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Hugues Pagan: Dernière station avant l'autoroute

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Hugues Pagan Dernière station avant l'autoroute

Dernière station avant l'autoroute: краткое содержание, описание и аннотация

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Un sénateur s’est suicidé dans un hôtel quatre étoiles. Ses responsabilités au sein de plusieurs enquêtes parlementaires lui avaient permis de réunir des informations sensibles. Juste avant sa mort, il a vidé la mémoire de son ordinateur. Juste après, tout le monde est à la recherche d’une disquette. L’officier de police judiciaire, chef du groupe nuit, est le premier soupçonné d’avoir fait les poches du mort. Mais l’officier en question, à qui on a recommandé de ne pas faire de vagues, n’a plus rien à foutre de rien depuis longtemps. Prix Mystère de la Critique en 1998. « Avec cette personne ne peut plus ignorer le sens du rythme et l’écriture d’un lyrisme époustouflant d’Hugues Pagan. » Télérama

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— Où tu vas ? Ne bouge pas.

— Je ne bouge pas.

Elle n’avait pas bougé.

J’ai donné un coup de lampe en bas. Au fond, il restait seulement de la vase, une vase sombre, d’apparence huileuse, et très malodorante. J’ai tout flanqué dedans, j’ai arraché ma vieille veste de treillis et je l’ai jetée aussi. Dans le faisceau de ma lampe, j’ai tout regardé s’enfoncer lentement. Seule la veste est restée en surface. Alex s’est penchée, sans doute dans le but de m’aider à refermer.

— Laisse.

Je l’ai empêchée.

— Laisse, c’est à moi de le faire.

J’ai remis la dalle en place en grinçant des dents. Je me suis redressé et j’ai regardé autour, puis j’ai éteint ma torche. Alex ne disait toujours rien. On aurait réellement dit un fantôme, un être immatériel sans plus de consistance qu’un songe ou un souvenir surgi d’aucun endroit connu ou inconnu, même de votre propre mémoire. Une fraction de seconde, je me suis même demandé si elle était bien autre chose qu’une hallucination ou un remords.

Je me suis approché d’elle. Les remords ne vous entourent pas la taille de leurs bras. Ils ne tremblent pas contre vous. Les remords ne pleurent pas. Ils n’essaient jamais de vous embrasser, même mal et tout de travers, comme une collégienne en transes.

Je me réveille. Ma montre indique quatre heures. Le vent s’est levé et c’est lui qui m’a réveillé. Drôle de chose, le vent. J’ai l’épaule ankylosée, mais c’est parce qu’Alex s’est endormie dans mes bras et que je n’ai pas voulu bouger. J’écoute le vent gronder. Un tamaris craque dans la nuit, toujours le même, de l’autre côté de la clôture. Un câble de la presse claque et grince, il tinte comme une drisse mal frappée contre la mâture d’un voilier en aluminium.

Il est quatre heures. Je suis réveillé. Je ne dormirai plus. Je repense à ce que j’ai fait avant que nous nous couchions. J’ai rangé la Cadillac à l’abri. C’est un gros paquebot caoutchouteux qui se conduit comme un gros paquebot caoutchouteux. Demain, il faudra que j’y jette un coup d’œil avec Lee. Elle tire à droite. J’ai l’impression que quelque chose ne va pas dans les biellettes de direction. On verra.

J’ai refermé le portail, j’ai ouvert à Lady. Alex lui a gratté la tête et tous les trois, nous avons fait notre ronde. Peut-être que nous en referons d’autres et peut-être pas. Je ne sais pas encore. J’écoute le vent gronder et mugir. J’ai réussi à faire avaler quelques cuillerées de soupe en boîte à Alex. J’ai dû la menacer pour parvenir à mes fins. Elle avait peur de vomir, mais non, elle a tout gardé. Il n’y a pas de grandes ou de petites victoires, il y a seulement des victoires. Un peu de soupe ce soir, demain…

Je lui ai fait prendre une douche. Elle n’avait pas changé ses vêtements depuis plus d’une semaine. M’a-t-elle dit. Jamais entendu parler de quelqu’un qui ne se change pas pendant plus d’une semaine. Elle attendait près du téléphone, c’est d’accord, mais tout de même. Attendait quoi, et pourquoi ? Certainement pas un appel du prince charmant. Elle a bien été forcée de les quitter, ses fringues. Je l’ai savonnée, récurée, bouchonnée. Tout ça dans la toute petite cabine de douche de la caravane. Elle ne voulait pas. Tu veux rester, tu y passes. Autrement, tu gerbes. C’est comme ça que je vois les choses.

Maigre, très maigre. Efflanquée. Les os du bassin saillants. Je ne veux pas que tu me regardes. Conneries. Non, je t’en prie, je t’en prie. Ne regarde pas ma poitrine. Je t’en prie… Putain, comment on peut en arriver là ? Ne me gronde pas. Comment ? Chagrin. Chagrin, tu comprends ? Comprendre ? J’ai eu du chagrin, moi aussi, mais de là à se laisser dépérir. Un rire triste, elle laisse tomber les bras le long du corps. Les nymphettes, c’est pas mon truc. Je ne dors pas, je ne bouge pas, je pense seulement à ce mot, qu’elle a lâché tout bas, que je n’ai fini par lui arracher qu’à force de la tarabuster. Tu es toujours très fort, pour obtenir des aveux. Ne parle plus de ça. Jamais plus aveux. Plus jamais, chagrin ? Si on devait mourir de chagrin, alors la moitié de l’humanité aurait déjà disparu, peut-être même les deux tiers. Les neuf dixièmes. J’ai bien connu un chat qui est mort de chagrin, mais les humains. Causes de la mort inconnues ou suspectes. J’avais du chagrin. Tellement de chagrin. Moi aussi, et depuis si longtemps, et alors ? Le regard pénible de ses yeux violets. On dirait une aveugle. Elle bouge à peine les lèvres.

Plus manger, fumer, trainer…

Les cicatrices blêmes à l’intérieur de ses poignets. Entrecroisées. Rasoir. Cinq ou six. J’ai arrêté le sport, tout. Même ce que tu penses. Je ne pense rien. Je ne pense plus. Le pire n’est pas de rencontrer la mort, le pire c’est quand elle ne veut pas de vous. Rasoir. Profond. Ça brûle horriblement sur le coup, ensuite c’est long, long… Des heures à saigner, à se vider, à regarder la vie qui s’en va.

Donne-moi une seule raison. Une seule. Au lieu de ça, elle s’endort. Elle a les cheveux collés au front, aux joues, aux épaules, on dirait que je viens de la tirer de l’eau. Elle ne pèse plus bien lourd. J’essaie de me rappeler… Les vivants, ils nous auront quand même bien fait chier, tout du long. Je ne me rappelle rien. Moi aussi, je m’endors, puis je me réveille.

J’écoute le vent. Pour une raison ou pour une autre, le vent m’a toujours rassuré. C’est comme un grand courant puissant dans le ciel qu’on ne voit pas. Il est plein de milliards d’âmes qui en ont fini de souffrir. Alex dort. On dirait qu’elle a un peu oublié sa peine. Parfois, elle tressaille, sa main cherche mon épaule. La trouve. Elle me touche et soupire. Ses longs doigts sentent la verveine. Ils se crispent.

Le jour commence à poindre. Je la regarde. On dirait que c’est quelqu’un d’autre, une autre Alex, une adolescente très mince et très fiévreuse, une jeune fille que je n’ai jamais rencontrée de ma vie ni seulement imaginée, faute d’avoir fait assez attention, alors que c’est peut-être seulement toujours la même, la seule, la vraie, depuis le début… Triste et gentille. Tellement triste… Triste à vous serrer le cœur… Et si je m’étais trompé ? Qui sait si elle n’avait pas seulement voulu, réellement, sincèrement, l’espace d’un moment, je ne sais pas, peut-être, être heureuse, je ne sais pas, pourquoi pas ? Ne plus souffrir… Qui sait, si j’étais resté près d’elle avant qu’on ne soit plus personne tous les deux, si ça n’aurait pas pu l’aider, même un peu. Qui sait ?

Alors, demain, peut-être, nous descendrons en ville. Je lui achèterai d’autres vêtements, des cigarettes et un sac neuf. Demain, elle aura peut-être un peu moins de chagrin. Peut-être que c’était aussi simple que ça. Peut-être que je n’avais jamais rien compris à rien.

Demain, nous irons nous promener un peu en bord de mer. Il y aura du monde et des odeurs de frites, des mômes et des parasols, mais tant pis. Demain, je lui offrirai un cerf-volant, des fleurs et un gros ballon Lion King. Une pizza sur le port. Demain, pour la première fois de ma vie, je la ferai rire. Peut-être.

Et puis nous reviendrons et nous finirons peut-être par refaire l’amour. Tous les deux ensemble, qui sait ? Ça n’a plus vraiment d’importance, maintenant, mais quand même.

Demain.

Ou après-demain.

Ou le jour d’après.

Peut-être.

Bienvenue dans le monde des morts.

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