Georges-Jean Arnaud - Les fossoyeurs de liberté

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Le Chili dans les jours qui suivent le coup de force des militaires alors que la Junte au pouvoir impose sa loi.
Le Commander Serge Kovask accompagne une commission sénatoriale d'enquête américaine comme enquêteur. Il connaît bien le Chili, y est déjà venu. Mais il découvre un Santiago complètement transformé, inquiétant.
Les Américains qu'il y rencontre ont tous plus ou moins trempé dans le renversement du gouvernement légal d'Allende. Certains ont même versé d'importantes sommes aux syndicats patronaux pour affaiblir l'économie locale.
D'où vient cet argent qui suit de mystérieuses filières avant de s'entasser dans les coffres de certaines personnalités ?

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— Suis-je obligée de rester à Valparaiso ? demanda la Mamma.

— Au moins jusqu’à demain. Le temps que le señor Lascos s’habitue un peu. Si cette fille accepte de témoigner, nous aurons fait d’énormes progrès, mais je ne veux pas me leurrer.

— Il paraît, dit Lascos d’une voix apeurée, que le port est sévèrement surveillé, ainsi que les accès de la ville.

— Ne vous inquiétez pas. J’ai un sauf-conduit de la Junte. Pour le moment. Peut-être, me le supprimeront-ils, car je les ennuie énormément, paraît-il.

Trois fois, ils furent arrêtés par des barrages, et trois fois, le laissez-passer opéra son petit miracle. Dès qu’il le put, Kovask essaya de téléphoner à Luisna Palaz. Il téléphona aux Salines Chiliennes, apprit que le directeur Miguel Ortanez, qu’il connaissait très bien, avait dû abandonner son poste lors des nationalisations. Mais la señorita Palaz travaillait toujours là, toutefois était absente.

— Habite-t-elle toujours le même endroit qu’il y a quatre ans ?

— Non, señor. Je vais vous donner sa nouvelle adresse, et son numéro de téléphone.

Lorsqu’il obtint Luisna, il ne reconnut pas tout de suite sa voix, mais lorsqu’il se présenta, elle poussa un cri émerveillé.

— C’est toi ? Vraiment ? Excuse-moi, mais je suis grippée.

Il fut pris d’un fou rire silencieux. Luisna, qui avait servi de cobaye à un professeur russe, et possédait alors une résistance extraordinaire au froid, grippée ?

— Oui, fit-elle avec un accent mélancolique. L’effet du traitement a fini par s’atténuer complètement. Mais viens.

— Je ne suis pas seul… Et mes amis risquent d’être encombrants.

— Tu veux rire ? J’habite une petite maison tranquille sur la colline. Je vous attends.

Malgré sa maladie, elle sortit lorsque la voiture s’immobilisa devant la porte de son jardin. Toujours belle, avec sa natte épaisse, ses yeux gris effilés, sa bouche sensuelle. Elle ne regardait que Kovask, et se hissa sur la pointe de ses mules fourrés, pour l’embrasser légèrement sur les lèvres.

— Venez. Je vais faire du café.

— Nous vous dérangeons, dit la Mamma. Vous avez de la fièvre. C’est moi, qui vais faire le jus, et vous retournez au lit.

Luisna parut surprise, puis sourit :

— Je vous obéis, mais venez dans ma chambre.

Elle s’enfonça sous ses couvertures, avec un frisson. Kovask s’assit au bord de son lit, tandis que Lascos, gêné, faisait mine de regarder par la fenêtre.

Le Commander mit tout de suite les choses au point, désigna l’épicier :

— Il est recherché.

— Et alors ? fit Luisna.

— Mais ce n’est pas un ancien fidèle d’Allende. Ce serait trop long à t’expliquer, mais je dois le protéger. Son témoignage a beaucoup d’importance.

Elle soupira :

— Pour qui travailles-tu ? J’ai failli être arrêtée. Et puis, ça s’est tassé.

— Nous essayons de prouver que le rôle de la C.I.A., dans le drame chilien, a contrevenu aux règles de notre démocratie.

— Et qu’arrivera-t-il, si vous y parvenez ? fit-elle sceptique. On démantèlera la C.I.A. ?

— Je ne crois pas, dit-il, mais peut-être qu’un jour on décidera de la doter d’une déontologie plus stricte. Tu peux les garder tous les deux quelques jours ?

— Il n’y a pas de problème. En aurais-tu douté ?

La Mamma arriva avec le café.

— D’ailleurs, j’en profiterai pour vous soigner, ma petite. Vous n’avez pas très bonne mine. J’ai mes propres remèdes pour la grippe, et ils sont très efficaces.

— Je croyais que tu épouserais Miguel Ortanez, lui dit plus tard Kovask, alors qu’ils étaient seuls.

Elle secoua la tête :

— Il était très gentil, et nous sommes sortis plusieurs fois ensemble par la suite. Nous sommes même devenus très intimes, et il voulait que je sois sa femme, mais j’ai refusé.

— Tu ne regrettes rien ?

— Non. Lorsque l’Union Populaire est venue au pouvoir, il est retourné aux U.S.A. Il était beaucoup plus américain que chilien d’ailleurs. Il m’a écrit qu’il s’était marié, et dernièrement, pour m’annoncer la naissance de son premier enfant. Un fils. Il l’a appelé Luis.

— Et la tribu de Port-Palaz ?

— Mon père est mort. Les autres se sont dispersés. Il n’y a plus de tribu, et je ne les ai pas vus depuis longtemps.

Ils restèrent rêveurs, se souvenant des événements tragiques qu’ils avaient vécus dans le sud.

— J’ai toujours pensé que je ne te reverrais plus, dit-elle. Serais-tu venu, même si tu n’avais pas eu besoin de moi ?

Il hocha la tête :

— Je crois que oui. Il est très difficile de t’oublier, Luisna.

Elle lui prit la main, la porta lentement à ses lèvres fiévreuses.

— C’est très agréable d’entendre des paroles pareilles, fit-elle en souriant, même si ce sont des mensonges.

CHAPITRE VII

Comme tous les soirs, Ciprelle Erwing attendait que toutes les employées aient quitté les bureaux, pour passer une dernière inspection des lieux. Elle avait l’entière confiance de Michaël Mervin à ce sujet, et en profitait pour fourrer son nez dans les petits secrets des dactylos et des secrétaires. Parfois, elle découvrait une lettre d’amour, qu’elle lisait sans vergogne, une photographie, qu’elle examinait avec soin. Il lui était arrivé de découvrir des livres, ou des revues pornographiques, qu’elle feuilletait, l’œil trouble. Une des filles avait un jour oublié une boîte de préservatifs dans un tiroir, et Ciprelle en avait chipé un, qu’elle avait emporté chez elle. Etonnée, elle l’avait déployé, puis après quelques hésitations, gonflé légèrement. Durant plusieurs jours, elle avait conservé cette figuration obscène du sexe mâle, avant de la crever, à coups d’aiguille rageurs.

Tous les soirs, elle vidait les corbeilles à papiers, étudiait les carbones, pour être certaine, qu’ils n’avaient servi qu’à des besognes courantes. Mervin comptait sur elle, pour que personne ne vienne regarder d’un peu trop près ses activités secrètes. Persuadée que nul n’avait commis d’indélicatesse, elle alla fermer à clé le photocopieur, et enfila sa veste fourrée. D’ores et déjà, elle avait établi le plan de sa soirée. Il y aurait d’abord le bain, qu’elle prendrait avec une grosse quantité d’Opalys, et où elle mijoterait un bon moment. Ensuite, elle se préparerait un bon petit repas en puisant dans ses réserves. Tout en fermant les portes à clé, elle composait son menu. Comme entrée, il y aurait une bonne terrine de lièvre, dont la boîte attendait dans le réfrigérateur. Puis, elle se ferait une énorme omelette aux champignons et aux crevettes. Pour terminer, elle battrait de la crème fraîche, qu’elle mangerait avec des biscuits fourrés au chocolat.

Tout en marchant de son pas tranquille dans les rues de Santiago, elle se laissa aller à une langueur sensuelle, en imaginant la suite de sa soirée, lorsque, revêtue de cette merveilleuse robe de chambre vaporeuse et si sexy, elle s’installerait sur son divan, pour suivre sur une visionneuse, les péripéties de ces films danois, dont elle possédait tout un stock. Oui, ce serait une très bonne soirée.

Elle n’habitait pas très loin de son travail, un appartement de deux pièces, dans un immeuble moderne. Une fois chez elle, elle ferma son verrou à double tour, alla tout de suite faire couler son bain. En même temps, elle se versa un whisky bien tassé sur des glaçons, pour se mettre dans l’ambiance, l’emporta à la salle de bains, où elle commença de se dénuder devant la glace, qui garnissait l’intérieur d’une porte de placard.

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