Frédéric Dard - Le tueur triste

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Le tueur triste» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1958, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le tueur triste: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le tueur triste»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Pour Lino, c'était la seule façon de récupérer le magot après la trahison de cette vermine de Maurice. Prendre en otage la mère et les deux sœurs du traître et se cloîtrer avec elles dans cette vieille maison campagnarde. Un combat pathétique et bouffon s'engage alors entre le criminel endurci et les trois provinciales terrorisées.
Dans ce huis clos irrespirable, au cours de scènes lourdes d'angoisse, d'érotisme et de cruauté, l'improbable se produit. Le geôlier, imperceptiblement, semble s'humaniser… « Vous êtes un malheureux, Lino, un infirme moral… En assassinant les autres, c'est vous que vous tuez. Les autres ne font que mourir… vous, vous agonisez. »

Le tueur triste — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le tueur triste», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— … de le tuer ? a-t-elle achevé pourtant.

— Vous me cassez les pieds, jeune fille, avec vos questions. C’est une histoire d’hommes, elle ne vous regarde pas !

— Vous avez déjà tué des gens ?

Ah la la ! qu’est-ce que c’était que ce boulot ! Elle travaillait pour France-Soir, ou quoi, cette petite chérie !

Elle voulait me situer tout à fait, prendre mes mesures pour savoir, tout ce que ces dames pouvaient redouter de moi.

J’en ai eu classe.

— Écoutez, Jacqueline, supposez qu’il y ait une bouteille pleine de nitroglycérine dans votre cuisine. Si vous éternuez un peu trop fort, elle explose… Vu ? Alors soyez sages, toutes les trois, et ça se passera normalement. Je ferai tout mon possible pour vous tenir en dehors du coup… Seulement mets-toi une chose dans le crâne…

Voilà que je la retutoyais en m’excitant.

— Si vous essayez d’alerter la police… ou Maurice ! Alors il arrivera de grands malheurs dans cette maison. Tout à l’heure on m’a téléphoné, tu l’as entendu ? Ce sont mes amis qui s’impatientent ! Si j’aboutis pas, ils feront du vilain. Et quand eux font du vilain, c’est vraiment du vilain, tu peux me croire…

Ses coups de griffe me faisaient un mal de chien. J’ai mouillé mon mouchoir et l’ai appliqué sur ma joue.

— Votre atelier est plein de carton… Tu as déjà vu quelque chose qui brûle mieux que le carton, toi ? Et ça n’est rien, ma pauvre ! Ta vieille mère doit avoir les os fragiles… ta petite sœur la peau tendre… Faut penser à tout ça, Jacqueline… Faut y penser ! Et ne plus faire ta bêcheuse, compris ?

Je suis retourné à l’atelier pour y poursuivre ma perquise. La petite arpette bigleuse venait de partir à la poste, expédier la frime de Fernandel… Le père Victor m’a toisé depuis son établi.

À travers ses petites lunettes, il a vu les zébrures en cinq exemplaires qui me traversaient la joue…

— Qu’est-ce que vous vous êtes fait ? a-t-il questionné.

Il avait tout compris et il jubilait.

— Il n’y a pourtant pas de chat dans la maison… Il est mort au début de l’année…

S’il continuait à me chambrer comme ça, on allait enregistrer un autre décès avant longtemps. Je suis allé le regarder sous le nez, d’une certaine manière. En général, c’est radical. Ça l’a été une fois de plus.

* * *

J’ai tout chamboulé sans rien découvrir. Il commençait à m’intéresser, Maurice. Depuis deux jours que je dévastais la maison, j’aurais dû mettre la pogne sur le magot !

Après le déjeuner, je me suis payé le grenier. Il était plein d’un bric à brac inouï. Pour tout vous dire, je n’avais jamais vu de grenier… C’est incroyable ce que ces gens de province peuvent accumuler comme vieilleries. M me Broussac, qui était fauchée, possédait un de ces matériels qui aurait empli la boutique d’un antiquaire. Ça devait venir de famille. Toutes les cochonneries que des générations de bourgeois avaient accumulées reposaient dans la lumière grise des combles, couverts de poussière. Des bahuts, des tables, des pendules de marbre… Y en avait pour des ronds…

De temps en temps, elle devait monter faire un pèlerinage… Retrouver la fleur d’oranger de la grand-mère, le bonheur du jour de la tante Anna et l’uniforme de hussard de l’arrière-cousin…

Ce fourniment m’a amusé… Je n’ai pas trouvé les diams là non plus, mais j’ai passé un bon après-midi dans ces vieilleries.

Je ne suis redescendu que lorsque les tabatières sont devenues des rectangles de velours noir, avec une ou deux étoiles piquées dessus.

Sylvie dressait le couvert. M me Broussac tricotait un truc noir…

— Je vais chercher le journal, ai-je annoncé, soyez sage…

Par mesure de sécurité, j’ai enlevé la prise de téléphone pour le cas où Maurice tuberait…

Ça m’a fait du bien de prendre l’air. La ruelle sentait les feuilles rafraîchies par la dernière averse… Elle sentait aussi le vieux mur décrépi et la pisse de chien… Au bout, y avait la petite ville, lourde comme une terre labourée, qui commençait à s’éclairer. On voyait des gens heureux sur les trottoirs étroits… Des gosses jouaient à la marelle ou bien flanquaient de grands coups de galoche dans une boîte de conserve vide… Qu’est-ce qui lui-avait pris, à Maurice, de quitter tout ça pour s’encanailler ? Il aurait pu reprendre l’affaire de son vieux, la développer, se faire nommer conseiller municipal et s’envoyer les petites dames en tailleur noir, mal coupé, de l’endroit. Elles étaient aussi jolies que les autres, non ? Sacré Maurice ! On lui aurait filé des grands coups de chapeau… Il se serait farci la belote, le soir, au café du Commerce, avec les huiles du coin… Je regardais la terrasse de l’établissement. Il s’appelait pas café du Commerce, mais café de la Place. C’était pareil… Y avait une bordure de troènes dans des caisses peintes en vert, autour des tables. Par les vitres, on voyait un vieux loufiat, avec un tablier blanc, une cravate noire, et quelques cheveux ratés collés sur le crâne… Pourquoi il avait refusé tout ça ? Pour les bars de Pigalle ? Pour les hôtels, les coups fourrés, les putes, le champagne des bars qui a presque toujours un goût de vomi ?

Je lui en voulais encore plus maintenant…

J’ai acheté le journal de Paris, à la mercerie-bonneterie-papeterie-bazar tenue par une vieille avec un fichu noir, comme M me Broussac, mais qui, elle, ressemblait à une chauve-souris.

En sortant de la boutique, j’ai avisé la vitrine bien éclairée d’un charcutier. Je me suis dit que je pouvais faire un geste, vis-à-vis des dames… Ça m’amusait de jouer au petit provincial du samedi soir…

Je suis entré. Y avait un tas de bonnes choses dans la gelée desquelles les lampes se reflétaient.

J’ai pris un pâté en croûte, un poulet rôti et une bouteille de Châteauneuf. On m’a mis le tout dans un sac en papier…

Je suis revenu à la maison, fier comme un pou !

* * *

La soupe était déjà servie et ces garces l’auraient attaquée sans m’attendre si elle avait été moins chaude. Moi qui arrivais avec des gentillesses plein les bras, ça m’a refroidi.

Pourtant je n’ai pas eu l’air de m’apercevoir de leur vacherie.

J’ai posé triomphalement le paquet sur la table, près de mon assiette.

— Donnez-moi deux plats ! ai-je ordonné à Sylvie.

Elle a obéi. J’ai alors mis le pâté et le poultok sur des plats, en surveillant ces dames du coin de l’œil. Ni M me Broussac ni Jacqueline n’ont sourcillé. Seule Sylvie a eu un petit sourire extasié. Mais en voyant les têtes de sa sœur et de sa vieille, elle a pris à son tour un visage de bois.

On a donc bouffé la soupe. Ensuite de quoi, j’ai avancé mon pâté sur le dessous de plat.

Je l’ai découpé moi-même en faisant gaffe de ne pas effriter la gelée. Il avait bonne apparence à l’intérieur aussi. On voyait des gros morceaux de truffe et des grains de pistache… J’en avais l’eau à la bouche.

Quand j’ai eu fini de détailler le pâté, lancé à fond dans les bonnes manières, je l’ai passé à M me Broussac.

— Allons, servez-vous !

— Non, merci !

— Comment ?

Elle avait son visage fermé comme une porte d’église, le soir.

Elle a regardé ses deux filles. Les mômes ont repoussé mon pâté l’une après l’autre. Jacqueline avait dû dire qui j’étais, en mon absence, et on me faisait le coup du mépris.

Écoutez, vous avouerez que c’était pas de veine, hein ? Un pâté qui aurait fait baver d’envie la reine d’Angleterre ! Elles m’auraient craché à la figure, toutes les trois, ça n’aurait pas été pire.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le tueur triste»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le tueur triste» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le tueur triste»

Обсуждение, отзывы о книге «Le tueur triste» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x