Georges-Jean Arnaud - Les fossoyeurs de liberté

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Le Chili dans les jours qui suivent le coup de force des militaires alors que la Junte au pouvoir impose sa loi.
Le Commander Serge Kovask accompagne une commission sénatoriale d'enquête américaine comme enquêteur. Il connaît bien le Chili, y est déjà venu. Mais il découvre un Santiago complètement transformé, inquiétant.
Les Américains qu'il y rencontre ont tous plus ou moins trempé dans le renversement du gouvernement légal d'Allende. Certains ont même versé d'importantes sommes aux syndicats patronaux pour affaiblir l'économie locale.
D'où vient cet argent qui suit de mystérieuses filières avant de s'entasser dans les coffres de certaines personnalités ?

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Ciprelle Erwing avait atteint l’âge de trente ans. Longtemps, elle avait méprisé son corps lourd, aux formes flasques, mais depuis quelques années, elle lui trouvait un certain charme. En fait, ce n’était pas elle qu’elle regardait dans le miroir, mais une autre personne, qui certes avait de gros seins un peu mous, mais néanmoins acceptables, la taille empâtée, les hanches plus que rondes, et des plis graisseux au ventre. Mais Ciprelle en était arrivée au point où elle ne voyait plus ces défauts, et était pleine de désirs pour son image. Se détachant avec peine de cette contemplation, elle se glissa dans la mousse abondante et bleutée de sa baignoire, ferma les yeux de volupté. Au bout d’un moment, lorsque sa main fit glisser la savonnette sur sa peau, elle avait déjà franchi un autre degré dans la distanciation entre elle et son corps. C’était une autre main qui la caressait, appartenant à un être flou, ni homme ni femme, une main experte.

Elle hésita entre rajouter de l’eau chaude ou sortir de son bain, pour préparer son repas, opta pour cette dernière tentation, pensant qu’elle aurait toute la soirée pour se consacrer à la volupté. Mais elle n’oublia pas d’enfiler sa robe de chambre vaporeuse, et si sexy, une fois bien essuyée. Une folie, que ce vêtement aérien, et elle revoyait l’étonnement de la vendeuse, son regard appuyé sur son corps lourdaud. Mais elle s’en était moquée. Elle voulait cette merveille, se promettant une foule de joies troubles, lorsqu’elle la revêtirait. Et d’ailleurs, depuis, lorsqu’elle l’enfilait, elle était une autre femme, une de ces créatures de rêve, qui évoluaient dans les magazines féminins, si belles, si sensuelles, presque inhumaines.

Dans sa cuisine, elle disposa son couvert, se demanda si elle boirait du vin ou non. Il lui montait rapidement à la tête, l’endormait, et elle préféra se servir un autre whisky, mais avec de l’eau pétillante, celui-là.

Elle en avait bu une gorgée, lorsqu’on sonna. Elle crut que c’était le téléphone, et Mervin au bout du fil, mais non, c’était bien la porte. Alors, elle décida de ne pas ouvrir. Elle ne connaissait personne, et Mervin lui téléphonait toujours, s’il avait à lui parler.

Seulement, on insistait, et bientôt elle pensa que l’on avait coincé le bouton pour l’obliger à ouvrir. Qui pouvait bien venir l’importuner à cette heure ? Pas la concierge, car celle-ci savait que Ciprelle détestait qu’on la dérange, et s’arrangeait toujours pour la voir dans le hall de l’immeuble.

Furieuse, elle fit quelques pas, puis pensa qu’elle ne pouvait ouvrir ainsi, à moitié nue. Elle savait, pour s’être longuement admirée devant son miroir, que le tissu ne cachait rien des aréoles de ses seins, et de la tache brune de sa toison. Elle trouva une robe de chambre en éponge, qu’elle enfila sur l’autre.

L’homme qu’elle découvrit sur son palier, lui parut venu d’un autre monde. Il était grand, et ses cheveux clairs, presque blancs, formaient une sorte d’auréole, autour de son visage bronzé. Il avait une expression austère, presque sévère.

— Mademoiselle Ciprelle Erwing ?

Non sans étonnement, Kovask, qui l’avait suivie depuis son bureau, avait découvert son étrange prénom, sur la plaque de sa porte. Avant de sonner, il était allé dans un bar, remplir les espaces blancs de la convocation de la commission sénatoriale, que lui avait signée le sénateur Holden.

— Oui, c’est moi.

Contrairement à son attente, cette fille avait une voix musicale très agréable. Une voix qui, au téléphone, pouvait donner le change, et laisser espérer qu’on avait affaire à une vénus lascive.

— Commander Serge Kovask. Je suis le collaborateur du sénateur Holden, le président de la commission sénatoriale d’enquête, qui vient d’arriver dans ce pays.

Elle parut stupéfaite.

— Je suppose que vous en avez entendu parler ?

— Oui, bien sûr, mais…

— Puis-je entrer ?

Ciprelle parut paniquée, puis s’effaça, pour qu’il puisse pénétrer dans l’appartement. D’un seul coup d’œil, il estima que le goût de cette vieille fille était catastrophique, et qu’elle s’environnait de meubles et d’objets d’une laideur à faire frémir. Il s’installa dans le fauteuil en similicuir qu’elle lui désignait.

— J’ai eu l’air de vous surprendre, avec cette commission sénatoriale. Me suis-je trompé ?

— J’en ai entendu parler, mais… Enfin, j’avais l’impression que cela ne me concernait pas. Je ne fais pas de politique, je travaille dans les bureaux de monsieur Mervin, et…

— Je vous comprends bien, mais je suis porteur d’une convocation. Elle est signée du président.

Il prit une enveloppe dans sa poche, et la lui tendit. Tout en ayant l’air de regarder ailleurs, il remarqua que ses doigts tremblaient en défaisant le papier. Elle le lut à plusieurs reprises.

— Mais pourquoi ?

— Je l’ignore, dit Kovask froidement.

— Suis-je obligée de m’y rendre ?

— Je suis ici pour vous mettre en garde contre tout refus de votre part. Vous n’ignorez pas que ces convocations sont impératives, et qu’une commission a des pouvoirs équivalents à n’importe quelle juridiction américaine.

— Mais nous sommes dans un pays étranger.

— Justement. La commission a vu ses pouvoirs renforcés à ce sujet sur les ressortissants américains. Vous pouvez évidemment vous abstenir de comparaître, mais dans ce cas, vous seriez poursuivie, et la sanction pourrait aller jusqu’à vous enlever la nationalité américaine, et vous priver de votre passeport.

Les yeux, de couleur incertaine, s’agrandirent derrière les lunettes. Kovask éprouvait un étrange sentiment en face de cette fille au corps informe et sans charme. Un sentiment qui n’était peut-être que de la pitié.

— Quand dois-je y aller ?

— Demain matin, à 10 heures.

— Ne puis-je faire remettre ce rendez-vous ? Il faut que je voie mon chef.

Puis elle rougit violemment, comme si elle venait de commettre une gaffe impardonnable :

— Je veux dire mon patron. M. Mervin. Je suis sa secrétaire particulière, et comme il n’arrive jamais avant 10 heures à son bureau…

Sans s’en rendre compte, elle faisait le bonheur de Kovask. Mieux valait que Mervin ne soit pas au courant de cette convocation.

— Ne pouvez-vous téléphoner chez lui ?

— Je… Oui… Il n’est peut-être pas chez lui en ce moment…

Vraiment, elle était désemparée, et ne savait comment faire. Il jugea préférable de la rassurer, et sourit :

— Ne vous mettez pas dans un tel état. Il y a des dizaines d’Américains qui reçoivent des convocations. Il est à peu près certains que tous ceux qui habitent ce pays en recevront une.

— Vous croyez ?

— Bien sûr. Cela n’a rien d’infamant. On vous posera quelques questions, et ce sera fini.

— Est-ce que mon… patron en a reçu une ?

— Je l’ignore. Peut-être avez vous eu connaissance de certains faits, prononcé quelques paroles qui laissent penser que vous avez quelque chose à raconter ?

— Moi ? Mais je ne connais personne.

— Vos collègues de bureau. Vous savez que la commission reçoit des lettres anonymes ?

Elle parut se détendre, haussa les épaules avec un sourire méprisant.

— Si ce n’est que ça… Oui, vous avez raison. C’est certainement quelque chose dans ce goût-là.

— D’ailleurs, mieux vaudrait pour vous ne pas l’ébruiter. Ainsi, vous décevriez ceux où celles qui ont voulu vous nuire.

Bien qu’un peu méfiante, elle approuva de la tête.

— N’en soufflez pas mot, même à votre patron. Vous verrez bien ensuite l’attitude qu’il vous faudra adopter.

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