Bernard Minier - N'éteins pas la lumière

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N'éteins pas la lumière: краткое содержание, описание и аннотация

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« Tu l’as laissée mourir… »
Christine Steinmeyer croyait que la missive trouvée le soir de Noël dans sa boîte aux lettres ne lui était pas destinée. Mais l’homme qui l’interpelle en direct à la radio, dans son émission, semble persuadé du contraire… Bientôt, les incidents se multiplient, comme si quelqu’un avait pris le contrôle de son existence. Tout ce qui faisait tenir Christine debout s’effondre. Avant que l’horreur fasse irruption.
Martin Servaz, de son côté, a reçu par la poste la clé d’une chambre d’hôtel. Une chambre où une artiste plasticienne s’est donné la mort un an plus tôt. Quelqu’un veut le voir reprendre du service… ce qu’il va faire, à l’insu de sa hiérarchie et de ses collègues.
Et si nos proches n’étaient pas ce que nous croyons  ? Et si dans l’obscurité certains secrets refusaient de mourir  ? Non, n’éteignez pas la lumière, ou alors préparez-vous au pire… Après les grands succès de
et du
, Bernard Minier revient avec un thriller sur la manipulation et l’emprise, en explorant nos cauchemars les plus intimes, nos phobies et nos obsessions…

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— Salut, avait-elle dit en les voyant, assez stupidement.

Si elle avait été surprise de voir Denise, elle avait lu le même étonnement dans ses yeux à elle. Et dans ceux de Gérald. Puis elle avait capté le mouvement. Plus bas. Leurs mains… Refermées autour du rebord du bureau, sa main gauche à lui, bronzée et forte, très près de sa main droite à elle, fine, élégante, ongles parfaits… Lequel des deux avait écarté la sienne, elle n’aurait su le dire : elle avait juste capté le mouvement. Est-ce qu’ils se tenaient par la main quand elle était entrée dans la pièce ? Pas sûr. Elle était sûre en revanche de leur embarras. Cela ne voulait rien dire, bien entendu, s’empressa d’objecter la voix la plus raisonnable en elle. Si elle s’était trouvée dans une pièce avec un autre homme, proche à le toucher, et que Gérald était entré à ce moment-là sans prévenir, elle se serait sûrement sentie gênée, elle aussi. Oui. Sauf que cela n’était encore jamais arrivé. Sauf que ce n’était pas la première fois que ces deux-là se tenaient l’un près de l’autre, dans une soirée ou un barbecue. Sauf qu’ils se trouvaient seuls tous les deux dans un bâtiment pour ainsi dire désert. Le jour de Noël. Et qu’ils n’étaient pas censés être là. Christine avait décidé de faire une surprise à Gérald et, pour le coup, question surprise, c’en était une — oh, ça, oui : pour tout le monde…

— Salut, dit-elle — et rien d’autre.

Coite, muette.

Elle sentit la chaleur lui monter aux joues. Comme si c’était elle qui avait été prise sur le fait. Mais sur le fait de quoi ? Ou peut-être était-ce dû au contraste entre le froid du dehors — y compris celui qui régnait dans sa Saab au chauffage défaillant — et la température dans les couloirs.

Elle avait frappé pourtant. Elle enregistra mentalement l’heure sur la pendule accrochée au mur. 12 h 21.

— Bonjour, Christine, dit Denise. Comment ça va ?

Denise avait peut-être un prénom vieillot, mais c’était la seule chose démodée chez elle. Denise avait vingt-cinq ans. Elle était plutôt petite, mais elle avait pour elle la beauté, un sourire à ruiner un dentiste et un cerveau fort bien fait de doctorante. Et aussi des yeux de la même couleur profonde et trouble que la boisson préférée de Gérald. Des yeux caïpirinha . Sans les glaçons… Gérald était son directeur de thèse à l’ISAE. Christine avait l’habitude de ranger les amies de Gérald dans trois catégories : inoffensives, intéressées, dangereuses. Denise aurait nécessité une catégorie à elle toute seule : suprêmement intéressée/absolument pas inoffensive/ très dangereuse… Comment tu crois que ça va ? Je te trouve seule avec mon futur mari le jour de Noël dans un bâtiment désert alors que lui comme toi êtes censés être ailleurs, si près que s’il était assis tu serais probablement déjà sur ses genoux, toujours à faire preuve d’un zèle de doctorante si poussé qu’il confine à la dévotion pure et simple : alors, comment c’est censé aller ?

Son bon sens cependant lui disait d’y aller mollo.

Gérald ne voyait probablement pas les choses de cette façon — les hommes ne voient jamais les choses de cette façon. Elle lui lança un coup d’œil à la dérobée. Il lui décocha en retour ce sourire qu’elle ne pouvait définir que par un mot : relax , et qui avait le don de la réchauffer, de l’apaiser, mais pas cette fois. Oh, non. Cette fois, elle nota à quel point le sourire était moins relax qu’automatique — un simple réflexe des zygomatiques. Avec une pointe de nervosité ; ou d’agacement ?

— On ne devait pas se retrouver chez tes parents ? dit-il.

Comme s’il s’agissait d’un signal, Denise s’écarta du bureau en poussant sur ses jolis bras.

— Bon, moi, je vais y aller. Il y a une vie après le boulot, après tout… Et puis, ça peut attendre mercredi. Joyeux Noël, Christine. Joyeux Noël, Gérald.

Même sa voix était parfaite. Rauque et voilée juste ce qu’il faut. Elle s’entendit répondre la même chose, même si au fond d’elle-même elle ne le lui souhaitait pas si joyeux que cela. Elle la regarda passer, vit son postérieur parfait frotter contre son jean serré. Parfait aussi. À travers la porte refermée, elle entendit les talons qui s’éloignaient le long des couloirs de l’ISAE parfaitement silencieux.

— Qu’est-ce qui se passe ? dit-il. C’est encore au sujet de cette lettre ?

Il semblait contrarié. Parce qu’il avait eu d’autres projets pour l’heure à venir ? Arrête

— Tu l’as ?

Il fit un geste évasif.

— Je te l’ai dit, elle a dû rester dans la voiture. Je n’ai pas vérifié. Bon sang, Christine, on ne va pas recommencer !

— Je n’en ai pas pour longtemps. J’apporte la lettre au commissariat et ensuite on se retrouve chez mes parents, comme prévu.

Il s’écarta à son tour du bureau, l’air résigné, attrapa son manteau de laine et son écharpe.

— Tu n’as pas l’impression que ça va un peu loin ? demanda-t-il tandis qu’ils remontaient le couloir.

— Qu’est-ce que tu fais ici le jour de Noël ? ne put-elle s’empêcher de demander.

— Quoi ? Un détail à régler…

— Et Denise, elle était là à cause du même détail ?

Cela lui avait échappé, elle le regrettait déjà.

— Qu’est-ce que tu veux dire ?

Si sa voix avait été un thermomètre, il aurait accusé une chute vertigineuse du mercure.

— Rien…

Il repoussa la porte vitrée qui donnait sur le parking ; le vent vif, de nouveau chargé de neige, les empoigna.

— Si, va au bout de ta pensée. Qu’est-ce que tu insinues ?

Il était un tout petit peu trop en colère. Gérald se mettait en colère chaque fois qu’il se sentait pris en faute.

— Je n’insinue rien. Je n’aime pas sa façon de te tourner autour, c’est tout.

— Denise ne me tourne pas autour. Je suis son directeur de thèse. Et Denise est une passionnée. Tout comme moi . C’est quelque chose que tu devrais comprendre : toi aussi, tu aimes ton boulot, non ? Tu as bien cet assistant : cet… Ilan, qui te mange dans la main. Et tu travaillais bien le jour de Noël, il me semble ?

Les arguments s’enchaînaient avec logique, mais c’était une logique un brin biaisée, elle en avait conscience, et le ton lui-même était un tout petit peu trop forcé. Il déverrouilla le crossover , se pencha à l’intérieur puis se redressa, l’enveloppe à la main ; les rafales faisaient danser sa frange devant ses lunettes.

— À tout à l’heure, dit-il sèchement.

Il s’éloigna vers les bâtiments. Elle déverrouilla la Saab et s’assit sur le siège conducteur. Il faisait froid dans l’habitacle. Elle sentit le cuir glacé du siège à travers son jean. Elle mit le contact et la radio s’alluma en même temps que la soufflerie poussive du chauffage. Lou Reed chantait que c’était un jour parfait, tu parles. Elle alluma les phares, fit aller et venir les essuie-glaces pour balayer la fine pellicule de neige qui s’était déposée sur le pare-brise, jeta un coup d’œil à la banquette arrière où s’empilaient les paquets-cadeaux. La veille, après la radio, elle s’était rendue dans plusieurs boutiques et grandes surfaces. Elle avait acheté un manteau d’hiver chaud et élégant pour sa mère, un coffret de l’intégrale des films de Kubrick avec en bonus le livre The Stanley Kubrick Archives pour Gérald, et aussi un ensemble coquin pour elle (elle avait imaginé l’effet qu’il ferait sur Gérald en se contemplant dans le miroir de la cabine, et l’idée de l’accueillir ainsi l’avait fait sourire et émoustillée en même temps, mais elle la trouvait beaucoup moins judicieuse depuis qu’elle avait vu Denise). Pour son père, elle avait cherché plus longtemps. Se souvenant in extremis que, deux années de suite, elle lui avait offert un stylo, elle avait finalement opté pour une tablette numérique : la moins chère du marché.

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