Karine Giébel - Les morsures de l'ombre

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Les morsures de l'ombre: краткое содержание, описание и аннотация

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Une femme rousse, plutôt charmante. Oui, il se souvient. Un peu… Il l’a suivie chez elle… Ils ont partagé un verre, il l’a prise dans ses bras… Ensuite, c’est le trou noir. Quand il se réveille dans cette cave, derrière ces barreaux, il comprend que sa vie vient de basculer dans l’horreur. Une femme le retient prisonnier. L’observe, le provoque, lui fait mal.
Rituel barbare, vengeance, dessein meurtrier, pure folie ?
Une seule certitude : un compte à rebours terrifiant s’est déclenché.
Combien de temps résistera-t-il aux morsures de l’ombre ?
Ça ressemble a un jeu. Le premier qui bouge a perdu. Dans ce roman noir magistral et tendu à l’extrême, Karine Giébel nous entraîne dans un huis clos glaçant au cœur de la folie. Un livre dont on ne ressort pas indemne.

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Elle nie d’un signe de tête.

— Non… J’ai décidé d’agir comme lui. En me faisant payer. C’est encore mieux. Oui, c’était encore mieux…

Éric essaie de retrouver ses esprits. Il s’attendait à beaucoup de choses, mais ça…

— Tu… Comment as-tu… enfin, comment ça fonctionnait ?

— Comme avant… Ils me contactaient par le net et on se rencontrait… Parfois chez moi, pendant que le petit n’était pas là, bien sûr… Parfois chez eux… Parfois à l’hôtel…

— Ça dure depuis quand ?

— J’ai arrêté ! Mais ça a duré six mois, environ. Éric, je… Je sais pas trop comment j’en suis arrivée là… Je ne parvenais pas à quitter Benoît, mais à un moment donné, j’ai eu besoin de le faire payer…

— Pourquoi ne pas avoir pris un amant, tout simplement ?! Tu es barge, ma parole !

— Je peux pas t’expliquer. C’est venu comme ça… Je me suis dit que je pourrais dépenser le fric comme bon me semblerait… Que je n’aurais plus besoin de lui réclamer de l’argent pour tout et n’importe quoi…

— Mais si c’était pour le pognon, pourquoi tu n’as pas cherché un boulot, nom de Dieu !

— C’est le cas, rappelle-t-elle le plus naturellement du monde.

— Tu parles d’un job !

— Je n’ai aucune qualification, je n’ai quasiment jamais bossé… J’ai essayé de trouver un travail, en vain. Tu voulais que je fasse quoi ?

Il écarquille les yeux.

— Tout sauf ça !… Tu te rends compte, Gaëlle ?

— Oui, je me rends compte… C’était comme un jeu…

— Un jeu ?! Faire la pute, c’est un jeu ?!

Elle est blessée par ce mot un peu cru, obscène. Pourtant réaliste. Il enfonce le clou.

— Demande donc à toutes ces filles qu’on ramasse sur le trottoir si elles pensent aussi que c’est un jeu !

— Moi, je pouvais me permettre de choisir mes clients… Alors oui, c’était un jeu. Un jeu dangereux qui me plaisait… Et me rapportait gros, en plus.

Il la contemple, hébété. Continue, malgré tout.

— Et… Et Benoît ne s’est aperçu de rien ?

Gaëlle lui envoie un sourire cynique et triste dans les gencives.

— Benoît est bien trop occupé par ses enquêtes et ses… conquêtes ! Alors non, il ne s’est rendu compte de rien… J’avais un livret, dont je ne me servais plus depuis longtemps parce qu’il était vide. J’y ai déposé une partie de l’argent, j’ai dépensé le reste…

Thoraize est abasourdi. Il vient de se prendre une gifle en pleine gueule. Une comme on en reçoit rarement. Gaëlle se remet à parler. Pourtant, maintenant, il aimerait plutôt qu’elle se taise.

— Il y avait le danger, aussi… Et ça, ça m’excitait beaucoup. Si jamais ça venait à se savoir, Ben risquait gros… Un risque qui mettait du piment dans ma vie… Ma triste vie… !

— Je vois ! Un flic marié avec une prostituée… Qui profite de l’argent qu’elle gagne… Ça fait de lui un proxo, c’est bien ça, Gaëlle ?

— Oui… Tu sais, j’ai rencontre des types paumés, d’autres sympas… J’avais envie d’un amant qui… Qui m’offre des fleurs, passe me voir de 5 à 7 tous les jours après son boulot… Je voulais autre chose.

Eric décide de couper court. Ces aveux le mettent décidément trop mal à l’aise. Mais il ne sait plus trop qui est à blâmer dans cette sordide histoire. Son meilleur pote, sûrement. Qui, par son odieux comportement, a poussé sa femme chérie à toucher le fond.

— Parle-moi un peu du maître chanteur…

— J’ai reçu un mail, d’abord. Avec un pseudo, bien sûr… Un type qui disait qu’il était au courant, qu’il allait me balancer à Ben…

— C’est ce que tu voulais, non ?! Qu’il sache et soit humilié en place publique ! Alors pourquoi t’as pas laissé faire, dis-moi ?

— J’ai eu soudain très peur… Peur de le perdre. Qu’il ne me pardonne pas et s’en aille… Parce que tu sais, j’aime Benoît… Je l’aime trop, sans doute…

— Le type voulait donc de l’argent, c’est ça ?

— Oui. En échange de son silence, il me réclamait trois mille euros et… Et un moment avec moi.

— De mieux en mieux ! Comment s’est passée la remise de l’argent ?

— Il est venu à la maison, le 10 décembre, dans l’après-midi. Pendant que Ben était en stage à Dijon.

— Il… Comment s’est-il conduit ? Je veux dire… Il a été brutal avec toi ?

— Non… Enfin, un peu.

— Un peu ? Ça veut dire ?

— J’ai pas envie d’en parler.

— Il faudra bien pourtant !

— Non. J’ai pas envie de raconter ça…

Le lieutenant soupire. Passe à la suite de l’interrogatoire le plus éprouvant de sa carrière.

— Son nom ?

— Aucune idée…

— Me prends pas pour un con ! s’écrie Thoraize.

Gaëlle sursaute.

— Je suis sûr que tu connais cet enfoiré ! Comment aurait-il pu être au courant de tout ça, sinon ?

— Mais j’en sais rien ! gémit la jeune femme.

— Tu mens ! hurle le flic.

Elle reste muette. Se referme comme une huître. Alors, Éric la secoue un peu rudement en l’empoignant par les épaules.

— C’est qui ?!

— Je peux pas le dire ! pleurniche la jeune femme.

— Oh si, tu vas le dire ! menace le lieutenant. Et je vais aller chercher cette pourriture ! Crois-moi, il va regretter d’être né !!

— Si je le balance, tout le monde va savoir ce que je faisais et…

Elle se remet à pleurer, mais Éric n’abandonne pas la partie.

— Je te préviens, Gaëlle, je lâcherai pas le morceau ! File-moi le nom de cet enculé ! Et vite !

Entre deux sanglots, Gaëlle livre enfin une identité, d’une voix tout juste audible. Cette fois, Thoraize vacille, se rattrape à la table.

Il jette un regard déconcerté vers la glace sans tain ; comme pour signifier à ses coéquipiers qu’il ne se chargera pas de l’arrestation, finalement. Il n’est sans doute pas assez gradé pour passer les menottes au grand patron de cette taule.

Lydia descend les marches, doucement. Elle s’arrête en bas de l’escalier, contemple la silhouette qui gît sur le sol, derrière la grille. Puis elle s’approche, sans un bruit.

— Ben… Tu m’entends ?

Il l’entend, oui. Au milieu du chaos qui règne dans sa tête, dans son corps, cette voix désormais familière, dont il connaît chaque nuance, l’atteint plein cœur.

Mais il continue de mimer la mort. Sa seule défense, désormais.

Il est revenu à lui depuis peu. Repasse parfois de l’autre côté, dans le monde obscur. Oscillant constamment entre la vie et…

Il est allongé sur le flanc gauche, face au mur. Pour ne plus voir ces barreaux, cette cave, ce cercueil. Sa propre déchéance.

Cette mort à petit feu.

— Ben, réponds-moi…

Non, il ne répondra pas. Ne prendra pas ce risque.

Il ne souhaite plus qu’une chose : crever, pour oublier le visage et la voix de sa tortionnaire. Même si mourir signifie aussi oublier les autres visages. Les autres voix. Ses chers souvenirs.

Il revit les dernières heures en boucle. Une rediffusion infernale.

Tous les coups qu’il a reçus, toute cette haine, cet acharnement. Coups de barre de fer, de pied, de poing… Brûlures de cigarette. Et la lame du couteau, qui s’enfonce dans ses chairs déjà meurtries.

Les doigts de la main droite fracturés, la jambe gauche cassée.

Il ne pourra oublier cette horreur qu’en abandonnant la partie. Pas d’autre choix, désormais.

— Benoît, je… Je suis allée chez toi, finalement. Je… J’ai trouvé la note de l’hôtel, tu sais…

Il ouvre les paupières.

— Benoît, je t’en prie… Regarde-moi.

Au ralenti, il passe sur le dos. À l’aide de sa main encore valide et toujours attachée, il se hisse un peu pour s’appuyer aux herses glacées. Puis il tourne vers elle un visage méconnaissable. Ravagé.

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