Bernard Minier - Nuit

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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BERNARD MINIER

Nuit

À Laura Muñoz, ce roman

qui est aussi le sien.

À Jo.

Qui chevauche si tard à travers la nuit et le vent ?
C’est le père avec son enfant.

Goethe

Une autre fois.
Il faisait nuit encore.

Yves Bonnefoy

Prélude

Elle regarde sa montre. Bientôt minuit.

Train de nuit. Les trains de nuit sont comme des failles dans l’espace-temps, des univers parallèles : la vie tout à coup suspendue, le silence, l’immobilité. Les corps engourdis ; somnolences, rêves, ronflements… Et puis le galop régulier des roues sur les rails, la vitesse qui emporte les corps — ces existences, ces passés et ces avenirs — vers un ailleurs encore dissimulé dans les ténèbres.

Car qui sait ce qui peut advenir entre le point A et le point B ?

Un arbre tombé sur la voie, un voyageur malintentionné, un conducteur somnolent… Elle y songe sans vraiment s’appesantir, plus par désœuvrement que par crainte. Elle est seule dans le wagon depuis Geilo et — pour autant qu’elle a pu en juger — personne n’est monté entre-temps. Ce train s’arrête partout. Asker. Drammen. Hønefoss. Gol. ål. Parfois dans des gares dont les quais auront bientôt disparu sous la neige, réduites à un ou deux baraquements symboliques, comme à Ustaoset, où est descendue une seule personne. Elle aperçoit des lumières, au loin, dérisoires dans l’immense nuit norvégienne. Quelques maisons isolées qui laissent leurs lampes de seuil allumées toute la nuit.

Personne dans le wagon : on est mercredi. Du jeudi au lundi, l’hiver venu, le train est presque bondé, essentiellement des jeunes et des touristes asiatiques, car il dessert les stations de ski. L’été, les quatre cent quatre-vingt-quatre kilomètres de la ligne Oslo-Bergen ont même la réputation d’être un des chemins de fer les plus spectaculaires au monde, avec ses cent quatre-vingt-deux tunnels, ses viaducs, ses lacs et ses fjords. Mais au cœur de l’automne nordique, par une nuit glaciale comme celle-ci, en milieu de semaine, il n’y a pas âme qui vive. Le silence qui règne d’un bout à l’autre de l’allée centrale, entre les rangées de sièges, est certes un poil oppressant. Comme si un signal d’alarme avait vidé le train à son insu.

Elle bâille. Malgré la couverture et le masque de nuit mis à sa disposition, elle ne parvient pas à s’endormir. Pas vraiment. Elle est toujours aux aguets dès qu’elle sort de chez elle. C’est son métier qui veut ça. Et ce train vide n’aide guère à se relâcher.

Elle prête l’oreille. Aucune voix ne lui parvient. Pas même le bruit d’un corps qui remue, d’une porte qu’on repousse ou d’un bagage qu’on déplace.

Son regard glisse sur les sièges inoccupés, les cloisons grises, l’allée centrale vide et les vitres obscures. Elle soupire et s’efforce de fermer les yeux.

Le train rouge jaillit du tunnel noir, telle la langue d’une bouche dans le paysage de glace. Bleu ardoise de la nuit, noir opaque du tunnel, blanc bleuâtre de la neige et gris légèrement plus sombre de la glace. Et puis, soudain, ce trait rouge vif — pareil à une traînée de sang qui vint couler jusqu’au bord du quai.

Gare de Finse. Mille deux cent vingt-deux mètres d’altitude. Le point culminant de la ligne.

Les bâtiments de la gare étaient englués dans une carapace de neige et de glace, et les toits étaient recouverts d’édredons blancs. Un couple et une femme attendaient sur le quai — qui ressemblait à une piste de ski de fond sous les lampes jaunes.

Kirsten décolla son visage de la vitre et tout, dehors, retomba dans l’obscurité, éclipsé par l’éclairage à l’intérieur du wagon. Elle entendit la porte soupirer et perçut un mouvement dans l’angle de son champ de vision, tout au bout de l’allée centrale. Une femme dans la quarantaine, comme elle. Kirsten se replongea dans sa lecture. Elle avait réussi à dormir à peine une heure, alors qu’elle avait quitté Oslo depuis plus de quatre. Elle aurait préféré prendre l’avion, ou dormir dans un des wagons-lits, mais sa hiérarchie lui avait refilé un simple billet de train de nuit. Place assise. Restrictions budgétaires obligent. Les notes qu’elle avait prises au téléphone s’affichaient à présent sur l’écran de sa tablette : un corps trouvé dans une église de Bergen. Mariakirken, l’église Sainte-Marie. Une femme massacrée sur l’autel, au milieu des objets du culte. Amen.

— Excuse-moi.

Elle leva les yeux. La femme qui était montée se tenait devant elle. Souriante. Son bagage à la main.

— Ça ne t’ennuie pas si je m’assois en face de toi [1] Les Norvégiens utilisent le tutoiement, même lorsqu’ils ne se connaissent pas. ? Je ne te dérangerai pas, c’est juste que… eh bien, un train de nuit vide. Je ne sais pas, je me sentirai plus en sécurité.

Si, ça l’ennuyait. Elle lui rendit mollement son sourire.

— Non, non, ça ne m’ennuie pas. Tu vas jusqu’à Bergen ?

— Euh… oui, oui, Bergen. Toi aussi ?

Elle relut ses notes. Le type de Bergen n’avait guère été bavard au téléphone. Kasper Strand. Elle se demanda s’il était aussi peu méticuleux dans ses enquêtes. D’après lui, le soir tombait lorsque le sans-abri qui passait près de Mariakirken avait entendu les cris à l’intérieur de l’église. Au lieu d’aller voir, il avait jugé plus sage de prendre ses jambes à son cou et il était quasiment rentré la tête la première dans une patrouille qui passait par là. Les deux flics avaient voulu savoir où et pourquoi il détalait si vite. Il leur avait alors parlé des hurlements à l’intérieur de l’église. Selon Kasper Strand, les deux patrouilleurs s’étaient montrés ouvertement sceptiques (elle avait cru deviner, à son intonation et à certaines allusions, que le sans-abri était bien connu des services de police), mais il faisait froid et humide cette nuit-là, et ils s’ennuyaient ferme ; à tout prendre, même une nef glaciale d’église valait mieux que ce vent et cette pluie « venus du large ». (C’était ainsi que ce Kasper Strand s’était exprimé — un poète dans la police , songea-t-elle.)

Elle hésita à afficher sur sa tablette le petit film que Strand lui avait envoyé, la vidéo prise dans l’église. À cause de la femme assise en face d’elle. Kirsten soupira. Elle avait espéré que la femme piquerait un roupillon mais, au lieu de cela, elle semblait plus éveillée que jamais. Kirsten lui coula un regard furtif. La femme la dévisageait. Un petit sourire dont Kirsten n’aurait su dire s’il était amical ou moqueur sur les lèvres. Yeux plissés. Puis le regard descendit sur l’écran de la tablette, sourcils froncés, essayant manifestement de déchiffrer ce qui était écrit.

— Tu es dans la police ?

Kirsten réprima un mouvement d’humeur. Considéra le petit sigle représentant un lion et une couronne dans le coin de son écran, avec le mot POLITIET . Elle leva vers la femme un regard qui n’était ni hostile ni amical, ses lèvres minces dessinant un sourire aussi mesuré qu’il était possible sans se montrer offensante. Au commissariat d’Oslo, Kirsten Nigaard n’était pas connue pour sa chaleur humaine.

— Oui.

— Dans quelle branche, si ce n’est pas indiscret ?

Ça l’est, pensa-t-elle.

— Kripos [2] Service national d’investigations criminelles de Norvège, chargé de la lutte contre le crime organisé et les autres crimes « sérieux ». .

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