Frédéric Dard - Le tueur triste

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Le tueur triste: краткое содержание, описание и аннотация

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Pour Lino, c'était la seule façon de récupérer le magot après la trahison de cette vermine de Maurice. Prendre en otage la mère et les deux sœurs du traître et se cloîtrer avec elles dans cette vieille maison campagnarde. Un combat pathétique et bouffon s'engage alors entre le criminel endurci et les trois provinciales terrorisées.
Dans ce huis clos irrespirable, au cours de scènes lourdes d'angoisse, d'érotisme et de cruauté, l'improbable se produit. Le geôlier, imperceptiblement, semble s'humaniser… « Vous êtes un malheureux, Lino, un infirme moral… En assassinant les autres, c'est vous que vous tuez. Les autres ne font que mourir… vous, vous agonisez. »

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Il lui a fallu plusieurs secondes avant qu’il ose se retourner. Et pendant ces quelques secondes-là, je crois bien qu’il a dû maigrir. La surprise que je lui infligeais valait tous les saunas de Norvège. Ses narines étaient plates, ses yeux enfoncés, ses joues creuses. Ce garçon-là était assez fortiche pour manigancer des petits coups d’arnaque ; mais question courage, il laissait volontiers sa place aux autres.

J’ai repéré une rue bordée de lauriers roses qui semblaient filer par la mer.

— Viens par ici, mon grand, on a besoin d’un coin tranquille pour bavarder…

Je lui ai mis un coup de genou dans le côté pour le décider.

— Surtout n’oublie pas que je suis chargé ! ai-je murmuré…

C’était inexact. J’avais laissé mon P 38 dans la boîte à gants de ma voiture, à Orly, because la douane.

Le chemin aux lauriers roses ne menait pas à la plage mais à un cinéma en plein air dont la dernière séance venait de finir. Par les portes béantes on voyait le terre-plein obscur borné par une haute palissade de bois, et, tout au fond, le gigantesque rectangle pâle de l’écran. Après tout, c’était un endroit idéal pour une conversation à bâtons rompus !

Maurice marchait lentement, sans rien dire. Qu’aurait-il dit ? Il savait ce que j’allais lui demander et il savait surtout qu’il n’avait aucune pitié à attendre de moi.

Nous avons remonté sur quelques mètres l’allée centrale du cinéma ; puis je lui ai désigné une chaise.

— Assieds-toi là.

Il a obéi. Je suis resté debout devant lui. Je gardais une main dans la poche de mon imper pour lui faire croire des choses.

— Tu sais, ai-je attaqué en mettant un pied sur le bord de la chaise, j’ai déjà vu pas mal d’ordures dans ma chienne de vie. Mais des comme toi, jamais ! Tu inaugures !

Il a eu geste de retrait, comme s’il prévoyait la beigne qui concluait ma phrase. Il a pris un revers sur la bouche. Je me suis fait mal sur ses dents. Un gémissement lui a échappé et il a touché sa lèvre éclatée pour voir si ça saignait.

— Qu’est-ce que tu croyais, Maurice ? Je me le demande… T’avais donc jamais compris à quel point le monde est petit ?

Maintenant, ça lui semblait être l’évidence même.

— Je ne connais pas de bled où tu aurais pu te planquer, ai-je affirmé, songeur… Franchement, non !

Je ne sais pas où était passée la lune, cette nuit-là, mais il y avait juste des étoiles au ciel ; plus une sorte de grande clarté qui venait de la mer et qui semblait bouger sur l’écran. On avait dû projeter des tas de scènes pareilles à celle que nous jouions sur ce rectangle de toile…

Le regard de Maurice était pâle…

J’ai tiré une chaise dans l’allée et je me suis mis à califourchon dessus.

— Vois-tu Maurice, ai-je continué en m’efforçant de conserver mon calme, c’est moi qui m’occupe de ton affaire parce que c’est moi qui t’ai amené à mes copains… Ils me tiennent responsable, tu saisis ?

À nouveau je l’ai giflé. Ç’a été plus fort que moi. Sa jolie gueule peureuse attirait les gnons. Il a mis sa main à plat sur sa joue meurtrie. Il s’en est fallu d’un rien qu’il chiale comme un gosse et demande pardon.

— Où sont les bijoux ? ai-je attaqué, suave.

Il est resté sans rien dire, pétrifié.

— Tu les as fourgués ?

— Non !

Je l’ai cru. S’il avait bradé la camelote, il n’aurait pas eu besoin de piocher dans la cassette de sa mère.

— Alors ?

Une fois de plus j’ai cogné. C’était marrant de biller sur ce pleutre tout en restant assis. Je l’ai saisi par les cheveux et je lui ai cogné le front contre le rang de chaises placé devant lui.

— Si tu ne réponds pas, Maurice, je te vide un plein chargeur dans les tripes.

— Je les ai cachés…

— Où ça ?

Ça lui fendait le cœur, mais il préférait perdre le gros lot plutôt que la vie. Il n’avait pas bien l’habitude du milieu et il se figurait naïvement qu’il pouvait encore me racheter sa peau.

— Allons, raconte, où sont-ils ?

À la fin, son silence m’a porté sur les nerfs. Je me suis dressé, je l’ai empoigné par la cravate et l’ai obligé à se remettre debout.

— Parle !

Je me suis mis à le frapper des deux mains, à toute allure : gauche, droite ; gauche, droite ! Jusqu’à ce que ça me fasse mal dans l’épaule et que mes paumes me brûlent. Tout en tapant je murmurais :

— Vite ! Vite ! Vite !

Comme ça, à chaque beigne. Sa tête allait d’un côté et de l’autre. Le sang lui pissait du nez et de la bouche.

— Arrête, Lino ! Arrête !

Il a presque crié… Je me suis arrêté. Il avait l’air d’un gosse et d’un loup tout à la fois. À travers sa bouche éclatée, on voyait briller ses dents crispées sur un rictus de haine, tandis que ses yeux racontaient sa trouille.

— Ils sont cachés chez ma mère…

Curieux, je m’en doutais vaguement. Une impression confuse que j’avais éprouvée en passant le seuil de la vieille maison, là-bas… Je m’étais dit que s’il était revenu chez ces dames, c’était pour y planquer le gros magot !

— À quel endroit ?

Tout en posant cette nouvelle question, je me demandais de quelle façon j’allais me le faire. Le mieux c’était de le knockouter par un crochet au menton et, pendant qu’il serait dans le cirage, de lui couper la gorge avec mon gentil couteau corse affûté comme un rasoir.

— Hein, Maurice, à quel endroit ?

À cet instant il s’est produit quelque chose d’inattendu. Les lumières sont revenues dans le cinéma. Nous nous sommes trouvés dans une vive clarté qui nous a fait mal aux yeux. J’ai balancé un regard par-dessus l’épaule de Maurice… J’ai vu un tout petit bonhomme à l’extrémité de l’allée centrale. C’était un nain. Il se tenait campé sur ses jambes en arc de cercle, les mains aux hanches, dans une attitude grotesque de conquérant lilliputien.

— Et alors ! Et alors ! s’est-il mis à beugler en italien. Qu’est-ce que vous foutez là ? Où vous croyez-vous ! Faut-il que j’appelle la police ?

Bien à l’abri de sa faiblesse, il nous a dévidé un chapelet d’insultes.

— Sortons, ai-je dit à Maurice…

C’est alors qu’il a joué son va-tout ! Je n’ai jamais vu un coureur à pied piquer un démarrage aussi foudroyant. Le temps que je comprenne, il avait déjà quatre mètres d’avance sur moi.

Quand je suis arrivé à la sortie de l’enclos, j’ai aperçu sa silhouette qui se fondait dans la foule des fêtards…

Et quelque chose m’a dit que je ne le rattraperais plus. En tout cas, pas de cette façon.

CHAPITRE III

Elles étaient toutes dans l’atelier quand je suis revenu : M me Broussac, sa fille aînée, et l’autre, la dernière, que je n’avais pas encore vue, une jolie petite fille de seize ans, avec des nattes blondes et un début de poitrine bien placée.

Elles parlaient avec le vieux type aux lunettes cassées, et ce qu’elles disaient ne devait pas être marrant, car elles faisaient des figures d’enterrement.

Mon arrivée a été comme un orage qui éclate brutalement. Vous savez : on se balade à la campagne, sans prendre garde au gros nuage qui glisse dans le ciel. Un coup de tonnerre : et puis le nuage se fait hara-kiri et c’est la rincée.

Elles ont sursauté. J’étais le coup de tonnerre qui déclenche tout. M me Broussac avait un fichu noir avec de longues franges. Elle l’a serré contre elle comme si, brusquement, un méchant courant d’air venait de s’établir.

Je leur ai fait un gentil sourire. Mais j’ai déjà remarqué que mon visage ne se prête pas aux mondanités. Je crois bien que lorsque je veux être gracieux je fais davantage peur. Cela tient sans doute à mes épais sourcils noirs, à mon regard brillant, pointu, et à ma bouche aux coins un peu tombants… Oui, je pense que ça vient de là… Ou alors c’est que lorsque je souris on aperçoit un peu de ce qui fermente dans mon crâne.

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