Frédéric Dard - Cette mort dont tu parlais

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Retraité précoce, un fonctionnaire rencontre une jeune femme par petite annonce et l’emmène vivre dans une ferme de Sologne.
Mais le fils qu’elle a déjà, sous des dehors charmants, est une petite frappe inquiétante et perverse.
Elle-même…
— En somme, vous êtes heureux ?
— C’est un grand mot…
— Elle paraît gentille. Peut-être un peu trop, non ?
Dans un climat d’érotisme et de peur, de cupidité et de haines contenues, Frédéric Dard nous montre, avec sa cruauté baroque jusqu’où peut conduire l’asservissement sexuel.
Et c’est terrible.

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Le petit voyant vert qui indique l’intensité sonore s’est allumé et s’est mis à palpiter dans le noir. C’étaient les paroles échangées entre Mina et son fils qui faisaient frémir ce petit trait vert. Je l’ai regardé longtemps. J’étais troublé. Il y avait des périodes d’immobilité, puis son vacillement reprenait pour s’arrêter encore et repartir… C’était à hurler…

Le grenier sentait la poussière chaude et le vieux… L’air, sous les tuiles, était irrespirable…

Je suis retourné à ma chambre en laissant le magnéto faire son sale boulot de mouchard.

Cette fois, au lieu de m’asseoir, je me suis mis à la fenêtre et j’ai fumé une cigarette. Quand elle a été consumée j’en ai allumé d’autres… Une bonne heure s’est écoulée de la sorte. Je regardais la campagne endormie et le froid de la nuit me faisait frissonner, à moins que ce ne fût l’angoisse ?

Et puis Mina a regagné sa chambre et moi je suis retourné au grenier pour éteindre le magnéto. Ma curiosité était si forte que je voulais écouter immédiatement l’enregistrement, seulement pour cela il me fallait porter l’instrument dans ma chambre, donc débrancher le micro… Ça risquait d’attirer l’attention de Dominique…

Patience !

Il valait mieux attendre le lendemain.

*

Rien n’était plus tristement comique, si je puis dire, que de voir Mina compter gravement ses gouttes d’eau dans un verre d’eau !

Le plus drôle c’est qu’elle s’offrait le luxe de faire une petite grimace en absorbant le « breuvage ».

— C’est mauvais ? ai-je questionné.

— Tu ne peux pas savoir…

Si, je savais. Je savais mais je n’en ai rien laissé paraître.

Nous achevions de prendre le petit déjeuner… Dominique en avait assez de son retour à la terre et dressait son chevalet dans le bois voisin pour entreprendre un chef-d’œuvre.

Je me suis levé de table. Depuis l’instant où j’avais ouvert les yeux, je pensais au magnéto et à son mystérieux contenu. J’allais secouer son ventre comme une tirelire pour en faire tomber des mots…

— Que fais-tu, ce matin, Paul ?

— Quelques rangements au grenier… J’ai encore un tas de trucs à déballer dans mes malles.

— De quoi as-tu envie pour midi, mon chéri ? Tu sais que c’est le jour du boucher ?

— Comme tu voudras…

N’était-ce pas la vie dont j’avais rêvé ? N’était-ce pas le genre de phrases qui donnent à l’existence son innocence et sa tendre mollesse ? Et pourtant…

Elle s’est approchée de moi pour m’embrasser. Mais j’ai eu un brusque mouvement tournant afin d’éviter ses lèvres.

— Tu ne veux pas m’embrasser, Paul ?

J’ai serré les poings.

— Quelle idée…

Ses lèvres n’avaient pas le même goût que d’habitude.

— Bon, ai-je soupiré… Eh bien, je monte…

Heureusement, la porte du grenier était munie d’une targette. Je ne risquais pas d’être importuné.

En tremblant j’ai branché le magnéto sur l’émetteur.

Puis j’ai attendu.

L’appareil a démarré sec sur une phrase :

« … doute de quelque chose. »

Un silence, puis, une voix chuchoteuse, gouailleuse, celle de Dominique :

« Tu crois ? »

Un bruit curieux, qui pouvait être celui d’un baiser. Et la voix bien timbrée de Mina (c’était la plus audible des deux) a dit :

« En tout cas sois prudent, ne le heurte pas… »

Le , c’est-à-dire moi !

Il y a eu un silence plus long que tous les autres. Je l’avais « vu » sur le voyant vert. Il s’était produit par une immobilité de la lumière dans la tubulure.

Et puis l’émetteur m’a restitué des sons, mais ça n’étaient pas des paroles. Oh non ! Seulement des bruits… Des bruits que je connaissais, que je reconnaissais… Des bruits qui me laissaient incrédule… Les bruits que font un homme et une femme en s’accouplant. Il y avait des grincements de sommier, des soupirs, de brèves exclamations… Il y avait des souffles haletants, des miaulements de baisers… Toute la fureur de l’amour déchaîné.

Je n’en croyais pas mes oreilles. Et pourtant il n’y avait pas d’erreur possible…

Cette audition était insoutenable… Mais au fur et à mesure que la petite séance se prolongeait, je comprenais un autre mensonge, qui était en quelque sorte le couronnement de tous les autres : Mina n’était pas la mère de Dominique. Mina était bien une toute jeune femme. C’était la maîtresse du garçon… Elle avait usurpé une autre identité pour se faire épouser. Ensemble ils s’étaient lancés dans la plus téméraire des aventures. J’avais épousé quelqu’un qui n’existait pas, ou bien qui ignorait ce mariage…

Après l’amour, il y a eu un long silence. J’ai cru que la bobine m’avait dévidé tout son secret, mais au moment de tourner l’interrupteur, la conversation a repris…

« Il faut que je retourne à ma chambre… »

« Oh, tu as bien le temps, ma poule ! »

Sa poule !

« Non, c’est plus prudent. Il a le sommeil tellement fragile, cet idiot… »

Le croirez-vous ? Mais cette insulte m’a été plus pénible que tout le reste. La suite m’a échappé, tant était intense ma colère. J’ai dû faire tourner la bobine en arrière pour réentendre la suite.

« Non, c’est plus prudent. Il a le sommeil tellement fragile, cet idiot. »

« Possible, mais s’il nous surprenait en train de…

(Là un mot que la décence m’oblige de ne pas répéter.)

… nous arriverions à lui faire croire que nous soignons des rhumatismes articulaires.

Elle a ri. Son rire révélait son mépris pour moi. Il était la plus totale des injures, la plus ignoble aussi…

Dominique a renchéri :

« Faut de même qu’il soit miro, le gars, pour croire à ta quarantaine ! Une pépée aussi bien roulée ! Ah le salaud ! Sa maman ne lui a donc jamais rien dit… »

Et puis il n’y a plus eu qu’un baiser passionné et le bruit menu de la porte qu’elle devait soulever en l’ouvrant pour l’empêcher de grincer.

CHAPITRE X

Je me souviens d’un jour — déjà lointain — où ma mère m’avait emmené avec elle dans un grand magasin. J’avais cinq ans environ. Elle s’était arrêtée à un rayon sans que je m’en aperçoive et nous nous étions perdus de vue… Je crois que jamais depuis lors je n’avais ressenti un pareil désarroi. Je me sentais infiniment seul dans cette foule dont chaque visage ressemblait à un masque hideux.

Après avoir écouté l’enregistrement, j’ai été dans le même état d’esprit. J’ai perdu ma mère une fois de plus…

Avec des gestes automatiques, j’ai remisé le magnéto. Il me faisait honte. Cette boîte cubique donnait un volume au drame.

Elle le symbolisait. Elle était aussi machiavélique que lui. Et puis je me suis ressaisi. En Afrique, j’avais participé à des safaris [1] Chasses aux grands fauves organisées par des guides spécialisés. dangereux mais jamais le danger ne m’avait fait reculer. Au contraire, il me procurait une espèce de volupté.

Ce qui m’avait usé les nerfs, ces derniers temps, c’était le doute. Maintenant que je savais, tout s’apaisait comme par enchantement. J’hébergeais un couple d’aventuriers prêts à me supprimer. Ça c’était au moins une réalité absolue…

Je me suis assis sur une malle, près d’un vasistas que j’ai entrouvert pour pouvoir respirer un peu d’air frais. Je pouvais choisir entre deux solutions : ou bien je les démasquais et les faisais arrêter, ou bien je ne disais rien et j’attendais qu’ils agissent pour les confondre.

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