Bernard Minier - N'éteins pas la lumière

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N'éteins pas la lumière: краткое содержание, описание и аннотация

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« Tu l’as laissée mourir… »
Christine Steinmeyer croyait que la missive trouvée le soir de Noël dans sa boîte aux lettres ne lui était pas destinée. Mais l’homme qui l’interpelle en direct à la radio, dans son émission, semble persuadé du contraire… Bientôt, les incidents se multiplient, comme si quelqu’un avait pris le contrôle de son existence. Tout ce qui faisait tenir Christine debout s’effondre. Avant que l’horreur fasse irruption.
Martin Servaz, de son côté, a reçu par la poste la clé d’une chambre d’hôtel. Une chambre où une artiste plasticienne s’est donné la mort un an plus tôt. Quelqu’un veut le voir reprendre du service… ce qu’il va faire, à l’insu de sa hiérarchie et de ses collègues.
Et si nos proches n’étaient pas ce que nous croyons  ? Et si dans l’obscurité certains secrets refusaient de mourir  ? Non, n’éteignez pas la lumière, ou alors préparez-vous au pire… Après les grands succès de
et du
, Bernard Minier revient avec un thriller sur la manipulation et l’emprise, en explorant nos cauchemars les plus intimes, nos phobies et nos obsessions…

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Elle s’était aussi procuré, à la demande de sa mère, des huîtres, des figues, du parmesan, des petits pains de Noël truffés de fruits confits, un vin blanc liquoreux pour le foie gras et du « café pour repas de fête ». Elle visualisa les guirlandes, les bougies, le feu de pommier et de chêne dans la cheminée et, comme chaque fois qu’elle rendait visite à ses parents, de moins en moins souvent au fil des ans, elle se sentit au bord de la nausée. Puis elle avisa la voiture de Denise, une Mini rouge et blanc, toujours garée sur le parking… Un léger vertige s’empara d’elle sans crier gare.

Elle tourna le regard vers les bâtiments.

Une voix en elle lui disait d’attendre qu’ils sortent — mais une autre plus puissante lui intimait de n’en rien faire et de ficher le camp d’ici. Elle décida d’écouter la seconde. Démarra lentement sur la fine couche de neige qui recouvrait le parking comme du talc. La deuxième voix en elle lui reprocha son manque de confiance : de la parano, voilà ce que c’était. Elle n’avait aucune raison d’être jalouse. Denise n’était ni la première ni la dernière à tourner autour de son mec, après tout.

Il fallait qu’elle apprenne à faire confiance aux autres. Et en particulier à lui.

Elle ne savait que trop bien d’où venait ce manque de confiance : comment faire confiance à qui que ce soit quand on avait été trahie par la seule personne au monde qui n’aurait pas dû le faire ? Oui. Tout venait de là. De ce trou noir qui, pendant si longtemps, avait absorbé la lumière. La présence de Denise dans le bureau de Gérald ne signifiait rien. Bien sûr que non. Elle était juste venue lui rappeler au pire moment son manque de confiance en elle ; ils étaient sur leur lieu de travail, pas dans une chambre d’hôtel ou dans une voiture garée au fond des bois : ils travaillent ensemble, bon Dieu ! Ce n’est quand même pas la faute de ton homme si sa meilleure chercheuse est canon. Et brillante. Et sympaEt dangereuse

Mensonge , répondit l’autre voix, celle qu’elle avait héritée des années noires : Ne te raconte pas d’histoires, ma belle. Tu as vu leurs mains, oui ou non ? Tu es bien consciente, au fond de toi, que ce n’est pas qu’une question de confiance, pas vrai, Christine ? Non, c’est autre chose : une fois de plus, tu as peur de regarder la vérité en face .

— Pourquoi avoir attendu ?

Le flic la regardait. Visage impassible. Indéchiffrable. Seuls ses doigts s’agitaient et trituraient sa cravate. Moche. Elle hésita.

— C’était le réveillon. Je… je devais rencontrer les parents de mon fiancé pour la première fois… Je ne voulais pas arriver en retard.

— D’accord. (Il regarda sa montre.) Mais il est 13 h 15. Vous auriez pu venir avant.

— Je travaille à la radio. J’avais une émission ce matin. Et cela fait quarante minutes que j’attends mon tour.

Son intérêt parut se réveiller.

— Vous y faites quoi, dans cette émission ?

— Animatrice.

Il esquissa un sourire.

— Je me disais bien que j’avais déjà entendu votre voix quelque part… J’ai une réunion dans une demi-heure, je n’ai malheureusement pas beaucoup de temps à vous consacrer.

Il reporta son attention sur la lettre étalée devant lui avec une attention accrue. Comme si le fait qu’elle fût une personne publique changeait la donne.

— Vous en pensez quoi ? demanda-t-elle comme le silence s’éternisait.

Il haussa les épaules.

— J’en sais rien. Je ne suis pas psy. En tout cas, aucun cas de suicide ne nous a été signalé hier soir. Ni ce matin. Si ça peut vous rassurer…

Il avait prononcé ces mots comme s’il avait parlé d’un simple cambriolage, ou d’un vol de sac à main.

— Je la trouve bizarre, cette lettre, ajouta-t-il finalement. Il y a quelque chose de pas net là-dessous.

— Comment ça ?

— Je ne sais pas… C’est dans le ton… Ça n’a pas l’air vrai. Qui s’exprime comme ça ? Qui appelle au secours de cette façon ? Personne…

Elle se dit qu’il avait raison. Elle-même ressentit la même chose en la lisant pour la neuvième ou la dixième fois. L’étrange sentiment d’une bizarrerie contenue dans le texte, d’une anomalie, voire d’une menace autre que celle du suicide lui-même.

Il la fixait intensément, à présent.

— Et si cette lettre n’avait pas été mise dans votre boîte aux lettres par erreur ?

— Que voulez-vous dire ?

— Et si la personne qui l’a rédigée voulait que vous la lisiez ?

Elle sentit un frisson la traverser.

— C’est absurde… Je ne sais absolument pas de quoi elle parle.

Il la dévisageait toujours. De petits yeux fureteurs de flic.

— Vous en êtes sûre ?

— Oui !

— D’accord.

Il la replia.

— Il y a d’autres empreintes que les vôtres là-dessus ?

— Celles de mon fiancé. Alors, c’est vrai ? Vous allez vous en occuper ?

Il regarda ses mains, la fixa de nouveau.

— Je vais voir ce que je peux faire. C’est quoi le nom de votre émission ?

Était-il en train de flirter ? Elle chercha une alliance. Il n’en portait pas.

Les Matins de Christine . Sur Radio 5.

Il hocha la tête.

— Ah, oui. J’aime bien cette radio.

5.

Concertato

— Expliquez-nous en quoi consiste votre travail, Gérald.

Les iris bleus de sa mère. Pleins de curiosité. Comme à l’époque où elle animait cette émission sur la 1 rechaîne, dans laquelle elle recevait tout ce que ce pays comptait de sommités — acteurs, hommes politiques, chanteurs à texte, penseurs : moins de comiques en ce temps-là. Et la télé-réalité — cet équivalent télévisuel de l’égout à ciel ouvert — n’existait pas.

Christine les regarda. Ses parents si parfaits. Assis l’un à côté de l’autre sur le canapé, se tenant par la main comme au premier jour après quarante ans de mariage. Chez les Steinmeyer, on cultivait l’image parfaite. Le détail parfait. Même leurs vêtements étaient assortis : pantalons et chemises de couleurs quasi identiques, pli impeccable, harmonie des goûts vestimentaires, culinaires, artistiques… Christine enregistra la légère hésitation de Gérald quand il se lança dans des explications qui se voulaient simples et didactiques — mais qui ne parvinrent qu’à être ennuyeuses.

Tu ne t’attendais certainement pas à te retrouver sur l’équivalent familial d’un plateau télé : c’est ma faute, j’aurais dû te prévenir. Mince — et moi qui voulais te faire une surprise…

— Mais tout ça doit vous paraître, eh bien, ennuyeux, conclut-il en rougissant. Même si, je dois l’avouer, c’est un métier… mais oui, passionnant — à mes yeux, euh, en tout cas, crut-il bon d’ajouter.

Oh, pour l’amour du ciel, Gérald ! Où est donc passé ton foutu sens de l’humour ?

Il jeta un regard dans sa direction, en quête de soutien. Sourire plein d’indulgence de sa mère. Christine connaissait ce sourire. Elle reconnut pareillement le coup d’œil que sa mère lui lança. C’était là, dans ses yeux — le regard qu’elle aurait adressé à un invité manquant par trop de charisme vingt ans plus tôt, sur le plateau de son émission : Dimanche à la Une . Elle débutait à 17 heures, chaque dimanche. Après quoi elle avait connu un passage à vide, puis dirigé un magazine hebdomadaire déjà sur le déclin — un déclin relatif qui s’était transformé en mort lente avec l’avènement d’Internet, quand trop de gens s’étaient mis à penser que les journalistes papier étaient ringards ou achetés et qu’une info de trois lignes dans un gratuit ou un tweet de 140 caractères maxi était tout ce dont leur cerveau avait besoin comme nourriture intellectuelle.

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