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Hugues Pagan: Dernière station avant l'autoroute

Здесь есть возможность читать онлайн «Hugues Pagan: Dernière station avant l'autoroute» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1997, ISBN: 978-2-7436-3752-1, издательство: Éditions Payot & Rivages, категория: Полицейский детектив / Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Hugues Pagan Dernière station avant l'autoroute

Dernière station avant l'autoroute: краткое содержание, описание и аннотация

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Un sénateur s’est suicidé dans un hôtel quatre étoiles. Ses responsabilités au sein de plusieurs enquêtes parlementaires lui avaient permis de réunir des informations sensibles. Juste avant sa mort, il a vidé la mémoire de son ordinateur. Juste après, tout le monde est à la recherche d’une disquette. L’officier de police judiciaire, chef du groupe nuit, est le premier soupçonné d’avoir fait les poches du mort. Mais l’officier en question, à qui on a recommandé de ne pas faire de vagues, n’a plus rien à foutre de rien depuis longtemps. Prix Mystère de la Critique en 1998. « Avec cette personne ne peut plus ignorer le sens du rythme et l’écriture d’un lyrisme époustouflant d’Hugues Pagan. » Télérama

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Rosen matait de loin… La caravane, Lady à mes pieds, Gina assise sur ses talons de bottes, et moi… Moi… Moi et ma guitare… Bizarre, Rosen… Il était tombé entre les pattes de la Milice en 42, et il avait fermé son plomb. Son vrai nom, c’était Oscar Rosencranz. Seize ans, torturé cinq jours de suite. Il n’avait rien, ni personne à vendre. Eu droit à tout, la baignoire, l’électricité, plus de dents ni d’ongles, l’anus éclaté, le fouet, pendu par les pouces. Torse nu, l’été, sur son dos et son torse ça se voyait encore. Faisait pas rire, Rosen. Il aurait eu toutes les raisons de devenir méchant. Il ne l’était pas. Seulement dur, impassible, rigoureux. Implacable. Il nous regardait de loin. Jamais rien dit.

Très bizarre, Rosen… On aurait même pu croire que ça lui faisait plaisir de nous voir ensemble tous les trois, en tout cas que ça ne lui déplaisait pas. Je me suis même parfois demandé, si j’avais avancé mon pion, avec Gina… Surtout que je n’étais plus ce que j’étais, mais que souvent, elle m’avait fait des ouvertures, pas toujours très détournées, pleines de gentillesse et de bon sens.

— C’est pas bon, pour un homme de votre âge… Vous sortez pas, vous rencontrez jamais personne, rien… Vous n’avez pas de femme…

— J’ai pas de femme, Gina, mais j’ai mes rats.

— C’est pas bon pour la santé, pas de femme du tout. La lessive à la main, ça finit par taper sur le ciboulot. Ça vous dirait pas, qu’on descende un de ces jours au cabanon, rien que tous les deux ?

Le cabanon, c’était une villa en bord de mer. Lauriers-roses, bougainvilliers de toutes les sortes, tamaris et mimosas. Les murs de la propriété lui donnaient un air d’hacienda. Rosen avait fait creuser au milieu une piscine aux dimensions quasi olympiques. Cabanon… Je n’y étais jamais allé, mais j’avais vu des photos. Il y avait un cabriolet Mercedes rangé dans le garage, à l’année, ainsi qu’un Range-Rover. Rien que tous les deux… Je ne voulais pas la blesser, mais il me fallait à toute force la tenir à distance…

— Cabanon ? J’ai pas envie de me faire tuer, Gina.

— Tuer ? Par qui ? Par moi ?

— Par vous, je ne sais pas. Je ne crois pas. Rosen.

— Rosen ? (Elle appelait Rosen par son nom, comme tout le monde.) Rosen a plus peur de vous que du diable.

— Peur de moi ? Et pourquoi donc ?

— Les rats. Il vous a vu faire avec les rats.

Putain de rats.

C’est quand même grâce à eux que j’ai détecté l’hostile.

Matin de juin. Pour bien comprendre, il faut savoir que la casse se tient dans un repli de terrain, à distance de tout lieu habité. Face au couchant, à main gauche, des vignobles à perte de vue, au loin le trait à peu près rectiligne de la Languedocienne, puis, tout au fond, la mince bande d’étain de la mer… À main droite, des collines pierreuses, dont l’une, la plus élevée, passablement escarpée, s’orne de lentisques et d’un bosquet de pins rabougris, de quelques yeuses malingres…

Sur les cartes d’état-major, celle-ci est marquée par trois petits traits en éventail comme un point de vue indiqué, sans doute le plus intéressant à plusieurs kilomètres à la ronde. Selon certains, la butte conserverait au sommet les ruines plus ou moins enfouies d’un ancien oppidum gallo-romain.

Matin de juin. J’ai pris mon café, j’ai rentré Lady. Le jour se lève, l’air est bleuté, immobile. Un temps d’août. Il va faire chaud, comme la veille et sans doute comme le lendemain. Pas le moindre soupçon de voile atmosphérique. Pas encore. Tout est net, aiguisé, tranchant. Pas un souffle de vent. La brise du matin, la toute petite brise frisquette qui vous passe dans la nuque à peine un instant comme des doigts aimés et s’en va, c’est pour dans une heure… Une heure et demie…

Le jour se lève. Ma lunette balaye la casse… R.A.S. Je fume une cigarette. Les salopards sont déjà terrés, ou pas encore sortis. Désœuvrement. Que fait un homme désœuvré, lorsqu’il fume, et qu’il a une carabine à lunette en travers des cuisses ? Il finit par remonter l’arme à l’épaule, et à balayer au hasard. Par pur désœuvrement.

Au-delà des barbelés — en dehors de la zone de tir —, dans la pierraille, un lièvre au gîte, les oreilles couchées. Je l’appelle Émile. Émile est immobile, on ne voit que son œil écarquillé, rempli de terreur. Comme certains hommes, le lièvre ne connaît que deux moyens de défense possibles : l’immobilité quasi parfaite ou la fuite en zigzag, bondissante, éperdue, la plupart du temps vouée au désastre. Toujours sur le qui-vive. C’est tout juste si je ne sens pas son cœur battre dans ma gorge avec une précipitation douloureuse.

Souvent cardiaques, les lièvres.

Émile. Ça fait plusieurs fois que je l’ai dans ma lunette. Il y a une touffe de sauge, un maigre arbuste, des genévriers… Il se tient dans une minuscule cuvette de quelques pieds carrés, à peine profonde tout au plus de dix centimètres. Distance : cent cinquante mètres. Vent nul. Il suffirait de corriger la hausse, afin de tenir compte de la dérive du projectile. La chambre de tir est remplie d’une cartouche Remington .22 à haute vitesse. Le jour se lève. Le ciel passe d’un gris tourterelle au vert d’eau, puis au rose…

Au levant, les premiers rayons paraissent en se découpant sur l’horizon. Ils se hasardent, se déploient l’un après l’autre, défroissent leurs grandes ailes dorées.

Émile. Je pourrais. C’est un gros capucin dans les huit livres et Gina en ferait un pâté formidable. Je pourrais… Balayage. La lumière rasante, un peu jaune, brouille l’image. Lunette Bushnell réticulée. Pano latéral… Des troncs, quelques feuilles qui semblent à distance translucides, voire abstraites… Et brusquement, un éclat de lumière qui attire le regard. Une fraction de seconde. Souvent tesson de bouteille, morceau de verre à vitre, boîte en fer-blanc. Entre temps, la lunette a bougé, il faut revenir en arrière. Négatif. Le bosquet au sommet de la colline. Plus rien.

Un seul éclat de lumière. Bref, incisif. Il a disparu aussitôt.

Ce sont des choses qui arrivent : l’incidence des rayons solaires a varié, l’objet qui reflétait la lumière l’instant d’avant cesse de la renvoyer. Normal. Quand même… Les réflexes… Sonder le sous-bois… Lentement, mètre par mètre… Je jette ma cigarette… Les vieilles habitudes. Sniper de rats. Souffle retenu, les dents entrouvertes. Les chats font pareil, pour humer avec le haut du palais, les chats en chaleur. Le jour aussi s’étale, s’insinue devant moi, lui aussi fouille entre les troncs, les branches, s’avance silencieusement dans le petit dédale. On dirait qu’il marche à pas comptés, ralentis mais très sûrs.

Target. On trouve en même temps, le jour et moi.

La cible est là, pas très distincte. Silhouette d’homme. Embossée au-delà de la lisière des arbres. Devant la figure, des jumelles, de fortes jumelles. L’homme parfait ses réglages. Un homme normal, un civil, lorsqu’il mate à la jumelle, plastronne en plein jour, sur ses jambes bien écartées. Non, là, le guetteur est couché à plat ventre dans l’ombre d’un pin. Normalement, il n’aurait pas dû être détecté. Normalement.

Faire comme si de rien n’était. Je baisse ma carabine. J’allume une autre cigarette. Je repose mon arme et je vais pisser tranquillement un peu plus loin. Le ciel est d’un bleu très tendre, des martinets se poursuivent en criaillant. Ils nichent dans l’un des hangars. Quelque part, la première cigale se met à striduler. Bientôt, elles seront des centaines dans le brûlant du jour à grésiller de partout, comme de l’huile sur le feu.

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