Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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— Ça suffit, Franck, ordonna doucement le capitaine. Calme-toi, maintenant. …

Franck le repoussa brutalement avant de considérer sa victime et de réaliser jusqu’où l’ivresse colérique était en train de l’entraîner. Jusqu’à quelles extrémités, quelles horreurs. Il lâcha Marianne qui glissa doucement jusqu’au sol. Elle haletait, gémissait.

— On rentre, dit-il d’une voix sèche.

Philippe la releva avec précaution, l’escorta jusqu’à la 307 tandis qu’elle pleurait toutes les larmes de son corps. Franck monta à l’avant, Philippe à l’arrière avec Marianne. Elle se décomposait dans ses bras, traumatisée. Elle sanglotait si fort que Franck s’enflamma à nouveau.

— Fais-la taire !… Fais-la taire, sinon…

— Chut ! murmura Philippe. Chut, Marianne…

Elle serra les mâchoires pour étouffer la frayeur.

— C’est fini, ajouta le lieutenant.

— Oh non, c’est pas fini ! rétorqua Franck. C’est loin d’être fini… !

La voiture stoppa en bas des marches. Philippe aida Marianne à en descendre. Elle tremblait encore, pleurait toujours.

Franck ne laissa pas au lieutenant le soin de s’occuper d’elle ; il la lui arracha des bras, l’entraîna au pas de course vers la maison. Elle se retrouva dans le salon, jetée à même le sol. Elle rampa jusqu’au canapé, s’adossa contre l’assise. Franck la fixait avec des bouffées d’alcaloïde dans les yeux. Ses hommes le regardaient, lui. Un peu inquiets.

— Tu as joué et tu as perdu, Marianne…

— Je… pouvais pas… l’aban…

— Ta gueule ! hurla le commissaire.

Elle obtempéra. Consciente que le volcan pouvait se mettre à cracher de la lave à tout moment.

— Tu espérais quoi, hein Marianne ? gueula Franck. Dix bornes dehors et on t’arrêtait, pauvre cinglée !

Elle aurait bien voulu lui expliquer que, justement, elle désirait se rendre. Mais il ne semblait pas disposé à l’écouter. Il l’empoigna par le blouson, la souleva comme si elle ne pesait rien.

— Tu vas regretter ta pitoyable tentative ! Je te jure que tu vas le regretter…

Il leva le bras droit, elle ferma les yeux. Mais finalement, il parvint à retenir ce nouveau coup. La secoua tout de même comme s’il voulait la disloquer.

— Puisque tu t’entêtes à nous faire chier, je vais te donner de vraies raisons de nous haïr !

— Je recommencerai pas !

— Ça, c’est sûr ! Parce que désormais, tu seras attachée à ton lit vingt-quatre heures sur vingt-quatre… Tu devras me demander la permission pour aller pisser ! Et surtout, je vais aller récupérer ton mec en taule…

Elle devint transparente comme la pluie.

— Tu espérais peut-être le rejoindre ? Tu comptais le sortir de prison toi-même ? Il te manque ? Eh bien, je vais te le ramener ! Je vais le découper morceau par morceau et te les faire bouffer au petit-déj’ !

— Non ! Je t’en prie !

— Je le garderai en vie jusqu’à ce que tu aies fini ton boulot. Et si tu es bien sage, je te rendrai ce qui reste de lui. S’il est toujours vivant…

— Non, Franck !

— Non ? Je t’avais prévenue, nom de Dieu !

— Je recommencerai pas ! pleura-t-elle. Ne lui faites pas de mal, par pitié !

Il la laissa retomber sur le sol. Essaya de retrouver un semblant de calme. Une multitude de rictus nerveux assaillaient son visage, faisaient cligner ses émeraudes. Il envoya une chaise à l’autre bout du salon. Ça le soulagea, apparemment.

— On la fout dans sa piaule ! dit-il enfin.

Laurent la releva sans délicatesse et l’accompagna jusqu’à l’escalier. Franck ouvrait la marche, Philippe suivait, aussi livide qu’un cadavre. Il préférait rester près de Marianne au cas où le patron péterait une nouvelle fois les plombs.

Le commissaire lui ôta son blouson, la jeta sur le matelas et menotta son poignet droit à un barreau du lit. Inerte, elle ne gémissait même plus.

— Voilà, comme ça, tu vas te tenir tranquille !

Elle allongea sa jambe gauche. Son genou avait doublé de volume, grosse enflure sous le jean. Franck monta sur la chaise, revissa l’ampoule. Il claqua la porte si fort qu’un cadre se détacha du mur et se pulvérisa sur le parquet.

Marianne ferma les yeux. Les larmes brûlèrent son visage. Ultime échec. Retour à la cage départ.

Elle avait laissé s’envoler sa dernière chance. Avait perdu. Ses cris résonnèrent jusqu’au rez-de-chaussée. Couvrirent même le bruit d’un train qui fonçait derrière les enceintes de la propriété.

Un étage plus bas, Laurent s’attela à préparer du café. Quoique le patron ne semblait pas avoir besoin d’un remontant. Il lui aurait plutôt fallu une camomille. Philippe était tombé sur une chaise, le regard un peu vide. La tête un peu trop pleine. Franck fumait une Marlboro, debout près de la fenêtre, hypnotisé par l’eau qui ruisselait sur les vitres.

Le silence était ponctué par les cris de la prisonnière qui descendaient en cascade jusqu’à leurs oreilles.

— Putain, je vais lui apprendre à se taire ! ragea Franck en écrasant son mégot dans le cendrier.

— Reste-là, ordonna Laurent en appuyant sur le bouton de la cafetière. Ça suffit.

— Tu veux aller la consoler ? riposta brutalement le commissaire.

— Non. Je dis que maintenant, ça suffit. C’est tout. Tu l’as suffisamment terrorisée…

— Je suis d’accord, osa Philippe. Je crois qu’elle a compris…

Compris ? Cette fille ne comprend que les coups !

— Ben justement, elle vient d’en prendre plein la gueule, rappela calmement Laurent en grillant une clope. Si tu la tues, elle ne nous servira plus à rien…

Le visage de Franck se modifia lentement. Un peu comme un rocher sous la fonte des neiges. Flash-back mental sur l’heure qu’il venait de vivre. Ce n’était pas la première fois qu’il frappait quelqu’un. Mais la première fois qu’il s’acharnait ainsi. Sur une femme, en plus. La honte ternit un peu ses yeux.

— Elle aurait pu nous conduire au désastre… Si elle avait été arrêtée, elle aurait pu nous balancer.

— Elle ne sait rien, souligna Laurent. Même pas qui elle doit buter.

— Tu… tu vas vraiment aller chercher ce type ? demanda Philippe avec angoisse.

— Je crois que ce ne sera pas nécessaire. Mais c’est la menace qui fonctionne le mieux, on dirait…

Un long silence s’incrusta dans la cuisine. Ils n’entendaient plus Marianne crier. Philippe se leva.

— Je vais lui apporter de l’eau… Il faudrait la soigner aussi… Vous avez vu son dos ?

— Tu restes ici ! rugit le commissaire. On verra plus tard… Je remonterai quand je serai calmé…

— Mais je peux y aller, moi !

Franck le fusilla du regard. Le lieutenant retomba sur sa chaise. Laurent remplit les tasses.

— Allez, les mecs ! Détendez-vous un peu… Je sais pas vous, mais moi, j’ai envie d’aller me pieuter, maintenant ! On a bien mérité de dormir un peu, non ?

— Oui, acquiesça Franck. On a fait du bon boulot… On a sauvé la situation.

*

Ses hommes récupéraient d’une nuit blanche. Mais lui n’arrivait pas à dormir. Comme toujours. Il avait pourtant croisé les volets. Il y avait pourtant la mélodie de la pluie pour le bercer. Il y avait pourtant trop d’heures qu’il n’avait pas dormi.

Elle était pourtant à nouveau sous contrôle. Il avait pourtant réussi à la retrouver à temps.

Toutes les conditions pour trouver le repos. Pourtant, il ne dormait pas.

Il enfila sa chemise, passa dans la salle de bains. La colère aurait dû retomber. Avec ces quelques heures dans l’obscurité. Avec le défoulement qu’il s’était offert aux frais de sa prisonnière. Mais elle était encore là, bien vivante. Là, au fond de lui, prête à jaillir.

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