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Hugues Pagan: Dernière station avant l'autoroute

Здесь есть возможность читать онлайн «Hugues Pagan: Dernière station avant l'autoroute» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1997, ISBN: 978-2-7436-3752-1, издательство: Éditions Payot & Rivages, категория: Полицейский детектив / Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Hugues Pagan Dernière station avant l'autoroute

Dernière station avant l'autoroute: краткое содержание, описание и аннотация

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Un sénateur s’est suicidé dans un hôtel quatre étoiles. Ses responsabilités au sein de plusieurs enquêtes parlementaires lui avaient permis de réunir des informations sensibles. Juste avant sa mort, il a vidé la mémoire de son ordinateur. Juste après, tout le monde est à la recherche d’une disquette. L’officier de police judiciaire, chef du groupe nuit, est le premier soupçonné d’avoir fait les poches du mort. Mais l’officier en question, à qui on a recommandé de ne pas faire de vagues, n’a plus rien à foutre de rien depuis longtemps. Prix Mystère de la Critique en 1998. « Avec cette personne ne peut plus ignorer le sens du rythme et l’écriture d’un lyrisme époustouflant d’Hugues Pagan. » Télérama

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Je réfléchis. Une planque sur la casse, ou sur moi ? J’inclinerais pour la casse. Rosen n’est pas blanc-bleu, certains de ses contacts non plus. Seulement, les cow-boys du G.R.B. viennent souvent se ravitailler en pièces moteur, en carrosserie, les gendarmes aussi. Rosen les traite bien. On est en pleine paix. Une paix armée, mais une paix tout de même.

Alors, je pense à Émile, mon capucin. Je lui dis :

— Peut-être bien qu’on est dans la même merde, camarade…

J’ai sorti le pick-up Ford. C’est un vieil engin cabossé, avec une grosse antenne de C.B. en plein milieu du pavillon. S’il a eu une couleur, personne ne s’en souvient plus. Aucune importance. Rosen ne m’a pas posé de questions, Gina non plus. Un contre un. Correct. J’ai pris le chemin de terre, la carte d’état-major dépliée sur les genoux. Derrière moi, un grand nuage de poussière ocre, un peu rousse. J’ai piqué droit sur la mer, puis j’ai fait un long crochet par l’est en empruntant une départementale, puis une seconde, et enfin un chemin qui m’a permis de revenir sur l’objectif en restant à couvert.

J’ai longé sur près d’un kilomètre un canal au bord duquel s’étendait quelque chose qui avait l’air d’une ancienne rizière. Haies de roseaux. Il faisait plus frais à cet endroit. Plusieurs fois, je me suis arrêté pour contrôler sur la carte. Lorsque je me suis trouvé à moins d’un kilomètre au nord de la butte, j’ai rangé le Ford à l’abri.

Avant de descendre, j’ai encore fumé toute une cigarette en écoutant la radio. Il faisait beau, il faisait frais. Gina, quand elle bossait en short, l’été, c’était un sacré lot, putain. Ses shorts et ses bermudas, elle se les taillait elle-même dans des vieux jeans, et je peux dire qu’il n’en restait pas grand-chose. Rosen. Charlie. Émile. J’aurais pu vivre là où j’étais revenu — presque chez moi maintenant, seulement voilà, dans la vie, on commence par devoir se méfier de ceux qui vous détestent, mais après, bien vite, c’est ceux qui vous aiment qu’il faut fuir comme la peste.

Vous ne pouvez plus rien leur apporter de bon.

Au moment de quitter le pick-up Ford, j’ai monté une cartouche dans la chambre du Beretta et je l’ai enfoncé sous ma ceinture dans le dos, museau en bas. J’ai rabattu ma chemise par-dessus. La vitre latérale m’a renvoyé l’image d’un homme des bois, une sale gouape maigre, au visage tanné par le soleil. J’avais mes vieux Pataugas.

Ça ne fait pas de bruit, les Pataugas.

J’ai d’abord trouvé la voiture. Il l’avait rangée à l’ombre sur un morceau de parking, à proximité du chemin qui conduit au sommet de l’oppidum. Un homme respectueux des lois, autant que je l’avais été moi-même. Réjouissant. Toyota rouge quatre roues motrices. Il m’a fallu vingt secondes pour débrider le coffre. Pas d’alarme, mais le bloc émetteur d’un téléphone 20 watts. Dix secondes pour le neutraliser.

Une minute et demie pour tout passer au peigne fin. Nikon-moteur avec un télé de 400 millimètres. Une autre paire de jumelles, des Zeiss de la dernière guerre. Carte d’état-major identique à la mienne. Sous le siège du passager, il y a une boîte de 32 cartouches neuf millimètres. Il en manque douze. L’homme est équipé d’un pistolet quinze coups comme le mien. Comme moi, sans doute, pour économiser le ressort de la plaque élévatrice, il ne doit remplir son chargeur qu’à douze.

J’ai refermé, et j’ai encore fait un long détour pour venir dans son dos. Il fallait faire doucement et les cigales ne m’aidaient pas. Elles pouvaient se taire d’un instant à l’autre. S’il n’avait pas été un homme des villes, sans doute m’aurait-il donné plus de mal. La sueur me coulait dans le dos, le long des flancs. Les derniers mètres d’une chasse, c’est toujours comme avancer sur la surface d’un étang gelé. On ignore l’épaisseur de la glace. On redoute le plus infime craquement, tout mouvement brusque est prohibé. On voudrait aller vite et il faut tout décomposer, lentement, minutieusement. On a la gorge serrée, le cœur cogne à s’en décrocher, tandis qu’on avance sur l’objectif, tandis qu’une haine froide, subtile, s’infiltre peu à peu dans les muscles et les os, se distille comme un venin.

Contact.

L’homme est étendu à plat ventre. Il tourne le dos. En appui sur les coudes, il fouille toujours à la jumelle. Il a vu mon départ, il guette le retour. Il porte un pantalon de toile, une veste en lin couleur pistache. Il est chaussé de Nike-Air neuves. Âge probable : entre trente et quarante. Corpulence mince. Cheveux châtains, coupés très court. Il paraît être de type européen. À proximité de son coude gauche, par terre, une grosse sacoche en toile kaki. J’avais la même, lorsque je commandais mon unité parachutiste. Le tapis d’aiguilles de pin étouffe mes pas. Un mètre. Il manipule la molette de réglage de ses jumelles, soupire avec agacement.

Je me laisse tomber de toute ma hauteur, les deux genoux dans ses reins, je lui enfonce le canon du Beretta derrière la nuque. Comme il n’a pas assez de cheveux, je l’empoigne par une oreille, tout en relevant le chien du pistolet.

— Tu ne bouges pas. Tu ne fais rien.

Qu’est-ce qu’il pourrait faire ? Je suis sur son dos. Il sent la pression du Beretta. Il a entendu le cliquetis lorsque j’ai armé mon gun. Il bouge la tête juste ce qu’il faut pour faire comprendre qu’il a perçu le message. Je sens ses muscles du dos se détendre. L’erreur serait de penser qu’il a abandonné pour autant tout espoir. Je lui enfonce plus rudement le canon du flingue à la base du crâne.

— Je connais toutes les enculeries, garçon. Tu te débarrasses de tes jumelles. Doucement. Où tu as mis ton flingue ?

— Dans… dans le sac…

Je l’entrouvre du bout des doigts. Des papiers, des dossiers, cartes routières, un Smith et Wesson chromé dont la crosse est tournée vers moi. Je referme la sacoche, l’expédie plusieurs mètres derrière.

— Quoi d’autre ?

— Rien d’autre.

— Je vais me lever. Si jamais tu tentes quoi que ce soit, tu es mort. Correct ?

— Correct.

Je me relève lentement, une jambe après l’autre, comme au confessionnal. Le type reste couché à plat ventre. Il ne bouge ni pied ni patte, la figure de côté. Un bon petit soldat qui sait attendre les ordres. Je recule de deux mètres, sans cesser de le braquer. Je tire des T.H.V. Je vise le creux de la nuque à bras tendu.

— Tu te redresses, doucement. Tu te retournes. Pas de geste brusque. C’est ça. Retire ta veste et lance-la à mes pieds. La chemise, même chose.

Il s’exécute. La seule entorse, c’est qu’avant de m’expédier sa chemise, il hausse les épaules, prend un paquet de Navy Cut et un petit briquet dans la poche de poitrine et s’en allume une. Pendant que je palpe ses affaires de la main gauche, il gonfle les poumons et remarque :

— Ah ! punaise, qu’est-ce que ça fait du bien, d’en griller une. Ce qui est extrêmement chiant, dans les planques, c’est qu’on ne peut pas fumer.

— J’ai donné.

Je sors son porte-cartes.

— Blanton, hein ?

— Oui, Blanton.

Il hausse de nouveau les épaules, regarde alentour avec une sorte de vague ressentiment. Entre le pouce et l’index, il extirpe un brin de tabac de sa lèvre inférieure, l’examine avec attention et l’expédie d’une chiquenaude à l’autre bout de la planète.

— Blanton, oui. Francis Blanton. Né à Paris XV ede mère française et de père hollandais. Descendant d’une vieille famille bordelaise émigrée à la suite de la révocation de l’édit de Nantes.

— Fermez le ban !

C’est un garçon mince et blond, remarquablement bien musclé. On dirait un de ces jeunes fous émaciés, des deux sexes, qui passent leur temps à jouer l’araignée, suspendus d’une main au-dessus d’un millier de mètres de vide. J’ai une vraie admiration pour ces gosses. Pour moi, ce sont des êtres absolument magnifiques. Je lui renvoie ses affaires. Il se rhabille, sans se lever.

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