Georges-Jean Arnaud - Les fossoyeurs de liberté

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Le Chili dans les jours qui suivent le coup de force des militaires alors que la Junte au pouvoir impose sa loi.
Le Commander Serge Kovask accompagne une commission sénatoriale d'enquête américaine comme enquêteur. Il connaît bien le Chili, y est déjà venu. Mais il découvre un Santiago complètement transformé, inquiétant.
Les Américains qu'il y rencontre ont tous plus ou moins trempé dans le renversement du gouvernement légal d'Allende. Certains ont même versé d'importantes sommes aux syndicats patronaux pour affaiblir l'économie locale.
D'où vient cet argent qui suit de mystérieuses filières avant de s'entasser dans les coffres de certaines personnalités ?

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— Vous la connaissiez ?

— Non, et j’ignore son nom. Une fille quelconque, avec de grosses jambes, assez forte, et des lunettes. Elle avait l’air très sûre d’elle. Je l’ai fait entrer dans le petit bureau de mon magasin, et elle a ouvert sa serviette, en a tiré les soixante mille marks. Toutes ces liasses, sur mon bureau.

— Qu’a-t-elle dit ?

— Que cet argent était pour moi, à la seule condition, que j’encourage des collègues à la grève perlée, et à la dissimulation des stocks. Qu’on me jugerait sur les résultats obtenus en un mois. Que je devais signer un reçu.

— Vous avez accepté ?

— Tout cet argent m’affolait. Pourtant, j’en possède assez pour vivre, mais je me suis laissé griser. Et puis, j’avais enfin un autre rôle à jouer, que de débiter des produits fins en faisant des courbettes aux dames de la haute bourgeoisie. Je devenais quelqu’un.

— Savez-vous que le fascisme recrute ainsi ses fidèles, parmi les aigris, les insatisfaits sociaux, les commerçants, les petits employés, les petits fonctionnaires ?

— Je ne suis pas fasciste, répliqua-t-il, avec une superbe innocence. Mais j’ai eu des responsabilités. Et puis vous oubliez, ajouta-t-il en se redressant comme un coq, que j’ai couru des risques. Parfaitement. Tous les commerçants ne pensaient pas comme moi, loin s’en faut, et lorsque je commençais à laisser percer le bout de l’oreille, ils se méfiaient. J’ai été dénoncé. Mais oui. Convoqué chez les carabiniers, j’ai dû répondre aux questions d’un inspecteur de la brigade économique durant deux heures. Il m’a menacé.

— Vous vous en êtes quand même bien tiré.

Vous avez donc signé ce reçu ? Il y avait bien une indication quelconque sur ce reçu ?

— Oui. D’ailleurs, j’avais reçu un double.

— Vous l’avez conservé ?

— Non, j’ai eu peur, et je l’ai détruit. Cet argent m’était remis par la Banque Allemande pour le Chili.

La Mamma ralluma son cigarillo, qu’elle avait laissé éteindre, tant le récit de Lascos la captivait.

— Vous connaissez cette banque ?

— Oui. Elle a été créée par des Chiliens d’origine germanique, mais n’a rien à voir avec les deux Allemagnes. Les gens qui la dirigent sont connus pour leurs sentiments réactionnaires. Mais je ne connais personne là-bas.

— Cette fille appartenait à la banque ?

— Non, je ne crois pas.

— Tiens, et pourquoi ?

— A cause de son accent. Je crois qu’elle est américaine. Le personnel de la Banque est uniquement d’origine allemande. C’est une tradition chez eux.

— Et d’où venait-elle ?

— Je l’ignore.

— Vous ne l’avez jamais rencontrée ?

— Non, jamais.

— Est-ce tout ?

— C’est-à-dire qu’un mois plus tard, mon mystérieux correspondant me félicitait pour mon action, et me disait que l’argent serait bientôt mon entière propriété.

— Ils vous ont envoyé le reçu ?

— Trois mois plus tard.

La Mamma haussa les épaules :

— Ça ne veut rien dire. Ils en ont fait une photocopie, et peuvent toujours prouver que vous avez travaillé pour eux.

— Je le savais bien, et jusqu’au 11 septembre, je n’ai pas vécu. Mais j’ai fait honnêtement mon travail.

La Mamma ricana :

— Le comble, c’est de faire honnêtement un travail ignoble.

— Vous êtes excessive, dit-il. J’avais bien le droit de lutter pour mes idées.

— En affamant les autres ?

Mouché, il resta silencieux. Elle s’efforça de dissiper leur ressentiment.

— Et puis ?

— Plus rien. Par la suite, tout a été facile pour moi, car les commerçants, d’eux-mêmes, dissimulaient leurs stocks. Je n’avais plus rien à faire pratiquement.

— Et après le 11 septembre ?

Lascos parut très gêné. Il sortit un mouchoir, essuya son front.

— On m’a demandé…

— Qui ?

— Le même commissaire de la police économique, qui m’avait déjà interrogé, de lui donner le nom des commerçants sympathisants de l’ex-gouvernement.

— Je sais, dit la Mamma, je me suis renseignée. Vous avez donné des noms, et ils se trouvent maintenant dans les îles du Sud, du côté du détroit de Magellan. Il paraît que le climat est épouvantable, et qu’un vent glacé souffle constamment.

— Je vous en prie…, murmura-t-il. Je suis écœuré d’avoir fait ça… Vous ne pouvez savoir combien… Le reste, je l’accepte, mais ça… J’étais pris dans un engrenage, et j’ai dû donner des noms.

— Donc, vous ne pouvez m’indiquer que la Banque Allemande pour le Chili, et cette grosse fille à lunettes ?

— Oui. L’homme qui téléphonait avait également l’accent américain, j’oubliais. Et le plus étrange, c’est qu’il paraissait très bien me connaître.

Intéressée, la Mamma insista :

— D’où vient cette impression ?

— Eh bien ! un jour, il m’a demandé si je vendais toujours ces merveilleux chocolats suisses d’une certaine marque, et du touron catalan.

— Un gourmand ? Un client également ?

— Certainement. Mais lequel… ?

— Vous avez consulté votre livre de comptes ?

— Tiens, je n’y avais pas songé. En fait, je voulais en savoir le moins possible.

— Ces événements remontent à quand ?

— Il y a un an.

— Donc, il faudrait consulter vos livres de comptes de l’an dernier ? Je suppose qu’ils sont dans votre bureau de Santiago ?

Avec un sourire sans joie, Lascos secoua la tête :

— Non. Je les amène toujours ici, lorsque l’année est terminée. Une vieille habitude prise avec ma femme.

— Bon sang ! s’exclama la Mamma, auraient-ils brûlé vos collections ?

— Certainement pas, car je les descends toujours à la cave. Je vais chercher celui de 1972.

CHAPITRE VI

Lorsque Kovask se réveilla, il était seul dans son lit, et un sourire aux lèvres, il se leva. Marina avait tenu parole, en rejoignant sa chambre dans la nuit. Il commanda son petit déjeuner, et il achevait de s’habiller, lorsque le téléphone sonna.

— Une communication pour vous, señor, lui dit la standardiste.

Tout de suite, il reconnut la voix de la Mamma.

— J’ai été obligée de quitter la ville, dit-elle.

— Continuez en différentes langues. Il y a certainement une ligne d’écoute.

Sans difficulté, elle passa au français, à l’italien, au russe, puis au napolitain, qu’elle parlait couramment, et que Kovask comprenait assez bien.

— Je suis avec Lascos, mais je ne précise pas l’endroit. Je vous donnerai plus tard les coordonnées, si vous le désirez. Je résume. Sa fille a été arrêtée. Elle appartient au M.I.R. Probable, qu’ils vont faire pression sur lui par ce moyen. Il a touché soixante mille marks pour diriger la grève des commerçants, et les inciter à dissimuler leurs stocks.

— Des marks ? fit-il avec surprise. Je connais d’autre gars qui ont également touché de l’argent allemand.

— Tout se fait par l’intermédiaire de la Banque Allemande pour le Chili. C’est une fille assez grosse, lunettes et jambes épaisses, qui apportait l’argent.

— J’ai le même tuyau.

— Grâce à des détails insignifiants, nous avons pu retrouver dans les livres de comptes de Lascos une série de noms. Je vais vous les citer rapidement. Peut-être, qu’il y en a un qui vous aidera.

— Allez-y.

— Rosarias, Martin, Lorenzo, Mervin, Sanchez…

— Stop. Mervin me suffit. J’ai déjà ce nom-là. C’est du bon travail, vous savez.

— Merci, mais notre position est inconfortable.

— Je m’occupe de vous. Mais je ne serai disponible que vers midi. Je dispose d’une voiture.

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