Karine Giébel - Jusqu'à ce que la mort nous unisse

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Jusqu'à ce que la mort nous unisse: краткое содержание, описание и аннотация

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La montagne ne pardonne pas. Vincent Lapaz, guide solitaire et blessé par la vie, l'apprend aujourd'hui à ses dépens : la mort vient de frapper, foudroyant un être cher. Simple accident ? Vincent n'en croit rien : la victime connaissait le parcours comme sa poche. C'est un meurtre. Avec l'aide d'une jeune gendarme, Vincent mène l'enquête, de crevasses en chausse-trapes, déterrant un à un les secrets qui hantent cette vallée. Et Lapaz non plus n'est pas du genre à pardonner…
« Ce livre est un captivant suspense psychologique avec, en toile de fond, les décors majestueux de la montagne. »
Jean-Paul Guéry — Le Maine libre

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Simple question de volonté. Et sa volonté…

Servane se réveilla brusquement et leva les yeux vers lui. Il se força à lui sourire, elle ne vit pas ses larmes. Il avait eu le temps de les chasser du revers de la main.

Elle se redressa, épiant les alentours avec appréhension. Jusqu’à ce qu’elle retombe sur le visage de Vincent. Blessé mais rassurant.

Elle se pelotonna contre lui, il frictionna son dos pour la réchauffer.

— Je vais faire du thé avec l’eau qu’il nous reste, murmura-t-il.

— Oui… J’ai froid. Et j’ai faim…

— Je m’en doute ! Je vais essayer de te trouver quelque chose à manger…

— Ici ?

— Non, prépare-moi la liste, je descends vite fait au supermarché du coin !

À son tour, elle s’obligea à sourire.

— Tu as dormi ? demanda-t-elle.

— Non.

— Merci d’avoir veillé sur moi… Merci beaucoup.

Elle approcha ses lèvres des siennes, les frôla doucement. Puis elle caressa son visage abîmé par la folie meurtrière des hommes. Abîmé par une nuit d’errance. Une vie d’errance.

Ils étaient allongés, l’un sur l’autre, et Vincent aurait voulu que les circonstances soient différentes. Il aurait voulu être ailleurs, avoir le temps. Le temps de prolonger ce petit matin où il la sentait prête à franchir le pas. Prête à l’aimer, même s’il n’était qu’un homme.

Mais le danger rôdait et il leur fallait repartir. Fuir à nouveau.

Il prépara le thé et cueillit deux poignées de framboises pour le petit déjeuner. Quelques grammes de sucre pour lui instiller la force de repartir. Il regroupa les affaires, veillant à ne laisser aucune trace de leur bivouac.

Les premiers pas furent atroces pour Servane. Corps gelé, ankylosé ; muscles de pierre et ligaments de bois.

Elle s’accrochait à la main de Vincent qui l’encourageait doucement à le suivre. Jusqu’à Ondres, ce ne serait quasiment que de la descente.

À peine 6 h 30 du matin, le soleil n’était pas encore sorti de sa tanière. Mais sa promesse envahissait déjà l’espace, ressuscitant les oiseaux et les arbres, exhortant les dernières fleurs d’automne à déplier leur corolle.

— J’ai mal aux pieds ! gémit Servane d’une voix enrouée.

Elle boitait de plus en plus, alors ils s’arrêtèrent.

— Vire tes godasses, dit Vincent. Je vais jeter un œil…

Elle s’assit sur un rocher, ôta ses chaussures. Elle avait d’énormes ampoules derrière les talons et il utilisa un mouchoir en papier pour lui confectionner un pansement de fortune.

— Ça va mieux ? vérifia-t-il après quelques pas.

— Oui, merci. Tu es vraiment un ange…

Un ange… Vincent Lapaz, un ange ! Cette idée le fit sourire. On l’avait si souvent comparé au diable. Il avait fait tant de mal à tant de gens. À tant de femmes, surtout. Il eut une pensée furtive pour l’adorable Myriam… Mais c’était terminé, maintenant. Il avait changé. Il prenait conscience ce matin qu’il avait passé cinq ans à se venger d’une femme qui jamais n’avait cessé de l’aimer. Qui jamais ne l’avait trahi.

— Où on va ? demanda Servane.

— On descend sur le village d’Ondres et de là, on rejoindra la route principale qui mène à Colmars. Dès qu’on pose un pied sur le goudron, on est sortis d’affaire…

— C’est encore loin, Ondres ?

— Une heure et demie, pas plus.

— C’est tout ? Mais… Pourquoi on n’a pas fait ça cette nuit, alors ? On serait déjà à l’abri !

— Tu n’étais pas en état de continuer, expliqua-t-il. Tu avais besoin de te reposer et de te réchauffer.

— J’aurais tenu le coup !

— Non, Servane. Tu serais… morte.

Elle se souvint alors de cette étrange sensation ; ce voyage en terre inconnue quand le froid avait pris possession de son corps puis de son cerveau.

— J’ai déliré cette nuit, non ? s’inquiéta-t-elle.

— Tu étais en hypothermie, c’est pour ça.

— Tu crois qu’ils sont où ?

— J’espère qu’ils nous cherchent de l’autre côté… Ils ne sont que quatre, de toute façon. Et avant Ondres, on quittera le sentier. Vaut mieux se planquer au maximum.

Le soleil apparut enfin ; et même s’ils évitèrent de se confier l’un à l’autre, les deux rescapés se posèrent la même question : si c’était la dernière fois que je le voyais se lever ?

Ses premiers rayons, encore frileux, produisirent tout de même une réconfortante sensation de chaleur. Servane marchait mieux, désormais. Ses muscles s’étaient assouplis, elle avait pris le rythme.

Elle ne lâchait pas la main de Vincent.

Il lui sembla d’ailleurs qu’elle ne la lâcherait plus jamais. Que cette aube marquait le début d’une nouvelle vie. Tout en marchant à une allure soutenue, elle laissait ses pensées naviguer sur les cimes, divaguer sur les prairies verdoyantes et les roches rassurantes. Elle pensait à l’avenir pour occulter la menace présente ; la terreur qui gangrenait ses entrailles.

Cet avenir qui avait soudain un visage familier. Des yeux noirs, immenses ; une voix chaude et calme. Cet avenir qui avait le visage de Vincent.

Non, impossible. Une erreur sans doute. Encore un tour joué par la peur.

Pourtant, il lui fallut se rendre à l’évidence : elle ne pourrait plus jamais s’éloigner de lui.

Ils cheminaient maintenant en lisière de forêt. À découvert. Deux êtres de chair et de sang au milieu d’un chaos de pierres.

Cibles parfaites.

Plus loin, ils rentreraient à nouveau dans la forêt. Sécurisante parce qu’elle pouvait dissimuler leur fuite.

Pourquoi des innocents devaient-ils fuir, d’ailleurs ?

— Il faudrait installer des cabines téléphoniques en montagne, songea-t-elle tout haut.

Vincent la considéra avec un sourire tendre.

— Il y a le téléphone à Ondres ?

— Il n’y a rien du tout à Ondres ! répondit Lapaz. Quelques vieilles pierres abandonnées, une fontaine et une église…

— Une église ? C’est bon signe.

Elle croyait encore en Dieu. Cela avait quelque chose de surprenant, de rassurant. Après une nuit d’épouvante, elle n’avait pas perdu ses repères. Et Lapaz se posa soudain la question. Si elle avait raison ? S’Il existait vraiment ? Elle devait Le ressentir, Le percevoir dans ce tumulte.

Mais non, ce n’était qu’une création de l’esprit. Lui n’avait ni Dieu ni foi et n’en aurait jamais. Il y avait définitivement renoncé.

Le sentier entra à nouveau dans la forêt, un chamois détala devant eux, surpris de cette rencontre matinale. Il disparut rapidement dans le ravin en déclenchant un petit éboulement de pierres. Il y avait de la vie partout, dans chaque arbre, dans chaque recoin de l’espace.

Vincent s’arrêta un instant pour montrer quelque chose à Servane. Au loin, le hameau d’Ondres se reposait au creux de la montagne. Quelques toits de tôle rouillés qui prenaient soudain une importance capitale.

Ils allaient y arriver. Ils approchaient du but et se remirent en marche.

La forêt, les pierres. Puis la forêt encore.

Un pied devant l’autre, aussi vite que possible. Un sentier difficile, glissant. La cheville qui se tord sur les cailloux, le pied qui glisse sur la terre friable et les aiguilles de pin séchées. L’effort qui fait battre les cœurs. Et cette peur sournoise, vicieuse.

Mais Servane avait une main pour la guider. Et une certitude, désormais. Une certitude qui devenait plus forte à chaque pas.

Il fallait qu’il sache.

— Vincent ?

— Oui ?

— Je voulais te dire… Je…

Il ne s’arrêta pas de marcher mais elle sentit qu’il l’écoutait. De tout son être.

— Je… Il faut que je te dise quelque chose…

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