Frédéric Dard - Le tueur triste

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Le tueur triste: краткое содержание, описание и аннотация

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Pour Lino, c'était la seule façon de récupérer le magot après la trahison de cette vermine de Maurice. Prendre en otage la mère et les deux sœurs du traître et se cloîtrer avec elles dans cette vieille maison campagnarde. Un combat pathétique et bouffon s'engage alors entre le criminel endurci et les trois provinciales terrorisées.
Dans ce huis clos irrespirable, au cours de scènes lourdes d'angoisse, d'érotisme et de cruauté, l'improbable se produit. Le geôlier, imperceptiblement, semble s'humaniser… « Vous êtes un malheureux, Lino, un infirme moral… En assassinant les autres, c'est vous que vous tuez. Les autres ne font que mourir… vous, vous agonisez. »

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— Ben voyons, ai-je réparti. Je suis un grand ami de Maurice… Je viens passer quelques jours de vacances chez sa mère. Toujours Paris, on finit par avoir les nerfs comme une corde de guitare…

Je me suis emparé d’un masque en cours de fabrication.

Je ne voyais pas du tout qui il voulait représenter.

— Je ne connais pas ce monsieur, ai-je dit en me le plaquant sur le visage. Présentez-moi !

— Paul Reynaud, a bougonné le bonhomme.

J’ai regardé le masque. Oui, en effet, si ça n’était pas un singe, c’était bien Paul Reynaud.

— Mince, il fait encore marrer le populo, celui-là !

La bigleuse a poussé un rire stupide qui ressemblait à une poignée de noix roulant sur un parquet ciré.

— Au travail, Jeanne ! a mugi le vieux en continuant son boulot.

J’ai examiné le local. Il allait me falloir un bout de temps pour l’explorer sérieusement… Il comportait des rayonnages en veux-tu en voilà ! Sans parler des pyramides de caisses et de vieux cartons qui se dressaient dans le fond…

— Vous cherchez quelque chose ? m’a demandé le vieil ouvrier en rallumant son ignoble mégot.

J’ai pris une échelle et l’ai appliquée contre le rayonnage le plus inaccessible.

— Si c’était de la poussière que je cherche, je serais servi. On ne fait donc jamais le ménage dans votre bordel !

Il a haussé les épaules. La môme myope a de nouveau rigolé de façon idiote.

Comme j’atteignais le faîte de l’échelle, une sonnerie a retenti.

Ça ressemblait au timbre d’appel d’un poste téléphonique, et pourtant il n’y avait aucun appareil dans l’atelier.

— C’est le téléphone ? ai-je demandé à la petite bigleuse.

— Oui.

— Où est-il ?

— Dans la maison. C’est un autre signal pour quand M me Broussac est là avec ses demoiselles.

La sonnerie venait de s’arrêter. Je me suis laissé couler au bas de l’échelle et j’ai fait fissa jusqu’à la maison.

La voix de M me Broussac était en train de dire :

— À qui voulez-vous parler ? À monsieur comment ? Lino ?

Je suis intervenu :

— Envoyez, c’est pour moi.

Sylvie se tenait dans l’encadrement. Elle s’est écartée vivement pour me laisser passer. Sa frangine arrivait de la cuisine, intriguée.

J’ai arraché l’écouteur des mains de la vieille.

J’ai reconnu la voix calme de Max.

— Ici Lino.

— C’est pas dommage. Qui est-ce qui m’a répondu ?

— M me Broussac.

— Elle roule sur la jante ou quoi ?

— C’est la province, mon vieux.

J’ai regardé en direction de la porte. Elles étaient toutes les trois immobiles, à me regarder. Un drôle de groupe… cette vieille dame malheureuse avec ses deux filles.

J’ai mis la main sur l’émetteur.

— Allons, allons, mesdames, ai-je crié, et la discrétion !

Ça valait le jus ! Moi qui venais me moucher dans leurs rideaux, leur donner une leçon de savoir-vivre ! Ç’a été un sauve-qui-peut…

En riant, je suis revenu à mon interlocuteur.

— Excuse, je faisais évacuer le pont ! Alors ?…

— C’est moi qui te dis « alors », Lino. Tu as du neuf ?

— Zéro.

— Tu ne crois pas que Maurice t’a bourré le mou en te disant que les bijoux se trouvaient chez sa vieille ?

— Non ! quand il m’a dit ça, il ne pensait pas à mentir…

Tu parles ! Il t’a déjà eu jusqu’au trognon !

— Justement, l’idée ne lui serait pas venue de me pigeonner une seconde fois…

— Alors, si les cailloux sont dans la maison, trouve-les !

— Je les cherche !

— Remue-toi !

— Merci du conseil… Si tu crois que je m’amuse…

Il a eu son affreux rire blanc qui me donnait mal au cœur.

— Si tu as besoin de nous, Lino, tu n’as qu’un geste à faire : nous ne sommes pas loin.

Ça voulait tout dire. J’ai raccroché sans un mot. Les choses se gâtaient…

Elles m’attendaient dans le couloir. Sur leurs figures crispées, j’ai lu que de leur côté non plus ça ne tournait pas rond. À cause de Maurice, je m’étais laissé embarquer dans une sale affaire. Faudrait bien qu’il me paye ça un jour. Et le plus tôt serait le mieux.

— Ah ! voilà mes petites indiscrètes !

J’ai eu tort de charger. M me Broussac s’est mise en pétard.

— Monsieur, je ne crois pas que vous soyez bien placé pour parler de discrétion dans cette maison.

Et allez donc ! J’ai plus su que répondre. Évidemment, si on partait dans les grands mots, je jouais perdant, avec mon vocabulaire de triquard.

M me Broussac était décomposée. On allait encore avoir la séance avec son cœur, ses palpitations et tout…

Dans l’atelier, j’avais fait une tache de peinture à ma veste, sous la manche. C’était en prenant l’échelle.

En guise de réponse, j’ai posé ma veste et l’ai tendue à Jacqueline.

— Dites, mignonne, vous n’auriez pas un détachant pour ça ? Je me suis un peu salopé dans votre fabrique de cauchemars.

— Je ne suis pas votre domestique !

Maintenant, la grande bringue s’y mettait !

Mes doigts se sont crispés sur le vêtement que je brandissais.

— Pas de manières ! Vous allez me détacher ça tout de suite, compris ? Mettez-vous dans le crâne une fois pour toutes que vous êtes la mère et les sœurs d’un gibier de potence. C’est pas de votre faute, je sais ; n’empêche que ça crée des obligations… Allez, oust ! Exécution…

Je lui ai balancé la veste sur la figure. Elle n’a pas bronché, n’a pas tendu le petit doigt pour la retenir. Mon veston est tombé sur le carreau du vestibule. Il y a eu un moment assez terrible, je crois. M me Broussac s’est baissée et a ramassé le vêtement. Puis elle a fait demi-tour pour aller frotter la tache.

Jacqueline a paru sortir de sa torpeur.

— Non, donne ! a-t-elle murmuré en prenant ma veste des mains de sa vieille.

Sylvie est remontée au premier, son violon sous le bras. En gravissant les marches, elle me regardait. Ses yeux de petite fille renfermaient quelque chose que je ne connaissais pas : de la peur, un peu, oui je pense, et puis aussi autre chose…

M me Broussac est rentrée dans son bureau.

— Goujat ! m’a-t-elle lancé au passage…

Je commençais à en avoir soupé de ces femelles.

L’envie me prenait de tout casser dans la baraque.

Je suis allé à la cuisine, prendre des nouvelles de mon veston. Vous pensez peut-être que Jacqueline s’escrimait sur la fameuse tache ? Pas du tout ! La garce était trop occupée à explorer mon porte-cartes.

Elle le potassait comme un général potasse sa carte d’état-major avant de lancer l’ordre d’attaque.

Mon entrée a porté un coup à son moral. Il faut dire que j’arrive toujours sans bruit. Je suis costaud, mais on ne m’entend pas venir. Les tigres aussi sont trapus et pourtant ils marchent sur du velours.

— Alors, ma grande fille, on prend le chemin du frangin ?

Elle a posé le portefeuille sur la table. J’ai compris, à la manière dont elle le regardait, que ça n’était pas mon arrivée inopinée, mais mes papiers qui l’effrayaient. J’ai récupéré la pochette de cuir. À l’intérieur se trouvaient certaines pièces d’identité qui ne trompent personne, pas même une petite provinciale chaste et pure.

— Vous n’êtes pas de la police ! a-t-elle balbutié.

— Et alors, ça te choque ?

Elle a secoué la tête, éperdue.

Je ne comprends pas.

— Voyons, fais un effort : t’es instruite ! Ça me soulageait de ne plus avoir besoin de tricher. Maintenant, on allait s’expliquer dans le calme et la dignité.

— Vous êtes un ami de Maurice ?

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