Karine Giébel - Jusqu'à ce que la mort nous unisse

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Jusqu'à ce que la mort nous unisse: краткое содержание, описание и аннотация

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La montagne ne pardonne pas. Vincent Lapaz, guide solitaire et blessé par la vie, l'apprend aujourd'hui à ses dépens : la mort vient de frapper, foudroyant un être cher. Simple accident ? Vincent n'en croit rien : la victime connaissait le parcours comme sa poche. C'est un meurtre. Avec l'aide d'une jeune gendarme, Vincent mène l'enquête, de crevasses en chausse-trapes, déterrant un à un les secrets qui hantent cette vallée. Et Lapaz non plus n'est pas du genre à pardonner…
« Ce livre est un captivant suspense psychologique avec, en toile de fond, les décors majestueux de la montagne. »
Jean-Paul Guéry — Le Maine libre

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Mais chaque chose en son temps. Pour le moment, il tirait Servane par le bras et elle ne pouvait que le suivre. En gardant l’espoir que Vincent lui survivrait. Dernière lueur dans ce déluge de souffrance.

Elle n’avait plus la moindre force. Elle était allée au bout, et même bien au-delà de ce que son corps pouvait endurer. Elle tomba plusieurs fois, Hervé la releva sans ménagement. Jusqu’à ce qu’ils arrivent au bord d’un précipice à quelques dizaines de mètres de la piste.

Au bord de sa tombe.

Hervé la lâcha et scruta le ravin, cherchant le meilleur endroit pour se débarrasser de cet encombrant témoin. Il ne manquerait plus qu’elle survive à la chute !

Servane vacilla quelques secondes avant de s’écrouler à nouveau. Elle sentait le vide derrière elle, la mort qui effleurait son corps en une ignoble caresse.

Soudain frigorifiée, elle se mit à claquer des dents. Elle chercha une once de pitié sur ces visages, au plus profond de ces hommes qui la considéraient tous avec une inattendue compassion. Ils ne bougeaient plus ; ils la regardaient, simplement. Même Hervé restait soudain à distance.

Elle croisa le regard de Vertoli, ce type qu’elle avait eu la faiblesse d’admirer. Un soupçon de colère lui redonna un semblant d’énergie. Elle se remit maladroitement sur ses jambes, continuant à les fixer. Jusqu’au bout, ils affronteraient ses yeux. Y verraient leur lâcheté s’y refléter.

C’était insupportable, alors André ajusta son fusil dans sa direction.

— Recule ! ordonna-t-il.

— Non…

— Recule !

— Non ! Je dirai rien, je vous le jure… Ne me tuez pas !

Vertoli mit une main devant sa bouche. Serpents venimeux à la place des tripes, fulgurante envie de vomir. Il frôlait le malaise.

Quant à André, il se surprit soudain à hésiter. Sébastien ou cette fille.

Comment pouvait-il se poser la question ?

Il suffisait de la pousser avec la crosse du fusil, c’était simple.

Si simple.

Pourtant, il n’y parvenait pas. Quelque chose le paralysait.

Il se tourna alors vers le gendarme.

— Fous-la dans le ravin !

Vertoli recula de deux pas.

— À toi de te salir les mains ! renchérit Hervé. Moi, j’ai descendu le guide. La fille, on te la laisse…

Comment avouer que lui non plus n’y parviendrait pas… ?

Le Stregone, à cinquante mètres de là, n’avait pas bronché. Il attendait le moment opportun pour prendre la tangente, ayant compris qu’il serait le prochain.

Servane essaya subitement de s’enfuir ; tentative pitoyable qui se résuma à quelques pas avant qu’Hervé la saisisse au vol et la jette dans les bras de Vertoli.

Elle s’entendit alors les supplier encore ; elle aurait tant voulu les maudire.

C’en était trop pour l’adjudant. Il fallait stopper ces hurlements, il fallait que cela finisse. Qu’elle se taise avant qu’il ne devienne fou.

Il attira la jeune femme vers le bord de la falaise mais elle commença à se débattre, dernier réflexe avant l’échafaud. Elle distribuait des coups à l’aveuglette. Puis elle se laissa tomber à terre, pour ralentir encore la progression du meurtrier. Elle s’accrochait à tout ce qu’elle rencontrait. À chaque pierre, chaque racine. À chaque espoir.

À chaque seconde grappillée sur la mort.

Mais le précipice se présenta bien vite.

Servane, écorchée vive dans la poussière, sentit l’appel du vide. Ses jambes basculèrent dans le ravin, elle s’amarra à Vertoli, prête à l’entraîner avec elle dans ce dernier voyage.

Au milieu du chaos et de ses propres cris, elle perçut des voix, des clameurs. Des bruits étranges.

Puis elle plongea dans un abîme sans fond.

* * *

Ses yeux s’ouvrirent, il ne vit que pénombre.

— Servane ?

Le silence s’abattit sur lui en un mauvais présage.

Vincent avait perdu la notion du temps. Était-elle partie depuis longtemps ? Une minute, une heure, un jour… ? Lui avait-elle dit qu’elle l’aimait ou avait-il déliré ?…

Oui, elle lui avait dit. Enfin.

Je t’aime, tu m’entends ? Je t’aime, Vincent…

Et si elle était tombée entre leurs mains ?

Ils me l’ont peut-être tuée, comme ils m’ont tué Laure…

La peur l’étouffa, il crispa sa main gauche sur le matelas.

Sauver Servane.

Il voulut se lever, prêt à affronter des armées entières pour lui porter secours. Mais il parvint tout juste à décoller son crâne du matelas, à remuer les jambes ; la douleur le percuta avec tant de violence qu’il retomba lourdement sur son lit de fortune.

Respire, Vincent… Respire. Voilà, comme ça, c’est bien…

Non, Servane n’est pas morte ! Elle est vivante, je le sens, je le sais… Elle va revenir, elle ne m’abandonnera pas… Dans un instant, elle sera là.

Il imagina la suite, inventa des images pour masquer l’immonde réalité.

Son futur simple, sans Laure, mais avec Servane.

C’était bien la première fois qu’il concevait un avenir qui n’avait pas un goût de cauchemar.

Oui, Servane serait là, près de lui. Il pourrait enfin la toucher. L’aimer au point de la consumer.

La douleur l’empêcha à nouveau de respirer, il se concentra pour ramener un peu d’air dans ses poumons. Simple filet d’oxygène, suffisant pour continuer à irriguer son cerveau et ses rêves.

Je veux vivre avec toi, je veux plus jamais te quitter… Je serai de retour dans moins de deux heures… Je te le promets… Alors attends-moi…

— Oui, je t’attends, Servane… Je t’attendais depuis si longtemps…

* * *

Ses paupières se levèrent lentement. Lourdes, si lourdes. Trop lourdes pour ne pas retomber… Un brouillard épais où se dessinait une tache claire. Des sons confus, lointains, étouffés dans un fracas intérieur.

— Réveille-toi ! Allez, je t’en prie…

Enfin, la brume se désagrégea lentement. Laissant place à un visage familier.

Servane hurla en même temps qu’elle ouvrait les yeux.

— C’est moi, Matthieu ! dit le gendarme en caressant sa joue ensanglantée. C’est fini, tout va bien…

Servane pataugea encore un moment dans une sorte de marécage nauséabond. Jusqu’à ce que le voile se déchire complètement.

— Vincent, articula la jeune femme. Vincent…

— Où est-il ? demanda Matthieu.

Elle tenta de se redresser, le gendarme l’aida à s’asseoir. Elle vit autour d’elle un bien étrange spectacle. Des hommes en uniforme encerclaient les tueurs.

Ses collègues. Encore un miracle.

— Où est Vincent ? répéta Christian Lebrun qui s’était approché à son tour.

— Il…

Elle n’avait même plus la force de parler. Sa bouche était un désert aride et brûlé ; son corps, une boule de douleur en fusion. Et sa tête, pleine de verre pilé…

— Il est chez moi, expliqua alors le Stregone. Il est blessé. C’est grave.

Il avait rejoint les gendarmes et considérait la miraculée avec stupeur. Comme s’il n’arrivait pas à croire qu’elle soit encore en vie.

— On va y aller, décida Matthieu.

— Je… Je viens avec vous, dit Servane en essayant vainement de se lever.

— Hors de question, répondit le jeune homme. On te conduit à l’hôpital…

— Non ! hurla-t-elle.

Matthieu se résigna à la remettre sur ses jambes et le maréchal des logis distribua les ordres.

— Embarquez-moi ces salauds et appelez l’hélico pour récupérer Vincent… On y va !

En passant devant Vertoli, Christian s’arrêta quelques secondes.

— C’est Nicolas qui nous a tout raconté, dit-il comme s’il lui crachait à la figure.

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