Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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— Je te libère pendant dix minutes, OK ? Mais à la moindre connerie…

— Je suis pas en état ! J’ai juste envie de pisser et de me laver ! Je demande pas grand-chose, merde !

Le flic ouvrit les pinces, Marianne prit appui sur ses coudes pour se redresser. Terrible épreuve. Omoplates en feu. L’infirmière débrancha la perfusion, Marianne s’assit sur le rebord du lit. Elle portait une blouse verte en papier, pas très seyante. Mais très ouverte. Le policier se rinça copieusement l’œil.

Marianne se leva prudemment. Elle marchait sur des œufs. L’infirmière l’accompagna, serrant ses mains manucurées sur sa peau brûlante.

Lorsque elle se vit dans le miroir, Marianne resta bouche bée. Défigurée. Identification impossible même par la crème des légistes.

— Faites pipi et ensuite, je viens vous aider pour la toilette !

— J’ai pas besoin de vous, je vais me débrouiller !

La porte se ferma enfin. Marianne resta tétanisée face à son reflet. Elle laissa tomber sa blouse, ravala un cri d’effroi. Encore pire qu’après l’épisode de la douche. Peau couleur ciel orageux. Nuances de bleu, de mauve, de noir. En plus des hématomes, des plaies ; l’épiderme qui avait cédé sous les coups. Elle se laissa choir sur la cuvette. Douleur terrible entre les jambes, la nouvelle couture qui tirait méchamment sur sa peau. Elle grelottait, emplit le lavabo d’eau tiède, se rinça doucement le visage. Il n’y avait qu’un savon désinfectant, elle l’utilisa pour se nettoyer.

L’infirmière entra sans frapper. Le flic se démit une vertèbre pour essayer de reluquer. Mais Marianne avait revêtu sa blouse. Trop tard, pauvre con !

— Ils m’ont apporté des vêtements ?

— Non. Rien du tout. On a terminé ? Alors on retourne se coucher…

— Oui. On a terminé. On y va…

Marianne revint dans la chambre sous l’œil scrutateur du nabot. C’est ça, vas-y, mate mon cul, pauvre débile ! C’est gratuit, ne te prive surtout pas !

Juste avant le lit, elle eut l’impression étrange d’avoir raté une marche. Le sol était plat pourtant. Elle s’affala aux pieds du flic qui la releva par un bras, appuyant involontairement sur l’aiguille de la perfusion.

— Vous le faites exprès ou quoi ! s’égosilla Marianne. Espèce de crétin !

— Eh ! Tu te calmes, de Gréville !

— C’est Gréville ! aboya Marianne en se dégageant.

Elle se remit sous les draps, le policier referma la menotte sur son poignet.

— Les matons aiment pas qu’on s’en prenne à l’un des leurs on dirait ! Ils ont bien raison…

Le flic n’insista pas. Elle se retrouva seule, un peu plus propre. Elle put se remettre à pleurer tranquillement. Plus rien n’avait d’importance maintenant. Elle était définitivement condamnée. On venait de murer les deux bouts du tunnel dans lequel elle errait depuis si longtemps.

Et Daniel était resté dehors. Tu me manques. Je veux mourir. Pourquoi tu ne les as pas laissés me tuer, mon amour ?

Marianne s’était tournée vers la fenêtre, même s’il n’y avait pas grand-chose à voir, même si ça tirait sur son poignet entravé. Toujours mieux que le mur blanc cassé. Elle avait pleuré longtemps. Ça avait tracé un sillon rouge sur sa joue bleue. Mais maintenant, son visage était sec. Dur et froid, comme de la roche. Elle tremblait un peu sous l’effet de la fièvre. Souffrait dans une absolue solitude.

Sa paupière droite balayait son œil irrité à la façon d’un essuie-glace. Mais impossible de nettoyer la saleté incrustée. Comme ces petits insectes explosés sur le pare-brise, qui s’accrochent au-delà de la mort. Elle revoyait le visage de Portier. Sentait encore son haleine fétide. Entendait les injures des aficionados autour de l’arène.

Excités par le sang et la barbarie. Baise-la cette salope… ! Et pire encore. Des trucs inimaginables. La souillure refusait de céder, malgré le savon. Elle pourrait se laver des centaines de fois. Des milliers de fois. Ça ne partirait jamais. Elle le pressentait. Un peu comme le sang sur ses mains. Un peu comme l’odeur de la mort.

Elle rêvait de s’arracher la peau, d’en jeter les lambeaux à la poubelle. De mettre ses chairs à nu. Envie de muer. Envie de se tuer.

La seule liberté possible, maintenant. L’unique échappatoire.

La prochaine fois que cet abruti de flic s’approche, je lui pique son arme et je me flingue.

Justement, la porte s’ouvrit. File indienne de blouses blanches. Un type grand et maigre, aux cheveux blanc cassé. Assorti aux lieux. Un autre, plus jeune, petit et grassouillet. Et Sabots roses qui leur collait au train.

— Je suis le docteur Estier, annonça le grand maigre.

Ni bonjour, ni merde. Il ne présenta pas son confrère, peut-être un étudiant. Marianne tenta de s’asseoir. Ça lui déforma le visage, encore plus. Elle parvint à soulever sa paupière gauche. Juste un peu. Le toubib consultait la fiche accrochée au pied du lit. Courbes en tout genre. Puis il s’appuya aux barrières anti-chute. Bien pratiques pour menotter les détenus.

— Vous avez l’annulaire gauche fracturé et le poignet luxé. Entorse à l’épaule droite, une côte cassée, deux autres fêlées…

On aurait dit la liste des courses avant le départ pour la supérette.

— Une légère fracture du nez, aussi… Beaucoup de contusions. Mais pas d’hémorragie interne… Rien de grave. Quelques points de suture à l’arrière du crâne, au niveau occipital…

Rien de grave ?! Viens par là, que je te mette dans le même état, on en reparlera ensuite !

— Je vais rester ici longtemps ?

— Ce n’est pas moi qui décide. Si ça ne tenait qu’à moi, vous seriez déjà dehors…

Dehors ? Là, il me cherche, cet enfoiré ! Il descendit le drap, palpa ses jambes. Elle serra les dents. Il baladait ses mains sur la succession d’ecchymoses, l’effet d’un marteau qui plantait des clous. Il l’obligea à bouger son genou enflé.

Putain ! J’ai envie de te tuer ! Mais rassure-toi, c’est rien de grave !

Il la tourna sur le côté, examina les sutures de la nuque. Elle retomba sur le dos.

— Enlevez votre blouse, ordonna-t-il le plus naturellement du monde.

— Pour quoi faire ?

Il resta médusé face à cette rébellion inattendue.

— Pour vous ausculter, bien sûr ! Je veux voir les points qu’on vous a posés sur la cuisse… Et le haut du corps, aussi.

— Pas la peine.

— Écoutez, si vous voulez que je vous soigne…

— Je ne vous demande rien, moi !

Le toubib souleva la blouse d’autorité, Marianne eut un violent sursaut. Elle lui attrapa le poignet, le repoussa brutalement. Puis elle rabaissa la blouse, remonta les draps, le tout avec une seule main.

— Mais elle se croit où celle-là ? s’offusqua le toubib.

— Foutez-moi la paix ! J’ai pas envie de me faire mater par un vieux dégueulasse et un gros boutonneux !

Les joues du jeune étudiant se mirent à rougir telles deux tomates sous le soleil du mois d’août.

— Vous avez intérêt à vous calmer !

Estier voulut redescendre le drap, Marianne se redressa vivement malgré la douleur. Avec sa main gauche, elle empoigna le médecin par la blouse, le bascula sur le matelas. Elle le fixait dans les yeux, serrait sa gorge. De la main droite, elle avait saisi une masse molle qui pendait entre ses jambes avant de la presser comme un citron trop mûr. Son jeu favori.

Sabots roses se mit à hurler. Gros boutonneux recula, la bouche tordue. Il avait sans doute mal pour son patron figé dans un rictus grotesque. Mais aucun des deux ne lui porta secours.

— Écoute-moi bien, murmura Marianne, tu ne me touches que si j’en donne l’autorisation…

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