Karine Giébel - De force

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De force: краткое содержание, описание и аннотация

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Le temps de l'impunité est révolu. Le temps des souffrances est venu. Elle ne m'aimait pas.
Pourtant, je suis la aujourd'hui.
Debout face au cercueil premier prix sur lequel j'ai pose une couronne de fleurs commandée sur internet.
Car moi, j'ai voulu l'aimer.
De toutes mes forces. De force.
Lorsque j'arrive devant la porte de mon ancienne chambre, ma main hésite a tourner la poignée. Je respire longuement avant d'entrer.
En allumant la lumière, je reste bouche bée.
Pièce vide, tout a disparu.
Il ne reste qu'un tabouret au centre de la pièce.
Sur le tabouret, une enveloppe.
Sur l'enveloppe, mon prénom écrit en lettres capitales.
Deux feuilles, écrites il y a trois mois.
Son testament, ses dernières volontés.
Je voulais savoir.
Maintenant, je sais.
Et ma douleur n'a plus aucune limite.
La haine.
Voila l'héritage qu'elle me laisse.

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Elle est sonnée, mais distingue encore la batte qui s’acharne sur l’animal.

— Arrêtez ! supplie Maud. Non…

Le paysage danse, elle va vomir ses tripes. Le monstre l’attrape par le bras, la décolle du sol. Elle se remet à hurler, aperçoit Charly qui agonise de l’autre côté du chemin.

— T’as vu ce qui est arrivé à ton sale clébard ? Tu veux que je te fasse la même chose ?

— Non ! S’il vous plaît…

— Alors tu fermes ta gueule !

Elle se tait, commence à pleurer à chaudes larmes. Le coup de poing a dû lui casser une dent, elle sent un goût métallique couler sur sa langue. Le type lui serre douloureusement le bras, l’entraînant vers la vieille baraque isolée.

De force.

— Je vais te montrer ce que je fais aux salopes dans ton genre…

Il l’emmène derrière la ruine, la pousse si fort qu’elle tombe à genoux. Elle se relève aussitôt, part en courant. Une main gigantesque agrippe ses cheveux longs.

— Reste ici, putain… !

Il l’écrase contre le mur en pierre, elle se débat, tente de le frapper. Il immobilise ses bras, pose ses pieds sur les siens.

— Bouge pas, chérie… Ce que j’ai fait à ton chien, c’est rien à côté de ce qui t’attend ! Ton salaud de père pourra même pas t’identifier, je te le promets…

Maud laisse échapper un cri strident, l’homme lui colle un second coup de poing dans la mâchoire. D’une violence inouïe.

Elle glisse le long du mur, sent la terre meuble et tiède contre sa joue meurtrie.

Je vais mourir. Charly… Papa… Au secours…

Elle se rend compte qu’il est en train de lui arracher son jean.

La voix du monstre, déformée. Elle n’arrive pas à comprendre ce qu’il murmure à son oreille.

Il commence à déchirer son tee-shirt. Maud essaie de le repousser, mais ses bras sont comme cassés. Il est trop lourd, il l’étouffe. Elle n’arrive plus à respirer. Tout juste à pleurer. Elle sent qu’il lui écarte les jambes.

Papa, au secours… !

Et la voix du bourreau, encore. Ces horreurs qu’il enfonce dans son cerveau. Les mots s’emmêlent, se tordent, vrillent sur eux-mêmes.

Soudain, une autre voix s’interpose, claire et forte au milieu du chaos.

— Lâche-la, enfoiré !

Maud rouvre les yeux, libérée du poids de son agresseur qui vient d’être relevé de force. Elle voit un homme lui asséner un coup de tête. Elle reconnaît le joggeur croisé tout à l’heure près de la rivière.

Son sauveur.

Elle rampe sur le sol pour s’éloigner. Partir en courant, voilà ce qu’elle voudrait. Sauf que ses jambes refusent de la porter. À quelques mètres d’elle, une lutte violente s’est engagée. Le joggeur est à terre mais parvient à saisir la batte de base-ball et se relève, prêt à frapper. Le monstre hésite ; finalement, il prend la fuite, disparaissant dans les fourrés. Le jeune homme s’approche de Maud qui s’est réfugiée contre un arbre, les jambes repliées devant elle, étranglée par ses sanglots. Il s’agenouille près d’elle, il a du sang sur le visage. Il hésite puis caresse doucement ses cheveux.

— C’est fini, il est parti.

Elle continue à pleurer, à crier. Une boule de douleur et d’effroi.

— Je m’appelle Luc… Et vous ?

— Maud ! murmure-t-elle.

— Je suis désolé, Maud… Mais ça va aller, maintenant.

2

Elle s’est enfin endormie. Sa main dans la sienne.

Il n’ose la lâcher de peur de la réveiller. Il n’en a pas envie, de toute façon.

Les stigmates de l’agression commencent à éclore sur son visage fatigué. Demain, elle sera défigurée.

Ce soir, elle est belle.

Traumatisée, mais belle.

Alors, Luc la regarde baigner dans la lumière blanche d’un néon.

On dirait une sainte.

Il ne fait plus cas de l’agitation qui règne juste derrière la porte mi-close. Il est ailleurs, entièrement absorbé dans la contemplation de cette jeune femme qu’il a sauvée deux heures plus tôt.

Elle a beaucoup pleuré, jusqu’à ce que les calmants remplissent leur mission. Les sanglots se sont transformés en pleurs silencieux, ses paupières ont résisté longtemps, ses yeux bleus s’accrochant à lui. Puis enfin, elle a cessé de lutter.

Soudain, elle s’agite à nouveau. Ses doigts serrent les siens, ses yeux bougent sous ses paupières closes.

Les cauchemars ont pris le relais.

Premiers d’une longue série.

Elle va revivre la scène tant de fois. Tant de nuits.

Venant troubler leur tête-à-tête, une infirmière s’approche du lit. Au passage, elle gratifie le jeune homme d’un sourire.

— Comment va-t-elle ?

— Elle vient de s’endormir, murmure Luc.

— Tant mieux… Pouvez-vous sortir un instant, s’il vous plaît ? Je vous la rends dans deux petites minutes !

Luc récupère son téléphone portable, le glisse dans la poche de sa veste à capuche et s’éclipse sur la pointe des pieds. Alors qu’il marche dans le couloir, il sent des regards posés sur lui. Ceux de deux infirmières qui devisent avec un médecin.

Ici, ce soir, il est un héros.

Drôle d’impression.

Les portes coulissent, Luc allume une cigarette. La nuit est moite, épaisse et calme. Heureusement, une brise légère lui apporte des nouvelles du large.

Une ambulance arrive, sirène hurlante. Les brancardiers en sortent une dame âgée allongée sur une civière et qui serre désespérément son sac à main contre elle.

La preuve qu’elle est encore en vie.

À moins que ce ne soit son seul ami. Le plus fidèle.

Le convoi disparaît dans la gueule du bâtiment, les portes se referment déjà sur un nouveau drame.

De retour à l’intérieur, Luc s’assoit dans le couloir, juste en face de la chambre où Maud se repose. Il consulte son portable dont il a coupé le son.

Brusquement, des éclats de voix venant de l’accueil arrivent jusqu’à lui.

Un homme s’énerve.

Je suis le professeur Armand Reynier ! Je veux voir ma fille. Tout de suite !

On lui répond d’attendre son tour, mais l’homme ne tarde pourtant pas à apparaître dans le couloir, suivi de près par une femme bien plus jeune que lui. Vingt ans de moins, à vue de nez.

Le professeur Reynier arrête une infirmière qui a le malheur de marcher en sens inverse.

— Je cherche Maud Reynier, je suis son père.

Le ton est sec, cassant. Autoritaire.

— Il faut demander à l’accueil, répond la blouse blanche.

— J’en viens ! s’emporte Reynier. Mais votre collègue est trop occupée pour me renseigner !

— Calmez-vous, monsieur…

— Non, je ne me calmerai pas ! Ma fille s’est fait agresser, je veux la voir !

Ils sont tout près de Luc, le jeune homme se lève.

— Votre fille est dans ce box, indique-t-il calmement. Mais parlez doucement, elle dort.

Reynier considère l’inconnu un instant, de la tête aux pieds.

— Vous êtes qui ?

— Luc Garnier. C’est moi qui ai conduit votre fille aux urgences.

Les parents poussent la porte de la chambre, s’approchent du lit.

— Maud, tu m’entends ? Maud ?

— Les toubibs lui ont filé des calmants, explique Luc qui se tient sur le seuil. Ils disent qu’il faut la laisser se reposer.

Le père relève la tête vers le jeune homme.

Je suis médecin…

Il caresse longuement le front de sa fille, ses cheveux. Prend sa main entre les siennes.

— Maud, ma chérie… Qu’est-ce qu’on t’a fait ?

— Viens, laissons-la dormir, ordonne doucement la mère.

Les parents quittent la pièce, referment la porte. Le père se plante en face de Luc. Ils ont à peu près la même taille, grands tous les deux. Leurs regards se percutent puis s’enlisent dans un combat silencieux.

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