Georges-Jean Arnaud - Traumatisme

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Traumatisme: краткое содержание, описание и аннотация

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En apparence, c'était une histoire tragique, celle d'une famille bouleversée par le geste criminel du fils. Tous les personnages semblaient touchants, sympathiques. Le père d'abord, qui, voulant assumer des responsabilités qu'il a quelque peu négligées avant le drame, fuit en compagnie de son fils, pour le protéger, essayer de comprendre ses mobiles et gagner un sursis pour laisser à la justice humaine le temps d'être moins passionnée.
La mère, effondrée, restée seule avec une fillette lucide qui tente de retrouver les fugitifs par tous les moyens. Pour les aider vraiment ? Pour les trahir ? Chacun veut masquer une certaine vérité aux autres, se débat de façon pitoyable tandis que les policiers poursuivent leurs recherches.

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— Il faut partir cette nuit, dit Daniel, penché vers lui.

Depuis quand l’observait-il, suivait-il sur son visage la démarche de sa comptabilité intime ?

— Ne me parle pas de la surveillance. On doit pouvoir filer par le fond du parc. J’ai eu le temps d’étudier le terrain depuis la baie. Il n’y a qu’un mur à franchir.

— Où veux-tu aller ?

— N’importe où.

Hervé eut un sourire mélancolique.

— J’ai l’impression qu’un ressort s’est cassé chez moi.

— On ne va pas s’enliser ici, auprès de cette hystérique ?

Son père eut un regard inquiet en direction de la cuisine, souhaitant que Paulette n’ait rien entendu.

— Ne sois pas aussi dur. Nous lui devons quand même trois jours de repos total. Ce sursis nous a évité le pire.

Il n’aimait pas le sourire plein de sous-entendus de Daniel^ n’ignorait pas que Paulette le rejoignait chaque nuit dans le living. À l’heure où il ne dormait jamais, un peu après minuit, il les entendait s’ébattre comme deux fauves.

— Je me sens fatigué, dit-il soudain. Pour fuir, il faut être en pleine forme, puiser sans cesse dans son imagination. J’ai la tête vide, le cerveau paralysé. Je te demande d’attendre encore quarante-huit heures.

Daniel se rejeta en arrière contre le dossier du divan. Ses lèvres eurent un rictus.

— Puis-je dormir avec toi, cette nuit ?

Hervé chercha les yeux de son fils.

— Ce n’est pas à moi qu’il faut le dire. Mais arrange-toi pour qu’elle ne se sente pas humiliée. C’est ton problème, le sien, pas le mien. Tu ne m’as pas demandé la permission, la première fois.

Le dîner fut maussade, la soirée très longue, alors que le jour n’en finissait pas de virer à la nuit. Le poste de télévision fonctionnait dans le vide ; des images, des paroles et des sons se succédaient sans que personne y mette un terme. C’était Paulette qui avait branché l’appareil.

— Vous pouvez rester, dit-elle. Moi, je vais me coucher. Je suis très lasse.

Daniel alla baisser le son.

— Tu peux couper, lui dit son père.

— La nuit est venue. Partons, maintenant. À quoi sert d’attendre ici qu’on vienne nous cueillir ? Elle finira par nous donner. Elle tourne autour du pot, mais elle en meurt d’envie.

— Bonsoir, dit Hervé.

Il eut un regard pour la baie ouverte sur la plaine. Des centaines de lumières traçaient des lignes, des galaxies, pointillaient la plaine d’un réseau très dense.

Lorsqu’il s’allongea dans les draps frais de son lit, Hervé ressentit un immense soulagement. Une vieille fatigue coulait de lui, le dépouillait d’un poids énorme qu’il transportait depuis des mois. C’était la première fois qu’il éprouvait une telle sensation de bien-être et jouissait égoïstement de ce petit confort intime. Tout le reste lui semblait très extérieur, repoussé à l’extrême limite de sa conscience. Il ferma les yeux.

Dans le living obscur, Daniel se tenait derrière les rideaux tirés de la baie. Ils tissaient un filet sur la campagne illuminée, tamisaient les odeurs.

Au bout de quelques minutes, il alla se jeter sur le divan, enfouit son visage dans l’oreiller. Il était lâche et s’en désespérait, incapable de s’enfuir.

En regardant fondre les quatre comprimés dans un verre d’eau, Paulette avait été tentée d’ajouter le reste du tube. S’endormir pour ne plus se réveiller, ne pas affronter un autre jour d’attente, de lent dépérissement. Elle échappa à la tentation en jetant le tube sous son lit, avala d’un trait le mélange. Pour ne pas rejoindre le garçon à la chair tendre qui s’offrait inconsciemment sur le divan du living, il lui fallait une bonne dose de somnifère.

CHAPITRE XIII

Très tôt le matin, Pesenti fut prévenu que la Renault des Barron avait été découverte du côté d’Apt, et se trouvait maintenant à la gendarmerie de cette ville. Il prit la route vers huit heures, rejoignit le commissaire Lefort. Le correspondant local du journal photographiait la voiture sous tous les angles.

— Rien, répondit Lefort à la question du journaliste. Pas le moindre indice. Les plaques d’immatriculation avaient disparu, mais nous savons qu’elle vient d’un garage de Digne.

— Immatriculée dans les Basses-Alpes, constata Pesenti. Sous quelle identité ?

— Le plus fort, c’est que Barron a donné son véritable nom. J’ai déjà téléphoné à Digne. La bagnole a été achetée dans un garage de cette ville. Le soir même, Barron avait sa carte grise, et personne n’avait prêté attention à son nom, à la préfecture. Il avait seulement donné une fausse adresse, évidemment. Il lui a fallu un certain culot.

Il soupira.

— Nous avions contacté tous les loueurs de voitures dans la région parisienne. Nous ne savons pas encore comment ils ont atteint cette région. Certainement par des trains et des cars.

— Vous faites quadriller la région d’Apt ?

— Évidemment, par acquit de conscience, mais ils ne sont plus dans la région.

— Vous allez abandonner Manosque ?

— Non. Pas tant que M me Barron y séjournera. À moins qu’elle ne file à l’anglaise une seconde fois, mais nous y veillerons. Elle doit chercher le moyen de lui faire passer l’argent qu’elle détient.

— Paulette Ramet lui a rendu visite, hier ? Vous ignorez ce qu’elles se sont dit ?

Lefort eut un sourire en coin.

— Vous ne croyez pas que nous avons disposé des micros dans sa chambre, tout de même. Nous surveillons son téléphone. Mais, au fait, vous la connaissez, cette Paulette Ramet ?

— Elle travaille à la station régionale de Marseille. Radio et télé.

Le commissaire l’entraîna à l’extérieur de la gendarmerie, en direction d’un bar.

— Je n’ai même pas pris le temps de déjeuner. Accompagnez-moi.

Ils s’installèrent à une table, et Lefort commanda des croissants. Pesenti se contenta d’une tasse de café.

— Parlez-moi de cette fille.

— Je ne sais pas grand-chose d’elle. Au point de vue professionnel, elle a l’air de connaître son métier, mais les possibilités régionales sont limitées.

— Célibataire, hein ?

— Elle passe pour être très libre, mais on raconte tellement de choses…

Lefort recommanda une autre grande tasse de café pour y tremper son quatrième croissant.

— Je me demande ce qu’elle vient fiche dans l’histoire. Je n’aime pas beaucoup ça.

— Vous la faites surveiller ?

L’autre continua de mastiquer, comme s’il n’avait pas entendu.

— Elle est une amie de la famille, de Barron surtout. Peut-être va-t-elle servir d’intermédiaire pour le pognon…

— Je ne pense pas qu’elle se compromette jusque-là, laissa tomber Pesenti.

Cette affirmation intrigua Lefort.

— Vous la connaissez mieux que vous ne voulez bien le dire… Si vous vidiez votre sac ?

— C’est toujours le même genre de proposition unilatérale, dit Pesenti le plus sérieusement du monde.

Lefort vida sa tasse, la déposa au centre de la table et alluma une cigarette, visiblement satisfait de son petit déjeuner.

— Allez-y, et je vous promets que vous ne le regretterez pas.

— Paulette Ramet est connue à Marseille pour son extrême prudence au point de vue professionnel. Elle doit sa situation à Barron.

— Je l’ignorais.

— Mais, depuis que ce dernier n’est plus en course, elle n’a cessé de donner des gages de fidélité. Si j’ose dire. Lorsque le fils Barron a tué Lanier, je suis allé l’interroger sur ses amis.

— Elle a refusé de vous répondre ? Normal, non ? À quoi sert, sinon, d’avoir de l’amitié pour quelqu’un ?

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