Karine Giébel - De force

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De force: краткое содержание, описание и аннотация

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Le temps de l'impunité est révolu. Le temps des souffrances est venu. Elle ne m'aimait pas.
Pourtant, je suis la aujourd'hui.
Debout face au cercueil premier prix sur lequel j'ai pose une couronne de fleurs commandée sur internet.
Car moi, j'ai voulu l'aimer.
De toutes mes forces. De force.
Lorsque j'arrive devant la porte de mon ancienne chambre, ma main hésite a tourner la poignée. Je respire longuement avant d'entrer.
En allumant la lumière, je reste bouche bée.
Pièce vide, tout a disparu.
Il ne reste qu'un tabouret au centre de la pièce.
Sur le tabouret, une enveloppe.
Sur l'enveloppe, mon prénom écrit en lettres capitales.
Deux feuilles, écrites il y a trois mois.
Son testament, ses dernières volontés.
Je voulais savoir.
Maintenant, je sais.
Et ma douleur n'a plus aucune limite.
La haine.
Voila l'héritage qu'elle me laisse.

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Sur un vieux bahut en faux bois, un autre cadre est posé. C’est le même gamin que sur le mur de la cuisine. Ici, il doit avoir à peine cinq ans et adresse un large sourire à l’objectif. Mais déjà, on devine une étrange affliction au fond de ses yeux.

Puis le regard de l’homme dévie vers un second cadre qui abrite la photo d’une femme. La trentaine. Souriante, radieuse.

L’homme tourne bien vite la tête. La regarder est si douloureux.

Alors, il se vautre sur le canapé et allume la télévision. Comme si les images et les voix des vivants pouvaient lui faire oublier le visage des morts.

* * *

— Tu parlais avec qui ? interroge Maud en s’approchant de sa belle-mère.

— C’était ton père, dit Charlotte en rangeant le smartphone dans sa poche. Il rentrera très tard. Une opération qui n’était pas prévue…

— Comme d’habitude, soupire Maud en s’asseyant au bord de la piscine.

De ses yeux clairs, elle contemple l’eau limpide et calme. Pourtant, Maud a l’impression qu’elle est noire.

Noire, comme la mort.

— Tu devrais rester couchée, la sermonne Charlotte.

— Pourquoi ? Ça te fait chier de me voir ?

— Arrête, tu veux ? Ton père te l’a dit : tu dois te reposer.

— M’asseoir au bord de la piscine n’est pas franchement un effort titanesque.

— Fais comme tu veux ! s’agace Charlotte. Après tout…

— Tu sais pourquoi papa a embauché Luc ?

Charlotte la considère avec étonnement.

— Tu sais très bien pourquoi !

— Il pense que ce type peut venir jusqu’ici, c’est ça ? Jusque dans la maison ?

— Eh bien… Disons que tant qu’il n’est pas en prison, nous trouvons cela plus sûr.

Nous ? Il t’en a parlé avant de prendre la décision ?

— Non, admet Charlotte. Il a décidé tout seul, comme à son habitude. Mais je crois que c’est une bonne chose. Il a voulu te rassurer. Pourquoi, ça te contrarie ?

Maud répond d’un mouvement de tête.

— Ça m’étonne de lui, c’est tout…

— Vraiment ? Tu sais bien qu’il ferait n’importe quoi pour toi !

— N’importe quoi, c’est sûr…

Charlotte se sert un cocktail. Un de plus.

— Tu bois trop, reproche Maud comme si ça ne la concernait pas.

— Garde tes leçons pour toi.

— Si papa te voyait…

Sa belle-mère lève les yeux au ciel.

Soudain, un raclement de gorge leur fait tourner la tête. C’est Luc qui vient de les rejoindre discrètement.

Depuis combien de temps les observait-il ?

— Tiens, voilà notre charmant bodyguard ! s’amuse Charlotte.

— Bonsoir, madame.

— Vous venez faire une ronde autour de la piscine ? continue Mme Reynier. Voir si ce taré n’est pas tapi au fond avec un masque et un tuba ?! À moins que vous ne veniez voir ma fille…

— Je ne suis pas ta fille ! lance Maud d’un air mauvais.

— Apparemment, je dérange, s’excuse Luc.

— Pas le moins du monde. Vous voulez un cocktail ?

— Non, merci. Je ne bois pas d’alcool lorsque je suis en service.

— C’est vrai, j’oubliais que vous êtes parfait ! Enfin presque… Vous auriez une cigarette pour moi ?

— Depuis quand tu fumes ? raille Maud.

Luc s’approche de la maîtresse de maison, installée sur le bain de soleil, et lui offre une cigarette.

— Merci, Luc. Vous êtes un ange.

— Je vous en prie, madame. Mais pour info, je suis tout sauf un ange.

— Vous êtes armé ? demande Charlotte.

Luc écarte légèrement le pan de sa veste, les deux femmes aperçoivent la crosse d’un pistolet.

— T’as le droit d’avoir un flingue ? s’étonne Maud.

— J’ai un port d’arme, oui.

— Mais pourquoi tu n’as pas tiré sur le type qui m’a agressée, alors ?

— Je n’étais pas en mission, ce soir-là. Je n’avais pas mon pistolet avec moi.

— Et vous avez le droit de descendre ce salopard s’il entre chez nous ? demande Charlotte.

— Uniquement en cas de légitime défense.

— Si vous le voyez, tirez à vue !

— Je n’ai pas envie de finir en prison.

— Mon mari a de très bons avocats ! s’esclaffe Charlotte.

— Je n’en doute pas, madame.

Madame, madame … arrêtez un peu de m’appeler comme ça ! souffle-t-elle.

— Vous êtes mariée, alors je ne vois pas comment vous appeler, répond Luc.

— Et vlan ! balance Maud. Tu as raison de ne pas te laisser faire, Luc !

Charlotte assassine sa belle-fille du regard et avale encore quelques gorgées d’alcool. Luc s’assoit sur un muret et considère tour à tour les deux femmes qui semblent prêtes à s’étriper à la moindre occasion.

— J’ai envie de faire un tour dans le jardin, dit soudain Maud. Luc, tu m’accompagnes ?

— Je suis là pour ça.

En essayant de se relever, Maud pousse un cri de douleur. Luc se précipite pour l’aider, sous le regard exaspéré de Charlotte.

— Ça va ? s’enquiert-il.

— Oui, oui, ça va… J’ai mal à une côte, c’est tout.

— Je t’avais bien dit de rester couchée, lance sa belle-mère.

Tenant le bras de Luc, Maud s’éloigne. Dès qu’ils sont hors de vue, elle chuchote :

— Désolée pour ce spectacle lamentable…

— On ne choisit pas sa famille, dit Luc en substance.

— Malheureusement, non !

Ils descendent doucement l’escalier de pierres sèches qui mène au parc. Maud a encore beaucoup de mal à se déplacer.

— Je ne sais pas si c’est une bonne idée de quitter ta chambre, dit Luc.

— J’en peux plus de rester enfermée… Je deviens cinglée.

— Je comprends. Mais tu es encore très faible.

— Juste quelques minutes, d’accord ?

Le jeune homme hoche la tête.

— Tout à l’heure, tu m’as dit que ta vraie mère était loin… Ça veut dire quoi ?

Maud ne répond pas immédiatement.

— Peut-être que tu ne veux pas parler de ça, ajoute son garde du corps.

— Elle est morte. Voilà ce que ça veut dire… Morte quand j’avais trois ans et demi. Un accident.

— Désolé de l’apprendre…

D’un pas lent, ils arpentent les allées recouvertes de fin gravier blanc et arrivent près du bassin où évoluent de gracieuses carpes koï. Là, Maud s’assoit sur un banc en teck.

— Tu es fatiguée ?

— Un peu… Viens à côté de moi.

Il s’exécute de bonne grâce.

— Ma belle-mère est une salope, murmure soudain la jeune femme.

Luc décide de la laisser continuer. Décidément, depuis qu’il est arrivé ce matin, les gens qui vivent dans cette maison paradisiaque ont une étrange tendance à se confier à lui. Mais il a toujours su inspirer la confiance.

— Elle a épousé papa parce qu’il a du fric…

— Tu crois qu’elle ne l’aime pas ? s’étonne Luc.

— À vrai dire, j’en sais rien. Elle est tellement fourbe… Combien de fois a-t-elle reproché à mon père de m’aimer plus qu’elle !

— Elle est jalouse de toi, c’est ça ?

— Je crois, oui.

— Un jour, tu quitteras cet endroit et tu n’auras plus à la supporter, lui rappelle le jeune homme.

— Je sais pas… j’ai parfois l’impression que je ne m’en irai pas d’ici.

— Ta… Ta mère, elle est morte ici ?

Maud hoche la tête.

— Tu veux en parler ?

— Non. C’est trop difficile.

— Je comprends… Pardonne-moi.

Elle prend la main de Luc, la serre très fort.

* * *

Les équipes de nuit ont pris le relais. Les visiteurs ont déserté les chambres et seul le bruit des télévisions résonne dans les couloirs.

Armand pousse la porte de son bureau et se laisse tomber sur son fauteuil en cuir. Il est épuisé, même s’il n’a pas pratiqué la moindre opération aujourd’hui. Seulement des consultations. Des dizaines de patients à écouter, à rassurer.

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