Karine Giébel - Purgatoire des innocents

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Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

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Parce qu’on n’échappe pas à son destin, elle en est persuadée.

Parce que l’amour dicte parfois des lois insanes.

Parce qu’il y a des points de non-retour. Des limites franchies, qui condamnent à avancer sans se retourner.

Des crimes que rien n’excusera.

Que personne ne comprendra.

Sandra a juste un mot à dire pour que Toscane parte au galop.

Sensation fugace mais divine qu’elle s’éloigne enfin de son existence.

Même si elle retournera près de lui. Toujours.

Parce que Sandra est morte, il y a longtemps. Et que Patrick est sa dernière demeure.

16 h 50

— Tu as réfléchi, champion ?

Raphaël économise ses forces. À quoi bon lui répondre ?

Papa descend à sa hauteur, arborant son immuable sourire, comme si rien ou presque ne pouvait l’effacer.

— Je vois que tu es toujours aussi buté… Alors je vais un peu causer avec ton frère, tu permets ?

Raphaël se barricade dans son silence tandis que William commence à s’agiter. Sa respiration accélère, son corps se prépare à la douleur. À l’horreur.

Patrick fait mine de fouiller ses cartons, alors qu’il a déjà choisi depuis longtemps la manière de faire souffrir le jeune homme aujourd’hui. Alors qu’il a tout planifié depuis son réveil.

Répéter la même torture n’aurait pas un impact psychologique assez puissant sur ce frère aussi dur qu’un roc. Il faut le surprendre, lui faire peur.

Il n’est pas une proie facile, il résiste. Patrick aime ça, détestant les faibles qui lui cèdent trop facilement.

De toute façon, il ne doute pas un instant arriver à ses fins. Personne ne peut supporter longtemps le plus terrible des supplices.

La souffrance d’un être cher.

Mais cette captivité a peut-être ébauché une fêlure au cœur de cet amour fraternel.

C’est le moment de le vérifier.

Il s’avance vers William, un objet dissimulé dans son dos ; le jeune homme se raidit de la tête aux pieds, son imagination tourne à plein régime.

Et lorsqu’il comprend ce qui l’attend, il fond en larmes.

— Allons, fiston, un peu de dignité, je te prie !

— Ne faites pas ça !

— Je n’ai encore rien fait, ricane Patrick en démêlant les fils. L’électricité est vraiment une belle invention, tu ne trouves pas ?

Tenir. Ne pas céder.

Oublier cette réalité. Les hurlements et les convulsions.

Ne pas parler.

Patrick délaisse un instant William qui semble avoir perdu connaissance.

— Tu n’as toujours rien à me dire, champion ?

Le visage de Raphaël est contracté, les muscles de son cou tendus à l’extrême. Il desserre à peine les dents pour répondre.

— Tu sauras rien, fumier !

C’est à cet instant que Patrick commence à douter, même si son visage ne dévoile rien. La fracture entre les deux hommes semble désormais avérée. Pourtant, il ne peut croire que Raphaël soit totalement insensible au martyre enduré par William.

Mais il résiste, encore et encore.

— Tu n’as pas de cœur, champion, soupire Patrick. Laisser ton propre frère endurer un tel calvaire…

— J’aurai ta peau, pourriture. Et ce jour-là, c’est toi qui vas endurer un véritable calvaire . Je prendrai mon temps pour te crever. Je prendrai mon temps et mon pied !

— Ce n’est pas vraiment les paroles que j’attendais. Là, tu aggraves son cas.

Patrick retourne auprès de William, lui balance un seau d’eau froide au visage.

— Reviens avec nous, mon garçon ! Ton frère refuse de parler alors il va falloir qu’on continue tous les deux.

— Non… arrêtez…

— Je voudrais bien, je t’assure. Ma série préférée passe en ce moment même à la télé. Et je vais la rater ! Mais tant que je n’ai pas ma réponse…

— Raph ! Dis-lui ce qu’il veut savoir, par pitié !

Le braqueur fixe le mur, droit devant lui.

— Raphaël !

— Je crois que ton frangin ne t’écoute pas. Je crois qu’il n’en a rien à foutre de toi… Il préfère te voir mort que me voir riche, tu te rends compte ?

Nouvelle décharge. Nouveau hurlement. William se tétanise, ses yeux se révulsent, il crache du sang.

Alors que la tige métallique s’approche encore de son abdomen, le jeune homme se met à crier :

— Je vais parler ! Arrête, je vais parler !

— Allons bon, grogne papa. Je croyais que tu ne savais rien…

— Si… Si, je vais te dire !

Patrick, assis sur le seau retourné, approche son visage de celui de William. Méconnaissable.

— Je t’écoute, fiston. Et surtout, ne me déçois pas.

William reprend son souffle, essaie de trouver l’énergie pour parler.

— Pour les bijoux, je sais pas…

— Aïe !

— Mais j’ai autre chose… Je peux vous rendre riche. Très riche.

— Vraiment ?

— Oui. Je vous jure que c’est vrai. Je vous le jure…

Raphaël tourne enfin la tête vers son frère. Pour lui envoyer un regard de tueur.

— Donne-nous quelque chose et tu sauras comment empocher un paquet de pognon, murmure William. Je veux pas crever, bon Dieu… !

— Je t’ai déjà dit de ne pas insulter le Seigneur sous mon toit, rappelle papa avec un large sourire.

*

20 h 35

Désormais, ils ont chacun un vieux matelas où s’asseoir.

Leurs chevilles sont libres mais ils gardent un poignet menotté. Les anneaux fixés au mur servaient donc bien à cela : à enchaîner les gens. Ou plutôt les enfants, jusqu’à aujourd’hui.

Raphaël et son frère ont eu à boire et même à manger. Chacun leur tour, ils ont aussi obtenu le droit de se laver et de se changer.

Un véritable luxe.

Mais ce luxe a un prix que leur geôlier ne tardera pas à réclamer.

Les deux matelas sont côte à côte, face à la fenêtre.

William se remet doucement de ses brûlures mais la douleur est toujours là. Cuisante, lancinante. Obsédante.

Son frère, pourtant, ne lui a pas demandé une seule fois comment il allait.

— On est mieux comme ça, non ?

Raphaël ne répond pas, ruminant sa colère. Alors que William n’a encore rien révélé à Patrick.

— Raph, je veux pas continuer à souffrir !

Son frère daigne enfin le regarder. Comme pour lui rappeler qu’il n’a plus qu’un œil. Qu’il a souffert, lui aussi. Mais a su garder le silence.

— Si tu lui parles de Marseille, je te jure que je te tue de mes propres mains…

Le visage de William, déjà bien abîmé, accuse le coup. Les larmes montent à nouveau jusqu’à ses yeux, il les retient in extremis .

— Comment tu peux dire ça, Raph ? Comment tu peux faire passer ton fric avant moi ?

Pauvre Will ! Tu crois qu’il va nous laisser partir quand il aura son oseille ?

— Peut-être qu’il nous tuera. Mais je préfère encore mourir. Je ne veux pas continuer à m’en prendre plein la gueule, putain !

Raphaël fixe à nouveau son matelas répugnant. Il fait déjà nuit mais le bourreau a laissé la lumière allumée et Raphaël enrage de ne pouvoir éteindre. Ça lui rappelle le cachot avec l’interrupteur à l’extérieur.

— Je pensais que tu avais des couilles, assène le braqueur.

— Faut croire que tu t’es trompé.

Ils ne s’adressent plus la parole pendant plusieurs minutes. Comme si le lien était définitivement rompu.

Et brusquement, la porte qui grince, les pas dans le couloir.

Patrick qui revient les tourmenter.

— Alors les garçons, on papote ?

Il retourne le seau, s’assoit devant William.

— Tu as eu ce que tu voulais, fiston. Il est temps de passer à la caisse, maintenant…

William évite de regarder son frère au moment de se mettre à table.

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