Frédéric Dard - Cette mort dont tu parlais

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Retraité précoce, un fonctionnaire rencontre une jeune femme par petite annonce et l’emmène vivre dans une ferme de Sologne.
Mais le fils qu’elle a déjà, sous des dehors charmants, est une petite frappe inquiétante et perverse.
Elle-même…
— En somme, vous êtes heureux ?
— C’est un grand mot…
— Elle paraît gentille. Peut-être un peu trop, non ?
Dans un climat d’érotisme et de peur, de cupidité et de haines contenues, Frédéric Dard nous montre, avec sa cruauté baroque jusqu’où peut conduire l’asservissement sexuel.
Et c’est terrible.

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Ma nature impétueuse me portait vers la première, naturellement, mais ma rage, mon humiliation me conseillaient d’attendre. Pourtant, l’attente était terriblement dangereuse. Ces salauds devaient posséder un bon plan pour m’envoyer ad patres . Je risquais d’être victime de mon silence… En tout cas je devais ouvrir l’œil…

Un monde nouveau grouillait en moi. Ma colère était si forte qu’elle bannissait toute frayeur. Je m’en moquais de mourir à condition de pouvoir me venger. Je pense franchement qu’un homme berné ne doit plus avoir que cette idée en tête…

En descendant l’escalier, marche après marche, je sentais croître et se fortifier ma haine, et, parallèlement mon self-contrôle.

Lorsque je suis arrivé dans la salle commune où Mina épluchait des légumes, j’étais parvenu à sourire.

— Alors, ces rangements ?

Je me suis approché d’elle.

— Je les continuerai plus tard, je viens de me rappeler que j’avais pris rendez-vous avec un garagiste pour faire changer un amortisseur de la voiture… Je suis en retard… Déjeunez sans moi…

— Tu ne veux pas que j’aille avec toi, mon chéri ?

— Tu t’embêterais dans un garage… Surtout qu’il va y en avoir pour plusieurs heures…

Je lui ai soulevé le menton. Ses yeux étaient d’une candeur infinie. Je n’avais jamais vu un visage aussi calme et tendre.

Elle me faisait horreur et pourtant elle me tentait encore. Mais c’était autre chose maintenant. Elle me tentait comme l’arène tente un torero…

— À tantôt, ma chérie… Dis, amour… J’espère que ce soir…

Elle m’a souri et je ne sais quoi de lubrique a traversé son visage.

— Pardonne-moi, Paul, mais la présence de mon fils… Il va bientôt rentrer à Paris, prends patience…

En entendant ça, j’ai compris que ce bientôt ne signifiait rien de bon pour moi.

J’ai poussé un gros soupir d’homme déçu et je suis parti.

*

Une heure plus tard, j’étais à l’étude au notaire pour faire annuler mon testament. J’en dictais un nouveau par lequel je léguais tous mes biens aux Missions Africaines. De plus, je confiais au tabellion une lettre « à ouvrir après ma mort » dans laquelle je révélais à la police la surprenante aventure qui venait de m’arriver.

En sortant du bureau vieillot, j’étais calme. Ces nouvelles dispositions m’avaient fait l’effet d’un sédatif. Maintenant s’il m’arrivait quelque chose, non seulement Mina et son complice ne toucheraient rien, mais ils se trouveraient dans de sales draps…

Pour fêter ça, je me suis précipité dans un café et j’ai bu coup sur coup deux whiskies. Tant pis pour mon foie. Je l’avais suffisamment ménagé ces derniers temps pour qu’il me pardonne cette incartade.

L’alcool m’a fait du bien. J’ai étudié la situation d’un peu plus près. Maintenant j’avais la preuve que Mina n’était pas la nommée Anne-Marie Grisard que je croyais avoir épousée. Je voulais percer à jour sa véritable identité et savoir surtout s’il existait quelque part une personne de ce nom.

Seulement, pour enquêter sur ces deux points, il me fallait du temps et une parfaite liberté d’action. Comment faire pour obtenir l’un et l’autre sans donner l’éveil à Mina ? La fine mouche avait flairé une tension dans mon attitude, puisqu’elle avait sermonné Dominique…

Il m’est alors venu une idée. Je suis allé dans un bureau de poste et j’ai adressé à Berton, mon adjoint de Bakouma, un télégramme ainsi conçu :

Suis marié. Stop. Ai besoin alibi pour ficher le camp. Stop. Adresse-moi câble me rappelant Bakouma quelques jours. Stop. Amitiés.

Je joignais naturellement mon adresse.

Après ça, je suis allé déjeuner copieusement dans une maison réputée et je me suis offert le cinéma avant de rentrer. Mais le film était idiot et je trouvais les aventures d’autrui bien ternes à côté de la mienne. Je suis parti avant la fin de la séance.

*

Le câble de Berton est arrivé le lendemain pendant le déjeuner. Il avait fait vite, ce brave type.

Archives détruites par un incendie. Stop. Ta présence ici indispensable. Stop. Envoie parallèlement instructions ministère pour ton défraiement. Stop. Urgent. Stop. Amicalement — Berton.

Ce message est tombé dans la maison comme un pavé dans une mare. Lorsque je l’ai vu, Mina et son… (j’allais dire son fils) se sont regardés instinctivement et ils avaient l’air très contrarié. Cette réaction était normale vis-à-vis de moi, aussi n’ont-ils pas cherché à la cacher.

— Alors, vous allez partir ? a demandé Mina…

— C’est indispensable… Mais rassurez-vous, ma chérie, je n’en aurai que pour une quinzaine…

Une fois de plus, les deux salauds ont échangé un long regard navré. Ça m’a flanqué un frisson dans l’échine. Bonté divine ! Ils avaient donc prévu ma mort avant ce délai !

J’ai eu mal. Mal de vivre… Cette atmosphère m’a été soudain insupportable. Je me suis levé et j’ai couru au jardin pour essayer d’y respirer normalement.

Mina m’a rejoint.

— Ça ne va pas, Paul ?

— Je suis terriblement embêté par ce voyage… Je n’ai pas la moindre envie de retourner là-bas…

— Es-tu forcé d’y aller ?

— Non, mais c’est une question morale. Évidemment, si les archives ont brûlé, mes successeurs sont en pleine pommade et je suis seul à pouvoir les aider…

— Alors tu pars ?

— Oui.

— Quand ?

— Demain matin… J’ai un avion du début de l’après-midi à Orly… Je vais téléphoner au ministère.

— Je suis navrée, Paul.

— Moins que moi…

— Ne dis pas ça, mon amour. Cette séparation me fait du mal. Je suis tellement habituée à toi, vois-tu…

Il s’en est fallu d’une fraction de seconde que je lui flanque ma main sur la figure. Mais, par un prodige de volonté, j’ai réussi à me contenir…

— Je ferai au plus vite…

— Tu ne pourrais pas attendre deux ou trois jours avant de partir ?

— Impossible ! Et puis je t’avouerai que j’aime autant me débarrasser au plus vite de cette corvée !

Elle a eu un léger froncement de sourcils…

— Bon… Eh bien…

Je suis allé préparer une valise de linge. Ensuite j’ai téléphoné au ministère. J’ai parlé du voyage en question devant Mina… À l’autre bout, le préposé n’y comprenait rien. Il était d’autant plus suffoqué que je disais des choses qui ne correspondaient pas du tout avec ses questions désespérées.

— Bon, parfait, disais-je, puisque tout est prêt je prendrai le super-Constellation de seize heures vingt… D’accord, je retirerai mon billet et l’argent au ministère en fin de matinée… Merci…

J’ai raccroché. Le type devait me croire fou.

— Voilà, ai-je murmuré, c’est fait…

Là-dessus, Mina m’a demandé d’aller faire un tour avec elle jusqu’à l’étang. J’ai d’abord refusé, mais elle s’est faite pressante.

— Voyons, Paul, mon chéri, à la veille de me quitter, tu ne vas pas me refuser ça, dis ?

J’ai cédé. Mais je savais que cette insistance cachait quelque chose. Je savais qu’ils allaient essayer de m’avoir avant mon départ… Oui, tout mon être captait un signal d’alerte. J’étais sur le qui-vive. Comment allaient-ils s’y prendre ? Car il fallait absolument que ma mort parût naturelle ! De quelle manière avaient-ils résolu cette gageure ?

Je sentais pourtant qu’ils l’avaient résolue… Ils s’étaient concertés, à l’écart, tandis que je téléphonais… Et depuis ils semblaient tranquillisés, comme on l’est après avoir pris une importante décision.

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