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Hugues Pagan: Dernière station avant l'autoroute

Здесь есть возможность читать онлайн «Hugues Pagan: Dernière station avant l'autoroute» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1997, ISBN: 978-2-7436-3752-1, издательство: Éditions Payot & Rivages, категория: Полицейский детектив / Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Hugues Pagan Dernière station avant l'autoroute

Dernière station avant l'autoroute: краткое содержание, описание и аннотация

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Un sénateur s’est suicidé dans un hôtel quatre étoiles. Ses responsabilités au sein de plusieurs enquêtes parlementaires lui avaient permis de réunir des informations sensibles. Juste avant sa mort, il a vidé la mémoire de son ordinateur. Juste après, tout le monde est à la recherche d’une disquette. L’officier de police judiciaire, chef du groupe nuit, est le premier soupçonné d’avoir fait les poches du mort. Mais l’officier en question, à qui on a recommandé de ne pas faire de vagues, n’a plus rien à foutre de rien depuis longtemps. Prix Mystère de la Critique en 1998. « Avec cette personne ne peut plus ignorer le sens du rythme et l’écriture d’un lyrisme époustouflant d’Hugues Pagan. » Télérama

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Avant de prendre la nuit, je me suis arrêté au troquet. Il m’avait servi d’annexe pendant pas loin de quinze ans. J’y avais des histoires — pas des grandes ou des belles, seulement des petites choses comme fredonnées à mi-voix, des musiquettes sans portée faites de matins bleus, de pluie et de vent triste, lourd et gonflé comme un chagrin d’enfant. Des choses à soi, peu de choses dont on aime à parler.

Fernand était en train d’éteindre les lampes. Un Fernand ordinaire, comme il y en a partout de par le monde entier. Il m’a souri d’un air absent. Il m’aimait bien, Fernand. Je l’aimais bien aussi, mais je n’aimais pas sa manière de sourire — trop furtive, trop résignée à tout. Lui aussi était un homme déçu de la vie, ça se voyait. Ses larges dents neuves lui faisaient une mine de canasson étique, fourbu et triste. Triste à en pleurer. Pleurera plus jamais. C’est un crabe qui l’a pris dix mois plus tard et les choses n’ont pas traîné. Séché sur place, Fernand.

Il était en train d’éteindre. Il nous a servi un J & B et on a fumé une cigarette, songeur, chacun de son côté de la vie. Yobe le Mou est rentré au moment où je m’en allais. Tout de suite, il a fait du bruit. Il a interpellé Fernand, il m’a interpellé… Il parlait gras. Il sortait d’un pot à la Division, d’où son taux d’alcoolémie. C’était suite à une belle affaire de trafic de bagnoles qui aurait dû revenir à la B.R.B. autos. Bonne occasion pour lui de se faire mousser.

Fernand a eu une petite grimace amère. Peut-être qu’il était déjà avec son crabe, à se débattre en silence. Ça se voyait qu’il aurait aimé fermer tout de suite, rentrer chez lui, se faire engueuler par la maman… Se faire tirer de la tune par le gendre… Se faire mordre par le poisson rouge, chier dessus par le canari. Ça se voyait… Il était trop gentil, Fernand. Un soir de dépresse, il m’avait montré une photo de la maman. Il m’avait confié :

— Toute sa vie, ma femme, son rêve ça été de ressembler à Brigitte Bardot. Maintenant, c’est fait.

J’en avais conclu que lui aussi était capable de férocité. Il m’avait fait de la peine, Fernand. En plus, il n’aimait pas le bruit, lui non plus. Dès qu’il est entré, Yobe le Mou a fait du bruit — trop de bruit, pour lui comme pour moi. C’était pas de la malveillance de sa part. Il était simplement bourré. Au bout d’un moment, il m’a fixé d’un air absent, puis il a déclaré, sans nécessité :

— Chuis fumé com’un hareng de la Baltique.

— Je vois. Tu ne me dois aucun compte.

— Chais c’que tu penses. Qu’esse tu prends ?

— Tout de suite, la porte. Dans une demi-heure, la nuit.

— Hin-hin. T’es vraiment trop con.

— Ravi de te l’entendre dire.

Yobe a souri de façon indolente, m’a dévisagé au jugé. C’était seulement qu’il avait du mal à accommoder. Il m’a confié :

Zone rouge, ami.

— Comme si je le savais pas.

— Jackson. Trouve-moi Jackson.

Il avait ses idées fixes. Je l’ai rembarré sans méchanceté.

— Faut que tu me loges ce fumier de Jackson.

— Yobe, je t’en prie : va te faire foutre.

Dehors, il pleuvait, mais c’était moins triste et vide que dedans. J’ai remonté mon col de veste. La nuit… La peur est montée de partout, comme l’eau sombre et glacée qui remplit une cave. Une eau noire, très pure et sans fond. J’ai remué les poignets, puis les coudes et les épaules, sans que ça serve à quoi que ce soit. Il m’est venu une terrible envie de pisser. Dans mon dos, au loin, j’ai entendu Yobe le Mou bramer quelque chose à mon encontre. Trop tard, trop loin, comme dans certains états de conscience crépusculaires. J’ai tourné le coin entre les immeubles et puis j’ai emprunté le long couloir sombre qui menait à la mine. Le bruit de mes talons de bottes m’a accompagné tout du long.

Il sonnait comme le pas d’un homme qui marche à reculons.

C’était une Black dont la peau huileuse semblait vaguement bleutée. Belle, je n’aurais su le dire. Beaucoup trop de cheveux décrêpés, à présent en broussaille, qui lui faisaient la crinière qu’ont certaines femmes en sortant du lit — pas forcément les pires. Convenablement musclée, bien qu’un peu trop maigre à mon goût, ses ongles de pieds étaient carmin et elle avait une chaînette en or gris à chaque cheville. Elle portait une robe de chambre en courtelle rose défraîchie au large ouverte et des mules à talons bon marché.

Rien d’autre. Sa chatte violacée bâillait à tout vent, surmontée d’une maigre touffe de poils roussis par la pisse. Les saignées de bras donnaient l’impression d’avoir été retournées à la bêche-fourche. Toxe. L’œil qui lui restait contemplait sans attention l’écran de télévision allumé à l’autre bout de la pièce. Un écran gris, sans vie, à l’aspect clinique. Son autre œil, sanguinolent, avait servi d’orifice d’entrée à une balle de gros calibre. Il n’en restait rien d’utile, ou seulement d’exploitable.

Elle n’en avait plus besoin.

Elle était morte. Pas encore froide, mais morte.

Dans mon dos, j’ai entendu rentrer dans la pièce. On s’est posé à ma gauche. On s’est penché sur le corps tandis que je me relevais. Un gosse dans les vingt-six ans, avec une veste safran et un regard de vieux. Inspecteur Joseph Gugglielmi, O.P.J. de permanence au Groupe criminel. Pas forcément des pires, lui non plus. Il a vu, il a senti et lui aussi s’est redressé. Il m’a dévisagé, avec une grimace d’écœurement.

— Elle pue. C’est dingue, c’que ça pue, les peaux de boudin, t’as remarqué ?

— C’est seulement qu’elle s’est chié dessus en partant.

Il est revenu à la plaie saignante :

— Gros calibre, hein ?

— Suffisant pour l’usage qu’on en a fait.

— Figure connue ?

Je lui ai tendu la carte d’identité de la victime. La fille se prénommait Joséphine. Joli prénom, Joséphine. Trente ans, de nationalité française. De son vivant, elle exerçait la profession de technicienne de surface. De son vivant, je l’avais stoppée une demi-douzaine de fois pour outrage public à la pudeur. Elle avait aussi un dossier aux mœurs. Un autre aux stups pour deal.

À présent, il lui manquait un œil et tout l’arrière du crâne. Son sang empesait le haut du fauteuil dans lequel elle était vautrée, et contre le mur derrière, il y avait des esquilles d’os, du sang séché et de la matière cérébrale qui faisait un mouchetis grisâtre. On payait très cher Pollock pour faire à peu près la même merde. Joséphine était encore tiède, elle avait seulement cessé d’être précaire. Qu’est-ce que ça pouvait foutre, son pedigree ?

J’ai abrégé, avec tout un côté de la tête qui me faisait mal :

— Figure connue.

Gu a allumé une cigarette. Il m’a demandé :

— Tu as avisé Yobe ?

— Y a pas deux heures de ça, Yobe était complètement déchiré. Je doute qu’entre-temps il ait récupéré assez d’existence consciente pour que ce genre de nouvelle l’interpelle. (Sur le même ton que lui :) Jamais qu’une peau de boudin qui s’est fait sécher à domicile.

Gu a accusé le coup. Il a remarqué, d’une voix doucereuse, qui se voulait inquiétante, mais ne parviendrait jamais à l’être tout à fait :

— C’est quand même le taulier de permanence.

— Yobe est un con, Gu, de quelque manière qu’on le prenne.

Il a secoué la tête. C’était à l’autre que Gu devait sa promotion au Groupe criminel — beaucoup plus à Yobe le Mou qu’à ses propres qualités professionnelles. Il s’en rappelait encore — il s’en rappellerait toujours. Il avait de la reconnaissance, même s’il la plaçait mal…

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