Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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— J’en sais rien… Je commence à en avoir marre de glander dans la cour.

— C’est le seul avantage ! répliqua Marianne d’un ton malicieux. Au moins, on peut rester toute l’après-midi dehors !

— S’il pleuvait, tu dirais pas la même chose !

— J’aime la pluie…

Marianne scruta les alentours, tout en pensant à la fouille en cours. Heureusement que je suis à sec d’héro ! Pourvu qu’ils ne trouvent pas ma seringue et mon garrot ! Sinon je suis bonne pour quarante jours de mitard…

À l’autre bout de l’enclos, Giovanna devisait avec la Marquise. Rien d’étonnant. La même race. Justine s’attardait, les yeux fermés, le crâne contre le bois chauffé de soleil. Marianne la jugea fatiguée, préoccupée. Eut soudain envie de l’aider.

— Au fait, y a un truc que je voulais te dire… Il est toujours vivant… Le type du train…

La surveillante mit quelques secondes à comprendre. Il y eut comme un flottement.

— Le type du train ? Celui qui… Comment pourrais-tu le savoir ?!

— Je le sais. Il est sorti vivant de ce train. Un peu amoché, mais vivant. J’y étais.

Justine la regarda avec stupéfaction.

— Au fond du wagon. C’était ma première fugue… J’avais nulle part où aller, alors j’ai pris un train de banlieue. Je t’ai vue, toi et les trois types qui t’ont emmerdée. Et le mec qui t’a porté secours. Je t’avais pas reconnue, bien sûr. Mais l’autre fois, quand tu m’as raconté ton histoire…

— C’est pas croyable… T’es sûre… ?

— Certaine ! Ton sauveur avait un costume gris et une cravate bleue. Des trois loubards, il y en a un qui portait un blouson rouge, pas vrai ?

— Incroyable… Et… qu’est-ce qui s’est passé après que je me sois enfuie ?

— Ils ont commencé à tabasser le mec. Il savait pas se battre. Il a morflé…

— J’en étais sûre ! murmura Justine avec douleur.

— Je suis intervenue. Quand j’ai compris qu’ils allaient le tuer. Je leur ai donné leur compte à ces trois salauds, tu peux me croire !

— Tu… tu t’es battue contre eux ?

— Je leur ai explosé la tronche, tu veux dire ! Et puis j’ai ramassé le type et je suis partie.

— Mais… Tu avais quel âge ?

— Seize. Tout juste. J’ai gardé ton bouquin longtemps, tu sais… L’Église Verte … Je voulais te le rendre, je t’ai cherchée dans toute la gare. Mais je ne t’ai pas retrouvée. Alors il m’a tenu compagnie pendant toute ma fugue. Et ensuite, au foyer. Je l’avais toujours près de moi. Je l’avais dans mon sac quand… quand les flics nous ont allumés. Il est resté dans la bagnole.

Justine dévisageait le profil de Marianne avec une émotion proche des larmes.

— Je voulais t’aider quand ils s’en sont pris à toi. Mais, au début, j’étais morte de trouille… Et pourtant, je voulais venir te défendre, je t’assure… Puis ce type s’est levé, tu t’es sauvée. Alors j’ai senti un truc au fond de moi, un truc qui me poussait à me battre. J’aurais dû me lever plus tôt…

Justine lui prit discrètement la main.

— Marianne… Pourquoi tu ne m’as rien raconté la dernière fois ?

— Je… J’avais honte. Honte de te dire que j’étais là et que je ne t’avais pas aidée.

— Tu as été admirable. Je suis si fière de toi… Merci, ajouta Justine.

— De quoi ?

— De l’avoir aidé. Et de me l’avoir dit. Depuis le temps que ça me torturait.

— C’est pour ça. Pour que tu arrêtes de culpabiliser. Je sais comme ça fait mal. Ça ronge les tripes, ça bouffe le cerveau. À présent, tu n’y penseras même plus. Tu pourras oublier. Et l’oubli, c’est la liberté…

La main de la surveillante serra la sienne. Si fort…

*

17 h 30

Plantée en haut des marches, Pariotti annonça le retour des brebis en cage. Marianne abandonna son acacia chéri pour se joindre à la troupe surexcitée par cette après-midi plein air. Justine marchait près d’elle, encore tout émue de son récit.

Des cris de colère résonnèrent dans la coursive. Les ERIS avaient laissé partout leur empreinte délicate. Comme si un typhon avait balayé la prison. Meubles renversés, affaires personnelles éparpillées sur le sol, objets cassés, affiches et photos arrachées des murs. Idem à la 119. Les vêtements de Marianne traînaient sur le sol, ainsi que les draps. La porte était encore ouverte, Justine n’allait pas tarder à venir fermer.

Marianne commença à ranger, maugréant contre ces sauvages qui ne respectaient rien.

Soudain, deux cow-boys se pointèrent dans sa cellule. Elle se figea, ça embaumait les ennuis à plein nez.

— On t’attendait Gréville, annonça l’un des deux colosses cagoulés.

Impressionnants. Justine arriva, très à propos.

— Que se passe-t-il ? interrogea-t-elle.

Un des guerriers en armure sortit l’attirail d’injection d’un sachet.

— On a trouvé ça ici, expliqua-t-il d’un ton peu engageant.

Marianne avala sa salive. Une belle journée ensoleillée qui devenait sacrément nuageuse.

— Fouille au corps pour cette détenue ! ordonna Rambo.

Marianne posa le linge qui encombrait ses bras sur le matelas retourné.

— Bon, je m’en charge, répondit la surveillante. Veuillez sortir et fermer la porte, je vous prie.

Les deux molosses quittèrent la pièce et Justine soupira.

— C’est malin ! dit-elle tout bas. Y a de la drogue, ici ?

Marianne baissa les yeux. Situation délicate.

— Non, chuchota-t-elle. J’en ai pas, je t’assure… La seringue et le garrot, c’est…

— Ça va, je suis pas idiote, non plus ! Bon, c’est une chance que tu n’en aies pas en ce moment !

Marianne fut soulagée. Justine ne semblait pas la condamner. Déjà un bon point.

— T’es obligée de me fouiller ?

Justine ramassa une chaise et s’y laissa tomber.

— Tu as quelque chose sur toi ?

— Non, assura Marianne. Rien du tout.

— Tu me jures ?

— J’te jure.

— Très bien. Alors on va faire comme si je t’avais fouillée, d’accord ?

— Merci, fit Marianne avec un large sourire de gratitude. Merci beaucoup…

Elles laissèrent passer quelques minutes puis Justine rouvrit la porte. Ils étaient toujours là, fidèles au poste.

— Rien à signaler, leur indiqua Justine. Elle n’a rien sur elle.

Les deux cow-boys s’avancèrent alors vers Marianne, réfugiée sur son lit.

— Suis-nous.

— Où l’emmenez-vous ? s’inquiéta Justine.

— On va l’interroger. On prend le bureau, au bout du couloir. Allez, amène-toi…

— Vous n’avez pas le droit ! s’insurgea Marianne.

— Tu la boucles et tu nous suis !

C’était toujours le même qui parlait. L’autre était muet comme une carpe.

— Je vous accompagne, fit Justine.

— Pas besoin de vous, rétorqua le cow-boy.

Ils empoignèrent brutalement Marianne, chacun par un bras, pour la soulever du matelas. Elle ne protesta plus, se laissant escorter jusqu’au bureau des surveillantes. Justine les talonnait, visiblement angoissée.

Mais, arrivés à destination, ils lui claquèrent la porte au nez.

Un troisième gars cagoulé les y attendait. Marianne fut assise de force sur une chaise. Elle n’en menait pas large. Mais après tout, ils n’avaient rien trouvé de très compromettant dans sa cellule. Un des deux Rambo fit un rapide topo à celui qui devait être leur chef de meute.

— La fouille au corps n’a rien donné.

Le chef s’approcha de Marianne. Elle croisa ses yeux.

Électrochoc. Ces yeux ne lui étaient pas inconnus. Bribes d’un cauchemar ancien.

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