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Hugues Pagan: Dernière station avant l'autoroute

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Hugues Pagan Dernière station avant l'autoroute

Dernière station avant l'autoroute: краткое содержание, описание и аннотация

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Un sénateur s’est suicidé dans un hôtel quatre étoiles. Ses responsabilités au sein de plusieurs enquêtes parlementaires lui avaient permis de réunir des informations sensibles. Juste avant sa mort, il a vidé la mémoire de son ordinateur. Juste après, tout le monde est à la recherche d’une disquette. L’officier de police judiciaire, chef du groupe nuit, est le premier soupçonné d’avoir fait les poches du mort. Mais l’officier en question, à qui on a recommandé de ne pas faire de vagues, n’a plus rien à foutre de rien depuis longtemps. Prix Mystère de la Critique en 1998. « Avec cette personne ne peut plus ignorer le sens du rythme et l’écriture d’un lyrisme époustouflant d’Hugues Pagan. » Télérama

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Je suis sorti de la douche. J’ai toujours été partisan des solutions. Je me suis épongé en vitesse, j’ai sauté dans mes vêtements. Rien de somptueux : jean et sweat noirs, bottes… Ma vieille veste en cuir m’arrivait à mi-cuisse et godaillait de partout… Rien de reluisant… Slim m’a tendu mon calibre en le tenant par le canon. Ainsi font les professionnels.

Si j’avais été autre chose que lardu, sans doute eût-elle été capable à mon égard d’une fidélité à peu près inconditionnelle, inébranlable. Son atavisme ainsi que le lyrisme ambiant l’y auraient poussée, de même qu’un certain goût pour le mode tragique qui tient parfois lieu de savoir-vivre, mais je n’étais rien d’autre qu’un flic et ça ne pouvait qu’embrouiller les choses.

J’ai glissé mon pistolet dans l’étui de tir rapide sur la hanche droite. Il ne pouvait plus m’aider beaucoup. Slim a remué les épaules. Même pieds nus elle était grande — presque aussi grande que moi. Grande et compacte. Elle méritait mieux que de traîner avec un baltringue. Savent survivre, pas nous. Elle avait les seins ronds et durs plantés haut avec de larges aréoles sombres, des seins doux et soyeux, pleins comme des reproches qu’on n’adresse qu’à soi. Ils ne pouvaient pas m’aider beaucoup non plus : ils lui appartenaient en propre, après tout.

Dans l’un des placards de l’entrée, j’ai ramassé mon sac. Un polochon en Nylon verdi qui ne contenait pas grand-chose. Des sous-vêtements, un autre jean. Une pleine boîte de balles calibre 11.43. Une cartouche de Camel entamée, deux ou trois photos et du courrier périmé que je n’avais pas ouvert — que je n’ouvrirais plus. Mes trois ou quatre derniers bulletins de salaire. Slim m’observait, la cigarette à la bouche. Elle n’avait pas cessé de m’observer depuis des jours. Même quand on baisait. Douée, Slim… Elle faisait ses petits calculs de durabilité et je ne pouvais pas l’en blâmer. Des calculs fins. Je connaissais le précédent et j’avais une idée du suivant.

J’ai défait sa clé de ma dragonne.

— Faut pas t’en vouloir, Slim. Rien que des données économiques, corrigées des variations saisonnières. Dans une autre histoire peut-être. Je ne sais pas. Je ne baise pas mieux que les autres. Bye.

2

J’ai pris le métro à dix pas de chez elle. En remontant en surface, j’ai vu Texas qui m’attendait en haut des marches. J’ai senti aussi la bruine qui me mouillait la figure et les épaules. Les gens normaux rentraient chez eux et c’était pas plus mal. Ils déblayaient la piste pour notre bastringue à nous. La nuit avec la nuit. Le jour avec le jour. Les morts d’un côté, les vivants de l’autre.

C’est qu’ils n’y avaient pas leur place, les malheureux vivants, dans notre cirque. Même : les bistrotiers enlevaient les tables et les chaises des terrasses, ils les rattroupaient, les cadenassaient, de peur sans doute qu’on leur salisse tout, qu’on leur vole… Bientôt, il ne resterait plus rien, plus rien que notre nuit à nous, notre nuit et la sale petite musique qu’on se jouait déjà entre nous depuis un bail, à guichets fermés… Ce guignol de Texas a agité la main droite comme pour essuyer un carreau devant sa figure, mais le geste n’était destiné qu’à moi, seulement à moi. C’était pour me tirer de la monnaie.

Le tripier d’à côté aussi était en train de fermer boutique. Tout en moulinant pour baisser le rideau de fer, il m’a adressé un court sourire blanchâtre, lointain et soucieux. Il portait un mince pinceau de moustache grise, tracé au fil, juste à ras de la lèvre supérieure. Au moment où il se relevait, la manivelle à la main, Texas a tapé un bras d’honneur dans sa direction et l’autre lui a fait un doigt. J’ai été frappé par leur férocité. Rien ne pouvait la rendre compréhensible. Peut-être leur haine mutuelle revêtait-elle un caractère immémorial. Je ne m’en étais jamais aperçu par le passé. Peut-être ne tenait-elle à rien, comme la plupart des passions irrémédiables.

À l’air libre, j’ai allumé une cigarette. J’avais froid dans les os et tout me faisait mal, à commencer par la petite lumière humide et tremblotante des réverbères. Texas s’est approché tout de guingois en poussant son caddie de supermarché. Il revenait de trop loin, Texas, et il n’irait plus nulle part. Avant de sombrer dans la débine, il avait été informaticien chez Gaz de France. Drôle de destinée, quand même.

Je l’ai prévenu sans rudesse :

— Tu gonfles, Texas.

— Dix balles, m’sieur le Divisionnaire.

— Va te faire aimer.

Il m’a bloqué le passage avec son caddie. C’était un vieux caddie rempli de saloperies, avec un drapeau confédéré fixé à une ancienne antenne de bagnole. J’aurais pu le latter facile, mais à quoi bon ? Tout mouillé, Texas devait avoisiner les quarante-cinq kilos et dix balles c’était pas le bout du monde. Texas non plus n’était pas le bout du monde. Il portait une vieille vareuse. Une vareuse ouverte, d’un gris très doux, ornée d’écussons aux manches. En dessous, il portait un tricot kaki avec l’insigne d’un régiment de fusiliers marins. Il avait aussi un pantalon de treillis qui allait aux fraises et des pompes de l’armée. Noires, cirées et polies comme des miroirs.

— Dix balles…

— Bordel de merde.

Je lui ai glissé un billet sans le regarder. Il ne me regardait pas non plus. Il regardait le drapeau en Nylon de la confédération. Reb’s… Drôle de chose, pour un Black, d’arborer ce genre d’emblème. De l’autre bout de l’avenue, j’ai vu arriver un fourgon de police secours qui déboulait à toute vitesse dans la lumière bleue du gyrophare en traînant des barbillons de pluie derrière lui. C’était un équipage de mômes. Bien gonflés, bien nourris, avec de gros revolvers et cette sorte d’arrogance tranquille que confère la certitude de ne pas courir le risque de devoir aller pointer aux ASSEDIC, un jour ou l’autre. Je me suis pris à grincer des dents, comme chaque fois que je me mets en rogne tout seul. Texas a dit :

— Jackson bave partout comme quoi qu’il a « fumé » un mec.

— Différend commercial. Je ne suis plus le chef des unités de recherche. Rien qu’un baltringue en bas. Je ne cherche plus Jackson. Je ne cherche plus personne.

Texas m’a regardé. Puis, presque aussitôt, il a suivi des yeux le fourgon P.S. qui filait à présent dans mon dos. On lisait de la crainte dans ses yeux — de la crainte et une sorte d’amertume tranquille.

— Je sais où il a stocké la viande.

— Casse-toi, Texas.

— Je peux vous montrer.

C’est mes dents, que j’ai montrées. Moches, noircies.

— Casse-toi.

Il a reculé le caddie d’un demi-mètre et je suis passé entre la rambarde et lui. Sous les sacs Tati remplis de journaux et de merdes, il y avait un moteur de mobylette bien caché, enveloppé dans des chiffons. Un de ces 49,9 cc que Texas tirait du côté de la Bonne Graine pour les refourguer sur Charenton, au rythme d’un tous les deux jours. 250 balles pièce. Grâce à son petit trafic, mensuellement il se faisait pas loin du smic. Exempt d’impôts. Pas de charges fixes.

Comment que j’aurais pu le sauter, lui aussi, mon petit macaque, le dégringoler vite fait si j’avais voulu… C’est une pute qui m’avait balancé son micmac, une petite morue qui voulait se faire bien voir — une ancienne drôlesse à lui en plus… Mais même pour moi, il faisait un bien trop petit crâne, Texas… J’avais plus envie… Je l’ai laissé à ses petites affaires, là où il était, dans la petite pluie fine et entêtante, la pluie qui broussinait de partout et lui faisait comme des larmes au bord des cils — mais j’étais bien placé pour savoir que les damnés ne pleurent pas.

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