Frédéric Dard - Cette mort dont tu parlais

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Retraité précoce, un fonctionnaire rencontre une jeune femme par petite annonce et l’emmène vivre dans une ferme de Sologne.
Mais le fils qu’elle a déjà, sous des dehors charmants, est une petite frappe inquiétante et perverse.
Elle-même…
— En somme, vous êtes heureux ?
— C’est un grand mot…
— Elle paraît gentille. Peut-être un peu trop, non ?
Dans un climat d’érotisme et de peur, de cupidité et de haines contenues, Frédéric Dard nous montre, avec sa cruauté baroque jusqu’où peut conduire l’asservissement sexuel.
Et c’est terrible.

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Je me suis dressé sur mon lit, la poitrine creusée par la peur.

Je suis allé ouvrir plus largement la fenêtre…

La campagne dormait sous la lune. On apercevait au loin, entre les branchages déshabillés par l’automne, le miroitement de l’étang dont je vous ai parlé… Le ciel était bas, pommelé. Et la brise sentait la mort.

La mort !

Mina savait que je mourrais bientôt parce qu’elle avait projeté de me tuer ! Elle et son fils étaient deux assassins.

Maintenant que les formalités étaient remplies, je devais disparaître. Elle n’allait pas continuer de payer une grosse prime d’assurance pour rien… Ce que ces deux-là combinaient, en ce moment, dans l’ombre, près de moi, c’était ma mort. Ça n’allait pas être facile de me tuer. Si mon décès semblait suspect, les soupçons se porteraient fatalement sur eux, puisqu’ils en seraient les bénéficiaires…

Je suis retourné à mon lit. Je tremblais. J’avais peur, une peur démesurée. Pas de la mort, non… Mais d’eux.

Je ne me suis endormi qu’au petit jour, après avoir entendu chanter les coqs des métairies.

*

Lorsque je suis descendu, Mina encaustiquait le salon. Elle portait un tablier de soubrette qui lui donnait je ne sais quel petit air frivole…

Elle m’a souri d’un air heureux et elle est venue m’embrasser sur la bouche. Par la fenêtre, j’apercevais « l’autre » qui continuait ses travaux de jardinage, manches retroussées, en chantant à tue-tête une couennerie en vogue.

— Alors, monsieur le paresseux, a dit Mina, savez-vous l’heure qu’il est ?

— Non !

— Onze heures… Ça s’appelle faire la grasse matinée !

— Je n’ai pas fermé l’œil, ai-je murmuré en détournant les yeux…

Elle m’a caressé la joue.

— C’est ta petite femme qui t’a manqué, Paul ?

J’avais envie de la mordre, comme un chien mord un autre chien. Mais elle n’a pas pris garde à mon air féroce.

— Domino non plus n’a pas beaucoup dormi… Je crois que le temps était à l’orage…

— Vraiment !

— Oui, il a fait des cauchemars, à un certain moment, il geignait, figure-toi. J’étais tellement inquiète que je suis allée le réveiller…

À cet instant, j’ai été pris d’un doute. Il faisait soleil, il y avait des cris d’oiseaux plein le ciel. La vie était chaude et crépitante… Oui, je doutais de mes déductions de la nuit. N’avais-je pas construit une machiavélique histoire ? Un mauvais feuilleton d’épouvante ?

Le fait qu’elle m’avouât s’être rendue dans la chambre de son fils me fortifiait dans cette idée…

— Ton petit déjeuner est prêt… Veux-tu que je le serve dehors, sur la table de jardin ? Comme ça tu pourras profiter du soleil…

Était-ce les paroles d’une femme qui se préparait à vous trucider ?

Je l’ai regardée attentivement.

— Qu’as-tu, mon chéri, s’est-elle inquiétée, tu sembles bizarre…

Je me suis forcé à protester.

— Mais non, Mina… Je suis un peu abruti, voilà tout…

Et je l’ai embrassée. Mais j’étais moins sensible aux ondes de son corps, moins réceptif…

*

L’après-midi, elle m’a demandé de faire une promenade avec elle dans la campagne, mais j’ai refusé, alléguant que j’étais fatigué. Elle est donc partie seule. Dominique continuait de travailler le jardin. Il chantait toujours la même chanson bête avec une conviction totale et une voix de fausset presque émouvante.

Alors, me sentant seul dans la demeure, je suis allé chercher au grenier mon magnétophone. En Afrique, je m’étais amusé à enregistrer les bruits de la forêt, des chants nègres et le crépitement féroce de l’eau durant la saison des pluies… Ici, ces bruits me semblaient morts… Ils avaient perdu leur âme…

L’appareil était en état et je possédais une bobine vierge sur un bord.

Armé d’un vilebrequin j’ai gagné la chambre de Dominique. Celui-ci continuait ses travaux, dehors. Je l’entendais cogner le fer de la bêche contre une pierre, de temps en temps, pour le débarrasser d’une racine ou d’une motte grasse.

J’ai foré un trou dans le plafond, juste derrière la grosse moulure de plâtre qui ourlait ce dernier. J’ai passé le fil du micro par l’orifice et, au moyen de clous-cavaliers, j’ai fixé le fil sur la face intérieure de la moulure. Il existait une niche à chacun des angles du fond de la pièce. J’y ai logé le micro, dans un bouquet de fleurs artificielles. À moins de le savoir, on ne pouvait découvrir l’appareil. Et encore, il aurait fallu chercher attentivement.

Je suis remonté au grenier. J’ai raccordé le micro au magnétophone, mis en place la bobine vierge et branché la prise électrique de l’appareil enregistreur sur une « baladeuse ».

Ensuite j’ai réglé l’amplificateur de l’enregistrement au maximum pour compenser l’éloignement du micro. J’étais paré. Un simple bouton à tourner le moment venu, et le magnéto ferait son travail.

C’était une ruse peu originale dont on s’était beaucoup servi dans les romans d’espionnage, mais je ne vivais pas un roman d’espionnage… Ce que je vivais était beaucoup plus grave. Car, ou bien je m’enlisais dans une dangereuse idée fixe qui allait m’ôter tout plaisir d’existence, ou bien c’était ma peau qui se jouait vraiment. De toute manière il fallait en sortir, peu importaient les moyens employés.

J’ai attendu le soir.

CHAPITRE IX

Pour voir… Oui, simplement pour voir ses réactions , j’ai proposé à Mina de venir dans ma chambre ou bien d’aller dans la sienne. En fait, je n’avais pas la moindre envie de faire l’amour. Elle a refusé d’un simple mouvement de l’index en direction de la troisième chambre. Puis, comme la veille, elle est allée s’enfermer chez elle.

Je ne me suis pas déshabillé. J’ai éteint et me suis installé dans un fauteuil, près de la porte. J’ai mis une cigarette entre mes lèvres, mais sans l’allumer, et, tout en essayant de réprimer le tremblement qui de nouveau s’emparait de moi, j’ai mâchouillé des brins de tabac…

Si Mina avait dit vrai, il n’y avait aucune raison pour qu’elle aille retrouver son fils cette nuit-là. Et même si elle avait menti, je ne voyais guère pourquoi elle serait allée lui parler à ces heures, étant donné qu’elle avait mille occasions de le faire pendant la journée.

Et cependant…

Cependant quelque chose me disait confusément qu’elle irait !

Le papier de la cigarette me collait aux lèvres. Je le grattais nerveusement du bout de l’ongle. Une certaine mollesse calmait mon appréhension… Le sommeil, ce soir-là, me sollicitait. Dans le clair-obscur de la chambre j’apercevais mon lit et j’avais envie de m’y jeter, comme on se jette à l’eau, pour m’y anéantir quelques heures…

J’ignore combien de temps je suis resté, dans mon fauteuil, à lutter contre l’engourdissement. À un certain moment il y a eu un timide grincement. Il est curieux de constater combien la porte la mieux huilée gémit, dès qu’il fait nuit.

« La voilà ! » me suis-je dit…

Un glissement, que j’ai deviné plus qu’entendu, s’est approché de ma porte. J’ai feint le sommeil en respirant régulièrement, avec une certaine force. Le glissement, — n’était-ce pas plutôt un froissement d’étoffe ? — s’est éloigné… Il y a eu le cliquetis d’un loquet, un autre gémissement de gonds… Et puis, imperceptible, mais je savais qu’il se produirait, un chuchotement…

Alors j’ai emprunté la petite porte du fond qui donnait directement sur l’escalier du grenier. Je ne risquais pas d’être entendu depuis la chambre de Dominique puisqu’elle se trouvait à l’autre extrémité de l’étage. J’ai néanmoins ôté mes chaussures avant de grimper sous les combles. À la blême lueur d’un vasistas j’ai actionné le déclenchement du magnétophone.

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