Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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Il devait aller la voir, affronter son visage meurtri par ses propres coups. Affronter ce qu’il avait commis. Ce qu’elle l’avait poussé à commettre. Mais il avait peur. De recommencer. Si elle le provoquait. Pourtant, il se dirigea vers la chambre du fond. Comme attiré par le mal.

Pourtant, il n’était pas mauvais.

Marianne était tombée par terre à force de convulsions. Plus la force de se hisser jusqu’au matelas. Chaque respiration était une souffrance. Parce qu’elle avait échoué. Parce que Daniel était en danger.

Parce qu’elle avait le corps meurtri de coups. Parce qu’elle avait faim et surtout soif. Parce qu’elle avait envie de pisser. Qu’elle n’allait pas tarder à se faire dessus. Parce qu’elle avait la nausée. Et la tête comme une citerne de gaz prête à exploser.

Parce qu’elle allait être obligée de tuer.

Parce qu’elle était en manque de nicotine.

Et d’héroïne. Et d’espoir.

Parce que sa vie se résumait à des maux sans fin. Parce qu’elle était Marianne. Qu’elle n’avait toujours connu que le malheur, l’horreur. La noirceur d’une vie sordide.

La pluie avait décidé de s’éterniser. Battant inlassablement le toit de la maison, les vitres de la cellule. Un deuil de l’été, une couleur de circonstance pour l’accompagner dans les ténèbres.

Si seulement je les avais pas tués… Si seulement je n’étais pas tombée amoureuse d’un maton en prison… Si seulement j’avais demandé au camionneur de me déposer direct devant la gendarmerie…

Si seulement j’étais différente… Si seulement je n’étais pas moi…

Si seulement je n’avais jamais existé.

Des pas résonnèrent dans le couloir après des heures de silence absolu. La peur révulsa son estomac. La clef tourna dans la serrure. Les yeux de serpent brillèrent dans le gris ambiant. Ceux de Marianne s’arrondirent d’effroi. Il s’était offert le luxe de venir seul, pour lui prouver qu’elle ne représentait même plus un danger. Plus rien. Il referma la porte, elle se recroquevilla contre le lit.

Il s’avança. S’accroupit pour lui injecter une dose de vert dans les pupilles.

— Alors, Marianne ? Ça te plaît d’être enchaînée à un lit ?

Devait-elle répondre ? Se taire ? Dans le doute, elle ne remua même pas les lèvres. Son sang ne circulait plus. Coup de gel dans les canalisations.

— Ça te plaît, Marianne ?

Il souhaitait donc une réponse.

— Non, murmura-t-elle.

— Non ? Tu n’as ce que tu mérites, tu es d’accord ?

— Oui, commissaire…

Il souriait. Fier de lui. Content qu’elle fasse dans son froc. Qu’elle baisse enfin les yeux. Que le vert l’emporte sur le noir.

Il contempla sa figure. Encore plus tuméfiée qu’il ne l’avait imaginée. Nouveaux hématomes, résultats des deux coups de poing qu’il lui avait assénés. La verrait-il un jour avec un visage intact ? Avec autre chose que de la souffrance au fond des yeux ?

Il s’appuya à la fenêtre, attendant sans doute qu’elle réclame. Soif, faim, pipi. Qu’elle s’abaisse à quémander. À l’écoute d’une éventuelle supplique. Mais elle n’osa pas parler. Il la nargua en allumant une cigarette. Elle sentait qu’il la fixait mais elle contemplait ses chaussures pleines de terre.

Éviter de nouveaux coups. Ou alors, le provoquer pour qu’il me tue. Non, au bout de cet enfer, il y a peut-être la liberté. Et je dois rester en vie pour Daniel.

Il s’approcha à nouveau, elle se ratatina au maximum. Il libéra son poignet.

— Je t’accorde un quart d’heure.

Elle s’aida du lit pour se remettre debout. Gestes lents, saccadés. Elle n’était jamais très loin de la syncope. Une fois debout, elle s’efforça de ne pas croiser son regard. Sautilla sur un pied jusqu’à l’armoire, y récupéra des vêtements propres. Elle poussa la porte de la salle de bains, voulut naturellement la refermer. Mais il l’en empêcha, calé dans l’encadrement. Elle osa enfin le fixer.

— Je voudrais rester seule…

— Hors de question.

— Quoi ? Mais je vais pas pisser devant vous !

— Ça ne me dérange pas.

— Moi si… Et puis quoi ? Je vais pas m’enfuir par les chiottes, non ?

— Tu es capable de tout. Maintenant que je le sais, tu ne remueras plus un cil sans être observée… C’est toi qui l’as voulu, ne l’oublie pas… Et magne-toi. Tu crois que je vais passer ma soirée ici ?

De nouveau envie de le pulvériser. Il lui manquait juste la force. Et le courage.

— Vous pourriez au moins vous retourner…

— Pour que tu m’attaques dans le dos ? Merci bien ! Je ne bougerai pas d’ici. Enfonce-toi ça dans le crâne.

Elle songea à retourner s’asseoir au pied du lit mais sa vessie ne tiendrait pas plus de dix minutes. Et puis il fallait bien se laver. Enlever toute cette souillure qui alourdissait son corps. Elle s’assit par terre en se laissant glisser le long du mur. Commença par virer ses chaussures boueuses. Elle calcula que son tee-shirt était un peu long, elle enleva son jean. Genou difforme.

Et l’autre était toujours là, à se régaler du strip-tease pour pas un rond.

Elle s’aspergea le visage, but une grande quantité d’eau. Munie d’un drap de bain, elle grimpa dans la baignoire avant de tirer le rideau. Là, elle retira le reste des fringues, retint un cri quand le tee-shirt se décolla de la plaie. Puis elle balança ses vêtements sales par-dessus la tringle.

Tant pis, elle se soulagerait dans la baignoire. Pas d’autre moyen. Elle s’octroya une douche chaude en essayant d’oublier le monstre qui veillait derrière. Avec la peur qu’il se ramène.

Il se manifesta au bout de dix minutes. Elle sursauta en entendant sa voix.

— Tu comptes y passer la nuit ? Faut que je vienne te chercher ?

Elle ferma le robinet, s’enroula dans le drap de bain, avec un nœud solide pour qu’il ne tombe pas au moment inopportun. Puis elle tira le rideau et distingua le commissaire au travers de la buée. Toujours à la même place. Elle sortit de la baignoire avec un mouvement précautionneux pour sa jambe blessée. Restait encore à se vêtir sans lui montrer un seul centimètre carré de chair. Pas une mince affaire. Elle décela un petit sourire au coin des lèvres de Franck.

— Pauvre con ! murmura-t-elle.

— Qu’est-ce que t’as dit ?

— Rien…

Elle enfila une culotte sous la serviette. Le jean par-dessus. Ni vu ni connu. Le tout sur une jambe. Acrobate émérite, Marianne. Elle renonça à mettre un soutien-gorge. Trop périlleux. Enfila directement la chemise sur la serviette. Avant de l’enlever en tirant dessus. Il n’avait rien eu à se mettre sous la dent ! Elle était plutôt satisfaite de sa prestation. Elle se donna un coup de peigne, se brossa les dents.

— T’as fini ? demanda le commissaire comme s’il attendait son tour. Je voudrais voir la blessure que tu as dans le dos.

— Pas la peine…

Il l’empoigna par le bras, la conduisit jusqu’à la chaise devant le bureau.

— Attends-là, je vais chercher de quoi te soigner…

Il l’enferma dans la chambre, elle s’offrit une cigarette. C’était le dernier paquet de Camel. Dur de lui demander des clopes, maintenant… Il semblait calmé. Pourtant, elle n’était pas rassurée. Tant de colère brillait dans ses yeux, bouillait dans ses veines. Au moindre geste, à la moindre parole, elle pouvait déclencher une nouvelle avalanche. Elle fuma devant la fenêtre ouverte, tendit le bras pour recevoir un peu de ce don du ciel, entre deux barreaux. Comme en taule. Mais elle était toujours en taule, de toute façon. Elle pensait à Daniel, en continu. C’était devenu une obsession. Il lui manquait comme la pluie manque au désert. Elle aurait aimé être dans ses bras. Et nulle part ailleurs.

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