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Hugues Pagan: Dernière station avant l'autoroute

Здесь есть возможность читать онлайн «Hugues Pagan: Dernière station avant l'autoroute» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1997, ISBN: 978-2-7436-3752-1, издательство: Éditions Payot & Rivages, категория: Полицейский детектив / Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Hugues Pagan Dernière station avant l'autoroute

Dernière station avant l'autoroute: краткое содержание, описание и аннотация

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Un sénateur s’est suicidé dans un hôtel quatre étoiles. Ses responsabilités au sein de plusieurs enquêtes parlementaires lui avaient permis de réunir des informations sensibles. Juste avant sa mort, il a vidé la mémoire de son ordinateur. Juste après, tout le monde est à la recherche d’une disquette. L’officier de police judiciaire, chef du groupe nuit, est le premier soupçonné d’avoir fait les poches du mort. Mais l’officier en question, à qui on a recommandé de ne pas faire de vagues, n’a plus rien à foutre de rien depuis longtemps. Prix Mystère de la Critique en 1998. « Avec cette personne ne peut plus ignorer le sens du rythme et l’écriture d’un lyrisme époustouflant d’Hugues Pagan. » Télérama

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— Je ferai passer le message. Je ne peux rien garantir.

— On ne peut jamais rien garantir. (Je lui ai rappelé :) Seulement trois ou quatre jours. Le temps de me retourner.

Il a fait marche arrière. Le portail était ouvert. J’ai suivi des yeux le nuage de poussière ocre que la Toyota soulevait derrière elle en partant. Bientôt, la poussière est retombée. J’ai regardé le ciel. Il tournait déjà au blanc. Il allait encore faire une canicule d’enfer. Tant mieux.

Trois jours ont passé. C’était de nouveau le soir — un dimanche soir. Il faisait toujours une terrible chaleur qui rendait tout indistinct et harassant. L’air brûlant vous buvait la sueur à même la peau. Le ciel était d’un blanc opaque, dépoli. Pas même de rémission au moment du crépuscule. De ces trois derniers jours, je n’avais rien fait de bon. J’avais travaillé avec Rosen sur un vieux Dodge. Il voulait le transformer en camion-plateau. Nous avions tronçonné la caisse, soudé des barres de renfort, poncé, mastiqué. De temps à autre, tout en fumant une cigarette, je jetais un regard en direction de la colline. Fusil automatique. Balle supersonique. Un mince fil d’acier vibrant relie en une fraction d’instant deux points distants l’un de l’autre de quatre à cinq cents mètres. Poudre sans fumée. Si on s’y prend bien, une seule suffit. La victime est morte bien avant d’avoir perçu la détonation qui signale d’ordinaire le départ du coup.

Pas réellement pire qu’une rupture d’anévrisme.

Rosen m’épiait. Il se doutait de quelque chose. Plusieurs fois, j’ai senti qu’il était sur le point de m’adresser la parole, mais à quoi ça nous aurait avancés ? Il ne se doutait pas. Il savait. Il ne pouvait rien pour moi. Je ne pouvais rien contre un tueur anonyme. Un tueur anonyme, c’est Dieu. On ne peut rien contre Dieu.

Le samedi soir, Gina m’avait tanné pour qu’on descende prendre un verre en ville. Nous avions poussé jusqu’au bord de mer, mais je n’étais pas descendu de voiture. Comme il faisait nuit, je n’ai rien vu, j’ai seulement perçu le souffle lent et régulier du ressac. Même l’air qui montait de la mer semblait provenir d’un marécage. Gina s’était mise en frais. Elle portait une petite robe noire très simple, très seyante, des sandales en cuir. Elle aurait bien voulu. Moi aussi, j’aurais voulu et peut-être que j’aurais dû, après tout. Une dernière petite danse avant qu’on ferme. Pourquoi pas ? J’avais été tenté, il faut le reconnaître. Qui ne l’aurait pas été à ma place ?

Ce qui m’a empêché, c’est un petit souvenir entêtant. Je n’avais plus jamais revu Alex, jamais plus depuis l’instant où elle m’avait shooté à une station de métro, juste après l’épisode Bozzio… J’aurais aimé savoir ce qui avait bouilli réellement un moment donné dans sa marmite, à quel point elle aurait tenu à moi si les choses s’étaient passées autrement… C’était un atroce regret… Les mots n’ont ni plus de sens, ni de valeur que ceux qu’on leur accorde, c’est entendu, mais je me demandais… Je veux dire, peut-être que Gina m’aimait, que peut-être Alex aussi m’avait aimé, allez savoir ? J’aurais voulu savoir. C’est peu de chose, savoir, ça ne change rien, mais tout de même…

J’avais tellement voulu savoir qu’avant de rentrer à la casse, j’avais demandé à Gina de me prêter sa carte de téléphone. Je m’étais arrêté à une cabine dans la nuit et de tête j’avais fait le numéro du cellulaire d’Alex. Une voix de synthèse m’avait fait connaître que le radiotéléphone de mon correspondant était inaccessible et que je devais rappeler ultérieurement. Sur l’instant, j’en avais ressenti un étrange soulagement, en même temps qu’un terrible sentiment de trahison et d’abandon, mais non pas comme si j’avais été trahi, non, bel et bien comme si moi-même j’avais trahi et abandonné quelque chose ou quelqu’un. Nous étions rentrés tout de suite après, sans un mot. Gina m’avait laissé au portail. Elle faisait la tête. J’étais rentré, j’avais lâché Lady, nous avions fait un long tour de ronde. Le ciel semblait fait de feutre noir planté de clous d’argent en fusion.

Une nuit, puis un matin et toute une longue journée brûlante et vide. Je ne buvais plus beaucoup, mais je m’étais mis à boire vers dix-sept heures. J’avais sorti ma glacière, je m’étais installé sous la véranda, le fusil à pompe à proximité de la main. Le magasin était rempli de balles à ailettes. À présent que le sursis que j’avais extorqué à Blanton avait pris fin, je ne me sentais pas très bien. Deux ou trois fois, j’avais louché vers le pick-up Ford qui se trouvait dans la remise.

Aussi bien, il aurait pu se trouver en terre Adélie. J’avais donné ma parole. Non seulement ça, mais je n’avais plus envie de fuir. J’étais arrivé au bout avec bien de la peine et des efforts. J’avais retrouvé la terre brûlante et craquelée, les haies de roseaux et les lentisques, les maigres oueds à sec… Les crépuscules de mon enfance… On en met du temps, à revenir sur ses pas. Je suais de peur, c’est un fait. Je n’aimais pas cette idée que quelque part un homme s’avançait à pas lents, un fusil au bout du bras. Il choisissait son emplacement. Il me tenait dans le réticule de visée de sa lunette. Dérive zéro. Son index enroulait avec soin la queue de détente…

Subitement, un son lourd et régulier m’est parvenu aux oreilles. J’entendais les cigales, le cri des martinets. Un peu le barattement d’un moteur marine ou celui d’un gros diesel. Le bruit a cessé. La main que j’avais posée sur la crosse du Remington, je l’ai laissée retomber. Lady tournait dans son parc en grognant. J’aurais pu la lâcher, mais elle serait venue dans mes jambes et je ne voulais pas qu’elle prenne une balle perdue. Une bonne minute s’est écoulée. Il n’y avait pas le moindre souffle de vent. Le son s’est fait entendre de nouveau. On aurait dit le bruit sourd d’un gros GMC en charge.

Tout d’un coup, j’ai ressenti une impression de lourdeur dans l’estomac. J’avais plaisanté avec Blanton en lui parlant de Buick ou de Chevrolet et il aurait fallu que les types soient très gonflés pour venir à découvert en américaine. Tous les tueurs que j’avais connus, aussi bien les officiels que les autres, les officieux, les vacataires de la mort à l’encan, n’étaient que des crétins bornés, parfaitement dépourvus du moindre sens de l’humour. Je ne les voyais pas venir en Buick.

La voiture n’était pas une Buick, et pas une Chevrolet non plus. C’était une Cadillac noire, basse et longue, un convertible De Ville qui remontait au début des années 1970. L’engin roulait au pas en soulevant énormément de poussière ocre derrière elle. La capote était mise, les glaces remontées. Miracle de la climatisation. Subitement, mes guignols m’amusaient. Je ne pouvais rien distinguer dans l’habitacle, mais ils m’amusaient.

Tout en les regardant approcher, je me suis levé. J’ai ramassé mon riot-gun. Je n’avais aucune chance contre un sniper, mais contre des abrutis capables d’autant d’insolence stupide, rien n’était encore défini. J’avais bu, il faisait très chaud et le soleil n’allait pas tarder à se coucher. J’avais peur, c’est entendu, j’en avais passablement marre aussi, seulement une bouffée de haine m’a traversé. Bien sûr que si j’assaisonnais ceux-là, il en viendrait d’autres, pourtant je me suis bien campé sur mes pieds et j’ai monté une première balle dans la chambre du fusil. Le magasin en contenait sept. C’était plus qu’il n’en fallait contre deux ou trois adversaires, même très résolus et bien armés.

La calandre de la Cadillac est parvenue au ras du portail. Je ne distinguais toujours rien à l’intérieur. Tout au plus, je devinais la présence de deux hommes à l’avant. Appels de phares. J’avais la télécommande du portail sur moi. Je l’ai braquée en direction du capteur. Sans bruit, il s’est mis à glisser sur son rail. Le capot de la voiture tremblait doucement, de façon continue. Un bien bel engin. Son conducteur a attendu que la grille se soit complètement ouverte avant de se remettre à avancer.

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