’analyses comme un os à un chien.

— Tu es chiant, dit-elle.

Il ne contesta pas.

— Passe-moi au moins un coup de fil pour me dire que ça va mieux, fit-elle en prenant son sac.

Il acquiesça, écrasa sa cigarette.

— Et surtout ne me remercie pas, conclut-elle, tu vas rouvrir tes plaies…

Elle était marrante… Osborne attendit qu’elle claque la porte de la maison pour examiner le rapport.

Les examens des cheveux révélaient les traces d’alcool (gin), de soda (Schweppes), de LSD (acide), d’herbe (datura), mais également une substance proche du yopo sud-américain, encore non identifiée (probablement ce qu’Ann appelait du « tonnerre »), ainsi que du GHBR, un désinhibant hospitalier.

Gama Hydro Butate Rohypnol. Bizarre : ils avaient pris de tout sauf de ça…

Comme la douleur revenait, lancinante, Osborne avala un nouveau cachet de morphine et se rallongea sur le sofa, la tête dans le formol. Les morts se télescopaient aux vivants. Assommé de médicaments, il s’endormit pour de bon.

10

Six heures du soir. Tom Culhane n’avait pas mangé de la journée et c’était le genre de détail qui altérait son humeur. Sortant d’une réunion interminable avec le capitaine Timu et son équipe, il arrivait seulement maintenant à l’hôpital, en retard d’une bonne demi-heure. Sa femme était pendue au bras du docteur Boorman, le médecin qui la suivait depuis leur arrivée à Auckland, un spécialiste pour lequel ils avaient déjà déboursé plus de douze mille dollars hors assurances. Une fortune qu’ils ne possédaient pas…

Tom accourait dans le couloir de l’hôpital mais il suffit de voir les yeux désolés de Rosemary sortant du cabinet pour comprendre que les examens étaient mauvais — la fécondation in vitro serait donc leur dernière chance.

Sa femme lui jeta un regard assassin, salua le médecin et fila dans le dédale de l’hôpital. Tom bafouilla deux mots au grand spécialiste qui, appelé sur son portable, lui tourna aussitôt le dos pour prendre la ligne — Mme Smith faiblissait du col…

— Attends-moi ! s’écria Tom. Rosie !

Mais ses petits pas à elle ne faiblissaient pas. La situation était terriblement embarrassante, il n’osait pas crier avec tous ces gens qui les observaient.

Il la rattrapa dans le hall d’accueil.

— Rosie…

— Tu étais où ? lâcha-t-elle sans le regarder.

— Une réunion avec le capitaine qui s’est éternisée, s’empressa-t-il de préciser. Désolé, je n’ai pas pu faire autrement.

— Tu ne peux jamais faire autrement.

— Écoute, Rosie…

Ils passaient les portes battantes.

— Je t’en prie, ne te justifie pas. Tu n’as qu’à retourner à ton travail : je n’ai pas besoin de toi pour rentrer.

Rosemary s’était arrêtée au sommet de l’escalier. Elle rajusta son foulard, méprisante et blessée. Des taches rouges étaient apparues sur son cou.

— On peut déjeuner ensemble, dit-il. Il y a un petit restaurant pas loin…

Dans le parc qui bordait l’hôpital, une mère portait son nourrisson comme s’il était cassé. Rosemary détourna la tête. Le cellulaire émit alors son air de samba métallique. Tom hésita une seconde (sa femme était à deux doigts de pleurer), pesta dans sa barbe et décrocha.

— Tom ?

Ce n’était pas Timu mais Osborne. D’instinct, il se tourna vers Rosie — elle était en train de partir — et plaqua l’écouteur contre sa veste.

— Rosie ! Attends !

Mais sa femme lui échappait : sa petite silhouette ronde dévalait les marches de l’hôpital, sourde à ses appels. Il pesta : si elle savait tout ce qu’il faisait pour elle…

— Oui ? dit-il, encore confus. Excuse-moi, qu’est-ce que tu disais ?

À l’autre bout du fil, la voix d’Osborne avait comme de la corne :

— Des nouvelles de l’autopsie d’Ann Brook ?

Le policier reprit vite ses esprits.

— Tous les services ont reçu une copie du rapport du coroner. De la dynamite, ajouta-t-il. Ann Brook a été violée avant d’être assassinée : on a retrouvé du sperme dans son vagin. Pour être plus précis, trois spermes différents.

— Trois ?

— Oui, confirma Culhane. C’est pour ça que son corps a été déplacé : la fille a été violée quelque part avant d’être tuée et jetée près de l’usine. On ne sait pas encore qui a fait le coup mais les types qui ont commis ces atrocités ne sont pas des petits malins. Avec un peu de chance, leur empreinte génétique figure sur nos fichiers. Reste à les comparer avec celle des suspects…

Osborne était bien placé pour savoir qu’on retrouverait son ADN dans le corps d’Ann, mais le sperme de trois types…

— On a également retrouvé des cheveux sur ses vêtements, poursuivit Culhane. Eux aussi sont partis au labo. Une liste des repris de justice, criminels et autres psychopathes libérés ces derniers temps a été dressée.

— Des suspects ?

— Des témoignages mais, s’il y a un suspect, Gallaher le garde bien au chaud.

Pas un mot du sperme dans son estomac. Constatant le viol, Moorie avait dû se concentrer sur le vagin de la petite.

— Tu as vu le corps d’Ann Brook ? demanda Osborne.

— C’est Gallaher et Timu qui s’occupent de l’affaire, rétorqua le sergent. L’autopsie est terminée et la mère d’Ann fait des pieds et des mains pour que l’inhumation ait lieu au plus vite : la pauvre a sans doute besoin d’une cérémonie pour faire le deuil de sa fille.

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