Karine Giébel - Jusqu'à ce que la mort nous unisse

Здесь есть возможность читать онлайн «Karine Giébel - Jusqu'à ce que la mort nous unisse» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2011, ISBN: 2011, Издательство: Éditions Pocket, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Jusqu'à ce que la mort nous unisse: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Jusqu'à ce que la mort nous unisse»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

La montagne ne pardonne pas. Vincent Lapaz, guide solitaire et blessé par la vie, l'apprend aujourd'hui à ses dépens : la mort vient de frapper, foudroyant un être cher. Simple accident ? Vincent n'en croit rien : la victime connaissait le parcours comme sa poche. C'est un meurtre. Avec l'aide d'une jeune gendarme, Vincent mène l'enquête, de crevasses en chausse-trapes, déterrant un à un les secrets qui hantent cette vallée. Et Lapaz non plus n'est pas du genre à pardonner…
« Ce livre est un captivant suspense psychologique avec, en toile de fond, les décors majestueux de la montagne. »
Jean-Paul Guéry — Le Maine libre

Jusqu'à ce que la mort nous unisse — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Jusqu'à ce que la mort nous unisse», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Dans la cabane, les trois hommes trouvaient le temps long. Portal faisait danser un Opinel sur la table, tandis qu’Hervé s’amusait avec son briquet.

Vertoli, harcelé par ses nerfs comme par un essaim de guêpes, enchaînait les rondes autour de la table. Il allait finir par creuser une tranchée dans le sol.

— On n’entend plus la petite ! remarqua soudain Lavessières.

— P’t’être ben qu’ils se disent adieu ! suggéra Portal.

— Ça m’étonnerait que le guide soit en état !

Hervé alla taper trois coups à la porte.

— Hé, les amoureux ? On vous entend plus !… Chérie ? Tu es morte de peur ou quoi ?

Soudain, la radio grésilla.

L’adjudant la retira de sa ceinture, la voix d’André résonna à l’autre bout.

— Vertoli, tu me reçois ?

— Je t’écoute…

— Il n’y a rien à l’Herbe Blanche ! J’ai fouillé partout ! Cet enculé de guide nous a menés en bateau !

Portal et Hervé s’étaient rapprochés du gendarme et attendaient les instructions du maire.

— Qu’est-ce qu’on fait ? demanda l’adjudant.

— Torturez la fille jusqu’à ce que Lapaz crache le morceau !

Hervé arracha la radio des mains de Vertoli et s’adressa à son frère d’un ton excédé.

— Y a pas de preuves, André ! Il nous prend pour des cons depuis le début ! Tu ne comprends donc rien ?!

Le maire ne réagit pas immédiatement.

— Il faut en être sûr ! Essaye de le faire parler ! Je remonte.

— D’accord ! soupira Hervé. Mais je suis sûr qu’il a bluffé…

Le maire coupa le contact et son frère balança la radio sur la table.

— On perd notre temps, putain !… Bon, vous avez entendu ce qu’a dit André ? ajouta-t-il d’une voix dure. Faut qu’on sache si ces preuves existent !

— Je pense comme toi, fit Vertoli. Lapaz a tout inventé pour gagner du temps…

— Ouais, mais on fait ce qu’a demandé mon frère, répéta Hervé.

— Hors de question qu’on recommence à lui taper dessus !

— T’en fais pas, le képi ! T’auras pas à te salir les mains, une fois de plus… Portal et moi, on va s’occuper de la petite. Et Lapaz va dire la vérité, je te le garantis !

— Vous ne pouvez pas faire ça ! s’indigna l’adjudant. Je vous interdis de toucher Servane !

Lavessières le bouscula d’un simple regard.

— T’es pas en mesure de nous interdire quoi que ce soit. Et si t’as pas de couilles, t’as qu’à attendre dehors.

Il tira le verrou de la remise, tenta d’ouvrir. Mais quelque chose l’empêchait de pousser la porte. Il s’acharna dessus pendant près d’une minute puis se tourna vers Portal.

— Défonce-moi cette saleté de porte !

Le colosse prit son élan et donna un violent coup d’épaule. La porte céda et, entraîné par son propre poids, Portal atterrit lourdement contre les deux caisses en bois. Hervé et Vertoli entrèrent juste derrière lui et comprirent en un quart de seconde que les prisonniers s’étaient fait la belle.

— Bordel de merde ! rugit Lavessières.

Portal se releva doucement, légèrement groggy par son entrée fracassante et les trois hommes récupérèrent leurs affaires avant de se précipiter à l’extérieur.

* * *

Servane avait de plus en plus de mal à respirer, Vincent l’encouragea.

— Allez, viens !

Il continua à la tirer par la main, comme il le faisait depuis une demi-heure. Depuis qu’ils s’étaient échappés de la cabane de Congerman.

— J’en peux plus, murmura-t-elle.

Elle trébucha sur une pierre, s’affala sur le sentier. C’était la troisième fois depuis leur évasion. Vincent l’aida à se relever et elle éclata en sanglots.

— Je peux plus marcher, Vincent ! gémit-elle. Je… Je peux plus respirer !

— Calme-toi ! Faut qu’on avance, qu’on s’éloigne d’eux au maximum…

Mais elle était exténuée. Une demi-heure à courir dans la nuit, dans cette forêt humide, avec la peur au ventre. Sur cette pente difficile. Elle se laissa retomber à genoux et Vincent s’accroupit à côté d’elle. Il la prit par les épaules, elle secoua la tête. Comme pour dire non.

— Faut au moins qu’on arrive au prochain refuge, expliqua-t-il doucement. Là, on pourra récupérer quelques trucs comme une lampe torche… On sera bientôt à la Baisse de l’Orgéas et ensuite, c’est que de la descente…

— Je peux plus…

— Je vais te porter !

— Non, ça sera trop dur…

Il la prit dans ses bras puis se remit en marche, beaucoup plus lentement. Il ignorait si les tueurs étaient sur leurs traces ou s’étaient fourvoyés en redescendant les gorges. Peut-être s’étaient-ils divisés en deux groupes.

Peut-être étaient-ils juste derrière eux.

Il ne savait pas avec quelle énergie il parvenait encore à marcher, tout en portant la jeune femme. Il aurait dû s’écrouler depuis longtemps.

Mais il avançait, pas après pas, mètre après mètre.

Sauver Servane.

Il sentit soudain qu’elle grelottait. Il pouvait même l’entendre claquer des dents. Entendre ce sifflement aigu dans ses bronches enflammées. Il tenta d’accélérer le rythme, repoussant ses propres limites. Oubliant la douleur, la fatigue, la peur. Même la haine. Rien ne devait le freiner. Et seul l’amour qu’il éprouvait pour Servane le ferait avancer.

Ils atteignirent enfin la Baisse de l’Orgéas, croisée des chemins au milieu de la forêt, et Vincent déposa Servane sur le sol. Il avait le souffle court et elle devinait son visage épuisé dans cette obscurité à laquelle ses yeux s’étaient accoutumés.

— Ça va ? murmura-t-il.

— Oui, mentit-elle d’une voix tremblotante.

— Tu as toujours aussi froid ?

L’impression que la glace dévorait son corps.

— Un peu…

Il lui donna sa polaire ; il était désormais en tee-shirt.

— Et toi ? s’inquiéta-t-elle.

— Ça ira ! Enfile ça sous ton blouson. On va descendre jusqu’au refuge… Tu pourras marcher ?

— Je vais essayer…

Vincent prit sa main dans la sienne et ils entamèrent la descente. Les jambes de Servane tremblaient, tels deux morceaux de bois menaçant de céder. Pourtant, ce fut Vincent qui chuta, son pied ayant buté contre une racine. Il eut l’impression de tomber de plusieurs mètres, de se péter une ou deux côtes supplémentaires. Pourtant, il se remit en marche. Encore.

Jusqu’à ce qu’enfin, la cabane de l’Orgéas se devine dans l’obscurité. Vincent força la porte et ils pénétrèrent dans un trou noir. Mais le guide connaissait chaque centimètre carré de cet abri et dénicha rapidement une lampe à gaz. Grâce au briquet de Servane, une douce lumière inonda l’unique pièce.

— On va passer la nuit ici ? espéra-t-elle d’une voix faible.

— Non, je prends quelques trucs et on repart…

Elle s’effondra sur une chaise, l’air hagard. Vincent avait trouvé une vieille musette et y enfourna des trésors : lampe torche, gourde en fer, couverture, gobelets métalliques et réchaud miniature. Il récupéra en prime quelques sachets de thé, des morceaux de sucre et referma le sac. Puis il vola un pull kaki laissé par un garde de l’ONF et l’enfila sur son tee-shirt.

— On y va, ordonna-t-il.

Servane se leva avec difficulté. Son corps était endolori, comme si elle avait été rouée de coups. Une fois dehors, Vincent alla remplir la gourde à une source et se passa de l’eau glacée sur le visage. Ses blessures le martyrisaient. Mais cette nuit, tant de choses lui faisaient mal…

Il tendit la main à Servane et ils s’enfoncèrent dans la forêt, oubliant le sentier.

— Où on va ? chuchota-t-elle avec terreur.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Jusqu'à ce que la mort nous unisse»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Jusqu'à ce que la mort nous unisse» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Karine Giébel - D'ombre et de silence
Karine Giébel
Karine Giébel - Terminus Elicius
Karine Giébel
Karine Giébel - Satan était un ange
Karine Giébel
Karine Giébel - Les morsures de l'ombre
Karine Giébel
Karine Giébel - Juste une ombre
Karine Giébel
Karine Giébel - De force
Karine Giébel
Karine Giébel - Chiens de sang
Karine Giébel
Отзывы о книге «Jusqu'à ce que la mort nous unisse»

Обсуждение, отзывы о книге «Jusqu'à ce que la mort nous unisse» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x