Frédéric Dard - Cette mort dont tu parlais

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Retraité précoce, un fonctionnaire rencontre une jeune femme par petite annonce et l’emmène vivre dans une ferme de Sologne.
Mais le fils qu’elle a déjà, sous des dehors charmants, est une petite frappe inquiétante et perverse.
Elle-même…
— En somme, vous êtes heureux ?
— C’est un grand mot…
— Elle paraît gentille. Peut-être un peu trop, non ?
Dans un climat d’érotisme et de peur, de cupidité et de haines contenues, Frédéric Dard nous montre, avec sa cruauté baroque jusqu’où peut conduire l’asservissement sexuel.
Et c’est terrible.

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Un calme glacé m’envahissait. J’étais hyperlucide.

« Ouvre l’œil, Paul… Prends bien garde… D’ici demain matin ils vont tenter de te tuer. Ils sont intelligents, formidablement astucieux… et surtout ILS SONT DEUX ! Ne l’oublie pas… »

J’ai pris Mina par la taille et nous nous sommes enfoncés dans les bois… Nous marchions en direction de l’étang, suivant un itinéraire désormais immuable, mais j’ai pensé qu’elle avait pu prévoir un piège en se basant justement sur cette routine…

— Allons dans une autre direction, Mina… J’en ai marre de voir cet étang croupi.

— Comme tu voudras, Paul…

Non, ce n’était pas ça… Ça n’était pas pour tout de suite, pas pour la promenade, à moins qu’elle ne m’abatte à coups de pistolet, et franchement on pourrait écarter cette hypothèse…

Tout en marchant, nous parlions, mais nous étions distraits l’un et l’autre. Elle pensait à la façon dont ils allaient me tuer. Et moi, je pensais à la façon dont j’allais éviter qu’ils me tuent. C’était un jeu barbare, un jeu qui valait tous les suspenses d’Hollywood.

Nous piétinions des feuilles mortes.

— Comme le temps va me durer, sans toi, Paul…

— Tu as ton fils, Mina…

— Bien sûr, mais ça n’est plus la même chose…

— Qu’allez-vous faire pendant mon absence ?

Elle a eu un imperceptible sourire et a tardé à répondre…

Mon absence ! La garce se disait qu’elle serait éternelle… Elle avait des projets pour meubler cette éternité-là.

— Vous resterez ici ou bien…

— Non, je crois que nous irons à Paris, ce sera une bonne occasion pour rembarquer Dominique, tu ne crois pas ?

— Oui, peut-être…

Nous avons parcouru deux ou trois kilomètres dans les sentiers sinueux… Puis nous avons regagné la maison car la nuit tombait déjà, précédée par une brume oppressante.

Je pensais…

« Ça n’était pas pour la promenade. Et pourtant elle a insisté pour que nous la fassions. Donc il s’agissait de laisser Dominique seul à la maison. C’est donc cette petite ordure qui a manigancé quelque chose… Mais quoi ? Du poison ? Pas besoin de préparatifs… D’ailleurs ce serait risqué… Ils n’ont plus le temps de m’empoisonner à petit feu et une mort subite attirerait l’attention de la police… Non, pas de poison… Quelque chose de plus violent ! De plus instantané et qui pourtant paraîtra normal… Un accident !

Songeur, je suis allé à ma chambre… Rien n’avait bougé… Bêtement j’ai vérifié mon lit, comme si on pouvait espérer trucider quelqu’un en le faisant choir de cette hauteur… Évidemment tout était en ordre…

Et pourtant, Dominique avait « préparé » quelque chose pendant notre absence. Je l’avais vu tout de suite à son regard fuyant.

Lorsque nous étions rentrés, il finissait de barbouiller une toile. Il peignait une nature morte — ô ironie !

Qu’avait-il fait ? Comment la chose se produirait-elle ?

J’ai fouinassé par toute la maison, cherchant un indice quelconque. J’essayais de me mettre à leur place. Si j’avais été eux et que je veuille tuer Paul Dutraz, comment m’y serais-je pris ? J’avais beau me creuser le cerveau, je ne trouvais pas de solution satisfaisante.

— À table ! a crié Mina…

J’étais résolu, malgré tout, à manger avec circonspection et seulement les mets qu’ils consommeraient eux-mêmes. Prendre garde au pain dont Mina mettait une tranche dans chaque assiette… Prendre garde au vin qu’elle ne buvait pas… Si Dominique le refusait, je devrais n’y pas toucher…

Je suis allé me laver les mains au cabinet de toilette. Et c’est en souscrivant à cette petite nécessité hygiénique que mon attention a été attirée par quelques taches noires sur la faïence du revêtement. Elles provenaient d’éclaboussures que quelqu’un avait faites en se lavant les mains… J’ai cru tout d’abord que c’était de la peinture laissée là par Dominique, mais justement il venait à son tour se laver les mains. Ses doigts étaient maculés de vermillon.

Je suis allé jeter un coup d’œil à son tableau. Il ne comportait pas de noir…

Après qu’il se fût lavé, je suis retourné subrepticement au lavabo. Les premières éclaboussures marquaient toujours le mur. J’en ai recueilli une sur le doigt et j’ai vu qu’il s’agissait de cambouis…

Ç’a été un trait de lumière pour moi : la voiture !

Ce petit saligaud avait tripoté l’auto.

Mina a crié à nouveau à la cantonade :

— À table, les hommes !

Je les ai rejoints dans la salle à manger. Le mariage était une belle chose. Vraiment, je me sentais moins seul !

En m’asseyant, j’ai dit, d’un ton plein de gentillesse :

— J’y pense, puisque vous rentrez à Paris, venez avec moi demain matin.

Dominique a eu un léger soubresaut. Il était impulsif et se contenait moins bien que Mina.

Celle-ci a feint d’étudier ma proposition.

— Non, Paul, a-t-elle déclaré. Nous partirons par le car après-demain, auparavant je veux mettre la maison en ordre…

— Bast, elle n’est pas en désordre que je sache et une valise est vite prête…

— Moi j’aimerais finir ma toile avant, a affirmé Dominique…

— Et puis, a tranché Mina, ça me ferait triste de vous quitter dans Paris… Tandis que d’ici il me semblera que vous n’irez pas loin…

Dominique s’est mis à rire.

Elle l’a foudroyé d’un œil glacé.

— Qu’est-ce qui t’amuse, Dominique ?

Il s’est pétrifié puis il a promené sa main dans sa chevelure hirsute.

— C’est ton expression, m’man… Pas loin ! Tu parles : l’Oubangui-Chari !

J’étais fixé… C’était bien de la voiture que viendrait le danger.

CHAPITRE XI

J’avais mis mon réveille-matin sur six heures, mais n’ayant pu fermer l’œil, à quatre heures j’étais debout. Je me suis habillé sommairement et, sans faire de bruit, je suis descendu au garage.

Je ne suis pas très bon mécanicien, pourtant je me doutais bien que s’il avait provoqué une avarie, ce ne pouvait qu’être à la direction. C’est de ce côté que j’ai cherché et bien m’en a pris car, en effet, Dominique l’avait déboulonnée… Au premier virage un peu brutal elle me serait restée dans les mains. Or il savait que je roulais toujours avec l’accélérateur au plancher. C’était une très sale blague qu’il m’avait préparée là… J’ai saisi une clé anglaise et je m’apprêtais à réparer le sinistre, lorsqu’il m’est venu une meilleure idée… Il fallait absolument éviter de leur donner l’éveil. J’ai donc laissé la direction dans cet état et je suis allé prendre un bain.

Les adieux ont été émouvants. Ces gens-là avaient vraiment une maîtrise extraordinaire car ils m’ont joué la comédie mieux qu’ils ne l’avaient fait jusqu’alors. Cette putain de Mina m’a même donné une pochette à elle en me recommandant de la garder sur mon cœur « en souvenir » pendant que je ne serais pas là.

J’ai remercié et l’ai embrassée.

Dominique m’a serré la main. Puis, avec un petit hochement de tête contristé, il a dit :

— Faut que je vous embrasse, Paul. Vraiment ça me fait de la peine de vous voir partir…

Mina a écrasé une larme et m’a aussi embrassé.

J’étais confondu. Ces gens-là n’avaient donc pas la moindre parcelle de conscience ? Ils m’envoyaient à la mort avec un calme effroyable. Ils prenaient visiblement un plaisir morbide à me jouer la comédie.

J’ai fait ronfler la voiture… J’ai jeté ma valise sur la banquette arrière et avec un ultime geste d’adieu j’ai démarré.

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