Hugues Pagan - Dernière station avant l'autoroute

Здесь есть возможность читать онлайн «Hugues Pagan - Dernière station avant l'autoroute» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1997, ISBN: 1997, Издательство: Éditions Payot & Rivages, Жанр: Полицейский детектив, Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Dernière station avant l'autoroute: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Dernière station avant l'autoroute»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Un sénateur s’est suicidé dans un hôtel quatre étoiles. Ses responsabilités au sein de plusieurs enquêtes parlementaires lui avaient permis de réunir des informations sensibles.
Juste avant sa mort, il a vidé la mémoire de son ordinateur. Juste après, tout le monde est à la recherche d’une disquette.
L’officier de police judiciaire, chef du groupe nuit, est le premier soupçonné d’avoir fait les poches du mort. Mais l’officier en question, à qui on a recommandé de ne pas faire de vagues, n’a plus rien à foutre de rien depuis longtemps.
Prix Mystère de la Critique en 1998. « Avec cette
personne ne peut plus ignorer le sens du rythme et l’écriture d’un lyrisme époustouflant d’Hugues Pagan. »
Télérama

Dernière station avant l'autoroute — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Dernière station avant l'autoroute», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Avant d’en arriver là, j’avais eu mon toc. On m’avait bien bordé, y a pas à dire. À ma sortie, au tout dernier moment, le médecin chef m’avait remis une grosse pochette en cuir. Elle contenait des papiers ni neufs ni vieux, parfaits comme seule l’Usine sait en fabriquer, carte d’identité, passeport, carte de Sécu, permis de conduire, tout y était, et même une carte bleue sur un compte que je ne me rappelais pas avoir ouvert moi-même. Dans une enveloppe kraft, il y avait aussi une jolie somme d’argent. Pas moins de cinquante mille francs en billets neufs. Au cas où je me perdrais, il y avait même un numéro de téléphone tapé à la machine sur une feuille d’agenda.

Numéro de repêchage. Je n’avais plus la moindre mission précise et de toute façon, j’étais trop vieux pour jouer à ces petits jeux. Je l’ai laissé dans le cendrier du toubib avant de partir. Il en avait vu d’autres et moi aussi.

Thanks for the cheers.

À ma sortie des Hauts Murs, il pleuvait comme vache qui pisse. Une voiture m’attendait, avec un chauffeur. L’homme avait le profil du vrai dur. J’étais monté sans faire d’histoire. On avait parlé juste ce qu’il fallait pour endormir ses soupçons et les miens. Sur l’autoroute, il m’avait passé ses cigarettes et son briquet et m’avait confié :

— Vous êtes très attendu à l’arrivée, mon commandant.

Je n’en doutais pas. J’avais allumé une cigarette. Attendu… Au premier feu rouge à Paris, je n’avais pas attendu le bout du voyage. J’étais descendu et j’avais chié du poivre à mon mentor. Des semaines, que je réfléchissais à la façon de procéder. La voiture était embossée entre deux camions. Le chauffeur ne se méfiait plus. J’étais descendu en coup de vent. Il pleuvait toujours. Métro. Parcours de sécurité. Je n’avais pas commis l’erreur de repasser chez moi, ni celle d’utiliser la carte bleue. Pas question de laisser des traces.

J’avais été commando, puis zombie. Ces choses ne s’oublient pas. À l’instant même où j’avais mis le pied par terre, ma cavale avait commencé. Des jours durant, des semaines entières, j’avais ricoché ventre à terre, parfois en stop, parfois en autobus, souvent à pied. Jamais d’autoroute — trop dangereux, l’autoroute. Trop de véhicules de patrouille. Je dormais à peine, et jamais deux nuits au même endroit. Toujours de ces petits hôtels où on peut payer en cash. Il n’en reste plus tant qu’on ne le croit. Les quelques kilos que j’avais ramassé au trou, je les avais bien vite reperdus. Une fois, j’étais tombé sur un contrôle de gendarmerie. Vérification d’identité. On n’avait rien trouvé à me reprocher. Ça m’arrangeait. Cible signalisée dans le nord de la France, le tant à telle heure.

Relevé d’empreintes effectué. Passage fichier négatif. Au moment de son interpellation, n’était porteur d’aucune arme ou substance prohibée. Laissé libre à l‘issue de son interpellation.

Ma seule erreur, peut-être, ça a été de monter tout d’un coup un soir dans un camion qui partait pour Barcelone. Rien de fortuit. La veille, de façon préméditée, j’avais tiré de l’argent dans un distribanque d’Ostende. Le Sud, depuis toujours, m’attirait comme un aimant. Il y avait eu ce camion qui faisait l’Espagne. Dans le Sud, j’étais tombé plus tard sur la bande à Rosen. Dans un troquet, tout à fait par hasard. J’habitais en hôtel depuis une bonne huitaine. Auparavant, j’avais récolté des fruits tout l’été. C’est plus dur qu’on le pense, mais pas si terrible qu’on ne le croit. Trimardeur. Je me tenais toujours propre, les cheveux courts. J’étais noir comme un corbeau.

Rosen m’avait repéré, bien avant que je ne le repère moi-même.

J’étais aussi libre que n’importe quel type en conditionnelle, je me méfiais mais je commençais aussi à ressentir une sorte de fatigue. C’est comme ça qu’un type en cavale finit toujours par tomber, à cause de la fatigue. D’un autre côté, j’avais le sentiment que si j’avais quelqu’un aux fesses, je l’avais suffisamment baladé. J’éprouvais un illusoire sentiment de sécurité.

Rosen ne m’avait pas abordé tout de suite. Il avait encore laissé passer deux ou trois jours. Sur le coup de sept heures du soir, je descendais prendre un ou deux jaunes au comptoir. Rosen avait repéré ce type assez maigre, dans la cinquantaine, avec des cheveux gris et des Ray-Ban. C’étaient des vraies Ray-Ban de dotation et je les trainais depuis Blida — 1962. Elles m’avaient été offertes par un pilote de chasse. L’homme avait connu mon père, à Londres, en 1943.

Il avait volé sous ses ordres. Autres temps, autres lieux. Je portais une vieille veste de treillis à même la peau, un jean incolore à force d’avoir été lavé et relavé cent fois de suite. Des Pataugas en toile kaki achetés sur un marché. Je buvais un coup, je n’adressais la parole à personne, je n’emmerdais personne non plus. Rien qu’une ombre.

Rosen était rentré avec Lee et Gina. Je les avais vus dans la glace, derrière le bar. Automatiquement, je les avais classés. Une bande de Manouches. Je n’avais rien contre, rien pour non plus. Ils étaient allés se poster à l’autre bout du comptoir. Ils ne faisaient pas beaucoup de bruit. Dont acte clos. Rosen, lui, avait repéré tout de suite un type qu’il avait d’abord pris pour un ancien mataf.

Entre-temps, j’avais cueilli des fruits, pour ne pas écorner mon pécule, j’avais pas mal bossé au schwarz. Cantonnier plusieurs fois, soudeur, conducteur d’engin, terrassier, rien que des boulots où on en bave. Pas de prise de tête. C’était ma façon de me refaire une santé. À chaque coup, je faisais ce qu’il y avait à faire. Je restais le moins longtemps possible après, je touchais ma paye et je me tirais. Rebelote dès que les fonds commençaient à baisser. À force, je m’étais refabriqué un physique. C’est pour ça que Rosen m’avait pris pour ce que je n’étais pas, justement au physique. Il m’avait longuement jaugé, puis un soir, il s’était enfin approché.

— J’ai entendu dire que vous cherchez du taf.

— J’ai entendu dire qu’on ne se connaît pas.

— Je sais pas qui vous êtes. Vous, vous savez qui je suis.

— Quel genre de taf ?

— Gardiennage.

— L’idée de gratter pour un type qui se promène avec un flingue dans la ceinture, au milieu du dos, ne m’emballe pas.

Rosen avait blêmi. Il avait posé ses deux gros poings sur le comptoir. Il s’était quand même forcé à sourire.

— Vous avez des couilles, y a pas à dire.

— J’aime pas beaucoup non plus votre type.

— Qu’est-ce que vous lui reprochez ?

— Pas de sortir des Baumettes, mais d’avoir été assez con pour s’y laisser expédier. La poufiasse, c’est qui ?

— La poufiasse, c’est ma fille. Personne ne l’avait jamais traitée de poufiasse, vous savez ? Vous cherchez quoi ? À vous faire démonter la gueule ? Si c’est ça, on peut sortir.

— On peut toujours. Sortir.

— J’aime pas qu’on parle comme ça de Gina. Vous comprenez ?

— Je comprends. Si j’avais une fille comme elle, je raisonnerais pareil.

— Lee a payé sa dette. Il a une femme et des gosses. Il travaille chez moi depuis dix ans et ça fait dix ans qu’il se tient à carreau. Si je porte un gun, c’est parce que des gens ne m’aiment pas. Je vous donne cinq mille par mois, nourri, logé, blanchi. Du cash. Vous voulez voir à quoi ça ressemble ?

J’avais vu. Une casse de voitures. Pourquoi pas ? Tout le périmètre était entouré de barbelés. Pourquoi pas non plus ? Rosen mettait une caravane à ma disposition, avec cabinet de toilette, douche, eau chaude et même la clime si je voulais. Que foutre de la clime. On s’était mis d’accord dans son bureau. C’était un dimanche soir. Lee était chez sa femme, Gina s’occupait de Lady. Fin d’été. J’avais flanqué mon passeport sur le bureau. Rosen m’avait demandé :

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Dernière station avant l'autoroute»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Dernière station avant l'autoroute» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Dernière station avant l'autoroute»

Обсуждение, отзывы о книге «Dernière station avant l'autoroute» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x