Georges-Jean Arnaud - Traumatisme

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Traumatisme: краткое содержание, описание и аннотация

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En apparence, c'était une histoire tragique, celle d'une famille bouleversée par le geste criminel du fils. Tous les personnages semblaient touchants, sympathiques. Le père d'abord, qui, voulant assumer des responsabilités qu'il a quelque peu négligées avant le drame, fuit en compagnie de son fils, pour le protéger, essayer de comprendre ses mobiles et gagner un sursis pour laisser à la justice humaine le temps d'être moins passionnée.
La mère, effondrée, restée seule avec une fillette lucide qui tente de retrouver les fugitifs par tous les moyens. Pour les aider vraiment ? Pour les trahir ? Chacun veut masquer une certaine vérité aux autres, se débat de façon pitoyable tandis que les policiers poursuivent leurs recherches.

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— De l’argent ? Elle a dû vendre sa maison d’Auxerre, raclé les fonds de tiroirs.

— Quant à toi, mon petit Daniel, j’espère que tes paroles ont dépassé tes pensées. Tu m’accuses de détester ta mère, mais je me demande quels sont tes véritables sentiments à son égard.

Son visage prit un air rusé.

— À moins que tu ne redoutes de l’affronter, car j’ai l’impression que Céline n’est plus dupe sur son bon petit garçon.

— Paulette ! la prévint Hervé.

— Vous m’embêtez tous. Et, sans ce flic à ma porte, je vous verrais filer avec plaisir. Ton fils n’est peut-être qu’une vilaine petite crapule qui a descendu un homme parce que son orgueil en avait pris un coup. Ce Lanier devait savoir quelque chose sur lui. Que s’est-il passé, à Beaujon ? Je suppose que c’est dans ce centre d’internement que tu l’as rencontré ?

Hervé lui-même n’avait plus envie d’intervenir. Depuis plusieurs semaines, il savait que la clé de l’énigme était là, dans ces quelques heures ou journées que le garçon avait passées en état d’arrestation.

Mais, contrairement à leur attente, Daniel redevint très calme, parut même surpris.

— Tu délires, ma pauvre Paulette. Si je ne veux pas voir ma mère et ma sœur, c’est que j’estime qu’il y a assez d’un membre de la famille compromis à cause de moi. Je n’en ai jamais parlé à cœur ouvert, mais, depuis six mois, ce ne doit pas être gai pour mon père.

— Tu t’en aperçois maintenant ! pouffa-t-elle. Tu es désarmant.

— Paulette, finissons-en, dit Hervé.

Mais elle n’y était pas décidée. Depuis des mois, une violence destructrice couvait en elle. Chaque coup, du plus bénin au plus cruel, l’atteignait profondément. Il n’y avait pas que les Barron, ses échecs sentimentaux, ses déceptions professionnelles, mais aussi et surtout cette lâcheté consciente qui devenait chaque jour plus exigeante. Elle se rendait compte que toute sa personnalité se désagrégeait, que chaque capitulation lui coûtait de plus en plus cher. L’arrivée des deux hommes en plein crise dépressive n’avait rien arrangé.

— Daniel a le mérite de la franchise, commença-t-elle lentement.

Elle articulait chaque mot, mais son ton s’enfla, devint âpre, méchant.

— Mais, toi, tu n’oses pas avouer que tu ne veux pas revoir ta femme. Cette fuite avec ton fils, c’est plutôt un abandon du domicile conjugal, la reconnaissance d’une faillite. Tu en avais marre. La preuve ? Après ton licenciement, tu aurais dû chercher compréhension et réconfort auprès de ta femme. Tu m’as avoué toi-même que tu passais tes journées et tes nuits dehors, que tu laissais tout à l’abandon. La vérité, tu veux que je te la dise ? Tu n’aimes plus Céline, et tes gosses te laissent indifférent. Même Daniel que tu prétends protéger.

— Si tu ne la fermes pas, gronda Daniel, je me charge de t’y obliger.

— Bien sûr. Comme tu as obligé Fernand Lanier à la boucler pour toujours. Tu règles tes problèmes comme une petite brute primaire. Et pour que tu te montres aussi hargneux, il faut croire que, depuis le début, tu n’es pas dupe. Le premier jour, tu m’as même laissé entendre que ton père avait autant besoin de toi que toi de lui. Le plus paumé des deux, c’est encore ce pauvre Hervé.

Elle eut peur. Le garçon marchait sur elle, et son père en faisait autant. Durant une ou deux secondes, elle crut qu’ils allaient la rouer de coups, se sentit envahie par une jouissance paralysante. Hervé venait de ceinturer son fils, le repoussait de toutes ses forces vers le living.

— Regarde-la, souffla Daniel.

Appuyée contre le mur, offerte et obscène, les yeux mi-clos, elle crispait ses mâchoires. Les deux hommes pensèrent qu’elle était en proie à une crise d’épilepsie. Ses jambes parurent fléchir, elle glissa le long de la cloison. Au moment où elle donnait l’impression de s’écrouler totalement, elle ouvrit les yeux, les vit. Ils se détournèrent, et elle se dirigea en titubant vers la salle de bains.

Les deux hommes furent frappés par le silence profond qui enveloppait tout l’immeuble. Ils s’étaient laissés emporter jusqu’à crier, et les autres locataires devaient se poser des questions malgré la bonne insonorisation de la construction. Tous les deux pensèrent au policier qui surveillait l’endroit.

Le carillon les fit sursauter. Ils glissèrent sur la pointe des pieds en direction du placard, au fond du couloir. Paulette sortit de la salle de bains, passa devant eux pour aller ouvrir. Ils n’eurent que le temps de rabattre la porte.

Une voix d’homme demanda quelque chose, et Paulette répondit sèchement.

— Des cris ? Du bruit ? J’écoute l’enregistrement d’une dramatique au magnétophone. Une émission pour la radio… Veuillez m’excuser auprès de mes voisins.

Puis, elle claqua la porte.

— Vous pouvez sortir.

Elle retourna dans la salle de bains, prit une douche et ressortit en peignoir-éponge, les cheveux enveloppés par une serviette.

— Nous partirons cette nuit, dit Hervé.

— Tu sais bien que c’est impossible. Je suis surveillée. Si le policier discute avec le concierge, ce dernier lui racontera l’incident. Nous nous sommes laissés entraîner comme des imbéciles. Nous sommes tous les trois sous pression. Vous deux, c’est encore explicable. Moi…

— Qu’est-ce qui ne va pas, Paulette ? demanda-t-il avec gentillesse. Je t’ai connue vive, emportée, mais aussi très gaie, stimulante. Tu n’es plus la même fille.

— J’ai trente-cinq ans, et si tu crois que c’est toujours drôle… Ça ne marche pas fort, pour moi.

— Ton projet de départ pour Paris ?

— Normalement, j’aurais dû avoir la réponse depuis un mois. Toujours rien. À la station régionale, c’est pareil. Tu trouves normal que je sois disponible ? Il y a quinze jours que je ne suis pas allée à Marseille.

— Tu décroches peut-être trop facilement.

— Non. Ça s’écroule autour de moi. Je suis au fond d’une sablière, et je n’arrive pas à remonter. Tiens, je croyais me marier, du moins vivre avec un type qui me plaisait. Il s’appelait Lucien. C’est fini. On ne s’accroche pas à moi.

Elle préparait le repas avec des gestes mécaniques.

— Quand vous êtes arrivés, j’ai essayé de devenir une autre. Tiens, Daniel… Je souhaitais le garder ici, en cage, le plus longtemps possible, t’obliger à filer. Mais vous ne pouvez plus vous passer l’un de l’autre, dirait-on. Daniel dit que je déteste Céline. C’est vrai. Votre couple, vos gosses, ça m’énervait, me troublait, m’irritait. En définitive, je vous enviais très certainement.

— Tu n’as plus rien à nous reprocher, maintenant que la cellule a explosé.

Elle mit son mixer en route pour faire une mayonnaise, et il ne comprit pas exactement sa réponse. Il lui sembla qu’elle répondait :

— Je vous en veux, maintenant, d’avoir gaspillé tout ça.

Dans le living, Daniel sommeillait, certainement vidé nerveusement. Chez lui, Hervé découvrait un potentiel toujours plus élevé de violence. Comment l’avaient-ils élevé, Céline et lui, pour obtenir un résultat aussi catastrophique ? Il se jeta dans un fauteuil en face de lui, revit quelques scènes de passé. Il n’arrivait pas à extirper quelque détail inquiétant, la moindre fausse note. Peut-être trop de calme, une sérénité à goût de guimauve. Les semaines passées en mer, la lutte sportive contre le vent, le mauvais temps, la fatigue et le froid, tout lui paraissait dérisoire, enfantin. Une mentalité de boy-scout, voilà ce qui l’avait guidé, plus une certaine ostentation, le plaisir d’offrir le spectacle d’une famille saine et unie. Un arrière-goût de snobisme, oui. Et, pour finir, la dégringolade à pic, une mauvaise fièvre révolutionnaire, un éparpillement à vau-l’eau, un fils assassin.

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