Frédéric Dard - Cette mort dont tu parlais

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Retraité précoce, un fonctionnaire rencontre une jeune femme par petite annonce et l’emmène vivre dans une ferme de Sologne.
Mais le fils qu’elle a déjà, sous des dehors charmants, est une petite frappe inquiétante et perverse.
Elle-même…
— En somme, vous êtes heureux ?
— C’est un grand mot…
— Elle paraît gentille. Peut-être un peu trop, non ?
Dans un climat d’érotisme et de peur, de cupidité et de haines contenues, Frédéric Dard nous montre, avec sa cruauté baroque jusqu’où peut conduire l’asservissement sexuel.
Et c’est terrible.

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— Je ne sais pas… L’asile départemental, quoi ! Doit pas y en avoir cent six !

Elle avait raison.

— Et l’enfant ?

Là, elle a été nettement gênée. Son petit visage rond s’est empourpré.

— Variste l’a confié à la mère de sa femme… Et puis, vous savez ce que c’est ? Il a fini par le perdre de vue… La vie, c’est comme ça ! On refait son nid ailleurs, on…

Je voyais très bien ce qui s’était passé. Cette petite grosse ne se souciait pas d’élever l’enfant d’une folle. Elle avait fait ce qu’il fallait pour tirer un trait définitif sous le passé de son mari. Après tout, on ne pouvait guère lui jeter la pierre.

Je possédais maintenant le renseignement que j’étais venu chercher.

— Eh bien, je vous remercie… Il ne me reste plus qu’à…

Mais elle ne m’a pas laissé filer ainsi.

— En somme, c’est pourquoi faire, ces renseignements ?

Son petit œil noir luisait de curiosité. L’autre était fermé à cause de la fumée de sa cigarette.

Je devais trouver un prétexte valable, et le trouver vite.

— Eh bien, le fils de M. Grisard travaille, maintenant, il est par conséquent imposable, comprenez-vous ? Nous devons connaître sa situation de famille…

— Vous ne pouviez pas la lui demander à lui ?

Elle m’agaçait.

— Je suis contrôleur, madame Grisard. Un contrôleur, c’est fait pour contrôler… Au plaisir.

Je suis parti. Maintenant, je savais que ma femme légitime était en train de griffer le capitonnage d’un cabanon. Oui, j’avais épousé une folle… Quand je disais que Mina et Dominique m’avaient joué la plus vilaine des farces, j’étais bien au-dessous de la vérité.

Par acquit de conscience, j’ai tout de même téléphoné à l’asile psychiatrique d’Aix-en-Provence, en me faisant passer pour Grisard. Ç’aurait été ailleurs que dans le Midi, il est probable qu’on ne m’aurait pas fourni de renseignements par téléphone, mais là-bas les gens sont confiants. Je suis tombé sur une femme dont l’accent évoquait l’ail. Elle m’a dit que cette pôvre M me Grisard était toujours pareille. Ça me suffisait. J’ai remercié. Je voulais simplement m’assurer qu’Anne-Marie Grisard, ma femme , était toujours enfermée.

*

Maintenant, j’avais du positif à sortir à mes petits camarades. Je pouvais les confondre et les faire arrêter… Pourtant, il me serait difficile de prouver la tentative de meurtre et on ne les inculperait que d’usurpation d’identité. Je supposais qu’en faisant du charme Mina s’en tirerait avec quelques mois de prison. C’était une condamnation bien douce pour une femme qui avait mystifié un homme pareillement et qui avait organisé sa mort… Je préférais décidément attendre. Tant pis, je prenais les risques à ma charge. Il y allait de ma vie, mais peu importait. Si je parvenais à prouver la tentative de meurtre, ça me paierait de mes nuits blanches et de mes cruelles désillusions.

Seulement aurais-je la patience, la force de caractère d’attendre ?

J’ai pris le train pour Paris et, malgré mes résolutions, je me suis fait conduire immédiatement à leur appartement.

J’avais préparé un bon prétexte en montant l’escalier. Je voulais leur dire que j’étais descendu à l’escale de Marseille en prétextant un malaise, ce qui m’avait permis d’envoyer promener l’administration. De la sorte, nous reprendrions aussitôt la vie commune et ils réitéreraient leur tentative d’assassinat.

Mais personne ne répondit à mon coup de sonnette. Sans doute n’étaient-ils pas encore rentrés de Ronchieu ? Par acquit de conscience, j’ai questionné la concierge de l’immeuble et bien m’en a pris. Elle m’a dit que M me Grisard et son fils étaient rentrés la veille et repartis dix minutes peut-être avant mon arrivée. Ils avaient demandé à la concierge de faire suivre immédiatement leur courrier poste restante à Cannes. Décidément, ma fause épouse et mon vrai beau-fils (oui, c’était ainsi), ne perdaient pas une minute lorsqu’il s’agissait de prendre du bon temps. Sans doute l’existence crispée qu’ils avaient menée au cours de ces dernières semaines les avait-elle fatigués.

Profitant de l’occasion, j’ai demandé à la concierge depuis combien de temps ils habitaient l’immeuble. Elle me répondit que leur installation était toute récente et que, du reste, l’appartement leur était seulement sous-loué par un locataire séjournant aux États-Unis.

Je me doutais qu’il en était ainsi, car Mina ne devait pas passer sa vie à jouer les quadragénaires… C’était là un rôle vraiment difficile à tenir pour une jeune femme.

*

J’ai musardé longuement dans les rues de Paris. J’étais désorienté. Quelle conduite devais-je adopter ? Tellement de solutions s’offraient désormais à moi pour sortir de l’impasse ! Je pouvais déposer une plainte immédiatement et faire casser le mariage. Il ne me resterait plus qu’à aller oublier ma mésaventure sous des deux moins hostiles… Ou bien je pouvais expédier un télégramme pour leur demander de rentrer et attendre la suite des événements…

Il m’était également possible de mettre cette affaire en veilleuse et d’essayer de prendre un peu de bon temps… Pourtant, c’est une quatrième voie que j’ai choisie : celle du Midi, si je puis me permettre ce mauvais jeu de mots.

Le jour même, j’ai pris un wagon-lit pour Cannes.

J’ignore ce qui m’incitait à agir ainsi…

Le diable, probablement.

CHAPITRE XIV

J’aime à voyager, non pour voir des contrées, mais, pour franchir des distances. Je considère qu’un trajet c’est du véritable temps mort. Vous êtes emporté par le véhicule que vous avez choisi et qu’un autre dirige. Vous ne pouvez en modifier l’allure ni le parcours. Tout ce qui rend la vie difficile à vivre est aboli… Vous pouvez enfin être vous-même et l’être pleinement.

Pendant ce voyage, donc, et tandis que le convoi tanguait dans ses limites, j’ai encore étudié mon cas. Le mot n’est pas trop fort. Car ce qui m’arrivait constituait un cas. Deux êtres machiavéliques avaient un jour décidé de mettre au point un plan pour s’approprier la fortune d’un troisième individu qu’ils ne connaissaient pas encore. Et le hasard avait voulu que je sois cet élu pitoyable. Oui, ça me troublait de sentir qu’une main invisible m’avait désigné à eux. Je frissonnais de peur en songeant à la somme prodigieuse de hasards qu’il avait fallu pour que je quitte mon poste de Bakouma, pour que j’achète cette maison perdue, pour que l’ennui me fît songer au mariage, pour que je publie cette annonce et que son texte arrivât jusqu’au regard de Mina. Entre elle et moi, le destin avait jeté un pont de mille détails soudés entre eux par la fatalité.

Je pensais que si Mina avait agi seule, elle serait parvenue à ses fins. Mais Dominique avait apporté le trouble. À cause de lui, j’avais été amené à analyser, à contrôler ! Et maintenant, c’était moi qui possédais la situation en main. C’était moi qui menais le jeu à ma guise… Seulement… Seulement, la partie était trop compliquée pour moi. J’avais en main les cartes maîtresses, mais je ne savais pas très bien comment les jouer.

J’ai fini par m’endormir d’un bon sommeil ferroviaire, bercé par la marche du train.

*

Cannes avait jailli hors de l’automne… Elle scintillait sous le soleil. En sortant de la gare, je me suis senti étrangement bien. Cela faisait des années que je n’avais éprouvé pareille félicité. Je me suis arrêté un instant sous un palmier, ma valise à la main, pour boire des yeux ce ciel infini. L’air était capiteux…

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