Frédéric Dard - Le tueur triste

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Le tueur triste: краткое содержание, описание и аннотация

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Pour Lino, c'était la seule façon de récupérer le magot après la trahison de cette vermine de Maurice. Prendre en otage la mère et les deux sœurs du traître et se cloîtrer avec elles dans cette vieille maison campagnarde. Un combat pathétique et bouffon s'engage alors entre le criminel endurci et les trois provinciales terrorisées.
Dans ce huis clos irrespirable, au cours de scènes lourdes d'angoisse, d'érotisme et de cruauté, l'improbable se produit. Le geôlier, imperceptiblement, semble s'humaniser… « Vous êtes un malheureux, Lino, un infirme moral… En assassinant les autres, c'est vous que vous tuez. Les autres ne font que mourir… vous, vous agonisez. »

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Quand on a eu fini de croquer, la Vieille s’est levée et a gagné son bureau. J’ai un instant craint qu’elle téléphone aux autorités de par là pour leur demander si ça se faisait chez les poulets de s’installer à domicile et de partager la croque du monde. Mais un coup d’œil dans la pièce m’a montré qu’elle s’occupait de ses paperasses. La situation financière de la maison se présentait mal, y avait pas besoin d’être expert-comptable pour le comprendre. Elle passait ses nuits à tirer des plans foireux sur la comète, M me Broussac. Chaque escalope qui franchissait la porte devait coûter son prix d’angoisse, je vous le garantis.

J’ai eu un coup d’indécision. Le mieux, c’était peut-être de ramasser mon chapeau et de leur dire good night !

Mais j’ai trop le sentiment du devoir pour céder aux premières impulsions.

Les deux filles charriaient les assiettes sales de la salle à manger à la cuisine. Bonne âme, j’ai pris la corbeille à pain et la salière, histoire de contribuer… Naturellement, ces deux trucs restaient dans la salle à manger où Sylvie (la petite) les a reportés avec humeur.

La grande (elle s’appelait Jacqueline) a passé une blouse blanche et enfilé des gants de caoutchouc pour faire la vaisselle. Elle ressemblait plus à une infirmière qu’à une plongeuse.

Sylvie a pris un torchon pour essuyer les assiettes au fur et à mesure. Je les ai regardées un moment, assis sur un tabouret. Elles continuaient à se taire…

Je savais ce qu’elles pensaient. Les deux mômes se demandaient ce que j’attendais pour prendre mes cliques et mes claques. La situation devenait de plus en plus tendue. J’ai empoigné un torchon accroché à côté de l’évier.

— Je vais vous donner un coup de main, ai-je annoncé en riant.

— Non, merci ; c’est inutile ! a déclaré Jacqueline.

— Mais si. Figurez-vous que je n’ai jamais fait la vaisselle. Ça m’amuse d’essayer… Paraît que tous les milliardaires américains ont débuté en faisant la plonge… Je ne serai jamais Américain, mais je ne désespère pas de devenir milliardaire…

J’ai chopé un plat sur la pile de vaisselle qu’elle sortait de son bac en matière plastique. Vous me croirez si vous voulez, mais moi qui ai des gestes d’accoucheuse pour ouvrir les coffres les plus coriaces, j’ai réussi à foutre la pile d’assiettes en l’air. Ça a produit un bruit terrible qui les a fait crier, toutes les deux. Jamais je ne me suis senti aussi couillon de ma vie.

Naturellement la vieille est arrivée précipitamment. Elle a contemplé les assiettes cassées, ses filles, le torchon que je tenais le long de ma jambe…

— Monsieur, elle m’a fait poliment, je vous prie de quitter cette maison immédiatement ! Votre attitude est inconcevable.

À qui elle croyait parler, Madame la baronne ! À son vieux type qui peinturlurait les masques, ou à un homme authentique ?

J’ai posé le torchon.

— Je crois qu’on s’est mal compris, madame Broussac, ai-je murmuré. Ici, jusqu’à nouvel ordre, c’est moi qui commande. C’est moi qui donne les ordres, et qui casse la vaisselle si bon me semble. (J’ai été content de cette phrase. Elle était bien tournée, je sais pas si elle les a épatées, mais je peux vous dire qu’elle m’a impressionnée, moi !).

La pauvre dame est passée par toutes les couleurs de la colère. Y avait de l’électricité dans l’air, je vous jure.

Elle a tendu le bras vers la porte.

— Sortez !

Ç’aurait été une de ses deux filles qui me dise un truc comme ça, recta elle aurait eu ma main sur le museau. Avec la vieille, j’ai pas osé. Toujours mon complexe des cheveux blancs…

— Écoutez, madame Broussac. Je ne vous ai pas tout dit sur votre garçon…

Ça l’a calmée. Elle a laissé retomber son bras vengeur.

Du moment que j’avais trouvé le bon argument, il fallait que je pousse mon avantage.

— Sachez seulement que sa seule chance, c’est d’être arrêté. Il n’a pas été régulier avec les gens de sa bande, et ceux-ci le recherchent pour le mettre en l’air… Je ne sais pas si je me fais bien comprendre !

Elle n’avait plus du tout envie de rouscailler. Elle s’est assise, une main sur son cœur, comme au théâtre, seulement là, c’était pas du flan.

J’ai poursuivi, hors de moi :

— Et si je suis ici, c’est justement pour sauver sa carcasse de fumier, vous m’entendez ? Ordre de mes chefs : l’attendre auprès des diams qu’il ne manquera pas de venir récupérer… Maintenant, si vous faites des histoires, je m’en vais, tout à fait d’accord, car je n’ignore pas que ma présence ici est irrégulière. À vous de décider…

Elle n’a pas pu répondre : elle chialait. Un chagrin curieux, comme jamais je n’en avais vu. Les larmes coulaient sur ses joues sans qu’elle les sente… Ses deux filles se sont précipitées vers elle et l’ont embrassée. Ce tableau familial me cassait les pieds.

— La chambre de Maurice, ai-je questionné, c’est bien celle où il y a une raquette de tennis au mur et la photo de Gary Cooper ?

— Oui, a dit Jacqueline.

— Bon. C’est là que je coucherai… Pas d’objections ?

Elles n’ont rien répondu. Je suis monté.

Elles ont bavassé un bout de temps en bas. Dans la maison, il y avait de plus en plus une ambiance d’enterrement. Enfin elles sont montées se coucher…

J’étais assis dans un fauteuil, les jambes sur l’accoudoir, et je grillais une cigarette lorsque Jacqueline a frappé à ma porte. Avant qu’elle entre, j’ai su que c’était elle. Rien qu’à la façon énergique de toquer.

— Entrez !

Elle portait une robe de chambre rose, qui mettait en valeur ses cheveux châtain clair.

— C’est gentil de venir me souhaiter le bonsoir.

Au lieu de répondre, elle regardait le désordre qui m’entourait. Je venais de faire une perquise en règle de la pièce et tout se trouvait sens dessus dessous.

— Vous tracassez pas, je rangerai, lui ai-je dit en souriant. Vous vouliez me parler ?

Elle a refermé la porte et s’est avancée vers moi. Il y avait une jolie rougeur sur ses joues. Je l’impressionnais, mais elle s’efforçait d’avoir du cran.

— Oui. C’est au sujet de ma mère…

— Qu’est-ce qui ne va pas ?

— Elle a le cœur fragile…

— Mince !

— Avec toutes ces émotions… J’ai peur pour elle. Si vous saviez tous les chagrins, tous les soucis qu’elle a…

Elle commençait à me faire tartir. J’allais écoper de la grande tirade sur les malheurs de Maman Broussac. Ses malheurs ! je les connaissais aussi bien qu’elle. Et même je lui en préparais de nouveaux.

Des malheurs bien mijotés, bien saignants… Le cœur fragile ! Pas d’émotions ! C’était bien des idées de bourgeois, ça !

J’ai désigné le lit. Le matelas avait été roulé sur le sommier. Et les draps et les couvertures pliés couronnaient le matelas.

— Ça ne vous ennuie pas de m’aider à faire le lit ? je lui ai demandé. Je suis à peu près aussi manche pour ça que pour la vaisselle !

Elle a hésité, puis elle s’est approchée.

On a commencé à dérouler le matelas.

Je parie que c’est la première fois que vous faites un lit avec un homme ? ai-je dit en riant.

Elle a lâché le drap qu’elle étalait et elle est sortie.

CHAPITRE V

J’ai dormi comme un bienheureux.

C’est de la musique qui m’a réveillé. Une musique douce et plaintive. Je me suis levé. Ça venait de la chambre à côté. En moins de deux, je me suis habillé pour aller voir. J’ai jamais pu résister à une musique, moi. Mon sang italien, je suppose ? Tout môme, je me rappelle, dans les rues de Naples, je courais derrière les fanfares…

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