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Hugues Pagan: Dernière station avant l'autoroute

Здесь есть возможность читать онлайн «Hugues Pagan: Dernière station avant l'autoroute» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1997, ISBN: 978-2-7436-3752-1, издательство: Éditions Payot & Rivages, категория: Полицейский детектив / Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Hugues Pagan Dernière station avant l'autoroute

Dernière station avant l'autoroute: краткое содержание, описание и аннотация

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Un sénateur s’est suicidé dans un hôtel quatre étoiles. Ses responsabilités au sein de plusieurs enquêtes parlementaires lui avaient permis de réunir des informations sensibles. Juste avant sa mort, il a vidé la mémoire de son ordinateur. Juste après, tout le monde est à la recherche d’une disquette. L’officier de police judiciaire, chef du groupe nuit, est le premier soupçonné d’avoir fait les poches du mort. Mais l’officier en question, à qui on a recommandé de ne pas faire de vagues, n’a plus rien à foutre de rien depuis longtemps. Prix Mystère de la Critique en 1998. « Avec cette personne ne peut plus ignorer le sens du rythme et l’écriture d’un lyrisme époustouflant d’Hugues Pagan. » Télérama

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Je ne dormais pas — je ne dormais plus vraiment.

Sur la fin, seulement d’un sale sommeil intermittent, une heure ou deux par jour, un sommeil clair et froid, crevé de cauchemars qui me traversaient la tête comme des échardes de verre. La souffrance me faisait grincer des dents. Alors dire, parler, dans ces conditions… Il ne restait plus que des automatismes… Pas des grands, des emphatiques… Seulement les utiles, les rudimentaires, ceux qui sont tout juste nécessaires à la survie.

Entre deux coups de bourre, j’allais m’étendre dans un bureau du fond. Il avait été désaffecté depuis qu’un hiver les conduites d’évacuation avaient explosé sous l’effet du gel. On ne pouvait pas recevoir de public dans une pièce où la merde avait ruisselé le long des murs — et jamais personne ne s’était soucié de faire quoi que ce soit, à part passer un badigeon brunâtre, qui n’avait pas tardé à s’écailler par places, laissant transparaître des traces sur la nature desquelles il était bien difficile de se tromper.

L’endroit avait cessé de figurer au tableau d’affectation des locaux. Même pas assez vaste et commode pour servir aux interrogatoires musclés, il n’avait pour ainsi dire plus d’existence administrative. On y stockait seulement de vieilles armoires métalliques, des chaises démantibulées, les tables mises au rancart et les batteuses mortes… On avait trouvé la place, tout de même, d’y déplier un lit de camp.

Dessus, j’étendais une vieille couverture de l’armée, je me couchais sur le dos, les bras derrière la nuque. Je fixais le plafond, dans la pénombre… Je gardais toujours ma veste et mes bottes, et, la plupart du temps, mon pistolet. Parfois, mais pas souvent, je le mettais sur le lino, la crosse vers moi. Par terre, je posais aussi mon poste portable, le son réglé au minimum. Veille radio. J’attendais, les yeux grands ouverts, comme n’importe quel détenu en instance de jugement.

Je ne dormais pas vraiment. Je fumais et, parfois, tout au plus, je rêvassais. Il n’y avait pas de silence, mais pas de vrai bruit non plus. À coté se trouvaient les geôles et le local des gardes-détenus. Au-dessus de ma tête, il y avait le hall d’accueil, au rez-de-chaussée. J’entendais tout, aussi bien le grincement de la porte d’entrée de la Division, que les allées et venues des gardiens ou le pas des clients qui venaient geindre à toute heure de la nuit — rarement pour des motifs autres que des tapages nocturnes, des différends sordides, des vols à la roulotte, beaucoup de vols à la roulotte, aussi bien des petites histoires qui auraient pu attendre le matin pour se régler…

À la fin, je laissais le vrac, le tout-venant, à mes hommes… J’entendais les machines à écrire crépiter, les téléphones sonner… Je somnolais un peu, jamais plus de cinq ou dix minutes d’affilée. Les os me faisaient mal, les articulations aussi. Les vieilles fractures… De fil en aiguille, toute la mémoire du corps, qui est bien pire que celle de l’âme ou du cœur, à tout prendre… Toutes ces additions qu’on ne finit jamais de payer…

Peu à peu, la pénombre devenait aussi claire que le jour, et tout aussi nulle et non avenue. Souvent, une bonne heure durant, un silence malmené et précaire se faisait. Lorsque le silence se prolongeait, je savais que mes troupes jouaient aux cartes ou aux échecs, en fumant et en bavardant à mi-voix…

Dans le tas, il y en avait toujours un ou une aussi qui lisait, les pieds sur une chaise… Le Rouge et le Noir… Une revue d’armes… New-Look… N’importe quoi… Des fois pire… C’était aussi bien… Le sommeil allait me prendre, comme un meurtrier sans visage… Et puis, brusquement, ma radio grésillait, j’entendais que l’Étage des morts tâchait de nous joindre, et, avant que quiconque d’autre ait eu le temps de répondre à ma place, je ramassais le Motorola, je le portais à la bouche. J’appuyais sur le bouton d’émission :

— Douzième division nuit. J’écoute.

À m’entendre, tout le monde comprenait tout de suite que le contact venait d’être établi… Parfois, le téléphone sonnait aussi en doublage sur la ligne directe. Celui qui était de quart dans mon fauteuil prenait de son côté. Le temps que je me sois assis au bord du lit, il venait me rendre compte. Je savais déjà. Je le laissais parler quand même. Je n’avais pas de raison de le décourager d’avance, je l’étais déjà bien assez moi-même… Presque toujours, il avait des clefs de voiture à la main…

Il fallait alors, vaille que vaille, sortir dans la nuit…

On ne fait jamais assez attention. Quelle que soit la modestie de son Capitole personnel, sa propre roche Tarpéienne n’en est jamais plus à plus de distance qu’un jet de pierre. Une semaine après Joséphine, il y avait eu ce type… Pas exactement un baltringue, lui, encore que, à sa manière… Il pleuvait toujours… J’avais arrêté ma voiture de service sur le parking de l’hôtel, entre un Combi VW sans âge et une Laguna anthracite qui sentait le neuf. C’était une voiture officielle. Elle sortait tout droit d’usine. L’hôtel aussi sortait d’usine, mais il n’avait rien d’officiel. Pas à cette heure de la nuit. En marchant jusqu’au hall d’entrée, Muppet m’avait confié avec un embarras certain, je crois :

— Suicide. Carré. L’Étage des morts souhaite quand même votre présence, compte tenu de… la personnalité particulière de la victime…

— Particulière ?

— Jet-set.

— De mon temps, Muppet, on disait mink-set…

C’était un temps trop vieux pour lui. Pour moi aussi. Le temps des avions à hélice et de Joan Crawford, lorsque les radios fonctionnaient encore avec des lampes et que les boutons étaient faits de bakélite. Un temps trop vieux pour tout le monde, aussi bien.

Le directeur de l’établissement nous attendait devant les ascenseurs. On l’avait senti tout de suite mal à l’aise, comme pris en faute, alors qu’il n’y était pour rien — et nous non plus. C’était un homme dans la petite quarantaine. Un battant, un vrai gagneur, ça se sentait tout de suite à son after-shave.

Il avait un beau visage ouvert. Il souriait. Son sourire, il avait dû le toucher à sa sortie de l’école de commerce. Sans doute lui servirait-il de viatique jusqu’à la fermeture, maintenant. Il était trop incrusté dans sa face, pour qu’il pût encore tenter de donner le change. Chez lui, c’était peut-être l’équivalent d’une grimace de souffrance, allez savoir.

Dans l’ascenseur, il m’a regardé. Il a hésité, puis a déclaré, alors que je ne lui demandais strictement rien :

— Je suis franchisé, vous comprenez… Un groupe suisse… Ces gens-là n’aiment pas ce genre de choses, chez eux. Si ça paraît dans la presse… Vous voyez ce que je veux dire… Est-ce qu’on ne pourrait pas… ?

J’ai vaguement remué les épaules. Même contre lui, je n’étais plus de taille. Je comprenais. J’aurais aimé compatir. C’était peut-être un homme convenable, économe, travailleur. Bon père de famille, bon époux. Bon contribuable. Il portait une méchante veste bordeaux, une chemise lilas. Son nœud de cravate était aussi net, loyal, politiquement correct, que son sourire. Tout aussi factice aussi.

J’aurais aimé le rassurer un tant soit peu. J’ai cherché, je n’ai pas eu le temps de trouver. L’ascenseur s’est arrêté à l’étage. L’homme a sorti son passe. Peut-être que lui aussi connaissait de bien sales nuits, à écouter Lady Day en boucle sur son lecteur laser. Qui sait ? Qui sait, derrière la façade ? C’est jamais le même chemin qu’on suit, c’est quand même bien au même endroit qu’on va.

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