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Karine Giébel: Terminus Elicius

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Karine Giébel Terminus Elicius
  • Название:
    Terminus Elicius
  • Автор:
  • Издательство:
    Éditions Pocket
  • Жанр:
  • Год:
    2011
  • Город:
    Paris
  • Язык:
    Французский
  • ISBN:
    978-2266223720
  • Рейтинг книги:
    3 / 5
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Terminus Elicius: краткое содержание, описание и аннотация

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Toujours le même trajet. Istres-Marseille. Marseille-Istres. Sa mère, son travail. La vie de Jeanne est en transit. Elle la contemple en passager. Une lettre suffira à faire dérailler ce train-train morose : « Vous êtes si belle, Jeanne. » Glissée entre deux banquettes, elle l’attendait. Une déclaration. D’amour. De guerre. Car l’homme de ses rêves est un monstre, un tueur sans pitié. Elle sera sa confidente, son épaule. Il sera son âme sœur, son dilemme. Le terminus de ses cauchemars… Cet ouvrage a reçu le Prix SNCF Marseillais du Polar

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Jeanne sanglotait tandis que Michel se balançait doucement au bout d’une corde imaginaire. Tant d’années après le choc, la nausée qui revient. La douleur dans la tête, le monde qui s’écroule. Le corps qui s’ouvre en deux sur un gouffre immense…

Elicius revint à ses côtés et dessina des formes géométriques dans le sable avec ses doigts rongés par l’angoisse.

— J’ai été interné de force… Juste après la mort de Michel. Paraît que j’étais devenu fou… Mais je crois que c’est là-bas que je suis devenu fou… Des années à rester enfermé dans une chambre, assommé de calmants, attaché sur un lit. Ma famille m’a laissé tomber, mes amis aussi. C’est comme… Comme si j’avais cessé d’exister. Comme si… Comme si j’avais été effacé de ce monde. Et puis doucement, j’ai repris pied. Sortir de cet enfer ! C’est l’envie de vengeance qui m’a aidé… Ouais, c’est pour me venger que je m’en suis sorti… Je ne prenais plus les médicaments, je les jetais à la poubelle… Chaque jour, je devenais plus lucide, moins docile… Et un jour, ils m’ont libéré…

Il s’éloigna de nouveau, marcha un peu. Avant de revenir près d’elle.

— Quand ils m’ont laissé sortir, quand ils ont cru que j’étais guéri, je suis allé voir la tombe de Michel… Vous étiez là, ce jour-là… Vous étiez penchée au-dessus de lui, vous lui parliez… Comme s’il était encore vivant… Je vous ai regardée longtemps, vous ne m’avez pas vu… Je vous trouvais tellement jolie ! Vous n’étiez plus l’enfant que j’avais connue, vous étiez devenue si belle… Vous avez été mon premier réconfort jusqu’à ce que… Jusqu’à ce que je vous entende vous battre contre vous-même. Et là, j’ai compris que cette séparation vous avait rendue folle… Que votre vie était brisée, comme la mienne…

La pluie cessa soudain et une petite brise venue du large les fit frissonner.

— Je ne suis pas folle…

— Je m’étais dit que nous pouvions partager nos dérives…

— Je ne suis pas folle…

Jeanne basculait d’avant en arrière. Luttant contre le monstre qui lui dévorait le cerveau.

— Non ! murmura-t-elle.

Ce n’était pas à lui qu’elle opposait ce refus. Elle essayait simplement de repousser ses propres démons, d’empêcher une nouvelle crise. Un nouveau déferlement de violence.

Mais il ne pouvait comprendre. Alors, il laissa exploser sa colère, sa douleur. Des cris, des coups de pied dans le sable. De la hargne, de la haine. Il prenait des galets, les lançait contre les rochers.

— J’ai trahi Elicius et Elicius veut me tuer ! J’ai trahi… Et Elicius va me tuer !

Elle répétait ces mots comme les paroles d’une chanson. Il s’arrêta enfin et tomba à genoux devant elle.

— Non, Jeanne. Je… C’est ce que je voulais en t’emmenant ici, c’est vrai, mais… J’étais tellement furieux, tellement triste aussi… Je ne vais pas te tuer. Tu n’es pas comme eux… Si tu ne veux pas de moi, je m’en irai. C’est tout…

Elle sembla enfin revenir dans la réalité et le dévisagea intensément. Puis elle caressa sa joue d’une main tremblante.

— On pourrait s’en aller ensemble, fit-elle.

Ils restèrent longtemps face à face. Elle n’avait plus peur de sa folie. Elle aimait sa voix, ses yeux. Et elle découvrit son sourire.

— Je partirai avec toi, si tu veux, répéta-t-elle.

— Je ne veux que ça…

— Je ne voulais pas te faire de mal… C’est parce que j’avais pas compris… Parce que je ne savais pas…

Il avança sa main, il hésitait. Peut-être disait-elle cela parce qu’elle avait peur. Elle ne quittait pas son regard, elle semblait sereine. La croire ou non…

Jeanne voyait son dilemme, ses déchirures. Sur ce visage, la torture, les questions. Dans ces yeux, une démence amoureuse. Les minutes passaient et elle attendait son verdict. Je peux être heureuse avec lui. Il était son ami, son meilleur ami. Alors, c’est forcément quelqu’un de bien. Quelqu’un qui pourra me rendre heureuse. Jeanne ! C’est un assassin ! Jeanne !… La voix s’éloignait lentement, submergée par le bruit des vagues. Enfin, l’autre cédait la place. Jeanne ne l’écoutait plus. Elle souriait. Je le suivrai n’importe où. Partager nos dérives… Devant lui, je pourrai être moi. Il m’acceptera telle que je suis. Plus besoin de jouer à être quelqu’un d’autre. Tout laisser, tout abandonner. Repartir à zéro. Oublier Esposito, oublier maman. Oublier le monde et sa cruauté.

Ils se regardaient avec avidité, se découvraient pour la première fois. Il ne l’avait pas touchée, pas encore. Mais son expression avait changé. Moins de haine, plus d’humanité…

Et, enfin, il l’attira contre lui. Elle resta longtemps, le front posé au creux de son épaule. Une sensation nouvelle, comme si plus rien ne pouvait l’atteindre. Il caressait ses cheveux, il la serrait dans ses bras. Elle sentit qu’elle pleurait encore. Elle n’était pas triste, pourtant. Elle n’avait même jamais été aussi bien.

— Je veux partir avec toi, dit-elle encore.

Il la repoussa lentement et un frisson la parcourut de la tête aux pieds. Puis il prit un couteau dans la poche de son pantalon ; elle entendit un déclic avant de voir briller la lame. Partir, ça ne veut pas dire mourir, Elicius.

— Je vais le laisser à la mer… Il ne me servira plus à rien, maintenant…

Et si cette histoire finissait bien ? Ils pouvaient prendre le train, quitter cette ville. Se soutenir, s’aider à oublier. Se comprendre. Oui, il lui plaisait, elle allait l’aimer. Il tenait toujours l’arme dans sa main gauche, tout près du visage de Jeanne ; peut-être hésitait-il…

Le temps semblait figé, la nuit peu pressée de les emmener plus loin. Ils étaient seuls, ils étaient libres.

Du moins le croyaient-ils. Les ennemis sont parfois invisibles. Il y eut un bruit sourd qui déchira leurs tympans et un sifflement qui se propagea jusqu’à eux.

Jeanne n’eut pas le temps de faire un mouvement. Pas même le temps de cligner des yeux. Elicius venait de s’écrouler sur le côté, la tête sur le sable. Touché par la foudre. Sa tempe avait explosé et le sang coulait doucement sur son front et dans ses yeux encore ouverts. Ses doigts lâchèrent le couteau, emporté aussitôt par une vague. Comme si la mer voulait laver les souillures, engloutir les mauvais souvenirs.

Jeanne le fixait, inerte, terrorisée. Du sang sur ses mains, son visage. Éclaboussée par l’horreur.

— Jeanne ! s’écria le capitaine. Jeanne !

Esposito était près d’elle, maintenant. Il la souleva de terre et l’éloigna du cadavre.

— Jeanne, ça va ? Vous êtes blessée ?

— Pourquoi vous l’avez tué ? hurla-t-elle. Pourquoi ?

— J’ai cru qu’il allait vous… J’ai cru qu’il allait vous faire du mal !

Elle tremblait de plus en plus, respirait de moins en moins. Elle fixait ses mains salies par le sang tiède. Se jeter à la mer pour effacer ces traces. Pour tout effacer.

— Jeanne, vous m’entendez ?

Pas de réponse. Plus de réponse. Elle entendait des voix, des bruits, des cris… Mais elle avait perdu le fil. Tu devrais rentrer à la maison, Jeanne. Prendre le train et rentrer. Si tu arrives en retard, tu vas te faire engueuler ! Et ce sang ! Il faut que je me lave les mains !

— Jeanne ! Répondez-moi !

— Elicius m’a pardonnée ! Il m’a pardonnée !

— Jeanne ! supplia Esposito.

Il la garda dans ses bras et l’emmena le plus loin possible. Mais la ramener, il n’en avait pas le pouvoir.

Trop tard ou trop tôt…

Épilogue

Le train filait doucement au bord des étangs salés. L’été touchait à sa fin, septembre aussi. Jeanne se laissait bercer par ce rythme régulier, les yeux fermés. Elle eut soudain une angoisse fulgurante et regarda le sac posé à ses pieds.

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