Frédéric Dard - Le tueur triste

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Pour Lino, c'était la seule façon de récupérer le magot après la trahison de cette vermine de Maurice. Prendre en otage la mère et les deux sœurs du traître et se cloîtrer avec elles dans cette vieille maison campagnarde. Un combat pathétique et bouffon s'engage alors entre le criminel endurci et les trois provinciales terrorisées.
Dans ce huis clos irrespirable, au cours de scènes lourdes d'angoisse, d'érotisme et de cruauté, l'improbable se produit. Le geôlier, imperceptiblement, semble s'humaniser… « Vous êtes un malheureux, Lino, un infirme moral… En assassinant les autres, c'est vous que vous tuez. Les autres ne font que mourir… vous, vous agonisez. »

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Jolie voix. Je sais pas si elle avait suivi des cours de diction ou si c’était naturel, mais elle articulait toutes les syllabes.

— Ah oui ?

— Oui, monsieur ! a appuyé la dame Broussac. Puis-je vous demander qui vous êtes ?

Au lieu de répondre je suis sorti de la pièce, presto, et je me suis mis à ouvrir toutes les autres portes de la maison, dans l’espoir de dénicher cette lope de Maurice, vautré dans un fauteuil et savourant la vie de famille avec un Corona dans le bec.

Personne ! J’ai escaladé l’escalier et j’ai fait la même chose en haut. Toutes les chambres étaient vides…

Comme je redescendais, j’ai aperçu les deux femmes, bras croisés dans le couloir… Elles avaient des regards comme de la glace. Sûrement que dans leur monde ça ne se faisait pas, ces petites visites-éclair.

— Monsieur, votre attitude…

C’était la fille qui la ramenait.

— Où est votre fils ? ai-je coupé en m’approchant de M me Broussac.

— Je vous ai déjà dit qu’il était parti ce matin…

— Pour où ?

— Je l’ignore ! Il ne nous a pas même dit adieu…

La tristesse de sa voix me montrait qu’elle disait vrai.

— Comment se fait-il que le vieux, dans l’atelier, ait prétendu qu’il se trouvait ici ?

— Il ignore le départ de mon fils…

— À quelle heure est-il parti ?

— Quand nous nous sommes levées il n’était plus là !

— Et à quelle heure vous levez-vous ?

— Sept heures…

Elle a demandé, mais avec crainte cette fois.

— Qui êtes-vous ?

Au lieu de répondre, je suis retourné au bureau. En y entrant tout à l’heure, j’avais cru remarquer quelque chose. Fallait que j’en aie le cœur net.

Le quelque chose en question, c’était une caissette d’acier, comme en ont les petits bourgeois pour ranger leurs valeurs. Elle se trouvait sur le bureau. Je l’ai ouverte : elle était vide. La serrure portait des traces qui ne trompaient pas : on l’avait forcée depuis pas longtemps ; les éraflures du métal étaient encore brillantes.

Du boulot d’amateur. C’était bien de Maurice. Ce genre de tirelire s’ouvre d’ordinaire avec une épingle à cheveux, mais lui il s’était carrément servi d’un gros tournevis ou d’un ciseau.

Les deux femmes m’avaient suivi et me regardaient, toutes pâles, avec des yeux honteux.

— Dites, il a emporté un petit souvenir, l’enfant prodigue, non ?

Elles n’ont rien répondu. J’ai levé mon chapeau et je suis parti.

CHAPITRE II

Maurice s’était barré de la maison avant sept heures du matin, en emportant le pognon de sa mère. Je retrouvais là ses bonnes manières. Il n’avait pas de voiture… Et ça m’aurait surpris qu’il en eût volé une pour venir dans ce bled. Il était bien trop intelligent pour commettre ce genre de bêtise.

Je suis donc allé directement à la gare. C’était l’heure creuse. À part un vieux poivrot qui cuvait son neuf degrés dans la salle d’attente, il n’y avait personne à l’horizon… Je suis allé au guichet et j’ai frappé. Le trappon s’est soulevé et la figure couleur de fumée d’un employé mal rasé a joué au portrait.

— Vous désirez ?…

Pas commode, le salarié de la SNCF ! Il devait faire ses mots croisés ou bouffer son hareng du soir.

— Mande pardon, Chef, ai-je murmuré, bien qu’il n’y ait pas trace de galon sur sa casquette. Quels sont les trains qui partent d’ici avant sept heures le matin ?

Drôle de question. Il est resté pensif un bout de temps, en me regardant pour chercher à me situer socialement.

Puis comme il était tout de même là pour renseigner le populo il a annoncé, d’un ton très professionnel.

— Quatre heures dix-sept : Paris… Cinq heures quarante : Sens… Sept heures deux…

— Bon. Vous étiez là, ce matin ?

— Oui, pourquoi ?

Je vais vous donner une recette en passant : quand on vous pose une question à laquelle vous ne tenez pas spécialement à répondre, hâtez-vous d’en poser une autre.

— Vous connaissez le fils Broussac ? Broussac, des masques ?

— Oui, pourquoi ?

— Il a dû vous prendre un billet, ce matin ? Non ?

Le gars était un tantinet dépassé par les événements. Plus il était époustouflé, plus il me regardait, plus il me regardait moins il comprenait.

— En effet, pourquoi ?

— Un billet pour où ?

Alors là il a commencé à se mettre en rogne.

— Hé ! Dites, permettez !

J’ai porté la main à ma poche intérieure.

— Police ! Alors ?

L’employé s’est épanoui.

— Je m’en doutais, a-t-il affirmé, comme un à qui on ne la fait pas.

— Un billet pour où ? ai-je insisté.

— Pour Gênes.

— L’Italie, vous êtes sûr ?

— Oui. Il m’a demandé s’il pouvait payer le parcours italien en argent français… Je lui ai répondu que oui ; et même qu’il pouvait prendre un aller-retour… Alors il a pris un aller simple pour Gênes… Je lui ai établi le trajet par Sens, Lyon, Modane, Turin…

— Merci…

Je m’éloignai du guichet. Mais je suis revenu parce que j’oubliais de poser la dernière question.

— Il arrivera à quelle heure à Gênes ?

L’employé a fait la grimace.

— Oh dites, pas encore. C’est que ça lui fait trois correspondances ! Il s’est abîmé dans ses horaires… Il écrivait des chiffres de temps en temps dans la marge d’un journal. À la fin il s’est redressé, souriant, content de lui et de ses additions.

— Il y sera à zéro heure douze, sauf retard…

J’ai jeté un coup d’œil à l’horloge. Elle indiquait six heures. Avec un peu de veine je pouvais arriver à temps à Orly pour l’avion de neuf heures…

* * *

En fait de bagage, il portait juste une valise carrée, en porc. Son visage ressemblait à de la viande bouillie, à cause de ses dix-sept heures de train.

Il est passé à deux mètres de moi sans me voir, car je me tenais contre un kiosque à journaux. Si je n’avais écouté que ma rage, je lui aurais sauté sur le poil illico, seulement c’eût été vraiment déraisonnable. J’ai préféré le suivre gentiment. Y avait rien de plus facile car il était grand et très blond. D’ailleurs, il est entré dans le premier hôtel Terminus venu…

De dehors je l’ai vu remplir sa fiche d’hôtel. Je me suis mis à l’attendre, patiemment, sur le trottoir d’en face. Je savais qu’il ressortirait pour se dégourdir les jambes, boire un coup, se frotter à la foule. Après un voyage aussi long, il avait besoin de tout ça…

Je n’ai pas eu longtemps à attendre. Il est arrivé un quart d’heure plus tard, après s’être débarbouillé et avoir mis une chemise propre. Il fredonnait du napolitain, cet idiot… Parce qu’il avait passé une frontière, il croyait avoir changé de planète !

Il est allé sur la place de la gare. Il y avait une station de landaux découverts.

En bon touriste, il est monté dans l’un de ceux-ci. Il ne se sentait plus. Probable que la nuit tiède lui portait à la tête ! Ou alors c’est le bourrin avec ses pompons et ses sonnailles qui lui a plu. J’ai fait comme lui en disant à mon cocher de le suivre. L’air sentait l’huile d’olive et la mer…

On s’est filé le train, comme ça, pendant une demi-heure. Lorsqu’on a été en dehors de la ville, Maurice est descendu sur une esplanade où il y avait une fête foraine et il a payé son cocher.

Il voulait s’étourdir un brin, ce pauvre chéri. Je me suis approché de lui, par-derrière.

— Alors, Maurice, je lui ai fait, ça te plaît, la Riviera ?

Il s’est arrêté pile. Je sentais tout ce qui se passait en lui. Je comprenais sa stupeur, sa peur, son incrédulité.

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