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Hugues Pagan: La Mort dans une voiture solitaire

Здесь есть возможность читать онлайн «Hugues Pagan: La Mort dans une voiture solitaire» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1992, ISBN: 978-2-86930-568-7, издательство: Éditions Payot & Rivages, категория: Полицейский детектив / Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Hugues Pagan La Mort dans une voiture solitaire

La Mort dans une voiture solitaire: краткое содержание, описание и аннотация

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A partir d'un argument conventionnel, la relation d'une enquête policière sur le meurtre d'un ponte, Hugues Pagan renoue, sur un mode typiquement français et selon une vision bien personnelle, avec certains des grands archétypes du roman noir américain. Par-delà la description exemplaire de la machinerie policière, il raconte l'histoire d'une vengeance et dresse le portrait d'un homme perdu, l'inspecteur principal Schneider, dont la vie est devenue un long suicide. Plus proche de David Goodis que d'Ed McBain, Hugues Pagan lance le lancinant lamento des vies naufragées dont le blues se répercute à l'infini sur les cercles maléfiques faits de smogs et de volutes de brouillard à contretemps de la ville… Jean-Pierre Deloux,

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Ray Charles chantait Well, I used to be so happy, and all I do is cry et les cuivres vociféraient en se montant sur les épaules les uns des autres et Early Ray hurlait en pleurant qu’il n’avait rien à perdre, plus rien à perdre…

Pour sa part, Charles était allé au cinéma avec Evita et toute sa petite bande, des étudiants à vie et un postier de la L.C.R., ils étaient allés voir du Francesco Rosi dans le cadre du Festival du film italien au Rex et ils étaient tombés sur l’Affaire Matteï , comme ils auraient pu se ramasser n’importe quoi d’autre.

Ensuite, ils s’étaient abattus sur la Taverne Lorraine, place de la Gare, un grand bidule style nouille, avec des grandes glaces tarabiscotées, des lambris sombres et une immense terrasse vitrée tout du long, aux carreaux embués. Ils avaient plus ou moins mangé des croque-monsieurs passés au napalm et des knacks androgynes, bu quelques demis et pas mal de cafés.

Charles Catala avait sommeil, les bonbons lui collaient au papier, il avait de la limaille de fer sous les paupières et des yeux de lapin russe, il était parfaitement frigorifié d’insomnie, mais discuter et déconner bien au chaud avec des potes, c’était pas mal non plus.

À minuit quinze, la 4 L de la B.S.N. défila lentement le long des grandes vitres, comme un poisson blême de l’autre côté de l’aquarium. Viale n’avait aucune raison positive de se trouver dans la voiture, à scruter soupçonneusement la clientèle du troquet. Il n’avait pas non plus beaucoup de raisons positives d’être flic, sinon un certain entêtement et pas mal de jobardise. Charles n’avait aucune raison de savoir que Viale lui passait devant, dans la caisse bleu pâle. Il avait cessé de pleuvoir, les rues étaient profondes et les lumières de la gare semblaient plus proches et plus crues — mais pas moins déprimantes. Dans le temps, il y avait eu pas mal de sanctuaires, mais maintenant il ne restait plus guère que les commissariats centraux et les rotondes de gare qui en tinssent lieu, depuis qu’on avait banalisé les hôpitaux, les cimetières et les chiottes.

Catala vit (entrevit) la petite 4 L qui prenait la file de gauche au ralenti et il pensa machinalement : contrôle de gare.

Dans la salle des pas perdus vert pomme il y avait de tout : des clodos et des routards, des types qui déroulaient tranquillement leur sac de couchage et dormaient dedans à même le carrelage, d’autres types qui se poivraient au Kiravi 12°jusqu’à dégueuler un peu partout, des mômes en transit et des camés, et des petits malins qui soulageaient tout le monde de trois ou quatre piécettes avec leur lame, il y avait des laissés pour compte de la belle société libérale avancée chère à Giscard et ses séides et des épaves, des pauvres types qui avaient raté tous les trains depuis le début, tous sans exception, la proie rêvée de certains flics.

Et c’était justement pour ça, pour éviter quelques coups de savate dans la gueule en douce, que l’inspecteur Claude Viale avait pris place dans la voiture, bien qu’il ne fût déjà plus de service.

Donc Charles vit placidement la voiture aller vers la gare.

Et il cessa d’y accorder la moindre attention.

Il ne prêta qu’une oreille plus distraite au cri, d’abord lointain et presque indistinct de l’ambulance qui fonçait le long des rues désertes en clamant « T’es Foutu — T’es foutu » autour d’elle, et il vit à peine passer une forme blanche lancée à plus de cent, et scier le carrefour tout droit. Dans la roue, il y avait deux fourgons de Police Secours, le gyro et la rampe allumée.

Charles Catala bondit debout. Il avait froid dans les os et des picotements sous la peau de la figure. Il était quarante. Il n’était plus de permanence, il n’avait plus rien à foutre de ce bordel. Les autres le regardaient. Il ne se rassit pas. Il jeta cinquante francs sur la table (un billet de cinquante froissé) et d’un pas uniformément accéléré, il traversa la salle et sortit dans la nuit.

À la moitié du carrefour, il galopait déjà à toutes jambes.

Le reste, un cauchemar.

Le boxon des fourgons et de l’ambulance, les gyros qui tournoyaient comme des mouettes sur une décharge publique et la palpitation des warnings, les halos de brume (quelle brume ?) autour des projecteurs crus des voies, les uniformes.

Viale étendu la face contre terre au fond du hall, près de la consigne automatique, les pieds à dix heures dix et un type avec un flacon de perfusion au bout du bras droit, à demi agenouillé. Des galopades et une civière qui roulait.

Il y avait des gardiens qui bloquaient l’entrée du passage souterrain et aucun d’entre eux ne portait de gilet pare-balles et Schneider pas plus qu’un autre, Schneider avec sa vieille veste de combat, ses jeans et des boots usés, qui discutait avec le chef de dispositif, sans arrêter de s’essuyer les paumes sur les cuisses du jean, comme s’il craignait qu’elles fussent trop moites.

Il s’était tourné vers Charles, et ce dernier ne se rappelait pas les mots exacts, mais le sens, il s’en rappelait : « On a votre Speedy, Charles. Il zonait dans la gare et Viale lui est tombé dessus, mais l’autre a sorti sa lame, il l’a plongée dans le ventre du flic et lui a piqué son calibre… Speedy est en bas, Charles. Il aurait peut-être pu se tirer, mais il a paniqué et il est en bas et il y a des flics aux deux bouts… »

Nom de Dieu, avait pensé Charles Catala en voyant la gueule à Schneider, il est chargé comme un croiseur, il est raide défoncé. S’il descend, il va buter le type recta, et ça sera la fin des haricots. Encore un miracle qu’il arrive à tenir sur ses jambes. Et les autres empégués auront beau jeu de l’enterrer debout. Il s’était mis devant Schneider, mais celui-ci lui avait pris le coude et l’avait écarté en lui disant, d’une voix horriblement lasse et détimbrée :

— Laissez, Charles, il faut que j’y aille, vous savez…

Et le jeune homme ne s’était senti ni la taille, ni le courage de l’empêcher, et tout le monde l’avait vu commencer à descendre, marche par marche, sans tâtonner du pied ni vaciller, avec les bras ostensiblement écartés du corps, avec une lenteur apaisante. Puis ses talons avaient disparu de leur champ de vision et Charles avait sorti le .38 de l’étui, et en se plaquant au mur, il avait commencé à descendre à son tour et les autres s’étaient mis à se resserrer derrière lui en cherchant l’angle mort.

Il n’y en avait pas.

Schneider était immobile. Speedy s’était rencogné dans la niche où il s’était réfugié, une niche qui avait servi de vitrine autrefois et où on remisait maintenant les panneaux horaires. Un jeunot avec un pied bot et un blouson de rocker et des yeux profonds, noirs et vides comme la nuit. Il avait le pistolet à la hanche, le canon braqué vaguement en direction du flic.

Il y eut encore un étrange moment de paix, d’extrême tranquillité et Schneider se mit à parler lentement, d’une voix très sourde, amère et pourtant persuasive, une voix qu’on avait encore envie d’entendre et il disait que le gosse avait fait une connerie, mais pas une trop grosse : que le flic avait morflé dans le gras mais qu’il s’en tirerait, et tout en parlant, il leva les bras et tendit la main, la paume en haut — et il n’y avait que Speedy pour voir sa figure et ses yeux morts, et Speedy ne dit jamais rien là-dessus.

Sans le train, Schneider aurait peut-être réussi son coup, en continuant à baratiner, même si dans le fond il n’avait plus envie de gagner, plus du tout — mais il y avait eu le train, l’express de Nice dont ils avaient senti les vibrations longues bien avant que la claque leur déferlât au-dessus de la tête et que le fracas se mit à enfler et à déferler par saccades continues — un terrible fracas et tout se mit à trépider et à gronder sous la voûte allongée avec des racatac-tactac opprimants. Les flics avaient avancé en quelques bonds.

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Тамара14.07.2023, 21:45
Книга понравилась, все персонажи выразительные, запоминающиеся. Читала с большим интересом. Стиль отличный, и серьезный и в меру с юмором. Советую всем прочитать.