Frédéric Dard - Cette mort dont tu parlais

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Retraité précoce, un fonctionnaire rencontre une jeune femme par petite annonce et l’emmène vivre dans une ferme de Sologne.
Mais le fils qu’elle a déjà, sous des dehors charmants, est une petite frappe inquiétante et perverse.
Elle-même…
— En somme, vous êtes heureux ?
— C’est un grand mot…
— Elle paraît gentille. Peut-être un peu trop, non ?
Dans un climat d’érotisme et de peur, de cupidité et de haines contenues, Frédéric Dard nous montre, avec sa cruauté baroque jusqu’où peut conduire l’asservissement sexuel.
Et c’est terrible.

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Je n’en revenais pas.

— Êtes-vous fou ?

— Non, Paul, au contraire, je suis d’une lucidité absolue. Pourquoi la société tolère-t-elle les hécatombes des guerres et s’insurge-t-elle contre un crime isolé ? Chaque génération subit une immense saignée inutile dans la plupart des cas. On compense ça par des minutes de silence et des gerbes de fleurs dans les hauts lieux… Mais qu’un homme en supprime un autre dans un but défini, pour un résultat certain, et on le coupe en tranches !

Mina est entrée avec son petit flacon personnel. Elle a embrassé la scène d’un coup d’œil et a vu que j’étais profondément heurté par les théories très particulières de son fils.

— Qu’est-ce que c’est ? a-t-elle demandé.

— Dominique est un adepte du crime considéré comme un art…

— Il plaisante !

Ce disant, elle lui a jeté un regard féroce. Un regard qu’on ne pouvait prévoir chez une femme comme elle.

Le garçon a haussé les épaules. Une fois de plus, le repas a été sans chaleur. Dominique a avalé une tranche de rosbeef froid et nous a demandé la permission d’aller se coucher, prétextant la fatigue. Mina, qui comptait consciencieusement ses gouttes, lui a adressé un geste d’approbation. Nous avons terminé le dîner sans parler. Avec la nuit, mes pensées s’assombrissaient et de vilaines questions se glissaient dans ma tête.

— Nous montons nous coucher, Mina ?

— Montez… Je voudrais mettre de l’ordre auparavant.

J’ai pris un hebdomadaire et je suis monté. J’attendais sa venue. Lorsque son pas a résonné dans le couloir j’ai appelé doucement :

— Mina !

Elle a feint de prendre ça pour un bonsoir et, sans s’arrêter a lancé un morne :

— Bonne nuit, Paul !

Puis elle est entrée dans sa chambre et j’ai entendu tourner la clé dans sa serrure. Elle voulait vraiment se passer de ma visite et à en juger au bruit sec de la clé, elle tenait à ce que je le sache.

Déçu, rageur, j’ai envoyé promener ma publication à travers la pièce.

*

Je me suis endormi sans avoir la force d’éteindre l’électricité. Naturellement, la lumière crue de l’ampoule m’a réveillé au bout d’une heure. J’ai actionné le commutateur, mais la rupture s’était faite dans mon sommeil et je savais que je ne pourrais plus fermer l’œil de la nuit.

Je me sentais seul… Une angoisse féroce me rongeait l’âme. J’ai eu besoin de me rassurer, de calmer cette panique de tout mon être.

À pas de loup je me suis levé et je suis allé à la porte de Mina. J’ai machinalement tourné le loqueteau. En accomplissant ce geste je me suis souvenu qu’elle s’était enfermée à clé. Pourtant je l’ai achevé… À ma grande surprise la porte s’est ouverte. J’ai appelé, dans un souffle :

— Mina ! c’est moi…

Mais personne ne m’a répondu et je ne percevais aucun bruit de respiration. Alors j’ai donné la lumière. Le lit était vide, la chambre aussi. Pourtant, il y avait les vêtements de Mina sur un fauteuil. Elle ne devait pas être loin. Je me suis assis à sa coiffeuse pour l’attendre.

J’ai caressé les fins cheveux à la racine dorée enroulés dans les crins de sa brosse. Ils avaient un je ne sais quoi de mystérieux… J’ai ôté ma main vivement, soudain leur contact me répugnait sans que je puisse m’expliquer pourquoi.

Ma brusquerie a renversé le médicament de Mina qui se trouvait là. Je l’ai pris pour le remettre d’aplomb. C’était de la « Cardioline ». Il m’était familier car à Bakouma, l’un de mes collègues en prenait. Je me rappelais même l’odeur nauséabonde du produit. Ça puait l’égout…

Pour vérifier ma mémoire olfactive j’ai débouché le flacon et l’ai porté à mon nez…

Il ne sentait strictement rien. Ça m’a surpris. J’ai versé une goutte du liquide incolore sur mon doigt et je l’ai goûté de la pointe de la langue. C’était simplement de l’eau !

CHAPITRE VIII

Il vous est certainement arrivé d’être réveillé à demi, en pleine nuit par un bruit ou un rêve, et de chercher à vous rendormir en vous répétant qu’en fait vous dormez… Vous luttez en sourdine contre la réalité, mais peu à peu elle se précise, et l’instant arrive, où quel que soit l’ennui que cela cause, vous devez reconnaître que votre repos est terminé.

Il s’est produit pour moi un phénomène analogue à ce moment-là. À la seconde où j’ai constaté que le flacon ne contenait que de l’eau j’ai été vraiment réveillé. Je me suis dégagé sans presque le vouloir du sortilège Mina… Du moins de ce que maintenant j’appelle le sortilège Mina.

Tous ces détails insolites qui me faisaient seulement sourciller avant cet instant ont revêtu leur pleine signification et une lumière crue m’a éclairé l’esprit. Oui, une lumière… Une intense lumière impitoyable, contre la cruauté de laquelle ni les subtilités de l’intelligence, ni les fioritures du cœur ne pouvaient lutter.

J’ai posé lentement le flacon sur la coiffeuse et j’ai regagné le couloir, silencieusement. Je percevais une sorte d’étrange murmure dans la chambre de Dominique… C’était indistinct, ouaté et rauque… Mina se trouvait chez son fils. J’ignore ce qu’ils se disaient et j’aurais donné gros pour l’entendre. Je me suis dit que si cette conversation nocturne m’échappait, les autres me seraient moins étrangères. Instantanément j’étais devenu d’une froide lucidité et un plan machiavélique commençait à prendre forme dans mon crâne.

Une fois dans ma chambre, j’ai éteint la lumière et, l’oreiller très remonté, les mains jointes sur mon ventre, je me suis mis à penser dans le noir.

Jusque-là, tout n’était que mensonges autour de moi. Dominique ne s’était pas donné d’entorse. Mina portait des lunettes factices qui ne servaient à rien ! Elle avait des cheveux gris alors que les siens étaient blonds. Elle affectait de soigner une maladie de cœur qui n’existait pas puisque la bouteille de médicament contenait de l’eau…

Ça, c’étaient les mensonges « palpables »… Ceux qu’on pouvait démasquer. Que je démasquais ! Mais il en était d’autres… des mensonges plus obscurs, plus graves… Je devais poursuivre le jeu… Ainsi, Mina prétendait m’aimer, et elle ne m’aimait pas. Elle m’assurait de sa reconnaissance et…

Une espèce de sueur glacée m’a mouillé le front.

Que voulait dire l’histoire de l’assurance-vie ? Pourquoi avait-elle souscrit cette importante police en mon nom ? Quel piège cachait-elle ? Alors je suis allé jusqu’au bout de la vérité. Elle était plutôt moche et ma peau l’avait devinée avant moi. C’était elle qui me faisait suer ce froid !

La police était destinée à me faire tester en faveur de Dominique. J’ai été abasourdi par une aussi savante machination. Il fallait que Mina possédât une profonde psychologie pour manœuvrer de cette façon indirecte. Elle m’avait jaugé. Elle avait compris que j’étais un brave type, droit, candide… Elle s’était dit que je serais bouleversé en apprenant sa soi-disant maladie.

J’aurais des scrupules à accepter cette police, je chercherais à la compenser… Et il n’existait qu’un seul moyen de le faire , comprenez-vous ? Ce moyen, elle m’avait amené, par la bande, à le proposer moi-même. Oui, elle avait réussi le tour de force de m’en laisser l’initiative…

J’ai eu quelque difficulté à avaler ma salive. Mon cœur cognait à toute volée et emplissait le silence. Il m’étourdissait de son fracas.

Depuis sa première lettre, elle n’avait eu qu’une idée en tête : faire établir un testament en faveur de son fils. Bon, la chose était faite… Seulement, et c’était là que mes cheveux se hérissaient sur mon crâne, je n’avais guère qu’une douzaine d’années de plus que Dominique… Ce qui revenait à dire que normalement mon décès ne serait pas tellement éloigné du sien… Donc, si cette femme était allée jusqu’à m’épouser pour m’arracher ce testament, c’est parce qu’elle savait que je mourrais bientôt .

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