Karine Giébel - Les morsures de l'ombre

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Les morsures de l'ombre: краткое содержание, описание и аннотация

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Une femme rousse, plutôt charmante. Oui, il se souvient. Un peu… Il l’a suivie chez elle… Ils ont partagé un verre, il l’a prise dans ses bras… Ensuite, c’est le trou noir. Quand il se réveille dans cette cave, derrière ces barreaux, il comprend que sa vie vient de basculer dans l’horreur. Une femme le retient prisonnier. L’observe, le provoque, lui fait mal.
Rituel barbare, vengeance, dessein meurtrier, pure folie ?
Une seule certitude : un compte à rebours terrifiant s’est déclenché.
Combien de temps résistera-t-il aux morsures de l’ombre ?
Ça ressemble a un jeu. Le premier qui bouge a perdu. Dans ce roman noir magistral et tendu à l’extrême, Karine Giébel nous entraîne dans un huis clos glaçant au cœur de la folie. Un livre dont on ne ressort pas indemne.

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Elle recule, à même le sol, jusqu’à se rendre inaccessible. Assise, le visage dans le creux de ses mains, elle pousse des gémissements saccadés. Elle se relève doucement, se tient au lavabo. S’asperge la figure.

Benoît l’observe. Non seulement il a rouvert sa blessure, souffre le martyr ; mais en plus il vient de réveiller le volcan. Tout ça pour rien.

Si, ça l’a tout de même soulagé. Maigre consolation.

— Espèce de salaud ! Tu vas me le payer !

Il ne dit rien, attendant la suite avec une déconcertante résignation. Il a agi comme il le fallait. A seulement manqué de chance. Elle est debout, face à lui. Prête à exploser. À cracher sa lave.

— Tu pensais que je gardais les clefs sur moi, espèce de taré ?!

— Sait-on jamais… Tu ne me laisses guère le choix ! Elle saigne du nez, de la bouche ; il n’y est pas allé de main morte. Il réalise qu’elle est la première femme qu’il frappe. Mais vu les circonstances, certaines règles n’ont plus aucune valeur… Il aurait dû cogner plus fort, d’ailleurs.

Mais maintenant, c’est son tour. Il va morfler, s’y prépare mentalement. Elle sort de la cage, il se retourne vers la grille, ne la quitte pas des yeux.

La tension monte. Quelle arme va-t-elle choisir ?

Il y a des journées plus longues que d’autres. Des heures qui s’éternisent.

Lydia est assise, à quelques mètres de ce qui reste de sa victime.

Elle ne peut détacher son regard de cet homme ; du carnage qui s’étale sous ses yeux.

Elle effleure l’hématome sensible qui dévore son visage. Mais ce n’est rien, comparé à ce qu’elle voit en face d’elle.

Elle est allée au-delà des limites, cette fois. Ne se savait pas capable de tant de cruauté.

Mais ce n’est pas moi qui ai commis ces atrocités. Non. C’est Aurélia. Aurélia qui s’est vengée, en utilisant son corps, sa force, sa main. Sa vie.

Pourtant, il n’a pas cédé. Le dernier mot qu’il a prononcé, entre deux suppliques, c’est… Innocent.

Alors Lydia se met à douter. Encore. En silence, elle se balance d’avant en arrière. Comme une pendule détraquée.

Détraquée, oui. C’est ce qu’elle est.

Elle se redresse, s’approche. Hésite. Puis lui parle tout bas, comme si elle avait peur de le réveiller. Pourtant, il ne risque pas de se réveiller. Parce qu’il ne dort pas.

— Ben… Dis-moi la vérité, s’il te plaît… Dis-moi où elle est…

Elle n’attend pas de réponse, bien sûr. Comment pourrait-il répondre, désormais ?

Il est minuit lorsque Lydia pousse la porte du pavillon.

Munie d’une torche, elle s’aventure par effraction dans l’intimité des Lorand.

La maison est déserte, comme prévu. Elle en effectue le tour, s’attarde sur une photo du couple et de leur fils. Benoît, souriant, lumineux. Heureux, sans doute. Elle passe ensuite dans le bureau, ouvre le fameux tiroir, découvre le petit coffre en bois. Jusque-là, il n’a pas menti. Pourtant, elle espère encore.

Elle éparpille les souvenirs personnels sur l’abattant du secrétaire recouvert de cuir bordeaux.

Soudain, son regard se fige sur la fameuse note d’hôtel.

Tout est là, sur ce simple et vieux morceau de papier. Son nom, les dates, le montant.

Benoît Lorand a séjourné là-bas du 2 au 12 janvier 1990.

A des centaines de kilomètres d’Osselle. À mille lieux d’Aurélia.

Elle enfouit son visage entre ses mains glacées et vogue sur un tumultueux torrent de larmes qui l’emmènera au bout de la nuit.

Chapitre 18

Vendredi 31 décembre, 8 h 30

Éric Thoraize tente le coup une dernière fois. Si quelqu’un peut faire craquer la prévenue, c’est bien lui. Fabre, qui en est conscient, lui a donc confié cette lourde tâche.

— Gaëlle, dans une heure, ta garde à vue prend fin… Nous serons obligés de te déférer au parquet. Explique-moi ce que tu as fait avec ce fric, s’il te plaît…

La jeune femme est épuisée. Pas besoin d’être médium pour le deviner. Il suffit de la regarder.

— Si… Si je parle, ça restera entre nous ? demande-t-elle soudain.

Le lieutenant est surpris. Surpris d’avoir réussi. Ou presque.

Elle est prête à basculer, il suffit d’un dernier effort.

— Non… Ça ne pourra pas rester entre nous. Mais… Je te promets de faire mon possible pour que ça ne s’ébruite pas.

— Je peux pas…

— Gaëlle, merde ! Dis-moi la vérité ! Pense un peu à ton fils ! Tu veux finir en taule ? Être séparée de lui ? C’est vraiment ça que tu souhaites ?

Elle fond soudain en larmes, il la prend dans ses bras.

— Calme-toi, je t’en prie ! Raconte-moi…

Il patiente un moment, jusqu’à ce qu’elle essuie ses joues. Et libère enfin sa conscience.

— Je… J’ai donné cet argent à un homme…

— Qui ?

— Je ne connais pas son nom…

Eric préfère s’asseoir. On ne sait jamais… La confession tant attendue risquerait bien de le déstabiliser.

— Pour quoi l’as-tu payé ?

— Pour… Pour qu’il se taise.

Le flic fronce les sourcils.

— Comment ça, pour qu’il se taise ?

— J’ai remis le fric à un maître chanteur… Un type qui sait des choses sur moi et m’a demandé du pognon en échange de son silence.

— Explique-toi.

— Je… Je voulais me venger de Ben… De tout ce qu’il me fait subir depuis des années… Toutes ces femmes avec lesquelles il me trompe !

— Continue, ordonne Eric.

— Alors j’ai… Je lui ai été infidèle, moi aussi.

— T’as un amant, c’est ça ?! Mais pourquoi tu ne me l’as pas révélé plus tôt ?! C’est pas un crime !

— Non, c’est pas tout à fait ça…

— Quoi, alors ?

Elle n’arrive pas à livrer la suite, il se fait plus persuasif. Hausse le ton.

— Parle, Gaëlle !

— Je… Je me suis dit que j’allais le faire cocu à mon tour… Pour me venger, tu vois…

— Oui, ça j’ai compris ! Et alors ?

— J’ai… J’ai passé une annonce sur le net… Pour trouver des mecs…

— Des mecs ?! répète le lieutenant.

— Oui. J’en ai rencontrés plusieurs… Trois ou quatre… Des inconnus, que je ne voyais qu’une fois. C’était la règle. Et puis un jour, j’ai… Enfin, c’est un peu compliqué, mais…

Il sent que ce qu’elle s’apprête à lui confier est particulièrement délicat. Elle qui a l’éloquence plutôt aisée d’habitude, semble à présent chercher ses mots. Il l’encourage.

— N’aie pas peur, Gaëlle. Tu peux tout me dire, tu sais…

— Un des types à qui j’avais filé rancard a voulu me revoir à tout prix. Mais moi, je voulais pas. Parce que… Parce qu’il ne me plaisait pas plus que ça…

— Et alors ? s’impatiente le flic.

— Alors… Il m’a proposé de l’argent. Et… Et j’ai accepté.

Finalement, Thoraize manque vraiment de tomber de sa chaise.

— Pardon ?

— Tu as très bien entendu, murmure Gaëlle.

— Tu es en train de m’expliquer que… que tu t’es prostituée, c’est ça ?

— Oui. Avec lui, d’abord. Puis avec d’autres, ensuite.

Il se lève, respire un bon coup. S’arrête un moment devant la fenêtre grillagée.

Et dire que Fabre et Djamila sont derrière la vitre fumée, en train d’écouter la conversation ! Il revient vers elle, se pose sur la table.

— Je ne comprends pas, Gaëlle, avoue-t-il. Tu… tu avais besoin de blé ?

Elle hausse les épaules.

— Oui, un peu… Mais c’est pas vraiment pour ça que… C’était pour l’humilier à son tour. L’humilier, toujours plus.

— L’humilier ?! Mais c’est toi qui t’es humiliée, Gaëlle ! rappelle-t-il avec une sorte de rage.

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