Georges-Jean Arnaud - Traumatisme

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Traumatisme: краткое содержание, описание и аннотация

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En apparence, c'était une histoire tragique, celle d'une famille bouleversée par le geste criminel du fils. Tous les personnages semblaient touchants, sympathiques. Le père d'abord, qui, voulant assumer des responsabilités qu'il a quelque peu négligées avant le drame, fuit en compagnie de son fils, pour le protéger, essayer de comprendre ses mobiles et gagner un sursis pour laisser à la justice humaine le temps d'être moins passionnée.
La mère, effondrée, restée seule avec une fillette lucide qui tente de retrouver les fugitifs par tous les moyens. Pour les aider vraiment ? Pour les trahir ? Chacun veut masquer une certaine vérité aux autres, se débat de façon pitoyable tandis que les policiers poursuivent leurs recherches.

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— Chez lui ?

— Pour la visite, avant l’enterrement. Je n’ai pas pu aller au cimetière.

Heureusement qu’il avait soigneusement étudié ses coupures de journaux dans l’avion.

— Moi, j’y étais. Ça avait de la gueule, avec le peloton que sa caserne avait envoyé. S’il avait eu une autre femme, comme vous dites… Je ne sais pas d’où il la sortait.

— D’Algérie, voyons. Il y avait passé deux ans.

L’autre se frappa le front, en bon comédien. Il ne cessait de lui tendre des pièges.

— C’est vrai. Une pas grand-chose.

— Il se rattrapait ailleurs. Enfin, qu’il disait.

— Vous pouvez y croire. Une fois en civil, il faisait des ravages. On le prenait pour un représentant. Ça marchait bien. Et pas que des filles faciles.

— Je sais, approuvait Pesenti avec admiration. Tenez, mettez-nous deux cognacs.

— La vôtre, elle n’arrive pas vite.

Le journaliste alla jeter un coup d’œil dans la rue, prit une expression ennuyée.

— Pourvu qu’elle ne me pose pas un lapin ! Moi, les femmes… Il a fallu que la mienne parte en vacances pour que je tente le coup avec une voisine… Mais j’ai peur qu’elle ne se dégonfle au dernier moment. Fernand me racontait qu’il avait emballé des femmes drôlement huppées. Il ne se vantait pas un peu ?

— J’en ai aperçu une ou deux qui venaient directement du seizième ou d’à côté.

Pesenti alluma calmement une cigarette en l’observant. Il avait décidé de se jeter à l’eau.

— La dernière fois, un peu avant sa mort, il m’a parlé d’une jolie blonde dont le nom m’aurait, disait-il, drôlement surpris. Moi, j’étais certain qu’il en rajoutait.

— Celle-là, il l’a conservée longtemps. Des mois. Ils se retrouvaient ici toutes les semaines.

— Vous l’avez vue ?

— Non. Je ne m’occupe pas de ce qui se passe là-haut. C’est mieux. Et puis, Lanier tenait à la discrétion.

Ils burent leur cognac en silence. Très déçu, Pesenti ne savait plus que faire. Il alla jeter un regard à la rue, revint en grimaçant.

— C’est peut-être pas le bon jour. Lanier, il venait quand ?

— Le mercredi, presque toujours. Il s’arrangeait pour être libre ce jour-là. Deux ou trois fois, il n’a pas pu, à cause de son horaire, mais, en général, il arrivait vers les deux heures, buvait un petit verre et montait tout de suite. Ma femme me disait que, quelques minutes après, elle entendait les talons de la bonne amie dans l’escalier. C’était militaire, quoi.

Pesenti resta impassible, paya les deux cognacs.

— Je vais jusqu’au bout de la rue. Si elle arrive, je monte directement.

— D’accord. Laissez la clé sur la porte, ensuite.

Il marcha jusqu’au coin de la rue et du boulevard, revint rapidement sur ses pas. Il pénétra dans le corridor qui empestait le plâtre humide, grimpa au premier en faisant du bruit. Lorsqu’il introduisit la clé dans la serrure, il se retourna brusquement. Juste le temps de voir un rai de lumière à l’autre bout du couloir, un éclair vite disparu.

Il traversa le palier silencieusement, alla frapper. La porte s’ouvrit sur une silhouette noire, tachée de blafard en trois points : le visage, les deux mains. Ce n’était pas la porte d’une cuisine sordide de taudis parisien qui venait de s’ouvrir, mais l’huis d’une ferme cévenole. La femme de Charéac avait transporté là toute sa campagne natale.

Une figure dissymétrique, allongée, avec le nez qui crochait dans le vide, une bouche aux lèvres sèches, serrées sur une exclamation d’effroi qu’on retenait par ultime prudence. La robe sombre qui pendait d’un côté, « tirée par les oies », comme on disait dans les Cévennes, le corps à peine dégauchi par l’amour et déjà tassé, comme pour économiser le bois du cercueil.

— Cette femme, vous l’avez déjà vue entrer dans la chambre, là-bas, au fond ?

Il agitait la photographie sous son nez.

— Chaque mercredi, pendant des mois…

— Je n’ai vu personne.

— Souvenez-vous. Elle arrivait un peu après deux heures. Vous entendiez ses talons sur les marches en pierre. Vous entrouvriez la porte, comme tout à l’heure. À l’autre bout du couloir, lui en faisait autant, et vous pouviez la voir.

Elle reculait, à cause de la photographie.

— Et puis, vers quatre ou cinq heures, vous la surveilliez encore. Vous ne sortez jamais. Dehors, c’est Paris, des millions d’inconnus, de voitures, d’étrangers…

Il désigna les piles de draps dans une énorme armoire ouverte.

— Vous en puisiez deux et vous alliez changer le lit. C’est elle, n’est-ce pas ?

Le regard droit, un rayon de lumière froide, refusait de se poser sur la photographie.

— La police viendra vous le demander, et vous serez bien obligée de répondre, à ce moment-là.

Alors, elle osa effleurer le visage du cliché, quelques secondes, puis la tête bascula en haut du cou en souche de vigne.

— Oui, se fendirent les lèvres serrées.

Il n’en demandait pas plus. Il se dirigea vers la porte, buta contre Charéac qui entrait. Pesenti tenait encore la photographie à la main.

— Qui êtes-vous ? chuchota le Cévenol, effrayé.

— Un journaliste.

Le patron du bar leva les yeux vers sa femme.

— Il a fallu que tu regardes. Maintenant…

— Vous n’avez rien à craindre, essaya de le rassurer Pesenti. Même pas pour les chambres. Ce Lanier était votre ami, vous lui rendiez service sans savoir. Il est même possible qu’on ne parle pas de vous.

— Je n’ai jamais vu les femmes. Je répétais toujours de ne pas regarder. Pour tout le monde, il valait mieux.

Pesenti se glissa à l’extérieur, se rua vers la rue ensoleillée. Il avait le temps d’aller voir Raoul Sornast avant le départ, peut-être celui de dicter son article à la rédaction de Marseille.

— Alors ? lui demanda son ami lorsqu’il entra dans l’agence.

— Toi et ton équipe aviez fait du bon travail. Le tuyau était excellent.

— Aucun mérite. Tout s’est passé entre gars du Midi. Comme par hasard, un ami d’un ami avait joué aux boules avec Lanier. Grâce à lui, on a su qu’il était familier de l’endroit, que, entre deux et cinq, il disparaissait, pour revenir ensuite faire une partie. Ou une belote, lorsque le temps était moche.

Ensuite, Pesenti jeta les grandes lignes de son article sur une feuille de papier. Il ne pouvait pas en dire trop, mais il songeait aux deux hommes. Le plus âgé croyait protéger le plus jeune.

— Ça va servir à quoi ?

— À soulager pas mal de gens. La police, la société. Plus de séquelle des barricades, plus d’étudiant vengeur. Plus de fille battue à mort et au cadavre subtilisé. La grande presse va mettre ça en gros titre. La morale bourgeoise est sauve. Le bon fils a simplement vengé l’honneur de la famille.

— Si ça t’écœure, pourquoi t’être donné tant de mal ?

— Cynisme. Je n’arrivais pas à y croire.

Sernast secouait la tête.

— Le père. Tu y as pensé ?

— Et puis ? Un type qui déguise des désirs de fugue sous de bons sentiments paternels, ça mérite des ménagements ?

— Oh ! tu vas fort…

— Une bonne femme engluée dans son milieu, ses terreurs du scandale au point de ne pas avouer le véritable mobile. Elle galopait après eux pour leur remettre quelques millions. Qu’ils s’enfuient à l’étranger, qu’ils y crèvent même, pourvu qu’on ne sache jamais que, tous les mercredis, elle trompait son mari avec un C.R.S. en goguette. Ah ! ils sont beaux, nos petits bourgeois révolutionnaires !

— Le fils…, il sentait que tout foutait le camp… On peut le comprendre, non ?

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