Georges-Jean Arnaud - Les fossoyeurs de liberté

Здесь есть возможность читать онлайн «Georges-Jean Arnaud - Les fossoyeurs de liberté» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1974, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les fossoyeurs de liberté: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les fossoyeurs de liberté»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Le Chili dans les jours qui suivent le coup de force des militaires alors que la Junte au pouvoir impose sa loi.
Le Commander Serge Kovask accompagne une commission sénatoriale d'enquête américaine comme enquêteur. Il connaît bien le Chili, y est déjà venu. Mais il découvre un Santiago complètement transformé, inquiétant.
Les Américains qu'il y rencontre ont tous plus ou moins trempé dans le renversement du gouvernement légal d'Allende. Certains ont même versé d'importantes sommes aux syndicats patronaux pour affaiblir l'économie locale.
D'où vient cet argent qui suit de mystérieuses filières avant de s'entasser dans les coffres de certaines personnalités ?

Les fossoyeurs de liberté — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les fossoyeurs de liberté», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— J’ai fait une enquête sur le syndicat des transporteurs. Normal, puisqu’il est l’un des principaux artisans de la chute du régime. J’ai obtenu le nom des membres, et j’ai appris que sur huit, sept étaient toujours en place, et très prospères. Qu’ils bénéficiaient des faveurs de la Junte.

— Sauf moi.

— Voilà. Je vous ai fait rechercher. On m’a dit que vous habitiez ici maintenant. Rien de plus difficile.

— Et vous pensiez, qu’il y avait une raison à ma déchéance ?

— J’ai soupçonné quelque chose, mais je n’en savais pas tellement plus.

Varegas regarda ses mains boursouflées.

— C’est dur, le métier. Après le putsch, il a fallu travailler jour et nuit, sou la surveillance des carabiniers, pour vider les rues de toutes les saletés. Nous manquions même de pelles, et nous devions prendre les ordures à pleines mains. Je dois avoir pris une sorte d’eczéma. Mais je ne peux me permettre de me faire soigner. Ils me traiteraient de tire-au-flanc.

— Vous êtes prêts à quitter ce pays ?

— Oui, mais je ne voudrais pas vivre dans le vôtre. Des gens comme nous y seraient trop malheureux. Peut-être que le Mexique…

— Comprenez-moi bien, Varegas, les numéros des billets c’est bien, c’est même très important, mais il me faudrait aussi le nom de cette fille. Il y a une hypothèse. Il est possible qu’elle travaille pour Michaël Mervin, mais ce n’est pas sûr. Pour cela, il faudrait que nous puissions aller ensemble là-bas, pour que vous jetiez un coup d’œil.

— Je travaille toute la journée, señor.

— Ne pouvez-vous prétexter le besoin de soigner votre eczéma ?

— Je ne serai pas payé.

— Je peux vous donner de l’argent. Pour vous dédommager.

Mais il sentait Varegas très fier, et craignait de l’avoir blessé.

— Vous allez collaborer avec moi, il est juste que vous soyez payé pour votre peine.

— Je n’en fais pais une question d’argent. Et puis, si vous prouvez que le Syndicat des transporteurs a reçu de l’argent de la C.I.A., est-ce que cela me vengera de Palacio ? Ce sera un règlement de compte entre votre commission et la C.I.A., mais ça ne changera rien dans ce pays.

— C’est vrai, reconnut le Commander. Mais je peux vous aider à sortir de ce ghetto.

— Je devrais aller témoigner dans votre pays ?

— Oui, ce sera obligatoire.

— Et ils me croiront ?

— Certainement, si nous étayons vos dires. Nous parlerons des billets, de cette fille. Mais il nous faudra rechercher l’origine de l’argent, obtenir aussi le témoignage de cette fille.

Varegas soupira :

— C’est un travail impossible.

— Non. Nous avons l’habitude.

Soudain, il y eut un coup de sifflet strident au-dehors, un bruit de galopade. Varegas se dressa d’un bond, faisant basculer sa chaise.

— Que se passe-t-il ?

— C’est le signal que les forces de l’ordre sont dans la poblacion, dit le Chilien. Il faudrait que vous partiez le plus vite possible maintenant. Vous risquez des ennuis.

Il y avait d’autres bruits de pas.

— Les gens qui ont quelque chose à cacher préfèrent filer. Vous n’allez pas sortir par là… Venez.

Kovask le suivit dans la chambre. A la lueur de la lampe, il vit les gosses sur un lit. Varegas désigna la fenêtre.

— Par là, vous pouvez arriver à filer. Méfiez-vous, il y a un grand fossé pas loin. C’est pourquoi les soldats ne s’y risquent pas. Mais vous verrez deux saules. Vous passerez facilement entre eux. Il y a des pierres qui dépassent de l’eau. Bonne chance, señor.

Kovask prit quelques billets dans sa poche, les lui fourra dans la main.

— Demain, alors ? Quel endroit ?

— Alameda, vers le chantier du métro. Je passerai à l’hôpital avant.

— Onze heures ?

— Entendu.

Une fois dehors, il fonça droit devant lui. La pluie continuait de tomber, mais de puissants phares éclairaient le bidonville, ceux des command-cars qui le cernaient par l’ouest. Il aperçut les deux saules, mais dut tâtonner pour percevoir les pierres qui permettaient de franchir le fossé large de trois mètres, et qui empestait. Il faillit tomber dedans, se rattrapa à temps. Mais ses souliers étaient pleins de boue lorsqu’il atteignit un petit chemin. Il dut marcher encore longtemps, avant de retrouver sa voiture de location, dans un quartier moins lugubre. De temps en temps, il tendait l’oreille, depuis que quelques coups de feu lui étaient parvenus.

Tout en conduisant sa Peugeot 304, il se demandait si la rafle de ce soir n’était pas destinée à le mettre dans une situation embarrassante, mais nul ne savait qu’il devait venir là.

Dans l’hôtel, il s’efforça de passer inaperçu, mais rencontra Marina Samson dans le couloir de son étage. Elle portait une robe légère pour le soir, qui découvrait ses bras, sa gorge et ses cuisses. Son sourire fut assez ironique :

— D’où sortez-vous, grands dieux, ainsi crotté ?

— Je ne sais pas si vous vous en doutez, dit-il, mais il pleut, et il y a des chantiers abandonnés un peu partout dans cette ville.

— Voulez-vous que je vous aide à réparer ces dégâts ? Nous pourrions ensuite aller souper.

Il consulta sa montre.

— Neuf heures seulement, dit-elle en lui prenant le bras. Nous avons tout le temps.

— Jusqu’à minuit, lui rappela-t-il.

— Le sénateur dîne en ville. Je suis libre. Vous savez que dans ces pays, ils servent très tard.

Dans la chambre, il passa dans la salle de bains pour se changer.

— Donnez-moi vos vêtements, demanda-t-elle de l’autre côté de la porte. Je vais sonner pour qu’on vienne les chercher.

— Vous ne craignez pas pour votre réputation ?

Elle ne répondit pas. Il sortit métamorphosé, et elle battit doucement des mains :

— Vous êtes magnifique. Avez-vous accompli une mission périlleuse ce soir ?

— Même pas, dit-il. Si nous allions dîner ?

Dans la grande salle de restaurant, ils choisirent une petite table à l’écart, et par son choix des plats, elle lui montra qu’elle avait un goût gastronomique très sûr.

— Il paraît qu’on danse au sous-sol, dit-elle. Irons-nous ?

— La dolce vita reprendra vite ses droits, remarqua-t-il.

— Oh ! ne soyez pas austère, pas ce soir. Nous ne pouvons nous priver de quelques plaisirs, parce que ce pays vit des événements graves.

Il ne répondit pas, se souvint de l’odeur des pommes de terre cuisant dans la pauvre baraque des Varegas. Peut-être, étaient-ils en train de subir la fouille des carabiniers ou des soldats. Il ne pouvait oublier tout ça.

— Songeur ? murmura-t-elle, en tartinant un bout de son toast de foie gras.

— Excusez-moi.

— Avez-vous découvert quelque chose d’intéressant ? Sur Juan Palacio ?

Il secoua la tête :

— Non. Dites-moi, ce nom de Mervin vous dit-il quelque chose ?

— J’ai vu sa fiche dans les papiers du sénateur. Un curieux bonhomme, non ?

— Il entretenait des relations suivies avec le Syndicat des transporteurs, et, aujourd’hui, il a reçu la visite de Juan Palacio.

Elle leva vers lui ses jolis yeux :

— Quoi d’étrange, puisqu’il s’occupe de commerce ?

— Palacio avait vraiment l’air chez lui.

— Parce que vous êtes entré dans les bureaux ?

— Bien sûr.

Il eut l’impression qu’elle en était estomaquée.

— Mais sous quel prétexte ?

— Oh, je suis ressorti assez vite. Emportant de la documentation. Mais je crois la piste intéressante.

— Serge, dit-elle, estimez-vous vraiment que le changement de régime soit une faute pour notre pays ?

— Je n’en sais rien, mais ce sont les méthodes qu’il faudrait revoir. Nous accumulons les bourdes, et je peux vous en rendre témoignage. Depuis que je fais ce métier, j’ai vu le travail de la C.I.A. : Asie du Sud-Est, Europe, Afrique, Amérique du Sud. Quel gâchis ! Sincèrement, je pense que la C.I.A. devrait passer en Haute Cour, d’un bloc, pour atteinte à l’honneur et au rayonnement de notre pays.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les fossoyeurs de liberté»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les fossoyeurs de liberté» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Georges-Jean Arnaud - Subversive Club
Georges-Jean Arnaud
Georges-Jean Arnaud - Smog pour le Commander
Georges-Jean Arnaud
Georges-Jean Arnaud - Le Fric noir
Georges-Jean Arnaud
Georges-Jean Arnaud - Forces contaminées
Georges-Jean Arnaud
Georges-Jean Arnaud - Traumatisme
Georges-Jean Arnaud
Georges-Jean Arnaud - Les lacets du piège
Georges-Jean Arnaud
Georges-Jean Arnaud - Les jeudis de Julie
Georges-Jean Arnaud
Georges-Jean Arnaud - Les indésirables
Georges-Jean Arnaud
Georges-Jean Arnaud - Les gens de l’hiver
Georges-Jean Arnaud
Georges-Jean Arnaud - Le Cavalier-squelette
Georges-Jean Arnaud
Georges-Jean Arnaud - Bunker Parano
Georges-Jean Arnaud
Georges-Jean Arnaud - Afin que tu vives
Georges-Jean Arnaud
Отзывы о книге «Les fossoyeurs de liberté»

Обсуждение, отзывы о книге «Les fossoyeurs de liberté» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x